Bonjour

Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.




Affichage des articles dont le libellé est confiance. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est confiance. Afficher tous les articles

jeudi 8 janvier 2015

Zone euro: comme un air de légère reprise économique

Paris - Les ménages français ont meilleur moral, les Allemands consomment, le chômage baisse en Espagne: il y a dans plusieurs pays de la zone euro comme un air de petite reprise, mais elle reste bien vulnérable.

"Il y a un peu de mieux dans les enquêtes de conjoncture", c'est-à-dire ces sondages menés chaque mois auprès des consommateurs et des entrepreneurs, souligne Jean-Luc Proutat, économiste de BNP Paribas.

En France, le moral des ménages s'est amélioré en décembre comme en novembre, selon l'Institut national de statistique et d'études économiques (Insee), tandis que l'indice d'activité du secteur privé de la société Markit est lui à son meilleur niveau depuis huit mois.

En Allemagne, les ventes de détail ont davantage progressé que prévu en novembre, selon des données encore provisoires.

Et en Espagne, le chômage a reculé en 2014 comme en 2013, ce qui, avec la hausse de la consommation, des ventes de voiture, la reprise du crédit et la stabilisation des prix de l'immobilier, alimente un retour de la confiance.

"Nous n'avons pas un taux de croissance exceptionnel en vue, autour de 1% en 2015 pour la zone euro voire un peu plus, mais c'est une accélération", par rapport par exemple à la prévision 2014 de la Commission européenne pour la zone, à savoir 0,8%, souligne M. Proutat.

Les économistes de la banque Berenberg croient discerner dans une note un "second souffle pour la zone euro", et jugent que "la nouvelle résilience dans les pays périphériques" très éprouvés tels que l'Espagne et l'Irlande, constitue "une base solide pour les prochaines années".

L'environnement économique est en tout cas plus favorable, avec un "alignement des planètes" particulièrement propice: pétrole toujours moins cher, euro en baisse, taux d'intérêts à des planchers historiques pour les grandes économies, et pari sur une politique très généreuse de la Banque centrale européenne.

M. Proutat avait calculé le 12 décembre qu'avec un baril à 64 dollars, la zone euro pourrait compter sur un surplus d'activité de 0,3 point de Produit intérieur brut en 2015. Depuis, l'or noir a vu sa valeur chuter encore, à moins de 50 dollars le baril.


BIEN FRAGILE

Mais ce frémissement conjoncturel perceptible est bien fragile, comme est venu encore jeudi le rappeler un indicateur très suivi, celui des commandes industrielles passées à l'Allemagne, qui ont affiché en novembre un recul marqué de 2,4% sur un mois.

Apolline Menut, économiste de Barclays, rappelle elle dans une note que si l'indice PMI du climat des affaires en zone euro continue à signaler une expansion, il avait en décembre été légèrement révisé à la baisse entre la première estimation et le pointage final, ce qui voit l'union monétaire "finir l'année sur une touche de faiblesse".

Enfin, l'instabilité des marchés reste grande. Signe que la confiance des investisseurs est loin d'être très robuste, ceux-ci se ruent sur les obligations d'Etat française et allemande, dont la rémunération n'en finit pas de battre des records à la baisse, et à se méfier de la Grèce, où l'approche d'élections législatives.

Depuis le début de l'année l'indice boursier Eurostoxx 50, regroupant les poids lourds européens, affiche ainsi une baisse de 2,7%.

Pour de nombreux économistes, cette volatilité est en partie liée à l'attente d'annonces de la BCE, dont les marchés espèrent des rachats spectaculaires d'actions.

Les investisseurs "sont déjà allés très loin" dans leurs attentes, et le risque d'une déception existe, souligne M. Proutat.




awp
afp

jeudi 18 décembre 2014

Allemagne: baromètre Ifo à 105,5 points en décembre, après 104,7 en novembre

Berlin - Le baromètre Ifo du moral des entrepreneurs allemands, indicateur de confiance très suivi, a de nouveau grimpé en décembre, semblant confirmer l'éclaircissement des perspectives pour la première économie européenne.


Le baromètre s'est établi à 105,5 points ce mois-ci, contre 104,7 points en novembre, selon un chiffre correspondant pile aux attentes communiquées jeudi par l'institut Ifo qui le compile. L'indice était monté en novembre pour la première fois après six mois consécutifs de baisse.

"La baisse du prix du pétrole et le recul de l'euro font figure de cadeaux de Noël pour l'économie allemande", a commenté dans un communiqué le président de l'institut Hans-Werner Sinn.

En début de semaine le ZEW, qui mesure les attentes des milieux financiers, avait affiché son deuxième bond d'affilée; au début du mois les commandes industrielles d'octobre, en confortable hausse, avaient elles aussi suggéré un horizon qui se dégage.

La composante de l'Ifo mesurant les attentes à l'égard de la conjoncture s'établit à 101,1 points, en hausse par rapport au mois dernier (99,7 points). Celle sur l'appréciation de la situation actuelle est en revanche stable (110 points).

L'Ifo est compilé à partir d'un sondage réalisé chaque mois auprès de chefs d'entreprises de différents secteurs.

L'économie allemande a connu une phase de moins-bien au printemps et à l'été, mais se reprend depuis l'automne. La chute marquée ces dernières semaines du prix de l'or noir conforte la tendance, puisqu'elle se traduit par des coûts énergétiques des entreprises en recul et de meilleures perspectives de marges.

Pour la Bundesbank, banque centrale allemande, la chute du prix du pétrole a tout d'un "petit plan de conjoncture" pour le pays, selon des propos récents.





awp

mardi 18 novembre 2014

Allemagne: remontée spectaculaire du baromètre ZEW, espoir pour l'économie

Berlin - Le baromètre ZEW du moral des milieux financiers allemands a effectué une spectaculaire remontée en novembre, selon un chiffre publié mardi, interprété comme le premier signe d'une amélioration en vue pour l'économie allemande.


L'indice, qui mesure les attentes des acteurs du secteur financier à l'égard de la conjoncture allemande, s'est établi à 11,5 points, renversant la tendance après 10 mois consécutifs de baisse et surpassant de loin les attentes (0,8 point).

Après -3,6 points en octobre, son retour en terrain positif signifie que les intéressés tablent dans leur majorité sur une économie allemande en croissance à moyen terme.

Pour Stefan Kipar, économiste de BayernLB, le chiffre publié mardi "peut être vu comme le premier signe d'une stabilisation". Il est un signal "encore timide" que les tendances à l'oeuvre depuis plusieurs mois en Allemagne - moral en berne, réticence des entrepreneurs à investir, industrie en souffrance - "pourraient être en train de se renverser", juge aussi son confrère de Berenberg Bank, Robert Wood.


L'institut ZEW, qui le compile, impute le rebond de l'indicateur aux chiffres de la croissance de l'Allemagne et de la zone euro publiés la semaine dernière. La première économie européenne a échappé à la récession au troisième trimestre avec une petite hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,1%. La zone euro a même fait un peu mieux (+0,2%).


"Mais l'environnement économique reste tendu, en particulier à cause des crises géopolitiques qui persistent", prévient Clemens Fuest, président de l'institut ZEW.


"Une amélioration du ZEW ne fait pas encore un retournement de conjoncture", renchérit M. Wood de Berenberg, d'autant que l'indice est particulièrement volatile.


D'ailleurs la banque centrale allemande, la Bundesbank, a prévenu lundi que la première économie européenne resterait "sans élan" au moins jusqu'à la fin de l'année.


L'appréciation de la situation économique actuelle, mesurée par une autre composante du ZEW, confirme le diagnostic, avec une quasi-stagnation en novembre (3,3 points après 3,2 en octobre).


Mais si le futur proche s'annonce "laborieux", pour Thilo Heidrich de Postbank - les économistes misent sur une croissance à nouveau poussive au quatrième trimestre, de 0,2% maximum -, il y a bel et bien "un espoir naissant d'amélioration".





awp

jeudi 28 août 2014

Zone euro: la confiance économique repart à la baisse en août

Bruxelles - La confiance dans l'économie s'est dégradée en août dans la zone euro, revenant à son niveau de décembre 2013 après une timide embellie au cours des derniers mois, selon des statistiques publiées jeudi par la Commission européenne.

 L'indice de confiance s'est établi à 100,6 points contre 102,1 le mois précédent (chiffre révisé). Cette baisse de 1,5 point fait suite à une stagnation en juillet, qui laissait déjà augurer que la reprise avait atteint son pic.

 Pour le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Jyrki Katainen, ce n'est "pas une surprise après les chiffres décevants de la croissance au deuxième trimestre et les tensions géopolitiques qui ont marqué l'été".

 "Ce n'en est pas moins une source d'inquiétude", a-t-il poursuivi dans un communiqué car, "sans confiance, nous ne verrons pas la reprise des investissements dont nous avons besoin pour une reprise robuste de la croissance et de l'emploi".

"Il y a un besoin urgent d'utiliser tous les outils disponibles pour soutenir la croissance et promouvoir l'investissement", insiste M. Katainen, dans un message clair aux Etats membres mais aussi à la Banque centrale européenne.

"Nous devons faire en sorte que les politiques budgétaires soient orientées vers une croissance durable tout en maintenant la stabilité", ajoute-t-il à l'adresse des Etats, précisant que "la dépense publique devrait être plus tournée vers la promotion de la croissance".

 Le sujet fera partie des discussions des ministres européens des Finances mi-septembre à Milan.

 Par pays, la confiance s'est significativement dégradée en Italie (-4,1 points) ainsi qu'en Allemagne (-1,9 point). En France, elle a également diminué, mais dans une moindre mesure (-0,6), tout comme aux Pays-Bas (-0,8), tandis qu'elle est restée stable en Espagne.

 Par secteurs, la confiance a surtout diminué dans les ventes de détail (-2,3 points), en raison d'attentes plus pessimistes concernant à la fois la situation des affaires présentes et à venir et l'adéquation des volumes de stocks aux besoins.

 Mais elle s'est aussi dégradée dans le secteur de la consommation (-1,6 point) en raison d'anticipations pessimistes au sujet de l'évolution du chômage et de la situation économique en général, et dans l'industrie (-1,5 point), pour cause d'attentes plus prudentes concernant la production.

 Dans la construction, l'indice de confiance est resté stable (-0,2 point), les attentes moins optimistes concernant les carnets de commandes étant en partie compensées par celles, plus optimistes, concernant l'emploi.

 La confiance dans le secteur des services financiers, qui n'entre pas dans la composition de l'indice, s'est un peu améliorée en août (+0,4 point).

 Dans l'ensemble de l'Union européenne, la confiance économique a reculé de 1,2 point, à 104,6.





awp

mercredi 27 août 2014

Allemagne: la confiance des consommateurs s'essouffle en août (GfK)

Berlin - L'optimisme des consommateurs allemands s'est étiolé en août face aux tensions géopolitiques en Ukraine, en Irak et en Israël, selon le baromètre GfK publié mercredi.
 L'indice a stagné de manière imprévue, à 8,9 points, comme en juillet. Et l'institut GfK, chargé de l'enquête, s'attend maintenant à un déclin en septembre, à 8,6 points.

 Il s'agirait là du "premier recul" du baromètre "depuis janvier 2013", précise-t-il dans un communiqué.

 Avec cet essoufflement, les consommateurs allemands, longtemps imperturbables face aux tensions géopolitiques, sont désormais en phase avec les entrepreneurs et les milieux financiers du pays, dont le moral a chuté ces derniers mois.

 "L'escalade de la situation en Irak, en Israël et dans l'Est de l'Ukraine, tout comme la spirale croissante et réciproque de sanctions avec la Russie, pèsent désormais sur l'optimisme conjoncturel des citoyens observé jusqu'ici", commente l'institut GfK.

 Les attentes liées à la conjoncture ont brutalement chuté en août. Cette composante du baromètre n'avait plus décroché aussi violemment depuis 1980. Elle dégringole de 35,5 points, à 10,4 points, après s'être maintenue en juillet à 45,9 points, un niveau proche du sommet sur trois ans atteint en juin.

 L'incertitude des consommateurs sur ce point risque de croître, tant que les différents foyers de crise n'auront trouvé aucune solution durable, selon GfK.

 "Les sanctions à l'encontre de la Russie, qui entravent déjà sensiblement les exportations, pourraient se transformer en véritable danger pour la conjoncture allemande", prévient l'institut.

 Les autres éléments du baromètre accusent un recul plus mesuré.

 Les attentes sur les revenus perdent 4,6 points à 50,1 points. Elles avaient toutefois grimpé en juillet à un sommet depuis les premières statistiques de l'Allemagne réunifiée, et restent donc à un niveau élevé en août. Le marché du travail remarquablement stable et l'inflation faible soutiennent cette composante, explique GfK.

 Les intentions d'achats demeurent enfin "très robustes". Elles reculent seulement de 1,7 point, à 49,3 points.

"Jusqu'ici, la chute des attentes en matière de conjoncture pèse à peine sur l'envie de consommer", conclut l'institut.

 Un élément important pour l'Allemagne. Longtemps en berne, la consommation s'y impose progressivement comme moteur de la croissance, pour suppléer des exportations en perte de vitesse.






awp

lundi 25 août 2014

Allemagne: nouvelle chute du moral des entrepreneurs (Ifo) en août

Francfort- Le nouveau recul en août du moral des entrepreneurs allemands, mesuré par le baromètre Ifo, témoigne de l'impact des tensions géopolitiques sur la première économie européenne, mais celle-ci reste robuste selon les analystes.
 L'indicateur a reculé davantage que prévu en août, à 106,3 points après 108 points en juillet, accusant un quatrième repli consécutif et un plus bas depuis juillet 2013, selon un communiqué de l'institut Ifo publié lundi.

Le consensus d'analystes réalisé par l'agence Dow Jones Newswires escomptait une baisse moins prononcée, à 107 points.

 Un indice supérieur à 100 signifie qu'une majorité de chefs d'entreprise se montre plutôt optimiste.

Toutefois, l'Ifo ne cesse de décliner depuis mai, portant la marque des tensions géopolitiques qui dominent l'actualité et du passage à vide de l'économie allemande au deuxième trimestre, au cours duquel son produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,2% selon un chiffre provisoire.

 "Les entreprises ont été à nouveau moins satisfaites de leur situation actuelle", a commenté l'institut dans le communiqué. "Elles sont également plus sceptiques que le mois précédent à l'égard des perspectives pour leurs activités. L'économie allemande perd de la vigueur", a-t-il ajouté.

 Le moral des entreprises du secteur manufacturier a atteint son plus bas niveau depuis juillet 2013, relève l'institut. "De moins en moins d'impulsions sont attendues du côté des exportations", poursuit l'Ifo.

 Le baromètre Ifo "renforce notre conviction que la dynamique conjoncturelle au second semestre sera plus faible que nous ne le supposions jusqu'ici", juge Johannes Mayr, analyste de Bayern LB.

 Son confrère d'UniCredit Andreas Rees souligne le rôle des facteurs géopolitiques, notamment "la crise actuelle entre la Russie et l'UKraine", dans la détérioration du baromètre. Même si les livraisons à la Russie ne représentent que 4% des exportations allemandes, le conflit ukrainien pourrait nuire à l'ensemble des relations commerciales entre l'Allemagne et les pays de l'Est et du centre de l'Europe, selon lui.

 Les experts se montrent néanmoins rassurants quant à l'avenir proche de l'économie allemande. "Nous ne diagnostiquons pas de fin prématurée de la reprise en Allemagne", insiste M. Mayr, de Bayern LB, car les fondamentaux alimentant la demande intérieure sont inchangés.

L'analyste d'Unicredit met en garde contre tout "pessimisme excessif". Pour lui le coup de froid sur la croissance allemande au deuxième trimestre "n'est pas le début d'une longue période d'activité économique déclinante mais revêt au contraire un caractère unique".

 Le baromètre Ifo "est encore à un niveau tout à fait correct" et "n'annonce pas un effondrement de la conjoncture", renchérit Heinrich Bayer, de Postbank.

 Une opinion partagée par le gouvernement allemand. "La tendance de fond de la conjoncture est intacte", a estimé lundi un porte-parole du ministère de l'Économie. Celui-ci mise sur une retour dans le vert des taux de croissance du PIB au troisième et au quatrième trimestres, a précisé ce porte-parole.

 La banque centrale allemande, la Bundesbank, a exprimé la semaine dernière une position similaire. L'hebdomadaire Der Spiegel rapporte même dans son édition de lundi que le gouvernement estime qu'il y a de bonnes chances de dépasser cette année la prévision officielle de croissance de 1,8%, sur la foi d'un document issu du ministère des Finances.




awp

mardi 12 août 2014

Allemagne: le moral des investisseurs s'effondre en août (ZEW)

Berlin - Moral des investisseurs en chute libre, impact des sanctions contre la Russie, croissance attendue stagnante au deuxième trimestre... Habituée à tirer la zone euro vers le haut, l'Allemagne s'essouffle au coeur de l'été.
 La confiance des milieux financiers est tombée au plus bas depuis décembre 2012, selon le baromètre ZEW publié mardi: il s'est effondré de 18,5 points en août par rapport au mois précédent, pour atteindre 8,6 points.

 Un mauvais signe, à deux jours de la publication des chiffres du produit intérieur brut (PIB), qui ne devrait pas briller au deuxième trimestre. Les analystes interrogés par l'agence DowJones Newswires attendaient une contraction de la croissance de 0,1% par rapport au début de l'année.

 Cette chute du moral des financiers allemands n'est pas seulement un huitième repli d'affilée pour l'indice ZEW, mais aussi sa plus forte dégringolade depuis juin 2012. La zone euro était alors au bord de l'implosion, avant d'être sauvée par le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi et sa volonté de faire "tout ce qu'il faudrait" pour préserver le Vieux Continent et sa monnaie unique.

 Cette sévère perte de confiance des investisseurs "est probablement liée aux tensions géopolitiques qui affectent désormais l'économie allemande", expliquait l'institut ZEW.

 La plupart des analystes rejoignaient ce point de vue, certains parlant même "d'effet Poutine".

 Les sanctions internationales contre la Russie inquiètent particulièrement en Allemagne, pour qui Moscou est un partenaire important. La résurgence des conflits israélo-palestinien et irakien renforce également les incertitudes.

 Sous le coup de ce cocktail géopolitique amer, la Bourse de Francfort a d'ailleurs lourdement chuté ces deux dernières semaines.

 Ces tensions ne sont sûrement que "temporaires", analysait Jennifer McKeown, économiste chez Capital Economics. "Mais plus la confiance est endommagée par les risques géopolitiques, plus la menace pour l'activité réelle des entreprises et la dépense des consommateurs est importante".


SÉRIE DE MAUVAIS CHIFFRES

 La chute du baromètre ZEW constitue "un autre signe inquiétant pour l'économie allemande", reprenait l'économiste. D'autant que l'appréciation de la situation actuelle par les investisseurs a elle aussi dégringolé (-17,5 points en août sur un mois).

 Cette dégradation ponctue une série de mauvais indicateurs récents, qui montrent un ralentissement des performances réelles de l'Allemagne.

 La production industrielle a ainsi reculé de 1,5% au deuxième trimestre. Les commandes industrielles accusent elles une baisse de 0,6% sur trois mois, et ont enregistré leur plus fort recul depuis trois ans en juin.

 Face à ce tableau, "il est à craindre que la croissance en Allemagne ressorte plus faible qu'attendu en 2014", avertit l'institut ZEW.

 Pourtant, l'importance de ce baromètre doit être relativisée, car il reste un indicateur très volatil.

 "Le ZEW a déjà envoyé des signaux faussés ces dernières années, donc son niveau faible en août n'est pas un signe fiable d'une croissance encore plus faible en Allemagne", estimait Ralph Solveen, un analyste de Commerzbank.

 Selon lui, le moral des entrepreneurs allemands, mesuré par le baromètre Ifo à la fin du mois (25 août), sera plus déterminant.

 "L'indice ZEW est utile pour prédire des changements de tendance de la trajectoire économique (...) mais il est moins efficace pour jauger de l'étendue de ce changement", expliquait de son côté Christian Schulz, un économiste de la banque Berenberg.

 Il rappelait que la croissance du deuxième trimestre serait pénalisée par des effets de calendrier, avec moins de jours travaillés qu'en 2013.

 L'Allemagne dispose également de nombreux atouts capables de lui permettre de résister aux obstacles conjoncturels. Berlin jouit encore d'une forte demande intérieure et d'un marché du travail stable, pointaient plusieurs analystes.


"La croissance plus forte aux Etats-Unis et dans d'autres marchés importants à l'exportation devrait plus que compenser la faiblesse du commerce avec la Russie", assurait Christian Schulz.


En fin de compte, les experts s'accordaient à dire que si le rythme de l'économie allemande était remis en cause, sa santé ne l'était pas.

 "Si une expansion nouvelle (de la croissance) semble probable au troisième trimestre et au-delà, le pic de la reprise semble déjà être passé" cette année, concluait Jennifer McKeown.




awp

vendredi 25 juillet 2014

Allemagne: le moral des entrepreneurs en berne en juillet à cause des tensions

Francfort - Le moral des entrepreneurs allemands a reculé nettement plus que prévu en juillet, ployant pour le troisième mois consécutif face aux tensions géopolitiques, selon le baromètre Ifo publié vendredi.

Cet indicateur a reculé à 108 points contre 109,7 points en juin, a annoncé l'institut Ifo qui le réalise. Le consensus d'analystes compilé par l'agence Dow Jones Newswires misait sur une baisse, mais bien moins prononcée, à 109,4 points.

Un indice supérieur à 100 signifie qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste.

Les tensions géopolitiques pèsent sur l'économie allemande", a commenté Hans-Werner Sinn, président de l'Ifo, cité dans un communiqué.

Le contexte géopolitique s'est en effet assombri : le renforcement de la crise ukrainienne après le crash d'un avion civil dans l'Est du pays et l'intervention israélienne dans la bande de Gaza ont succédé aux tensions en Irak.

"La situation actuelle des affaires a été jugé moins bonne qu'en juin. Les prévisions futures se sont aussi révélées moins optimistes", a-t-il ajouté.

Dans le détail, la composante du baromètre qui mesure la situation actuelle des entreprises a chuté à 112,9 points en juillet, contre 114,8 le mois précédent. Celle qui évalue les attentes à six mois a également accusé le coup, en baissant à 103,4 points contre 104,8 en juin.

Le moral des entrepreneurs allemands est au diapason de la dégradation de celui des milieux financiers. Le moral des investisseurs allemands concernant la conjoncture outre-Rhin, mesuré par le baromètre ZEW, a également poursuivi sa chute pour le troisième mois d'affilée en juillet.

Chez les entrepreneurs, tous les secteurs sont touchés. Industriels, dans le commerce de gros ou de détail, patrons du bâtiment... tous font part d'une confiance moindre en juillet.







awp

mercredi 9 juillet 2014

Allemagne: la chimie-pharmacie satisfaite de son premier semestre

Francfort - Le secteur allemand de la chimie-pharmacie, l'un des plus importants de la première économie européenne, a exprimé mercredi sa satisfaction après un bon premier semestre soutenu par la demande intérieure.

"Le moral de la branche est bon", a estimé le président de sa fédération, la VCI, lors d'une conférence de presse à Francfort, se montrant également optimiste pour la suite. "Les carnets de commandes se remplissent grâce à la demande croissante en Allemagne" et "dans l'Union européenne également, les affaires marchent mieux", a déclaré Karl-Ludwig Kley.

Sur les six premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires dégagé par les entreprises de chimie et de pharmacie en Allemagne - des grands noms comme BASF ou Bayer mais aussi beaucoup de PME spécialisées - a progressé de 2% sur un an, à 98 milliards d'euros, grâce à une poussée de la demande intérieure (+3,5%).

La hausse de 3% de la production a plus que compensé le recul de 2% des prix.

La chimie de spécialité et la pharmacie ont particulièrement bien tiré leur épingle du jeu, contrairement à la chimie de base, soumise à une forte concurrence.

Le secteur a aussi été porté par le dynamisme des marchés nord-américain (+5%) et européen, avec une progression marquée dans l'Est du Vieux continent (+3%).

En revanche, le marché asiatique n'a évolué que de manière modérée (+0,5%) pour la chimie-pharmacie allemande. Le chiffre d'affaires réalisé en Afrique et en Amérique latine a lui fortement reculé, respectivement de 3,5% et de 10,5% sur un an.

Face au développement du premier semestre, la VCI a confirmé ses objectifs pour l'année. Elle s'attend toujours à un chiffre d'affaires en hausse de 1,5% à environ 193 milliards d'euros, à la faveur d'une hausse de la production de 2% et alors que la baisse des prix devrait être limitée à 0,5%.

"L'Allemagne peut continuer de faire confiance à son réseau industriel puissant et à sa réussite à l'exportation, et la conjoncture allemande a accéléré", relève-t-il. La croissance de l'économie américaine alimente également son optimisme, malgré la faiblesse de plusieurs pays émergents.





awp

jeudi 26 juin 2014

France: léger sursaut de la confiance des ménages à 86 points en juin

Paris - La confiance des ménages français a connu un léger sursaut en juin, l'indicateur qui mesure leur moral ayant augmenté d'un point par rapport au mois de mai, a annoncé jeudi l'Institut national des statistiques et des études économiques.

A 86 points, cet indicateur reste néanmoins bien en deçà de sa moyenne de longue période (100 points) et montre une nouvelle aggravation des inquiétudes face au chômage (+2 points).

En juin, l'opinion des ménages sur leur situation financière personnelle future s'améliore pour le deuxième mois consécutif (+2 points) mais celle concernant leur situation financière personnelle passée continue de baisser (-2 points).

Bon signe pour la consommation, la proportion de ménages jugeant que c'est le bon moment de faire des achats importants progresse (+3 points).

Mais dans le même temps, les Français sont également plus nombreux à se sentir en capacité d'épargner dans le futur (+9 points par rapport à mai).

Alors que l'Insee prévoit une légère hausse du pouvoir d'achat en 2014, l'opinion des ménages sur leur niveau de vie futur s'améliore (+2 points), retrouvant son niveau de mars. Ce solde reste néanmoins nettement inférieur à sa moyenne de longue période, calculée depuis janvier 1987.

Enfin, en juin, les ménages sont moins nombreux à estimer que les prix ont augmenté (-3 points) ou à anticiper une augmentation (-2 points).








awp

mercredi 25 juin 2014

Allemagne: regain d'optimisme des consommateurs en juin, selon le baromètre GfK

Francfort - Les consommateurs allemands ont connu un regain d'optimisme en juin après quatre mois de stagnation, selon le baromètre GfK qui mesure leur moral, publié mercredi par l'institut du même nom. Il a atteint 8,6 points, contre 8,5 points attendus initialement. Quant au mois de juillet, le GfK s'attend à une nouvelle progression à 8,9 points.

"Les consommateurs se montrent de nouveau plus optimistes", commente l'institut dans son communiqué, attribuant cette bonne humeur à la décision de la Banque centrale européenne (BCE) début juin de réduire de nouveau son taux d'intérêt directeur ainsi que de fixer un taux négatif pour les dépôts des banques dans ses caisses pour 24 heures. Cela a "donné l'impulsion décisive au climat de la consommation ce mois-ci" en décourageant l'épargne.

Parallèlement, la hausse du désir de consommation explique aussi en partie la progression de cet indicateur, ajoute le GfK.

Les intentions d'achat des quelque 2000 personnes interrogées atteignent ainsi 53,2 points, soit 3,7 points de mieux que le mois dernier et 17 points de plus qu'il y a un an, détaille l'institut.

La sous-composante qui mesure les attentes liées à la conjoncture a encore plus nettement grimpé, affichant son niveau le plus haut depuis trois ans, avec 46,2 points en juin contre 38,5 points en mai.

Celle mesurant les attentes de revenus a en revanche légèrement fléchi avec 47,2 points (-0,6 point).

"Après le solide démarrage de l'économie allemande en 2014, les consommateurs allemands ont le regard tourné sur les conditions internes (au pays) comme le marché du travail, la propension à investir et l'inflation. Dans ces domaines, les feux sont clairement au vert et le PIB pourrait bien grimper de près de 2% cette année", souligne le GfK.

Cependant les risques externes ne sont pas à négliger et les crises ou guerre en Syrie, en Ukraine ou en Irak pourraient venir affecter la conjoncture allemande, souligne le GfK. Déjà, ces conflits ont pesé sur l'humeur des entrepreneurs allemands, mesuré par l'indice Ifo, qui a reculé en juin pour le deuxième mois consécutif.







awp

mardi 24 juin 2014

Allemagne: l'Irak et l'Ukraine pèsent sur le moral des entrepreneurs en juin

Francfort - Le moral des entrepreneurs allemands a reculé plus que prévu en juin, faisant les frais des craintes liées aux conflits en Ukraine et en Irak, nouveau signe selon les analystes d'une baisse de régime de l'Allemagne au deuxième trimestre.

Ce moral, mesuré par le baromètre Ifo, a reculé à 109,7 points en juin contre 110,4 points en mai et 111,2 points en avril, a annoncé mardi l'institut du même nom. Le consensus d'analystes compilé par l'agence Dow Jones Newswires misait également sur une baisse, mais moins prononcée, à 110,2 points.

Un indice supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste.

"La situation actuelle a une nouvelle fois été jugée de manière positive", a commenté Hans-Werner Sinn, président de l'institut Ifo, cité dans un communiqué.

Toutefois, "l'optimisme concernant l'évolution des activités futures s'est affaibli. L'économie allemande craint les retombées possibles des crises en Ukraine et en Irak", a-t-il ajouté.

La composante de l'indice qui mesure l'appréciation de la situation actuelle des entreprises est restée inchangée en juin par rapport au mois précédent, à 114,8 points. Quant à celle mesurant les attentes à six mois, elle affiche un repli marqué à 104,8 points, contre 106,2 points au mois de mai.

Le moral des entrepreneurs allemands fait écho aux attentes des milieux d'affaires concernant la conjoncture en Allemagne, mesurées par le baromètre ZEW, qui se sont une fois de plus dégradées en juin, face à des perspectives de croissance moins porteuses au deuxième trimestre.

Cette baisse de régime n'est toutefois pas une surprise. La banque centrale allemande, la Bundesbank, a déjà signalé ces dernière semaines un ralentissement de la croissance allemande sur cette période, après que celle-ci a démarré l'année bien orientée, affichant une hausse de 0,8% du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre.

"L'indice Ifo du mois de juin apporte un nouveau signe que la reprise dans la première économie de la zone euro pourrait déjà avoir atteint son niveau maximum", juge dans une note Jennifer McKeown, économiste pour le cabinet Capital Economics.

"Le redressement semble destiné à se poursuivre à un rythme raisonnable désormais, ajoute-t-elle, avant d'estimer que "ces signes précoces d'un ralentissement constituent le signe décevant que le moteur de la zone euro crachote ajoutant au risque de déflation".

"C'est la première fois depuis le printemps 2013 que l'Ifo baisse au cours de deux mois d'affilée", souligne pour sa part Carsten Brzeski, analyste pour la banque ING.

Mais selon lui, "il n'y a clairement pas de raison de paniquer. Les fondamentaux solides tels que le haut niveau d'emploi, le faible taux de chômage et les conditions de financement extrêmement favorables devraient assurer la poursuite d'une croissance solide ces prochains mois".

Malgré le recul en juin, "l'indice Ifo est conforme à une croissance solide" cette année, même si "l'accélération allemande est clairement terminée", affirme Holger Schmieding, de la banque Berenberg.

Quant aux crises en Irak et en Ukraine, elles méritent d'être "soigneusement" observées. "Toutefois, si la Russie se garde d'une invasion ouverte de l'Ukraine et si l'impact du conflit en Irak sur les prix mondiaux du pétrole reste limité, les inquiétudes actuelles des industriels allemands présents à l'export devraient graduellement se résorber au cours de l'année", poursuit-il.







awp

mardi 17 juin 2014

Allemagne: le moral des investisseurs recule encore en juin

Francfort - Les attentes des milieux d'affaires allemands concernant la conjoncture en Allemagne, mesurées par le baromètre mensuel ZEW, se sont de nouveaux dégradées en juin, face à des perspectives de croissance moins porteuses au deuxième trimestre.

Le baromètre affiche 29,8 points contre 33,1 points le mois dernier, selon l'institut ZEW. Les analystes du consensus réuni par l'agence Dow Jones Newswires attendaient au contraire une hausse, à 35 points après plusieurs mois de recul.

"Il s'agit de son sixième recul d'affilée, même s'il est bien moindre que le mois dernier", a commenté l'institut dans son communiqué. En mai, le baromètre s'était effondré de plus de 10 points. Une évolution attribuée à des perspectives économiques moins favorables.

"Certes la conjoncture allemande se porte très bien. Toutefois, l'appel d'air se raréfie", a commenté le patron du ZEW, Clemens Fuest, soulignant ce que tout le monde a déjà constaté, à savoir que l'excellent premier trimestre enregistré par l'économie allemande, notamment attribué à un hiver particulièrement doux, serait suivi d'un deuxième trimestre moins bon. "Cette évolution se reflète une nouvelle fois" dans le niveau du ZEW, a ajouté M. Fuest.

Le Produit intérieur brut allemand a cru de 0,8% au cours des trois premiers mois de l'année, faisant mieux qu'attendu.

L'institut a toutefois constaté que les réponses des investisseurs étaient plus optimistes après les nouvelles mesures de soutien à l'économie annoncées par la Banque centrale européenne (BCE), le 5 juin.

Soulignant que l'indicateur a atteint son niveau le plus bas depuis décembre 2012, Carsten Bzreski, économiste de la banque ING, remarque qu'à l'inverse sa composante évaluant la situation actuelle est au plus haut depuis juin 2011. Et en conclut qu'il n'y a pas de "changement fondamental des perspectives".

Pour autant, "les risques n'ont clairement pas disparu", a-t-il ajouté citant les conflits géopolitiques en cours, le ralentissement des économies émergentes, la faiblesses économique de la France, partenaire principal de l'Allemagne.





awp

jeudi 29 mai 2014

Chine: les firmes européennes très inquiètes du ralentissement économique

Pékin - Les entreprises européennes présentes en Chine redoutent que "les années prospères soient derrière elles", s'alarmant du ralentissement de l'économie, des coûts croissants du travail, d'un durcissement des règlements et d'une pollution endémique, selon un rapport publié jeudi.

D'après l'enquête annuelle sur la confiance des firmes européennes en Chine, publiée par la Chambre de commerce de l'Union européenne (UE) dans le pays, près de la moitié d'entre elles pensent que "l'âge d'or des multinationales" sur le marché chinois est désormais révolu.

Alors que Pékin a lancé d'ambitieuses réformes pour "rééquilibrer" le modèle économique du pays, la croissance chinoise est tombée à 7,4% au premier trimestre, au plus bas depuis 18 mois.

Ce ralentissement "est passé devant la hausse du coût du travail comme préoccupation numéro 1 des entrepreneurs concernant leurs perspectives en Chine", souligne la Chambre de commerce.

Des tensions sociales grandissantes, des séries de mouvements de grèves et une réduction de la main-d'oeuvre disponible dans certains secteurs ont conduit les entreprises étrangères à accroÎtre les salaires de leurs employés chinois au cours des dernières années.

"Bien entendu, ce n'est pas vraiment surprenant d'avoir un net sentiment de détérioration quand on est confronté à une croissance de 7% après avoir connu des taux de 10% ou davantage pendant les deux dernières décennies", a observé Joerg Wuttke, président de la Chambre, lors d'une conférence de presse.

Selon l'enquête, pour laquelle ont été interrogées 552 entreprises européennes en Chine, quelque 68% des firmes de plus de 1000 employés décrivent une dégradation du climat des affaires au cours des deux dernières années.


BARRIÈRES RÉGLEMENTAIRES

Parmi les causes de cet accès de morosité, la Chambre pointe un recul des performances financières des entreprises, des révisions à la baisse de leurs objectifs, mais aussi un net durcissement des règlements imposés par les autorités et des cadres de régulation.

Ainsi, "les barrières réglementaires et restrictions d'accès au marché chinois" ont privé les entreprises européennes de 21,3 milliards d'euros de revenus potentiels en 2013, estime la Chambre de commerce, soit l'équivalent du PIB de l'Estonie.

"Les entreprises ont noté que leurs marges bénéficiaires se resserraient et que, pour la toute première fois depuis que cette enquête est réalisée (depuis au moins une décennie, ndlr), leurs marges en Chine étaient plus basses que pour leurs activités mondiales dans leur ensemble", a insisté M. Wuttke.

La pollution atmosphérique qui recouvre régulièrement d'une chape brunâtre les métropoles chinoises a été citée par 68% des entreprises interrogées comme le principal obstacle pour attirer des talents étrangers.

Et 64% des entreprises ont estimé que la pollution était également la plus grosse difficulté rencontrée dans leurs efforts pour conserver leurs employés expatriés en Chine.

Enfin, la salve d'enquêtes très médiatisées, pour corruption ou entente sur les prix, lancées par Pékin contre de grands groupes pharmaceutiques ou agro-alimentaires étrangers n'a rien fait pour améliorer le moral des entrepreneurs européens.

Cet environnement maussade encourage "la moitié des entreprises européennes" en Chine à explorer "de façon routinière" les opportunités d'investissement dans d'autres pays d'Asie, insiste la Chambre.

"Autrefois, on regardait uniquement la croissance économique en Chine et c'est tout. Désormais, on regarde le tableau d'ensemble (dans le monde), et on se demande où l'on peut prospérer avec les meilleures marges", souligne M. Wuttke, évoquant l'amélioration de la conjoncture dans "certaines régions", dont les Etats-Unis.

Pour autant, "les firmes européennes continueront de regarder la Chine comme très importante sur un plan stratégique", tempère la Chambre de commerce, pointant que le marché chinois, de par son envergure, "continuera de générer une grosse part de leurs revenus mondiaux".







awp

mercredi 28 mai 2014

Zone euro: la confiance dans l'économie s'améliore légèrement en mai

Bruxelles - La confiance dans l'économie s'est légèrement améliorée dans la zone euro en mai par rapport à avril, selon des statistiques publiées mercredi par la Commission européenne, qui montrent une fois encore que la France fait exception, avec une confiance en baisse.

L'indice de confiance s'est établi à 102,7 points contre 102 points en avril dans la zoLibellésne euro, retrouvant son plus haut niveau en près de trois ans (34 mois). Les analystes interrogés par DowJones Newswires s'attendaient à ce qu'il reste stable à 102 points.

Cela "renforce l'espoir de voir s'installer une modeste reprise dans la zone euro, malgré une croissance du PIB décevante, de 0,2% au premier trimestre par rapport au trimestre précédent", note Howard Archer, d'IHS Global Insight.

La reprise "pourrait s'accélérer un peu au deuxième trimestre", anticipe James Howat, de Capital Economics.

Mais il faut se garder de tout triomphalisme, met en garde Peter Vanden Houte, de la banque ING, car "les risques déflationnistes sont toujours là". En effet, "une nouvelle poussée à la hausse du taux de change de l'euro pourrait facilement entraÎner la zone euro dans une spirale déflationniste", selon lui.

Par pays, la confiance s'est améliorée de 0,4 point en Espagne, 0,5 point en Italie, 0,7 point en Allemagne et 1,3 point aux Pays-Bas. Parmi les cinq plus grandes économies de la zone euro, seule la France a vu la confiance décliner (-0,4 point), ce que M. Howat juge "préoccupant" pour le pays, après un premier trimestre sans croissance.

Par secteurs, la confiance s'est améliorée de 0,5 point dans l'industrie, soutenue par des attentes plus optimistes des dirigeants concernant la production future et une analyse plus positive des carnets de commandes.

Elle s'est aussi améliorée de 0,3 point dans les services, grâce à une évaluation plus positive de la situation passée des affaires et de la demande passée, et en dépit d'une vision plus pessimiste de la demande future.

La confiance des consommateurs s'est nettement améliorée (+1,5 point), grâce à une évaluation plus optimiste dans tous les secteurs: évolution du chômage, de l'épargne, situation économique future en général, situation financière individuelle. Il s'agit de son plus haut niveau en plus de six ans, ce qui devrait favoriser la consommation "et contribuer à renforcer la reprise dans la zone euro dans les prochains mois", selon M. Archer.

La confiance dans le secteur des services financiers, qui n'entre pas dans la composition de l'indice, s'est très nettement améliorée, gagnant 6,2 points.

Dans l'ensemble de l'UE, la confiance économique est restée globalement stable: elle a gagné 0,2 point à 106,5 points.






awp

lundi 26 mai 2014

Allemagne: le moral des consommateurs toujours stable

Francfort - Le moral des consommateurs allemands s'affiche à un niveau stable, révèle le dernier baromètre GfK publié lundi par l'institut du même nom, soulignant toutefois qu'une escalade des tensions en Ukraine pourrait peser sur l'humeur des ménages.

En mai, ce baromètre a atteint 8,5 points, un niveau inchangé depuis le mois d'avril. Quant au mois de juin, l'institut GfK table également sur 8,5 points.

"Le moral des consommateurs confirme également en mai de cette année son assise on ne peut plus bonne. Comme le mois précédent, aucune tendance claire ne se dessine", a commenté le GfK.

Après un creux lors des deux mois précédents, la sous-composante mesurant les attentes liées à la conjoncture est toutefois repartie à la hausse, atteignant 38,5 points en mai contre 32,1 points en avril. Celle mesurant les intentions d'achats des ménages s'est quant à elle légèrement améliorée, à 49,5 points contre 48,6 points.

A l'inverse, les attentes de revenus des consommateurs allemands sont ressorties à 47,8 points, en net recul par rapport au 52,3 points lors du mois précédent.

"En dépit de ce repli, les citoyens regardent toujours avec optimisme l'évolution de leur situation financière. (...) Le marché du travail stable donne plus de latitude pour des hausses de salaires. Pour l'heure, on peut partir du principe que les rémunérations vont progresser de 3% cette année. L'inflation devrait en outre rester très modérée ces prochains mois ce qui devrait apporter un vrai plus dans les porte-monnaie", ajoute l'institut.

Alors que les ménages allemands avaient semblé quelque peu déstabilisés par l'évolution de la crise ukrainienne, "les conséquences négatives (dues à cette crise) ne se sont pas manifestées pour le moment", note le GfK.

Les consommateurs se démarquent ainsi des entrepreneurs et des milieux financiers, dont le moral, mesuré respectivement par le baromètre Ifo et ZEW, a chuté en mai face aux risques d'escalade en Ukraine.

Pour autant, "les risques perdurent au niveau international. Si les prix de l'énergie progressaient nettement, à la suite par exemple d'un durcissement des sanctions économiques contre la Russie, cela aurait pour effet de peser sur le climat de la consommation. Cela conduirait probablement à un resserrement des dépenses des ménages", poursuit-il.






awp