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jeudi 16 avril 2015

Allemagne: net relèvement de la prévision de croissance 2015 des instituts

Berlin - Euro faible, pétrole bon marché et consommation dynamique vont donner un coup d'accélérateur plus fort que prévu à l'économie allemande en 2015, renforçant son rôle de locomotive dans une Europe encore convalescente, selon des prévisions publiées jeudi.


Sur l'année en cours, le Produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne devrait progresser de 2,1%, après 1,6% en 2014, estiment quatre grands instituts de conjoncture allemands. Ils ne tablaient que sur 1,2% à l'automne, après le ralentissement subi par la première économie européenne durant l'été.

Mais désormais, "l'économie allemande se trouve dans une phase de reprise vigoureuse, stimulée par des éléments inattendus, en particulier la chute des prix du pétrole et la forte dépréciation de l'euro", écrivent en préambule de leur rapport biannuel, l'Ifo, le DIW, le RWI et l'IWH, qui représentent des courants économiques différents.

Très attendu, ce rapport oriente généralement les prévisions du gouvernement allemand, qui table pour l'heure sur une croissance de 1,5% en 2015, mais doit réévaluer ses estimations la semaine prochaine. Le Fonds monétaire international (FMI) vient lui de relever sa propre prévision, à 1,6%.

Ce fort regain d'optimisme, par rapport à l'automne dernier, s'explique essentiellement par un quatrième trimestre 2014 (+0,7%) et un premier trimestre 2015 (anticipé à 0,6%) ayant surpris par leur vigueur, a souligné, lors d'une conférence de presse, Oliver Holtemöller de l'IWH.

Pour l'année 2016, les instituts considèrent que "le rythme ne devrait ralentir qu'un petit peu" et tablent sur une croissance de 1,8%.


POUVOIR D'ACHAT RENFORCÉ

Confirmant un changement de paradigme déjà observé ces dernières années, la consommation s'annonce comme "le soutien de la reprise", même si l'euro faible va également stimuler les exportations, longtemps le principal moteur de l'économie allemande.

"La consommation privée profite de la chute des cours du pétrole, qui renforce le pouvoir d'achat des consommateurs", via une essence moins chère ou des coûts de chauffage réduits, a résumé Timo Wollmershäuser, de l'Ifo. La consommation devrait augmenter de 2,5% en 2015 puis de 1,6% en 2016.

Autre soutien de la consommation: le marché du travail allemand, dont la bonne santé contraste avec la persistance d'un chômage élevé dans nombre de pays européens. Le taux de sans emploi est annoncé à 6,3% cette année et 5,9% en 2016, après 6,7% en 2014. Le nombre de personnes occupant un emploi devrait atteindre le chiffre record de 43 millions, sur une population totale d'environ 81 millions.

L'inflation de son côté, dont la grande faiblesse à l'échelle du continent a poussé la Banque centrale européenne (BCE) à lancer depuis mars un vaste programme de rachat de dettes, devrait encore s'affaiblir, à 0,5% en 2015, avant de rebondir à 1,3% en 2016.

Deuxième pilier de l'économie allemande, les exportations devraient être soutenues par l'euro faible, mais aussi par la reprise en zone euro. La conjoncture mondiale, dans son ensemble devrait d'ailleurs poursuivre sa reprise, même si en Chine, l'heure est au ralentissement, et que les conflits au Moyen-Orient pourraient entraîner une remontée des cours du pétrole.

Facteur purement technique, la progression de l'économie allemande en 2015 sera aussi nourrie par un nombre de jours ouvrables plus important qu'en 2014.

Cette conjoncture favorable continuera de faire les affaires de l'Etat allemand, en gonflant son excédent des finances publiques.

Les instituts ont d'ailleurs affiché leur désaccord sur l'usage à faire de cet argent, certains recommandant d'abord des baisses d'impôts, tandis que le DIW, classé plus à gauche, a insisté sur le besoin d'investissements. "Il y a un considérable besoin de se rattraper dans ce domaine, en ce qui concerne notamment les infrastructures ou la formation, avant de baisser les impôts", a déclaré Ferdinand Fichtner, expert de cet institut berlinois.






awp

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