Washington - L'agence de notation Fitch Ratings a abaissé vendredi la note de la France de "AA+" à "AA" en l'assortissant d'une perspective stable en raison notamment du dérapage budgétaire.
Fitch a également qualifié de "faibles" les perspectives économiques du pays et affirmé que celles-ci pesaient sur la consolidation des finances publiques et la stabilisation du ratio de la dette.
"L'économie française devrait croître moins que la moyenne des pays de la zone euro pour la première fois en quatre ans", a souligné Fitch.
L'agence estime que le programme de réformes structurelles du gouvernement "n'apparaît pas suffisant pour renverser les tendances négatives qui pèsent sur la croissance à long terme et la compétitivité".
Fitch table sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) français de 0,4% en 2014 et de 0,8% en 2015, année où "la dépréciation de l'euro et les prix du pétrole plus bas soutiendront quelque peu la croissance".
Malgré les mesures d'économie de 3,6 milliards d'euros annoncées par le gouvernement qui vont mener le déficit 2015 à 4,1% du PIB au lieu de 4,3% prévus auparavant, "cela ne sera pas suffisant pour changer les projections de Fitch sur la dynamique de la dette publique de la France", ajoute l'agence.
Fitch souligne aussi qu'à 4,1% du PIB, le déficit prévu pour 2015 "ne présente pas d'amélioration par rapport à celui de 2013". Le gouvernement projette aussi un déficit de 4,4% pour 2014 au lieu de 3,8% prévu en avril.
"Ces dernières déviations dans les objectifs budgétaires (...) affaiblissent la crédibilité budgétaire", affirme encore l'agence ajoutant que "c'est la deuxième fois depuis fin 2012 que le gouvernement français retarde l'objectif d'atteindre le seuil de déficit de 3%" que réclame l'Union européenne.
Le gouvernement français a repoussé cet objectif à 2017.
awp
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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.
Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.
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lundi 15 décembre 2014
jeudi 4 décembre 2014
France: le chômage remonte à 9,9% au 3e trimestre en métropole
Paris - Après un semestre de stabilisation, le chômage est reparti à la hausse en France au troisième trimestre, atteignant 9,9% (+0,2 point) de la population active en métropole et 10,4% (+0,3 point) avec l'outre-mer, a annoncé l'Insee jeudi.
En métropole, le taux de chômage, mesuré par l'Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), retrouve son niveau du troisième trimestre 2013. En incluant l'outre-mer, le chômage est en hausse de 0,1 point sur un an. Cependant, l'Insee observe une hausse moins nette que celle du nombre d'inscrits à Pôle emploi, qui a grimpé de 4,3% sur un an en métropole.
L'Insee comptabilise au total 2,8 millions de chômeurs en France métropolitaine.
Au troisième trimestre, les jeunes ont été frappés de plein fouet par la hausse, leur taux repartant en nette progression (+1 point) à 23,7%. Après plusieurs trimestre d'amélioration, leur situation est quasi stable sur un an (-0,1 pt). A l'autre bout de la pyramide des âges, les seniors connaissent un trimestre de hausse (+0,2 point), mais restent la classe d'âge la plus épargnée par le chômage (6,7%).
La hausse du 3e trimestre n'est pas une surprise. Dans ses dernières prévisions publiées début octobre, l'Insee prévoyait que le taux monte à 9,9% en métropole et à 10,3% avec l'outre-mer d'ici à la fin de l'année.
Sur ce même troisième trimestre, les listes de Pôle emploi ont accueilli 34'200 demandeurs d'emploi sans activité supplémentaires (+1,0%), soit approximativement la même évolution que le taux de l'Insee.
Mais les chiffres de Pôle emploi et de l'Insee restent malgré tout divergents, puisque l'opérateur public recensait 3,43 millions de demandeurs d'emploi sans activité fin septembre.
Cela s'explique par le fait que les deux organismes ne mesurent pas le chômage de la même manière: Pôle emploi compte les inscrits sur ses listes, alors que l'Insee mesure son taux à partir d'une enquête trimestrielle auprès de 110'000 personnes. Seul le taux de l'Insee est reconnu sur le plan international.
Si les chiffres de Pôle emploi battent des records mois après mois, ceux de l'Insee sont encore loin du pic historique (10,4% en métropole) atteint à deux reprises en 1994 et 1997. Sur les 30 dernières années, il a atteint son plus bas niveau (6,8%) en 2008, peu avant la crise financière mondiale.
En l'absence de croissance significative, aucun organisme ne prédit de baisse du chômage avant, au mieux, 2016.
Le ministre du Travail François Rebsamen espère malgré tout "un retournement mi-2015" sur le front du chômage.
awp
En métropole, le taux de chômage, mesuré par l'Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), retrouve son niveau du troisième trimestre 2013. En incluant l'outre-mer, le chômage est en hausse de 0,1 point sur un an. Cependant, l'Insee observe une hausse moins nette que celle du nombre d'inscrits à Pôle emploi, qui a grimpé de 4,3% sur un an en métropole.
L'Insee comptabilise au total 2,8 millions de chômeurs en France métropolitaine.
Au troisième trimestre, les jeunes ont été frappés de plein fouet par la hausse, leur taux repartant en nette progression (+1 point) à 23,7%. Après plusieurs trimestre d'amélioration, leur situation est quasi stable sur un an (-0,1 pt). A l'autre bout de la pyramide des âges, les seniors connaissent un trimestre de hausse (+0,2 point), mais restent la classe d'âge la plus épargnée par le chômage (6,7%).
La hausse du 3e trimestre n'est pas une surprise. Dans ses dernières prévisions publiées début octobre, l'Insee prévoyait que le taux monte à 9,9% en métropole et à 10,3% avec l'outre-mer d'ici à la fin de l'année.
Sur ce même troisième trimestre, les listes de Pôle emploi ont accueilli 34'200 demandeurs d'emploi sans activité supplémentaires (+1,0%), soit approximativement la même évolution que le taux de l'Insee.
Mais les chiffres de Pôle emploi et de l'Insee restent malgré tout divergents, puisque l'opérateur public recensait 3,43 millions de demandeurs d'emploi sans activité fin septembre.
Cela s'explique par le fait que les deux organismes ne mesurent pas le chômage de la même manière: Pôle emploi compte les inscrits sur ses listes, alors que l'Insee mesure son taux à partir d'une enquête trimestrielle auprès de 110'000 personnes. Seul le taux de l'Insee est reconnu sur le plan international.
Si les chiffres de Pôle emploi battent des records mois après mois, ceux de l'Insee sont encore loin du pic historique (10,4% en métropole) atteint à deux reprises en 1994 et 1997. Sur les 30 dernières années, il a atteint son plus bas niveau (6,8%) en 2008, peu avant la crise financière mondiale.
En l'absence de croissance significative, aucun organisme ne prédit de baisse du chômage avant, au mieux, 2016.
Le ministre du Travail François Rebsamen espère malgré tout "un retournement mi-2015" sur le front du chômage.
awp
mercredi 5 novembre 2014
COR--Zone euro: l'activité privée s'est essoufflée en octobre, selon Markit
Bruxelles - La croissance de l'activité privée a montré des signes d'essoufflement en octobre dans la zone euro, témoignant d'une "économie chancelante semblant pencher davantage du côté de la détérioration que d'un regain de dynamisme", selon le cabinet Markit, qui note une situation préoccupante en France.
Le PMI composite de la zone euro s'est établi à 52,1 en octobre, contre 52,0 le mois précédent, selon une seconde estimation publiée mercredi par le cabinet Markit. Il était à 52,2 lors de la première estimation.
Lorsqu'il dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.
"Bien que la hausse de l'activité s'accélère légèrement en octobre et affiche un niveau conforme à une croissance trimestrielle du PIB de l'ordre de 0,2%, la quasi stagnation des nouvelles affaires suggère un possible ralentissement de la croissance globale dans les prochains mois", estime Chris Williamson, économiste chez Markit.
L'emploi recule en outre pour la première fois depuis novembre 2013, tandis que les tensions sur les prix restent faibles.
"Des principaux pays membres de la zone euro, c'est la France qui affiche les résultats les plus préoccupants, son PMI se maintenant en territoire négatif (à 48,2), tandis que l'Italie, qui enregistre une stagnation de l'activité, est également source d'inquiétude (PMI à 50,4)", souligne enfin l'économiste de Markit.
awp
Le PMI composite de la zone euro s'est établi à 52,1 en octobre, contre 52,0 le mois précédent, selon une seconde estimation publiée mercredi par le cabinet Markit. Il était à 52,2 lors de la première estimation.
Lorsqu'il dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.
"Bien que la hausse de l'activité s'accélère légèrement en octobre et affiche un niveau conforme à une croissance trimestrielle du PIB de l'ordre de 0,2%, la quasi stagnation des nouvelles affaires suggère un possible ralentissement de la croissance globale dans les prochains mois", estime Chris Williamson, économiste chez Markit.
L'emploi recule en outre pour la première fois depuis novembre 2013, tandis que les tensions sur les prix restent faibles.
"Des principaux pays membres de la zone euro, c'est la France qui affiche les résultats les plus préoccupants, son PMI se maintenant en territoire négatif (à 48,2), tandis que l'Italie, qui enregistre une stagnation de l'activité, est également source d'inquiétude (PMI à 50,4)", souligne enfin l'économiste de Markit.
awp
mardi 30 septembre 2014
France: la dette publique franchit les 2.000 milliards d'euros au deuxième trimestre
Paris - La dette publique de la France s'est établie à 2.023,7 milliards d'euros à la fin du deuxième trimestre, dépassant pour la première fois la barre symbolique des 2.000 milliards, a annoncé mercredi l'Institut national de la statistique et des études économiques.
Rapportée à la richesse nationale, cette dette brute, mesurée selon les critères du traité de Maastricht, atteint 95,1% du produit intérieur brut (PIB), soit 1,1 point de plus qu'au trimestre précédent, précise l'Insee dans un communiqué.
Par rapport à la fin du premier trimestre, la dette publique brute a augmenté de 28,7 milliards d'euros.
Cette hausse est imputable à l'Etat, dont la contribution à la dette a progressé de 35,2 milliards d'euros, tandis que celle des administrations de sécurité sociale et des administrations publiques locales a diminué.
Dans ses dernières prévisions, le gouvernement tablait sur une dette publique à 95,1% du PIB seulement à la fin de l'année, mais ces prévisions n'ont pas été mises à jour après l'abaissement des estimations de croissance et le relèvement de celles concernant le déficit, le 10 septembre.
Après la publication de l'Insee, le gouvernement a rappelé avoir largement hérité de cette situation d'endettement croissant.
Au ministère des Finances, on souligne que la dette a doublé entre 2002 et 2012, passant de 930 à 1.860 milliards d'euros, dont 600 milliards entre 2007 et 2012.
La politique menée par (l'actuel) gouvernement, qui repose à la fois sur un assainissement des finances publiques avec un programme d'économies et sur une stratégie de croissance avec le CICE et le Pacte de responsabilité, doit permettre de stopper la croissance de la dette, assure Bercy.
La France bénéficie ainsi de la confiance des investisseurs, ce qui permet à l'Etat mais aussi aux entreprises et aux particuliers d'emprunter à des taux très bas, ajoute le ministère.
Rapportée à la richesse nationale, cette dette brute, mesurée selon les critères du traité de Maastricht, atteint 95,1% du produit intérieur brut (PIB), soit 1,1 point de plus qu'au trimestre précédent, précise l'Insee dans un communiqué.
Par rapport à la fin du premier trimestre, la dette publique brute a augmenté de 28,7 milliards d'euros.
Cette hausse est imputable à l'Etat, dont la contribution à la dette a progressé de 35,2 milliards d'euros, tandis que celle des administrations de sécurité sociale et des administrations publiques locales a diminué.
Dans ses dernières prévisions, le gouvernement tablait sur une dette publique à 95,1% du PIB seulement à la fin de l'année, mais ces prévisions n'ont pas été mises à jour après l'abaissement des estimations de croissance et le relèvement de celles concernant le déficit, le 10 septembre.
Après la publication de l'Insee, le gouvernement a rappelé avoir largement hérité de cette situation d'endettement croissant.
Au ministère des Finances, on souligne que la dette a doublé entre 2002 et 2012, passant de 930 à 1.860 milliards d'euros, dont 600 milliards entre 2007 et 2012.
La politique menée par (l'actuel) gouvernement, qui repose à la fois sur un assainissement des finances publiques avec un programme d'économies et sur une stratégie de croissance avec le CICE et le Pacte de responsabilité, doit permettre de stopper la croissance de la dette, assure Bercy.
La France bénéficie ainsi de la confiance des investisseurs, ce qui permet à l'Etat mais aussi aux entreprises et aux particuliers d'emprunter à des taux très bas, ajoute le ministère.
awp
mercredi 24 septembre 2014
France: l'activité du secteur privé continue de se replier
Paris - L'activité économique est restée déprimée en France en septembre, avec une activité du secteur privée en baisse pour le cinquième mois consécutif et une poursuite de la dégradation du climat des affaires, selon deux indicateurs publiés mardi.
L'indice "flash" de la société Markit, qui mesure l'activité du secteur privé en France, a ainsi reculé en septembre, signalant pour le cinquième mois consécutif une récession. L'indice dans l'ensemble du secteur privé s'est établi à 49,1 point, contre 49,5 points en août, selon Markit, qui fixe à 50 points la frontière entre récession et expansion.
Ce repli de l'activité "résulte d'une contraction du volume des nouvelles affaires reçues par les entreprises privées françaises", explique Markit. Les entreprises interrogées font état d'un environnement "peu favorable à la demande tant sur le marché national que sur certains marchés à l'export", ajoute la société.
Le secteur manufacturier fait figure de lueur d'espoir, puisque l'indice dans ce seul secteur a progressé à 48,8 points contre 46,9 points en août, au plus haut en quatre mois, tout en restant dans la zone rouge.
Dans les services, l'indice est en revanche repassé sous la barre des 50 points, à 49,4 points contre 50,3 points en août, marquant un plus bas niveau depuis trois mois.
On retrouve une situation comparable dans l'enquête de l'Insee sur le climat des affaires, puisque si ce dernier est resté stable en septembre dans l'industrie et le commerce de détail, il recule de deux points dans les services et d'un point dans le bâtiment.
Dans l'ensemble des secteurs, cet indice se dégrade à nouveau d'un point, à 91, après 92 en août, et 93 en juillet.
Et la tendance ne devrait guère s'inverser à court terme, car "l'indicateur de retournement pour l'ensemble des secteurs reste dans la zone indiquant une situation défavorable", explique l'Institut national de la statistique et des études économiques.
Markit constate par ailleurs que les entreprises privées ont continué à réduire leurs effectifs en septembre, pour le 11e mois consécutif, et au rythme le plus élevé depuis le mois de février. Industrie et services enregistrent "des taux de contraction similaires", précise la société.
Elle souligne aussi que les prix facturés par les entreprises, en baisse depuis mai 2012, ont poursuivi cette tendance "en raison notamment de fortes pressions concurrentielles".
Markit note toutefois que les perspectives d'activité s'améliorent dans les services, même si le degré de confiance des entreprises interrogées reste "nettement inférieur à sa moyenne de long terme".
awp
L'indice "flash" de la société Markit, qui mesure l'activité du secteur privé en France, a ainsi reculé en septembre, signalant pour le cinquième mois consécutif une récession. L'indice dans l'ensemble du secteur privé s'est établi à 49,1 point, contre 49,5 points en août, selon Markit, qui fixe à 50 points la frontière entre récession et expansion.
Ce repli de l'activité "résulte d'une contraction du volume des nouvelles affaires reçues par les entreprises privées françaises", explique Markit. Les entreprises interrogées font état d'un environnement "peu favorable à la demande tant sur le marché national que sur certains marchés à l'export", ajoute la société.
Le secteur manufacturier fait figure de lueur d'espoir, puisque l'indice dans ce seul secteur a progressé à 48,8 points contre 46,9 points en août, au plus haut en quatre mois, tout en restant dans la zone rouge.
Dans les services, l'indice est en revanche repassé sous la barre des 50 points, à 49,4 points contre 50,3 points en août, marquant un plus bas niveau depuis trois mois.
On retrouve une situation comparable dans l'enquête de l'Insee sur le climat des affaires, puisque si ce dernier est resté stable en septembre dans l'industrie et le commerce de détail, il recule de deux points dans les services et d'un point dans le bâtiment.
Dans l'ensemble des secteurs, cet indice se dégrade à nouveau d'un point, à 91, après 92 en août, et 93 en juillet.
Et la tendance ne devrait guère s'inverser à court terme, car "l'indicateur de retournement pour l'ensemble des secteurs reste dans la zone indiquant une situation défavorable", explique l'Institut national de la statistique et des études économiques.
Markit constate par ailleurs que les entreprises privées ont continué à réduire leurs effectifs en septembre, pour le 11e mois consécutif, et au rythme le plus élevé depuis le mois de février. Industrie et services enregistrent "des taux de contraction similaires", précise la société.
Elle souligne aussi que les prix facturés par les entreprises, en baisse depuis mai 2012, ont poursuivi cette tendance "en raison notamment de fortes pressions concurrentielles".
Markit note toutefois que les perspectives d'activité s'améliorent dans les services, même si le degré de confiance des entreprises interrogées reste "nettement inférieur à sa moyenne de long terme".
awp
mardi 9 septembre 2014
France: creusement du déficit de l'Etat fin juillet, recettes en chute libre
Paris - Le déficit de l'Etat français fin juillet s'est creusé à 84,1 milliards d'euros contre 80,8 milliards un an auparavant, ce que le ministère des Finances a expliqué mardi par des "dépenses exceptionnelles" en termes d'investissements.
A Bercy, on faisait valoir que les comptes de l'Etat étaient plombés en particulier par le nouveau programme d'investissements d'avenir, d'un volume total de 12 milliards d'euros, dont 4,6 milliards d'euros ont été déboursés à fin juillet.
Hors ces frais exceptionnels, dans l'ensemble, le gouvernement a tenu son engagement de maîtrise de la dépense publique (233,5 milliards au 31 juillet, soit -1,9 milliard d'euros sur un an), mais les recettes sont en forte baisse (170,1 milliards, -6,3 milliards sur un an).
Le ministère explique dans un communiqué cette baisse à la fois par l'entrée en vigueur du CICE qui fait baisser l'impôt des entreprises, et par des "effets de calendrier".
Pour ce qui concerne l'impôt sur les sociétés, son rendement net affiche une baisse spectaculaire liée au CICE de 41,8% sur un an, pour s'établir à 13,6 milliards fin juillet.
L'impôt sur le revenu a lui rapporté, en net, 44,6 milliards d'euros jusque fin juillet, un produit en hausse de 9,6% sur un an, révélateur de l'augmentation de la pression fiscale.
Quant à la TVA, de loin la première source de recettes pour l'Etat, et qui avait augmenté le 1er janvier (taux normal et taux intermédiaire), elle a rapporté 81 milliards d'euros (produit net) de janvier à fin juillet, soit 3,4% de plus que sur la même période en 2013.
Jusqu'ici le gouvernement assure qu'une nouvelle augmentation de cette taxe n'est pas d'actualité, même si la morosité économique persistante met à mal les objectifs de la France en matière de réduction des déficits.
awp
A Bercy, on faisait valoir que les comptes de l'Etat étaient plombés en particulier par le nouveau programme d'investissements d'avenir, d'un volume total de 12 milliards d'euros, dont 4,6 milliards d'euros ont été déboursés à fin juillet.
Hors ces frais exceptionnels, dans l'ensemble, le gouvernement a tenu son engagement de maîtrise de la dépense publique (233,5 milliards au 31 juillet, soit -1,9 milliard d'euros sur un an), mais les recettes sont en forte baisse (170,1 milliards, -6,3 milliards sur un an).
Le ministère explique dans un communiqué cette baisse à la fois par l'entrée en vigueur du CICE qui fait baisser l'impôt des entreprises, et par des "effets de calendrier".
Pour ce qui concerne l'impôt sur les sociétés, son rendement net affiche une baisse spectaculaire liée au CICE de 41,8% sur un an, pour s'établir à 13,6 milliards fin juillet.
L'impôt sur le revenu a lui rapporté, en net, 44,6 milliards d'euros jusque fin juillet, un produit en hausse de 9,6% sur un an, révélateur de l'augmentation de la pression fiscale.
Quant à la TVA, de loin la première source de recettes pour l'Etat, et qui avait augmenté le 1er janvier (taux normal et taux intermédiaire), elle a rapporté 81 milliards d'euros (produit net) de janvier à fin juillet, soit 3,4% de plus que sur la même période en 2013.
Jusqu'ici le gouvernement assure qu'une nouvelle augmentation de cette taxe n'est pas d'actualité, même si la morosité économique persistante met à mal les objectifs de la France en matière de réduction des déficits.
awp
mercredi 27 août 2014
France: forte hausse du nombre de chômeurs en juillet, nouveau record
Paris - Le nombre de chômeurs en France métropolitaine a augmenté pour le neuvième mois consécutif en juillet, avec 26.100 nouveaux inscrits à Pôle emploi (+0,8%), atteignant un nouveau record de 3,424 millions, a annoncé mercredi le ministère du Travail.
Ces mauvais chiffres interviennent dans un contexte politique tendu: le Premier ministre Manuel Valls a dû former une nouvelle équipe, mardi, après les attaques du désormais ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg contre le cap économique du gouvernement pour relancer une croissance en panne.
Cette hausse traduit une croissance nulle dans la zone Euro comme en France, a commenté le ministre du Travail François Rebsamen dans un communiqué.
Le ministre du Travail, comme le Premier ministre, avaient prévenu dès le début de la semaine que les chiffres seraient mauvais.
En incluant les territoires français de l'outre-mer, le nombre de demandeurs d'emploi sans aucun activité s'élève à 3,689 millions (+0,7%).
La hausse est du même ordre de grandeur en intégrant les chômeurs ayant exercé une petite activité (+40.600 en métropole, +0,8%), pour atteindre un niveau historique de 5,084 millions en métropole et de 5,387 millions avec l'outre-mer.
Le chômage enregistre sa plus forte hausse depuis février. Il avait alors augmenté de 31.500 demandeurs d'emploi sans activité.
Depuis l'élection du socialiste François Hollande en mai 2012, plus de 500.000 chômeurs supplémentaires ont poussé la porte de Pôle emploi.
awp
Ces mauvais chiffres interviennent dans un contexte politique tendu: le Premier ministre Manuel Valls a dû former une nouvelle équipe, mardi, après les attaques du désormais ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg contre le cap économique du gouvernement pour relancer une croissance en panne.
Cette hausse traduit une croissance nulle dans la zone Euro comme en France, a commenté le ministre du Travail François Rebsamen dans un communiqué.
Le ministre du Travail, comme le Premier ministre, avaient prévenu dès le début de la semaine que les chiffres seraient mauvais.
En incluant les territoires français de l'outre-mer, le nombre de demandeurs d'emploi sans aucun activité s'élève à 3,689 millions (+0,7%).
La hausse est du même ordre de grandeur en intégrant les chômeurs ayant exercé une petite activité (+40.600 en métropole, +0,8%), pour atteindre un niveau historique de 5,084 millions en métropole et de 5,387 millions avec l'outre-mer.
Le chômage enregistre sa plus forte hausse depuis février. Il avait alors augmenté de 31.500 demandeurs d'emploi sans activité.
Depuis l'élection du socialiste François Hollande en mai 2012, plus de 500.000 chômeurs supplémentaires ont poussé la porte de Pôle emploi.
awp
lundi 18 août 2014
France: Moody's abaisse une nouvelle fois sa prévision de croissance
Paris - L'agence de notation Moody's Investors Service a revu une nouvelle fois à la baisse sa prévision de croissance pour la France lundi, après la toute dernière modification des objectifs gouvernementaux.
L'agence, qui avait abaissé à 0,6% sa prévision de croissance du produit intérieur brut pour 2014 pas plus tard que lundi dernier, l'a de nouveau modifiée une semaine plus tard en la ramenant à 0,5%.
Pour 2015, Moody's n'attend plus qu'une progression de 0,9%, contre 1,3% auparavant.
Dans une tribune publiée jeudi par le Monde, le ministre des Finances Michel Sapin a annoncé qu'il révisait sa prévision de croissance à 0,5% pour cette année, contre 1% auparavant, après la publication par l'Insee d'une croissance zéro au deuxième trimestre.
Confronté de plus à une inflation plus faible que prévu, le ministre a prévenu que le déficit public dépasserait 4% du PIB cette année, au lieu des 3,8% espérés.
"Ces difficultés dans la mise en place du programme fiscal pluriannuel du gouvernement et la probabilité croissante qu'il ne soit pas respecté constituent un signe négatif pour la dette française", écrit l'agence dans sa note hebdomadaire.
"Le déficit public et les révisions [des prévisions] illustrent les défis persistants auxquels la zone euro fait face et constituent un nouveau test pour l'union monétaire et pour la volonté politique d'imposer une discipline fiscale dans un contexte économique difficile", ajoute l'agence.
Moody's met en avant la faible croissance de la demande française au deuxième trimestre (0,2%), mais estime surtout que la contraction de 1,1% des dépenses d'investissement est "particulièrement négative pour le potentiel de croissance futur du pays".
Tout en reconnaissant les "initiatives" politiques du gouvernement, l'agence juge que "des rigidités anciennes sur les marchés (particulièrement les barrières à l'entrée dans de nombreux secteurs des services, comme les services juridiques) ainsi que des règlementations coûteuses pour les entreprises ont aussi tiré vers le bas les prévisions de croissance du pays".
Moody's affirme aussi que la décision du gouvernement de ne pas prendre de nouvelles mesures pour respecter la règle européennes des 3% de déficit va mettre en cause de façon "significative" les mécanismes de surveillance budgétaires européens et la gouvernance européenne.
Le Premier ministre Manuel Valls a déclaré dans le Journal du dimanche qu'il était "hors de question" de changer de politique face à la panne de la croissance, jugeant même "irresponsables" ceux qui appellent à une autre stratégie.
awp
L'agence, qui avait abaissé à 0,6% sa prévision de croissance du produit intérieur brut pour 2014 pas plus tard que lundi dernier, l'a de nouveau modifiée une semaine plus tard en la ramenant à 0,5%.
Pour 2015, Moody's n'attend plus qu'une progression de 0,9%, contre 1,3% auparavant.
Dans une tribune publiée jeudi par le Monde, le ministre des Finances Michel Sapin a annoncé qu'il révisait sa prévision de croissance à 0,5% pour cette année, contre 1% auparavant, après la publication par l'Insee d'une croissance zéro au deuxième trimestre.
Confronté de plus à une inflation plus faible que prévu, le ministre a prévenu que le déficit public dépasserait 4% du PIB cette année, au lieu des 3,8% espérés.
"Ces difficultés dans la mise en place du programme fiscal pluriannuel du gouvernement et la probabilité croissante qu'il ne soit pas respecté constituent un signe négatif pour la dette française", écrit l'agence dans sa note hebdomadaire.
"Le déficit public et les révisions [des prévisions] illustrent les défis persistants auxquels la zone euro fait face et constituent un nouveau test pour l'union monétaire et pour la volonté politique d'imposer une discipline fiscale dans un contexte économique difficile", ajoute l'agence.
Moody's met en avant la faible croissance de la demande française au deuxième trimestre (0,2%), mais estime surtout que la contraction de 1,1% des dépenses d'investissement est "particulièrement négative pour le potentiel de croissance futur du pays".
Tout en reconnaissant les "initiatives" politiques du gouvernement, l'agence juge que "des rigidités anciennes sur les marchés (particulièrement les barrières à l'entrée dans de nombreux secteurs des services, comme les services juridiques) ainsi que des règlementations coûteuses pour les entreprises ont aussi tiré vers le bas les prévisions de croissance du pays".
Moody's affirme aussi que la décision du gouvernement de ne pas prendre de nouvelles mesures pour respecter la règle européennes des 3% de déficit va mettre en cause de façon "significative" les mécanismes de surveillance budgétaires européens et la gouvernance européenne.
Le Premier ministre Manuel Valls a déclaré dans le Journal du dimanche qu'il était "hors de question" de changer de politique face à la panne de la croissance, jugeant même "irresponsables" ceux qui appellent à une autre stratégie.
awp
jeudi 14 août 2014
Le moteur franco-allemand de la zone euro en panne au printemps
Paris - L'économie des deux pays moteurs de la zone euro était en panne au deuxième trimestre, le taux de croissance stagnant en France tandis que l'activité s'est contractée de 0,2% en Allemagne, jusque-là épargnée.
En France, le Produit intérieur brut (PIB) en volume a stagné au deuxième trimestre comme déjà au premier, a annoncé l'Insee jeudi.
Cette performance française décevante n'a pas suscité la surprise contrairement au recul plus important que prévu de 0,2% du PIB au deuxième trimestre enregistré par l'Allemagne, la première économie de la zone euro.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires attendaient un recul de 0,1% seulement du PIB allemand.
La Bundesbank avait annoncé de longue date un ralentissement de la croissance de l'activité allemande qui avait connu un démarrage en fanfare grâce à l'hiver clément du début d'année. L'Office fédéral des statistiques, Destatis, souligne que cet effet de comparaison défavorable "a joué un rôle".
En Allemagne, où la croissance du premier trimestre a également été révisée à 0,7%, contre 0,8% annoncé initialement, cette perte de vitesse s'explique essentiellement par la contribution "négative" du commerce extérieur et la baisse des investissements, selon Destatis.
RELATIF OPTIMISME POUR L'ALLEMAGNE
L'institut se montre toutefois rassurant: "l'économie allemande a certes perdu en dynamique, mais elle pourrait encore redémarrer".
Tandis que l'Allemagne, elle, profite encore d'un relatif optimisme des milieux économiques, "l'exception française n'est pas la panne d'activité mais le niveau de confiance des acteurs économiques qui reste très bas", c'est-à-dire la réticence des entreprises à investir et des ménages à dépenser, estime de son côté Denis Ferrand, directeur général du centre de recherches économies Coe-Rexecode.
En France, avec un taux de croissance nul, qui s'explique en particulier par un nouveau recul de l'investissement des entreprises, le gouvernement va être contraint de corriger très nettement ses prévisions budgétaires pour 2014, tout en appelant à l'indulgence européenne pour le déficit public.
Le ministre des Finances Michel Sapin a ainsi revu à 0,5% la prévision de croissance officielle pour cette année et prévenu que le déficit public français dépasserait 4% du PIB cette année, au lieu des 3,8% espérés auparavant, dans une tribune publiée jeudi par le Monde.
Il n'attend pas pour 2015 une croissance "très supérieure" à 1%, forçant la France à abandonner également son espoir de ramener à cette date le déficit public à la limite européenne de 3% du PIB.
Que ce soit à Paris ou à Berlin, "nous sommes les uns et les autres inquiets de la situation européenne", a souligné le ministre français sur la radio Europe 1.
"Il faut réorienter les politiques européennes pour qu'elles soient mises au profit de la croissance", a-t-il ajouté.
A l'inverse, la Finlande, également membre de la zone euro, a enregistré au deuxième trimestre une croissance minime de 0,1% par rapport au trimestre précédent, selon les données officielles publiées le même jour.
Le Produit intérieur brut des Pays-Bas a également progressé de 0,5% au deuxième trimestre par rapport au premier, grâce à une croissance des exportations, a annoncé l'Office central des statistiques (CBS) dans une première estimation.
awp
En France, le Produit intérieur brut (PIB) en volume a stagné au deuxième trimestre comme déjà au premier, a annoncé l'Insee jeudi.
Cette performance française décevante n'a pas suscité la surprise contrairement au recul plus important que prévu de 0,2% du PIB au deuxième trimestre enregistré par l'Allemagne, la première économie de la zone euro.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires attendaient un recul de 0,1% seulement du PIB allemand.
La Bundesbank avait annoncé de longue date un ralentissement de la croissance de l'activité allemande qui avait connu un démarrage en fanfare grâce à l'hiver clément du début d'année. L'Office fédéral des statistiques, Destatis, souligne que cet effet de comparaison défavorable "a joué un rôle".
En Allemagne, où la croissance du premier trimestre a également été révisée à 0,7%, contre 0,8% annoncé initialement, cette perte de vitesse s'explique essentiellement par la contribution "négative" du commerce extérieur et la baisse des investissements, selon Destatis.
RELATIF OPTIMISME POUR L'ALLEMAGNE
L'institut se montre toutefois rassurant: "l'économie allemande a certes perdu en dynamique, mais elle pourrait encore redémarrer".
Tandis que l'Allemagne, elle, profite encore d'un relatif optimisme des milieux économiques, "l'exception française n'est pas la panne d'activité mais le niveau de confiance des acteurs économiques qui reste très bas", c'est-à-dire la réticence des entreprises à investir et des ménages à dépenser, estime de son côté Denis Ferrand, directeur général du centre de recherches économies Coe-Rexecode.
En France, avec un taux de croissance nul, qui s'explique en particulier par un nouveau recul de l'investissement des entreprises, le gouvernement va être contraint de corriger très nettement ses prévisions budgétaires pour 2014, tout en appelant à l'indulgence européenne pour le déficit public.
Le ministre des Finances Michel Sapin a ainsi revu à 0,5% la prévision de croissance officielle pour cette année et prévenu que le déficit public français dépasserait 4% du PIB cette année, au lieu des 3,8% espérés auparavant, dans une tribune publiée jeudi par le Monde.
Il n'attend pas pour 2015 une croissance "très supérieure" à 1%, forçant la France à abandonner également son espoir de ramener à cette date le déficit public à la limite européenne de 3% du PIB.
Que ce soit à Paris ou à Berlin, "nous sommes les uns et les autres inquiets de la situation européenne", a souligné le ministre français sur la radio Europe 1.
"Il faut réorienter les politiques européennes pour qu'elles soient mises au profit de la croissance", a-t-il ajouté.
A l'inverse, la Finlande, également membre de la zone euro, a enregistré au deuxième trimestre une croissance minime de 0,1% par rapport au trimestre précédent, selon les données officielles publiées le même jour.
Le Produit intérieur brut des Pays-Bas a également progressé de 0,5% au deuxième trimestre par rapport au premier, grâce à une croissance des exportations, a annoncé l'Office central des statistiques (CBS) dans une première estimation.
awp
mercredi 13 août 2014
France: une faiblesse de l'inflation lourde de conséquences économiques
Paris - La France a connu en juillet une glissade saisonnière des prix qui ne la condamne pas encore à la déflation, mais qui entretient l'inertie économique tout en neutralisant les efforts de rigueur budgétaire.
Les prix à la consommation ont flanché en juillet par rapport à juin, de 0,3%, a annoncé l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Cette baisse estivale est habituelle, s'expliquant par les soldes et l'arrivée sur les étals de fruits et de légume de saison et meilleur marché.
Mais c'est un autre chiffre qui inquiète les économistes: celui de l'écart des prix sur douze mois, de juillet 2013 à juillet 2014. Cet écart, le "taux d'inflation" connu du grand public, est ressorti à 0,5%, descendant à 0,4% hors tabac.
En juillet 2013, les prix avaient également baissé de 0,3% sur un mois mais le taux annuel était nettement plus vigoureux, à +1,1%.
0,5%, c'est encore un chiffre positif, et ce n'est donc pas la déflation, cette baisse franche et prolongée des prix paralysant progressivement l'activité que Manuel Valls et François Hollande ont brandi comme une menace dans leurs discours.
Mais c'est bien en-dessous d'un niveau sain d'inflation, estimé à un peu moins de 2% par la Banque centrale européenne.
LE RISQUE DE LA PROPHÉTIE AUTO-RÉALISATRICE
"Le plus préoccupant, c'est ce taux d'inflation annuel hors tabac de 0,4%, car il sert de base dans les négociations salariales", estime Philippe Waechter, chef de la recherche économique chez Natixis AM.
Ce taux entre aussi en compte dans le calcul du SMIC, des minima sociaux, du taux du livret A, autant de repères familiers aux consommateurs.
Or, dans une France où l'investissement des entreprises est figé et la dépense publique comprimée, la consommation est le dernier relais de croissance.
"Le risque avec les déclarations de MM. Valls et Hollande sur la déflation, c'est que cette idée s'instille dans l'esprit des consommateurs, ce qui n'encourage pas à la dépense", souligne M. Waechter.
En d'autres termes: en avertissant du risque d'une spirale baissière des prix, un phénomène qui s'enclenche véritablement quand les consommateurs reportent leurs achats dans l'espoir de prix toujours plus bas, le gouvernement risque de la provoquer.
Mais l'exécutif n'a guère d'autre choix: il lui faut bien souligner la faible inflation pour préparer au dérapage du déficit public.
- L'impossible équation budgétaire -
Conjugué à une faible croissance, le niveau trop bas des prix neutralise en effet les efforts budgétaires.
Et les économistes s'attendent à ce que l'Insee annonce jeudi une quasi-stagnation du Produit intérieur brut au deuxième trimestre.
Sans attendre la nouvelle redoutée, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Jean-Christophe Cambadélis, juge "inévitable" d'abandonner l'objectif d'un déficit public de 3% du PIB en 2015.
"On est dans une possible déflation. Il faut en tenir en compte", explique-t-il dans un entretien aux Echos mis en ligne mercredi soir.
La croissance faible diminue les recettes fiscales, sans permettre de réduire les dépenses sociales.
La faible inflation, elle, a pour conséquence que la TVA, première source de financement de l'Etat, ne "rentre" pas au rythme espéré, puisqu'elle est calculée en pourcentage des prix de vente.
Le dérapage est important: le gouvernement a rédigé son budget 2014 avec une hypothèse d'inflation annuelle moyenne de 1,2%, là où le taux ne s'est établi qu'à 0,5% en juillet.
Par ailleurs, quand Bercy fixe des plafonds de dépenses aux ministères, c'est en anticipant une certaine hausse des prix. Si les prix sont plus bas que prévu, il y a moins d'incitation à réduire le déficit structurel des administrations, celui sur lequel se concentre Bruxelles.
Enfin les économies passant par le gel des prestations sociales, qui consistent à ne plus les aligner sur les prix, ont elles aussi moins d'impact, puisque les revalorisations supprimées auraient de toute façon été marginales.
Dans ces conditions, impossible ou presque à la France de ramener son déficit public à 3,8% cette année puis 3,0% l'an prochain, contre 4,3% en 2013, jugent unanimement les économistes.
Mais Paris n'est pas seul face à ces problèmes puisque l'apathie des prix se généralise en zone euro, en dépit des tentatives de la Banque centrale européenne pour les ranimer.
L'Espagne, le Portugal et la Grèce sont en déflation: les prix s'y affichent en baisse en variation annuelle. L'Allemagne, incontestable moteur économique du continent, a affiché en juillet son plus bas taux d'inflation depuis février 2010 (+0,8%).
Pour Joachim Fels, analyste de Morgan Stanley, "la zone euro est en voie de +japonisation+".
Le Japon, troisième économie mondiale, est englué depuis près de deux décennies dans la déflation et la stagnation économique, tout en ayant à supporter des déficits publics colossaux.
afp
Les prix à la consommation ont flanché en juillet par rapport à juin, de 0,3%, a annoncé l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Cette baisse estivale est habituelle, s'expliquant par les soldes et l'arrivée sur les étals de fruits et de légume de saison et meilleur marché.
Mais c'est un autre chiffre qui inquiète les économistes: celui de l'écart des prix sur douze mois, de juillet 2013 à juillet 2014. Cet écart, le "taux d'inflation" connu du grand public, est ressorti à 0,5%, descendant à 0,4% hors tabac.
En juillet 2013, les prix avaient également baissé de 0,3% sur un mois mais le taux annuel était nettement plus vigoureux, à +1,1%.
0,5%, c'est encore un chiffre positif, et ce n'est donc pas la déflation, cette baisse franche et prolongée des prix paralysant progressivement l'activité que Manuel Valls et François Hollande ont brandi comme une menace dans leurs discours.
Mais c'est bien en-dessous d'un niveau sain d'inflation, estimé à un peu moins de 2% par la Banque centrale européenne.
LE RISQUE DE LA PROPHÉTIE AUTO-RÉALISATRICE
"Le plus préoccupant, c'est ce taux d'inflation annuel hors tabac de 0,4%, car il sert de base dans les négociations salariales", estime Philippe Waechter, chef de la recherche économique chez Natixis AM.
Ce taux entre aussi en compte dans le calcul du SMIC, des minima sociaux, du taux du livret A, autant de repères familiers aux consommateurs.
Or, dans une France où l'investissement des entreprises est figé et la dépense publique comprimée, la consommation est le dernier relais de croissance.
"Le risque avec les déclarations de MM. Valls et Hollande sur la déflation, c'est que cette idée s'instille dans l'esprit des consommateurs, ce qui n'encourage pas à la dépense", souligne M. Waechter.
En d'autres termes: en avertissant du risque d'une spirale baissière des prix, un phénomène qui s'enclenche véritablement quand les consommateurs reportent leurs achats dans l'espoir de prix toujours plus bas, le gouvernement risque de la provoquer.
Mais l'exécutif n'a guère d'autre choix: il lui faut bien souligner la faible inflation pour préparer au dérapage du déficit public.
- L'impossible équation budgétaire -
Conjugué à une faible croissance, le niveau trop bas des prix neutralise en effet les efforts budgétaires.
Et les économistes s'attendent à ce que l'Insee annonce jeudi une quasi-stagnation du Produit intérieur brut au deuxième trimestre.
Sans attendre la nouvelle redoutée, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Jean-Christophe Cambadélis, juge "inévitable" d'abandonner l'objectif d'un déficit public de 3% du PIB en 2015.
"On est dans une possible déflation. Il faut en tenir en compte", explique-t-il dans un entretien aux Echos mis en ligne mercredi soir.
La croissance faible diminue les recettes fiscales, sans permettre de réduire les dépenses sociales.
La faible inflation, elle, a pour conséquence que la TVA, première source de financement de l'Etat, ne "rentre" pas au rythme espéré, puisqu'elle est calculée en pourcentage des prix de vente.
Le dérapage est important: le gouvernement a rédigé son budget 2014 avec une hypothèse d'inflation annuelle moyenne de 1,2%, là où le taux ne s'est établi qu'à 0,5% en juillet.
Par ailleurs, quand Bercy fixe des plafonds de dépenses aux ministères, c'est en anticipant une certaine hausse des prix. Si les prix sont plus bas que prévu, il y a moins d'incitation à réduire le déficit structurel des administrations, celui sur lequel se concentre Bruxelles.
Enfin les économies passant par le gel des prestations sociales, qui consistent à ne plus les aligner sur les prix, ont elles aussi moins d'impact, puisque les revalorisations supprimées auraient de toute façon été marginales.
Dans ces conditions, impossible ou presque à la France de ramener son déficit public à 3,8% cette année puis 3,0% l'an prochain, contre 4,3% en 2013, jugent unanimement les économistes.
Mais Paris n'est pas seul face à ces problèmes puisque l'apathie des prix se généralise en zone euro, en dépit des tentatives de la Banque centrale européenne pour les ranimer.
L'Espagne, le Portugal et la Grèce sont en déflation: les prix s'y affichent en baisse en variation annuelle. L'Allemagne, incontestable moteur économique du continent, a affiché en juillet son plus bas taux d'inflation depuis février 2010 (+0,8%).
Pour Joachim Fels, analyste de Morgan Stanley, "la zone euro est en voie de +japonisation+".
Le Japon, troisième économie mondiale, est englué depuis près de deux décennies dans la déflation et la stagnation économique, tout en ayant à supporter des déficits publics colossaux.
afp
jeudi 10 juillet 2014
France: le ciel économique se couvre avec la chute de la production industrielle
Paris - Le ciel s'est encore voilé jeudi pour l'économie française, après l'annonce d'une forte baisse de la production industrielle en mai, qui fait craindre une nouvelle stagnation de l'activité sur l'ensemble du deuxième trimestre.
La production industrielle de la France a chuté de 1,7% sur un mois en mai après un petit rebond de 0,3% en avril, a annoncé l'Insee jeudi.
La production dans le seul secteur manufacturier a elle chuté de 2,3% après un mois d'avril stable (chiffre révisé), a précisé l'Institut national de la statistique et des études économiques dans un communiqué qui a suscité sur Twitter des commentaires affolés d'analystes anglo-saxons, parlant de chiffre "horribles" et "effroyables" pour la "pauvre France".
Les économistes français, s'ils ont un vocabulaire plus modéré, ont eux aussi été désagréablement surpris.
"On s'attendait à un mauvais chiffre mais l'amplitude est inquiétante", souligne Alexandre Mirlicourtois, de la société d'études économiques Xerfi.
"Il y a bien sûr eu un impact des ponts du mois de mai", dont "l'effet est toujours difficile à appréhender à l'avance", reconnaÎt-il, en lançant toutefois que "l'Allemagne, qui n'a pas de jour férié le 8 mai, a aussi vu sa production chuter", de 1,8% par rapport à avril.
De manière générale en Europe, le mois de mai a été mauvais pour l'industrie, avec une production en recul aussi en Italie (-1,2%) et en Grande-Bretagne (-0,7%).
Pour l'économiste, l'inquiétude à propos de la France va se nicher dans le détail, en particulier concernant les biens d'équipement pour les entreprises: selon l'Insee, la baisse de production en mai dans les équipements électriques a atteint 4,9%, dans les produits électroniques et informatiques; 2%, et dans les machines; 2,4%.
Ce qui signifie "qu'il ne faudra donc pas attendre de miracles du côté de l'investissement", prévient M. Mirlicourtois.
RECHUTE PLUTÔT QUE REPRISE
Pour Denis Ferrand, de Coe-Rexecode, "c'est ce qui distingue la France des autres grands pays européens", qui ont pour certains vu leur production fléchir mais qui "sont sur une pente de reprise des investissements".
"La France reste en décalage", selon l'économiste.
Ce décalage devrait selon M. Mirlicourtois se traduire au deuxième trimestre par une évolution du produit intérieur brut "autour de zéro", après déjà une stagnation en début d'année. "Nous sommes plus proches d'une rechute que d'une reprise", ajoute-t-il.
Il trouve toutefois quelques raisons d'espérer dans des annonces de bon augure pour la production automobile et dans les enquêtes sur le moral des entrepreneurs français, qui n'est pas trop mal orienté.
"Le cycle manufacturier est le plus sensible aux évènements extérieurs", or le mois de mai a connu "un cocktail d'effets négatifs extérieurs", entre mauvais PIB américain et crise ukrainienne, ce qui "devrait être en partie corrigé le mois suivant", espère pour sa part Frederik Ducrozet, économiste au Crédit Agricole.
Reste qu'après deux premiers trimestres au ralenti, il sera difficile pour le gouvernement de s'accrocher encore longtemps à son scénario d'une croissance de 1% cette année.
Pour Olivier Passet, de Xerfi, la clef de la reprise ne réside de toute façon pas en France, mais dans une demande dynamique en Allemagne.
Or selon lui les salaires allemands ne décollent pas, ce qui prive l'Europe de "locomotive" et met en danger la reprise dans des pays du Sud encore très fragiles, comme le montre une crise bancaire en voie d'escalade actuellement au Portugal.
"Cela compromet tout le calendrier de la politique économique française", qui, selon M. Passet, "mise tout" sur un effet d'entraÎnement des autres poids lourds européens. Dans un scénario idéal pour l'exécutif, une forte demande européenne permettrait aux entreprises françaises de convertir en investissements et en emplois les baisses de charges décidées par le gouvernement, tout en atténuant les effets de la rigueur budgétaire.
La production n'est pas le seul indicateur inquiétant. L'Insee a aussi fait état jeudi d'une inflation toujours très molle en France en juin, de 0,5%, ce qui est symptomatique d'une activité ralentie et nourrit les craintes d'un phénomène de déflation, une baisse prolongée des prix paralysant l'économie.
awp
mardi 8 juillet 2014
La France a passé en mai le cap de 10 ans de déficit commercial
Paris - Le déficit commercial de la France s'est creusé en mai, à 4,9 milliards d'euros, a annoncé le ministère des Finances mardi, scellant dix années de soldes négatifs pour le pays.
Le dernier excédent commercial mensuel de la France remonte à mai 2004 et se montait à 0,176 milliard d'euros. Pour retrouver un excédent en année pleine, il faut remonter à 2002 (avec 3,548 milliards d'euros sur l'année).
En mai dernier, le déficit est retombé à son niveau de mars, après une légère réduction en avril (-4,1 milliards).
Les exportations en mai ont atteint 36,1 milliards, en très légère hausse sur un mois, et les importations 40,9 milliards d'euros, en plus franche progression sur un mois.
A titre de comparaison, l'Allemagne a pour sa part annoncé mardi un excédent commercial de près de 19 milliards d'euros en mai, malgré un fléchissement de ses exportations.
La zone euro est elle aussi excédentaire dans son ensemble, grâce en particulier à ces performances allemandes.
Le service des Douanes, qui établit cette statistique, a expliqué la dégradation du solde en France par "une poussée des importations particulièrement marquée pour les produits pétroliers raffinés et pour les oeuvres d'art". Dans ce dernier cas, l'effet négatif sur le solde commercial s'explique par le rapatriement en France d'une "très importante collection".
En revanche, les Douanes ont noté une évolution "très positive pour l'industrie aéronautique et spatiale, du fait de livraisons exceptionnelles de satellites", avec plus de 400 millions d'euros de grands contrats). Elles ont également relevé une "amélioration sensible" pour les produits chimiques.
Par zone géographique, le solde commercial s'est surtout dégradé dans les échanges avec l'Amérique (baisse des exportations et hausse des importations dans l'aéronautique notamment) et le Proche et Moyen-Orient (hausse des achats d'hydrocarbures).
Le déficit avec l'Union européenne est lui resté stable, la progression des importations étant compensée par une hausse des exportations aéronautiques et spatiales. Une baisse des approvisionnements énergétiques a au contraire permis d'améliorer le solde des échanges avec les pays de l'Europe hors UE.
La balance commerciale de la France s'est améliorée vis-à-vis de l'Asie (fortes livraisons spatiales et aéronautiques) et de l'Afrique (plus importants envois de médicaments).
En données cumulées (janvier à fin mai), la France affiche un déficit de 23,1 milliards d'euros.
Le déficit commercial de la France, qui avait atteint en 2011 un record historique, a continué de reculer en 2013 pour s'établir à 61,2 milliards d'euros. Le gouvernement espère un nouveau recul cette année, grâce à la reprise chez les principaux partenaires commerciaux du pays, notamment en Europe.
2014 a toutefois mal commencé: les exportations ont ralenti pendant les trois premiers mois de l'année(+0,6% après +1,5%) tandis que les importations ont elles accéléré (+1% après +0,5%), selon le pointage de l'Insee.
D'où une contribution négative du commerce extérieur au Produit intérieur brut français pour le début d'année, et qui devrait être nulle pour l'ensemble de l'année, selon l'Institut de statistiques.
awp
jeudi 3 juillet 2014
France: l'activité du secteur privé à "un plus bas de 4 mois"
Paris - La contraction de l'activité du secteur privé en France s'est accélérée en juin, a confirmé jeudi le cabinet Markit, qui publie un indice PMI définitif à 48,1 points, un "plus bas de quatre mois".
Cet indicateur, mesurant l'activité combinée du secteur des services et de l'industrie manufacturière, était de 49,3 points en mai et donc déjà au-dessous de la barre des 50 points qui sépare les phases de croissance des phases de récession.
Il marque une "deuxième baisse mensuelle consécutive de l'activité ainsi qu'une accélération de la contraction dans le secteur privé français", souligne Markit dans un communiqué.
Pour les seuls services, "l'activité diminue pour le 2ème mois consécutif en juin", l'indice final pour le secteur s'établissant à 48,2 points (49,1 points en mai), "soit un plus bas de 4 mois".
Parallèlement, l'emploi continue de reculer, en raison d'une demande en berne qui incite les entreprises à réduire leurs effectifs. Le taux de suppression de postes se redresse néanmoins très légèrement par rapport au mois dernier.
"Dans l'ensemble du secteur privé, les effectifs diminuent à un rythme modéré, enregistrant toutefois leur plus forte baisse depuis 4 mois", observe Markit.
"La situation évolue donc peu par rapport au mois dernier, et après la stagnation du PIB observée au premier trimestre 2014, l'économie française ne semble toujours pas, pour l'heure, s'engager sur le chemin de la reprise", commente Duncan Head, économiste à Markit, cité dans le texte.
awp
vendredi 27 juin 2014
France: activité atone au 1er semestre, marges des entreprises en légère hausse
Paris - L'activité française a stagné au premier trimestre, a confirmé l'Insee vendredi, notant un mieux au niveau du pouvoir d'achat des ménages et des marges des entreprises, alors que l'investissement reste toujours en berne.
Dans sa deuxième estimation pour le premier trimestre, l'Institut de la statistique et des études économiques, qui a estimé mardi la croissance pour l'ensemble de 2014 à 0,7%, observe un repli de 0,5% de la consommation des ménages.
Malgré un gain de pouvoir d'achat (+1,3%), ceux-ci ont en effet eu davantage tendance à épargner (taux d'épargne en hausse, à 15,9%) qu'à dépenser ou investir dans l'immobilier, des actions plus favorables à l'activité.
Du côté des entreprises, la situation s'améliore: leur taux de marge se redresse de 0,5 point pour s'établir à 30%, soit "la plus forte progression depuis début 2010", a précisé l'Insee.
L'institut attribue ce sursaut, pour 1,1 point, à la réception des premiers chèques du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE).
Cet afflux de liquidité n'a cependant pas eu d'effet sur l'investissement des entreprises, sur lequel compte le gouvernement pour enrayer le chômage, mais qui a continué de baisser (-0,6%) au premier trimestre.
Autre moteur de croissance, les exportations ont ralenti pendant les trois premiers mois de l'année (+0,6% après +1,5%), tandis que les importations ont accéléré (+1% après +0,5%).
"En conséquence le solde extérieur contribue négativement à l'évolution du produit intérieur brut (-0,1 point après +0,3 point).
awp
jeudi 26 juin 2014
France: léger sursaut de la confiance des ménages à 86 points en juin
Paris - La confiance des ménages français a connu un léger sursaut en juin, l'indicateur qui mesure leur moral ayant augmenté d'un point par rapport au mois de mai, a annoncé jeudi l'Institut national des statistiques et des études économiques.
A 86 points, cet indicateur reste néanmoins bien en deçà de sa moyenne de longue période (100 points) et montre une nouvelle aggravation des inquiétudes face au chômage (+2 points).
En juin, l'opinion des ménages sur leur situation financière personnelle future s'améliore pour le deuxième mois consécutif (+2 points) mais celle concernant leur situation financière personnelle passée continue de baisser (-2 points).
Bon signe pour la consommation, la proportion de ménages jugeant que c'est le bon moment de faire des achats importants progresse (+3 points).
Mais dans le même temps, les Français sont également plus nombreux à se sentir en capacité d'épargner dans le futur (+9 points par rapport à mai).
Alors que l'Insee prévoit une légère hausse du pouvoir d'achat en 2014, l'opinion des ménages sur leur niveau de vie futur s'améliore (+2 points), retrouvant son niveau de mars. Ce solde reste néanmoins nettement inférieur à sa moyenne de longue période, calculée depuis janvier 1987.
Enfin, en juin, les ménages sont moins nombreux à estimer que les prix ont augmenté (-3 points) ou à anticiper une augmentation (-2 points).
awp
mercredi 25 juin 2014
France: l'Insee saborde les espoirs de croissance et d'emploi du gouvernement
Paris - L'Insee a sabordé mardi les espoirs de croissance et d'emploi du gouvernement, en annonçant une progression de seulement 0,7% du PIB cette année et une augmentation du chômage d'ici la fin de l'année.
L'Institut national de la statistique et des études économiques, dans une note intitulée "La croissance revient mais ne décolle pas", est plus pessimiste que l'exécutif, qui a bâti son budget sur une prévision de croissance de 1% cette année.
Le ministre des Finances Michel Sapin a toutefois maintenu sa prévision, contestée par la quasi totalité des économistes et par la Cour des comptes, jugeant qu'"on n'est pas très loin".
"L'Insee dit que la croissance est là et ça c'est nouveau", a déclaré le ministre à l'AFP. "L'Insee dit que la croissance ne décolle pas, notre objectif, c'est de la faire décoller, nous allons la faire décoller", a-t-il ajouté.
L'exécutif veut croire à un "choc de confiance" résultant de ses diverses mesures de soutien aux entreprises, déjà appliquées ou tout juste annoncées.
Tout écart avec la prévision de croissance est de mauvais augure pour les objectifs budgétaires de la France, qui s'est engagée à ramener son déficit à 3% du produit intérieur brut (PIB) l'an prochain, après 3,8% cette année.
L'an dernier, la France avait vu son PIB progresser de 0,4%.
Sur le front de l'emploi, l'Insee prévoit que le chômage augmente de 0,1 point au 2e trimestre pour atteindre 9,8% (10,2% avec l'Outre mer), niveau auquel il se stabiliserait jusqu'à la fin de l'année.
DANS LA MOYENNE EUROPÉENNE
Certains signaux sont repassés au vert en France, mais trop timidement pour égaler le dynamisme de l'Allemagne (2,1% attendus en 2014), du Royaume-Uni (2,8%) ou de l'Espagne (1,3%), laquelle part il est vrai "de plus bas", a rappelé lors d'une conférence de presse Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture de l'Insee.
"Il y a des pays qui font mieux, d'autres moins bien", ainsi l'Italie qui peine à repartir (avec une croissance 2014 attendue à 0,1%), a tempéré le grand maÎtre des prévisions de l'Insee, rappelant que la France se situait tout juste dans la moyenne de la zone euro.
Dans le détail, pour les entreprises, l'Insee table en 2014 sur un léger rebond de 0,7% de l'investissement cette année, après une baisse en 2013, grâce notamment à la politique gouvernementale de soutien aux marges.
"On ne peut pas espérer de franche accélération de l'investissement", face à un moral des entrepreneurs qui stagne depuis 9 mois, a toutefois tempéré M. Passeron.
Grâce en particulier à la montée en puissance du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), qui a permis aux sociétés d'amortir les dernières hausses de TVA, le taux de marge des entreprises françaises devrait atteindre 30,5% cette année, contre 29,8% l'an dernier, un plus bas depuis 1985.
Du côté des ménages, l'Insee s'attend à ce que le pouvoir d'achat progresse cette année, soutenu par la progression continue des salaires réels et par un "moindre dynamisme" des prélèvements obligatoires.
Cela ne suffira pas à faire accélérer la consommation, qui est attendue en hausse de 0,3% cette année, comme en 2013, et encore moins à relancer les achats de logements neufs.
QUAND LE BÂTIMENT NE VA PAS...
La morosité dans la construction, qui devrait reculer pour la troisième année consécutive en chiffre d'affaires, est qualifiée par M. Passeron de "premier frein" pour la croissance en France.
Selon Laurent Clavel, économiste à l'Insee, la panne dans le BTP coûtera cette année 0,4 point de croissance à la France et représente la moitié de l'écart avec la performance allemande.
Quant au commerce extérieur, il n'apportera rien à la croissance cette année, prévient l'Insee. Les entreprises françaises "ne profiteront pas à plein du redémarrage des échanges mondiaux", a prévenu M. Passeron.
L'Insee a prévenu que plusieurs risques pesaient sur cette prévision de croissance déjà modeste, et en premier lieu la mollesse des prix.
L'inflation en France devrait s'établir à 0,7%, comme l'an dernier, et le risque d'une franche déflation, baisse généralisée des prix paralysant l'économie, semble "de plus en plus proche", selon M. Passeron.
awp
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