Vienne - Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a indiqué ne pas pouvoir exclure une sortie désordonnée de la Grèce de la zone euro si Athènes ne parvenait pas à un accord avec ses bailleurs internationaux.
Interrogé par la télévision publique autrichienne ORF sur la possibilité d'un Grexident, une sortie désordonnée de l'euro pour la Grèce, M. Schäuble a déclaré tard jeudi : Nous ne pouvons pas l'exclure.
Dans la mesure où la Grèce seule a la responsabilité, la possibilité de décider ce qui se passe, et comme nous ne savons pas exactement ce que les responsables grecs font, nous ne pouvons pas l'exclure, a déclaré le responsable allemand, tenant d'une ligne dure envers Athènes.
L'Europe est prête à aider la Grèce, mais la Grèce doit se laisser aider, a-t-il souligné.
Jeudi soir, lors d'un forum organisé à Vienne, le ministre autrichien des Finances, Hans Jörg Schelling s'était inquiété de la possibilité d'une sortie en catastrophe de l'euro pour Athènes, estimant que l'inexpérience politique des nouveaux dirigeants grecs augmente le risque d'un possible accident.
Participant à ce forum, M. Schäuble avait souligné qu'à ses yeux la Grèce n'est en aucun cas un cas désespéré.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui a accueilli vendredi matin à Bruxelles le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, pour de nouvelles discussions, a totalement exclu un échec dans ce dossier, tout en déplorant un manque de progrès.
Interrogée vendredi lors d'une conférence de presse, une porte-parole du ministère des Finances a mis en garde contre une sur-interprétation des propos de M. Schäuble. Pour clarifier les choses, notre désir est de renforcer la zone euro. Nous ne souhaitons pas une sortie de la Grèce, a-t-elle souligné.
Mais il est important de souligner que maintenant la balle est dans le camp de la Grèce qui doit tenir ses engagements de réformes comme il a été convenu, a-t-elle ajouté. Il est aussi important de souligner qu'il n'y a pas de chèque en blanc, le principe qui prévaut est celui d'une aide en échange de contre-parties.
Steffen Seibert, le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, a souligné aussi vendredi que le dossier de l'aide à la Grèce n'était pas une question bilatérale entre Athènes et Berlin mais un dossier européen. Quant à l'attitude de son pays, il a souligné : nous voulons être un bon ami et partenaire de la Grèce et je crois que ce que l'Allemagne a entrepris ces dernières années dans la crise européenne en témoigne.
awp
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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.
Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.
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dimanche 15 mars 2015
jeudi 22 janvier 2015
Zone euro: la BCE lance une vaste offensive monétaire de plus de 1100 mrd EUR
Francfort - Déterminée à contrer le risque de déflation et à stimuler l'économie de la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi des rachats massifs de dette, qui s'élèveront à au moins 1140 mrd EUR.
Le conseil des gouverneurs "a décidé de lancer un programme élargi de rachats d'actifs" publics et privés, a annoncé M. Draghi lors de sa conférence de presse à Francfort, lançant une offensive monétaire très attendue face à la faiblesse récurrente de l'évolution des prix en zone euro.
Ces rachats d'actifs seront échelonnés à raison de 60 mrd EUR par mois à partir de mars 2015.
Dans le détail, ce programme sera mené de manière sûre "jusqu'à fin septembre 2016" et en tout cas jusqu'à ce que le Conseil des gouverneurs observe un ajustement durable de l'évolution de l'inflation", a dit le président. La BCE a pour objectif une inflation légèrement sous 2%.
L'essentiel des rachats sera mis en oeuvre par les banques centrales nationales des 19 pays de la zone euro, et seuls 20% des titres achetés seront soumis à une mutualisation des risques, c'est-à-dire que les pertes éventuelles qui en découleront seront assumées in fine par tous les contribuables de la zone euro.
PAS LA PANACÉE
Version moderne de la planche à billets, un tel programme d'"assouplissement quantitatif" est souvent désigné par son acronyme anglo-saxon "QE".
Déjà utilisé par la Banque centrale du Japon et la Fed américaine, il vise peser sur les taux d'intérêt, afin de relancer l'activité économique par le biais du crédit, et faire remonter les prix.
Soumis à controverse sur ses effets, le choix de mettre en place "maintenant" ce programme de rachats d'actifs a été pris "à une large majorité, mais pas à l'unanimité" du conseil des gouverneurs de la BCE, a précisé Mario Draghi.
"Mario Draghi ne nous a pas déçu, maintenant la fête peut commencer", ont commenté les économistes de Natixis.
Peu après les annonces de la BCE, le taux d'emprunt français à 10 ans a inscrit un plus bas historique, dans le sillage de l'Espagne et l'Italie et l'euro est reparti à la baisse face au dollar, tout comme les prix du pétrole.
Du côté des Bourses en revanche aucune euphorie, mais aucune déception non plus. La Bourse de Francfort, à l'équilibre avant la conférence de la BCE, a finalement accéléré son avance à 1,25% à 16H08 GMT. A Paris, le CAC 40 gagnait 1,58% à la même heure.
"La BCE a répondu aux attentes mais ce ne sera pas la panacée", a commenté Jonathan Loynes, économiste chez Capital Economics, estimant notamment que ce partage des risques pourrait réduire le bénéfice du programme pour les pays européens fortement endettés.
LES GOUVERNEMENTS APPELÉS À AGIR
Mario Draghi a lui assuré que ces rachats de dette allaient contribuer à tirer les prix vers le haut, avec une inflation qui devrait "progressivement augmenter plus tard en 2015 puis en 2016". En décembre, l'inflation en zone euro est passée en territoire négatif (-0,2%), une première depuis 2009, essentiellement sous l'effet de la chute des cours du pétrole, faisant grandir les craintes de déflation.
"Si la démarche de la BCE apparaît logique, elle n'est pas sans risque", entre autres "la formation de bulles sur les marchés financiers, le ralentissement des réformes dans les Etats de la zone euro", voire même "une perte d'indépendance de la banque centrale vis-à-vis des politiques", considère Bert Van Roosebeke, du Centre de politique européenne de Fribourg (Allemagne), un groupe de réflexion libéral.
Le président de la BCE a d'ailleurs enjoint les gouvernements de la zone euro et la Commission européenne à ne pas se reposer sur la politique monétaire, mais à agir de leur côté pour soutenir l'économie.
"La politique monétaire peut créer les bases pour la croissance, mais pour que la croissance s'affermisse il faut de l'investissement", et c'est aux politiques d'en favoriser les conditions, a-t-il estimé.
Avant même que la BCE ne dévoile ses plans, le député conservateur allemand, Peter Gauweiler avait indiqué envisager porter plainte devant la Cour constitutionnelle allemande comme il l'avait déjà fait pour plusieurs étapes du sauvetage de l'euro depuis 2010.
awp
Le conseil des gouverneurs "a décidé de lancer un programme élargi de rachats d'actifs" publics et privés, a annoncé M. Draghi lors de sa conférence de presse à Francfort, lançant une offensive monétaire très attendue face à la faiblesse récurrente de l'évolution des prix en zone euro.
Ces rachats d'actifs seront échelonnés à raison de 60 mrd EUR par mois à partir de mars 2015.
Dans le détail, ce programme sera mené de manière sûre "jusqu'à fin septembre 2016" et en tout cas jusqu'à ce que le Conseil des gouverneurs observe un ajustement durable de l'évolution de l'inflation", a dit le président. La BCE a pour objectif une inflation légèrement sous 2%.
L'essentiel des rachats sera mis en oeuvre par les banques centrales nationales des 19 pays de la zone euro, et seuls 20% des titres achetés seront soumis à une mutualisation des risques, c'est-à-dire que les pertes éventuelles qui en découleront seront assumées in fine par tous les contribuables de la zone euro.
PAS LA PANACÉE
Version moderne de la planche à billets, un tel programme d'"assouplissement quantitatif" est souvent désigné par son acronyme anglo-saxon "QE".
Déjà utilisé par la Banque centrale du Japon et la Fed américaine, il vise peser sur les taux d'intérêt, afin de relancer l'activité économique par le biais du crédit, et faire remonter les prix.
Soumis à controverse sur ses effets, le choix de mettre en place "maintenant" ce programme de rachats d'actifs a été pris "à une large majorité, mais pas à l'unanimité" du conseil des gouverneurs de la BCE, a précisé Mario Draghi.
"Mario Draghi ne nous a pas déçu, maintenant la fête peut commencer", ont commenté les économistes de Natixis.
Peu après les annonces de la BCE, le taux d'emprunt français à 10 ans a inscrit un plus bas historique, dans le sillage de l'Espagne et l'Italie et l'euro est reparti à la baisse face au dollar, tout comme les prix du pétrole.
Du côté des Bourses en revanche aucune euphorie, mais aucune déception non plus. La Bourse de Francfort, à l'équilibre avant la conférence de la BCE, a finalement accéléré son avance à 1,25% à 16H08 GMT. A Paris, le CAC 40 gagnait 1,58% à la même heure.
"La BCE a répondu aux attentes mais ce ne sera pas la panacée", a commenté Jonathan Loynes, économiste chez Capital Economics, estimant notamment que ce partage des risques pourrait réduire le bénéfice du programme pour les pays européens fortement endettés.
LES GOUVERNEMENTS APPELÉS À AGIR
Mario Draghi a lui assuré que ces rachats de dette allaient contribuer à tirer les prix vers le haut, avec une inflation qui devrait "progressivement augmenter plus tard en 2015 puis en 2016". En décembre, l'inflation en zone euro est passée en territoire négatif (-0,2%), une première depuis 2009, essentiellement sous l'effet de la chute des cours du pétrole, faisant grandir les craintes de déflation.
"Si la démarche de la BCE apparaît logique, elle n'est pas sans risque", entre autres "la formation de bulles sur les marchés financiers, le ralentissement des réformes dans les Etats de la zone euro", voire même "une perte d'indépendance de la banque centrale vis-à-vis des politiques", considère Bert Van Roosebeke, du Centre de politique européenne de Fribourg (Allemagne), un groupe de réflexion libéral.
Le président de la BCE a d'ailleurs enjoint les gouvernements de la zone euro et la Commission européenne à ne pas se reposer sur la politique monétaire, mais à agir de leur côté pour soutenir l'économie.
"La politique monétaire peut créer les bases pour la croissance, mais pour que la croissance s'affermisse il faut de l'investissement", et c'est aux politiques d'en favoriser les conditions, a-t-il estimé.
Avant même que la BCE ne dévoile ses plans, le député conservateur allemand, Peter Gauweiler avait indiqué envisager porter plainte devant la Cour constitutionnelle allemande comme il l'avait déjà fait pour plusieurs étapes du sauvetage de l'euro depuis 2010.
awp
mardi 13 janvier 2015
Zone euro: discussion "très avancée" à la BCE sur des rachats d'actifs
Berlin - Il n'y a pas parmi les gouverneurs de la BCE "un camp dressé contre un autre" sur l'opportunité de lancer un programme de rachat de dette publique, et la discussion est "très avancée", selon deux banquiers centraux français mardi.
"La discussion est très avancée", a déclaré Benoît Coeuré, membre du directoire de l'institution, dans un entretien au quotidien allemand "Die Welt". "Nous avons discuté la semaine dernière de beaucoup de détails techniques, et nous sommes tout à fait en mesure de prendre une décision le 22 janvier", selon lui. Mais "cela ne veut nécessairement dire que nous allons vraiment décider quoi que ce soit", précise-t-il.
Il faisait référence aux préparatifs du conseil des gouverneurs - instance de décision qui regroupe les six directeurs de la BCE et les 19 gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro - pour enclencher un possible programme de rachats massifs de dette publique. La prochaine réunion de politique monétaire du conseil aura lieu le 22 janvier.
Le passage à une telle politique dite d'"assouplissement quantitatif" semble inéluctable pour soutenir la dynamique des prix et l'économie chancelante du bloc monétaire, mais soulève de grosses réserves parmi certains banquiers centraux.
Pour autant "ce n'est pas comme s'il y avait un camp dressé contre un autre, c'est beaucoup plus complexe que cela", a déclaré dans un entretien au quotidien Handelsblatt le président de la Banque de France Christian Noyer. "Et beaucoup d'entre nous ont changé d'avis au fil du temps en pondérant la question d'un assouplissement supplémentaire comme seul moyen d'assurer la stabilité des prix", ajoute-t-il.
Le président de la BCE Mario Draghi avait indiqué qu'il n'avait pas besoin de l'unanimité au sein du conseil pour lancer un "QE", de l'acronyme anglo-saxon utilisé pour désigner un tel programme de soutien.
Mais se contenter d'une courte majorité "ne serait pas bien avisé", selon M. Coeuré. "Plus il y a de membres du conseil qui l'approuvent, plus je suis sûr que nous avons bien pesé les arguments pour et contre un programme d'obligations et que nous avons minimisé les risques", poursuit-il.
M. Coeuré estime que la tenue le 25 janvier des élections législatives en Grèce n'est pas une raison pour la BCE pour ne pas agir dès sa réunion du 22. "Cela ne nous influence absolument pas", dit-il, "une élection là-bas ne change pas le cours de la politique monétaire".
"Le problème grec est petit au regard de la question d'un élargissement de la politique monétaire à des segments de marché supplémentaires", renchérit M. Noyer.
Certains analystes estiment au contraire que l'institution pourrait attendre de voir comment évolue la situation en Grèce, repoussant à mars la date de l'annonce d'un "QE".
Concernant la Grèce, M. Coeuré a martelé l'opposition de la BCE à une restructuration de la dette. "Notre position à ce sujet est claire: nous ne pouvons pas accepter une restructuration des obligations grecques détenues par la BCE", assène-t-il. "Nous ne consentirons même pas à un allongement des maturités, parce que nous n'en avons tout simplement pas le droit", ajoute-t-il, "sur ce point il n'y a aucune marge pour de l'interprétation ou des concessions".
awp
"La discussion est très avancée", a déclaré Benoît Coeuré, membre du directoire de l'institution, dans un entretien au quotidien allemand "Die Welt". "Nous avons discuté la semaine dernière de beaucoup de détails techniques, et nous sommes tout à fait en mesure de prendre une décision le 22 janvier", selon lui. Mais "cela ne veut nécessairement dire que nous allons vraiment décider quoi que ce soit", précise-t-il.
Il faisait référence aux préparatifs du conseil des gouverneurs - instance de décision qui regroupe les six directeurs de la BCE et les 19 gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro - pour enclencher un possible programme de rachats massifs de dette publique. La prochaine réunion de politique monétaire du conseil aura lieu le 22 janvier.
Le passage à une telle politique dite d'"assouplissement quantitatif" semble inéluctable pour soutenir la dynamique des prix et l'économie chancelante du bloc monétaire, mais soulève de grosses réserves parmi certains banquiers centraux.
Pour autant "ce n'est pas comme s'il y avait un camp dressé contre un autre, c'est beaucoup plus complexe que cela", a déclaré dans un entretien au quotidien Handelsblatt le président de la Banque de France Christian Noyer. "Et beaucoup d'entre nous ont changé d'avis au fil du temps en pondérant la question d'un assouplissement supplémentaire comme seul moyen d'assurer la stabilité des prix", ajoute-t-il.
Le président de la BCE Mario Draghi avait indiqué qu'il n'avait pas besoin de l'unanimité au sein du conseil pour lancer un "QE", de l'acronyme anglo-saxon utilisé pour désigner un tel programme de soutien.
Mais se contenter d'une courte majorité "ne serait pas bien avisé", selon M. Coeuré. "Plus il y a de membres du conseil qui l'approuvent, plus je suis sûr que nous avons bien pesé les arguments pour et contre un programme d'obligations et que nous avons minimisé les risques", poursuit-il.
M. Coeuré estime que la tenue le 25 janvier des élections législatives en Grèce n'est pas une raison pour la BCE pour ne pas agir dès sa réunion du 22. "Cela ne nous influence absolument pas", dit-il, "une élection là-bas ne change pas le cours de la politique monétaire".
"Le problème grec est petit au regard de la question d'un élargissement de la politique monétaire à des segments de marché supplémentaires", renchérit M. Noyer.
Certains analystes estiment au contraire que l'institution pourrait attendre de voir comment évolue la situation en Grèce, repoussant à mars la date de l'annonce d'un "QE".
Concernant la Grèce, M. Coeuré a martelé l'opposition de la BCE à une restructuration de la dette. "Notre position à ce sujet est claire: nous ne pouvons pas accepter une restructuration des obligations grecques détenues par la BCE", assène-t-il. "Nous ne consentirons même pas à un allongement des maturités, parce que nous n'en avons tout simplement pas le droit", ajoute-t-il, "sur ce point il n'y a aucune marge pour de l'interprétation ou des concessions".
awp
lundi 12 janvier 2015
Zone euro: la Grèce, principal risque d'une économie en croissance modérée
Paris - Les élections en Grèce et leurs conséquences sont pour les trois grands instituts statistiques européens le principal risque pesant sur l'économie de la zone euro, qui devrait connaître une croissance "modérée" ces prochains trimestres.
"Les aléas baissiers sont principalement liés au résultat des élections en Grèce et ses possibles conséquences pour la stabilité de la zone euro", écrivent ensemble l'Insee (France), l'Ifo (Allemagne) et l'Istat (Italie).
Des élections législatives se tiendront le 25 janvier en Grèce. Le parti de gauche Syriza, qui est favorable à un maintien dans la zone euro mais entend mettre fin à la politique d'austérité selon lui imposée au pays, est donné favori par les sondages.
A l'inverse, une poursuite de la dépréciation de l'euro et de la baisse du prix du pétrole aurait un impact positif.
Les trois instituts prédisent une croissance restant "modérée" dans la zone euro, encouragée notamment par le bas niveau des prix du pétrole.
"Au quatrième trimestre 2014, l'activité devrait continuer à croître au même rythme modéré qu'au troisième trimestre 2014 (+0,2 %). Aux premier et deuxième trimestres 2015, le produit intérieur brut (PIB) progresserait modestement de 0,3%, principalement grâce à la croissance de la demande interne", lit-on dans leur communiqué.
La demande interne sera selon les trois instituts soutenue par la baisse du prix du pétrole, qui donne du pouvoir d'achat aux ménages.
Sur le front des prix à la consommation, très surveillés en raison de la crainte d'une déflation paralysante en zone euro, Insee, Ifo et Istat tablent sur un "plancher au premier trimestre 2015" pour le taux d'inflation, qui devrait "augmenter faiblement" au printemps.
awp
"Les aléas baissiers sont principalement liés au résultat des élections en Grèce et ses possibles conséquences pour la stabilité de la zone euro", écrivent ensemble l'Insee (France), l'Ifo (Allemagne) et l'Istat (Italie).
Des élections législatives se tiendront le 25 janvier en Grèce. Le parti de gauche Syriza, qui est favorable à un maintien dans la zone euro mais entend mettre fin à la politique d'austérité selon lui imposée au pays, est donné favori par les sondages.
A l'inverse, une poursuite de la dépréciation de l'euro et de la baisse du prix du pétrole aurait un impact positif.
Les trois instituts prédisent une croissance restant "modérée" dans la zone euro, encouragée notamment par le bas niveau des prix du pétrole.
"Au quatrième trimestre 2014, l'activité devrait continuer à croître au même rythme modéré qu'au troisième trimestre 2014 (+0,2 %). Aux premier et deuxième trimestres 2015, le produit intérieur brut (PIB) progresserait modestement de 0,3%, principalement grâce à la croissance de la demande interne", lit-on dans leur communiqué.
La demande interne sera selon les trois instituts soutenue par la baisse du prix du pétrole, qui donne du pouvoir d'achat aux ménages.
Sur le front des prix à la consommation, très surveillés en raison de la crainte d'une déflation paralysante en zone euro, Insee, Ifo et Istat tablent sur un "plancher au premier trimestre 2015" pour le taux d'inflation, qui devrait "augmenter faiblement" au printemps.
awp
jeudi 8 janvier 2015
Zone euro: comme un air de légère reprise économique
Paris - Les ménages français ont meilleur moral, les Allemands consomment, le chômage baisse en Espagne: il y a dans plusieurs pays de la zone euro comme un air de petite reprise, mais elle reste bien vulnérable.
"Il y a un peu de mieux dans les enquêtes de conjoncture", c'est-à-dire ces sondages menés chaque mois auprès des consommateurs et des entrepreneurs, souligne Jean-Luc Proutat, économiste de BNP Paribas.
En France, le moral des ménages s'est amélioré en décembre comme en novembre, selon l'Institut national de statistique et d'études économiques (Insee), tandis que l'indice d'activité du secteur privé de la société Markit est lui à son meilleur niveau depuis huit mois.
En Allemagne, les ventes de détail ont davantage progressé que prévu en novembre, selon des données encore provisoires.
Et en Espagne, le chômage a reculé en 2014 comme en 2013, ce qui, avec la hausse de la consommation, des ventes de voiture, la reprise du crédit et la stabilisation des prix de l'immobilier, alimente un retour de la confiance.
"Nous n'avons pas un taux de croissance exceptionnel en vue, autour de 1% en 2015 pour la zone euro voire un peu plus, mais c'est une accélération", par rapport par exemple à la prévision 2014 de la Commission européenne pour la zone, à savoir 0,8%, souligne M. Proutat.
Les économistes de la banque Berenberg croient discerner dans une note un "second souffle pour la zone euro", et jugent que "la nouvelle résilience dans les pays périphériques" très éprouvés tels que l'Espagne et l'Irlande, constitue "une base solide pour les prochaines années".
L'environnement économique est en tout cas plus favorable, avec un "alignement des planètes" particulièrement propice: pétrole toujours moins cher, euro en baisse, taux d'intérêts à des planchers historiques pour les grandes économies, et pari sur une politique très généreuse de la Banque centrale européenne.
M. Proutat avait calculé le 12 décembre qu'avec un baril à 64 dollars, la zone euro pourrait compter sur un surplus d'activité de 0,3 point de Produit intérieur brut en 2015. Depuis, l'or noir a vu sa valeur chuter encore, à moins de 50 dollars le baril.
BIEN FRAGILE
Mais ce frémissement conjoncturel perceptible est bien fragile, comme est venu encore jeudi le rappeler un indicateur très suivi, celui des commandes industrielles passées à l'Allemagne, qui ont affiché en novembre un recul marqué de 2,4% sur un mois.
Apolline Menut, économiste de Barclays, rappelle elle dans une note que si l'indice PMI du climat des affaires en zone euro continue à signaler une expansion, il avait en décembre été légèrement révisé à la baisse entre la première estimation et le pointage final, ce qui voit l'union monétaire "finir l'année sur une touche de faiblesse".
Enfin, l'instabilité des marchés reste grande. Signe que la confiance des investisseurs est loin d'être très robuste, ceux-ci se ruent sur les obligations d'Etat française et allemande, dont la rémunération n'en finit pas de battre des records à la baisse, et à se méfier de la Grèce, où l'approche d'élections législatives.
Depuis le début de l'année l'indice boursier Eurostoxx 50, regroupant les poids lourds européens, affiche ainsi une baisse de 2,7%.
Pour de nombreux économistes, cette volatilité est en partie liée à l'attente d'annonces de la BCE, dont les marchés espèrent des rachats spectaculaires d'actions.
Les investisseurs "sont déjà allés très loin" dans leurs attentes, et le risque d'une déception existe, souligne M. Proutat.
awp
afp
"Il y a un peu de mieux dans les enquêtes de conjoncture", c'est-à-dire ces sondages menés chaque mois auprès des consommateurs et des entrepreneurs, souligne Jean-Luc Proutat, économiste de BNP Paribas.
En France, le moral des ménages s'est amélioré en décembre comme en novembre, selon l'Institut national de statistique et d'études économiques (Insee), tandis que l'indice d'activité du secteur privé de la société Markit est lui à son meilleur niveau depuis huit mois.
En Allemagne, les ventes de détail ont davantage progressé que prévu en novembre, selon des données encore provisoires.
Et en Espagne, le chômage a reculé en 2014 comme en 2013, ce qui, avec la hausse de la consommation, des ventes de voiture, la reprise du crédit et la stabilisation des prix de l'immobilier, alimente un retour de la confiance.
"Nous n'avons pas un taux de croissance exceptionnel en vue, autour de 1% en 2015 pour la zone euro voire un peu plus, mais c'est une accélération", par rapport par exemple à la prévision 2014 de la Commission européenne pour la zone, à savoir 0,8%, souligne M. Proutat.
Les économistes de la banque Berenberg croient discerner dans une note un "second souffle pour la zone euro", et jugent que "la nouvelle résilience dans les pays périphériques" très éprouvés tels que l'Espagne et l'Irlande, constitue "une base solide pour les prochaines années".
L'environnement économique est en tout cas plus favorable, avec un "alignement des planètes" particulièrement propice: pétrole toujours moins cher, euro en baisse, taux d'intérêts à des planchers historiques pour les grandes économies, et pari sur une politique très généreuse de la Banque centrale européenne.
M. Proutat avait calculé le 12 décembre qu'avec un baril à 64 dollars, la zone euro pourrait compter sur un surplus d'activité de 0,3 point de Produit intérieur brut en 2015. Depuis, l'or noir a vu sa valeur chuter encore, à moins de 50 dollars le baril.
BIEN FRAGILE
Mais ce frémissement conjoncturel perceptible est bien fragile, comme est venu encore jeudi le rappeler un indicateur très suivi, celui des commandes industrielles passées à l'Allemagne, qui ont affiché en novembre un recul marqué de 2,4% sur un mois.
Apolline Menut, économiste de Barclays, rappelle elle dans une note que si l'indice PMI du climat des affaires en zone euro continue à signaler une expansion, il avait en décembre été légèrement révisé à la baisse entre la première estimation et le pointage final, ce qui voit l'union monétaire "finir l'année sur une touche de faiblesse".
Enfin, l'instabilité des marchés reste grande. Signe que la confiance des investisseurs est loin d'être très robuste, ceux-ci se ruent sur les obligations d'Etat française et allemande, dont la rémunération n'en finit pas de battre des records à la baisse, et à se méfier de la Grèce, où l'approche d'élections législatives.
Depuis le début de l'année l'indice boursier Eurostoxx 50, regroupant les poids lourds européens, affiche ainsi une baisse de 2,7%.
Pour de nombreux économistes, cette volatilité est en partie liée à l'attente d'annonces de la BCE, dont les marchés espèrent des rachats spectaculaires d'actions.
Les investisseurs "sont déjà allés très loin" dans leurs attentes, et le risque d'une déception existe, souligne M. Proutat.
awp
afp
mercredi 7 janvier 2015
Zone euro: prix en baisse de 0,2% en décembre, le risque de déflation se précise
Bruxelles - Les prix ont baissé de 0,2% en décembre dans la zone euro sous l'effet de la chute des prix de l'énergie, selon une première estimation publiée mercredi par l'office européen de statistiques Eurostat.
Il s'agit de la première baisse des prix dans la zone euro depuis octobre 2009 (-0,1%).
Si elle se prolonge, la zone euro entrera dans une période de déflation, un phénomène craint par les économistes, car il s'agit d'un cercle vicieux de baisse des prix, de la production, des salaires et de la consommation, qui empêche l'économie de redémarrer.
Le taux négatif d'inflation est attribuable a fait que les prix de l'énergie ont dévissé de 6,3% en décembre, contre une baisse de 2,6% en novembre, mois où l'inflation était de 0,3% dans la zone euro, souligne Eurostat.
Les prix sont demeurés stables pour le secteur alimentation, boissons alcoolisées et tabac (0,0% contre +0,5% en novembre) ainsi que pour les biens industriels hors énergie (0,0% contre -0,1% en novembre). La seule hausse concerne les prix des services (+1,2%, comme en novembre).
Les économistes mettent en garde depuis plusieurs mois contre le risque de déflation dans la zone euro, ou même de désinflation, c'est-à-dire une inflation très basse.
La Banque centrale européenne, dont l'objectif est de maintenir à moyen terme un taux d'inflation inférieur, mais proche de 2%, pourrait décider de lancer un programme d'assouplissement quantitatif, sur le modèle de ce qu'a fait la Réserve fédérale américaine (Fed) ces dernières années. Cela reviendrait à injecter des liquidités dans le système financier de la zone euro pour stimuler l'activité économique et l'inflation.
La prochaine réunion de la BCE est prévue le 22 janvier.
awp
Il s'agit de la première baisse des prix dans la zone euro depuis octobre 2009 (-0,1%).
Si elle se prolonge, la zone euro entrera dans une période de déflation, un phénomène craint par les économistes, car il s'agit d'un cercle vicieux de baisse des prix, de la production, des salaires et de la consommation, qui empêche l'économie de redémarrer.
Le taux négatif d'inflation est attribuable a fait que les prix de l'énergie ont dévissé de 6,3% en décembre, contre une baisse de 2,6% en novembre, mois où l'inflation était de 0,3% dans la zone euro, souligne Eurostat.
Les prix sont demeurés stables pour le secteur alimentation, boissons alcoolisées et tabac (0,0% contre +0,5% en novembre) ainsi que pour les biens industriels hors énergie (0,0% contre -0,1% en novembre). La seule hausse concerne les prix des services (+1,2%, comme en novembre).
Les économistes mettent en garde depuis plusieurs mois contre le risque de déflation dans la zone euro, ou même de désinflation, c'est-à-dire une inflation très basse.
La Banque centrale européenne, dont l'objectif est de maintenir à moyen terme un taux d'inflation inférieur, mais proche de 2%, pourrait décider de lancer un programme d'assouplissement quantitatif, sur le modèle de ce qu'a fait la Réserve fédérale américaine (Fed) ces dernières années. Cela reviendrait à injecter des liquidités dans le système financier de la zone euro pour stimuler l'activité économique et l'inflation.
La prochaine réunion de la BCE est prévue le 22 janvier.
awp
Zone euro: le chômage stable à 11,5% en novembre
Bruxelles - Le chômage est resté stable dans la zone euro en novembre 2014 par rapport à octobre, à 11,5%, selon les chiffres publiés mercredi par l'office européen de statistiques Eurostat.
La zone euro comptait 18,39 mio de chômeurs en novembre, soit 34'000 de plus qu'en octobre, mais 522'000 de moins qu'un an plus tôt.
Sur un an, le taux de chômage enregistre une légère baisse, puisqu'il atteignait 11,9% en novembre 2013.
Parmi les pays de la zone euro, c'est l'Autriche qui compte le taux de chômage le plus bas, à 4,9%, suivie de près par l'Allemagne (5%).
A l'autre bout du tableau, la Grèce compte toujours le taux de chômage le plus élevé, suivie par l'Espagne. Mais sur un an, le taux de chômage a baissé dans ces deux pays: ainsi, il est passé de 28,0% à 25,7% en Grèce entre septembre 2013 et septembre 2014, selon les dernières données disponibles. En Espagne, le chômage est passé de 25,8% en novembre 2013 à 23,9% en novembre 2014.
Les plus fortes hausses ont été observées en Italie (13,4% contre 12,5% un an plus tôt) et en Finlande (8,9% contre 8,3%). En France, le chômage a aussi augmenté à 10,3% en novembre 2014 contre 10,2% un an plus tôt. En Belgique, il est resté stable sur un an à 8,5%.
Le chômage continue de toucher en particulier les jeunes avec un taux de chômage de 23,7% chez les moins de 25 ans. Il était un peu plus élevé un an plus tôt (23,9%). Le nombre de jeunes chômeurs a diminué de 58.000 en un an dans la zone euro. Dans cette catégorie de population, les pays les plus touchés sont toujours l'Espagne (53,5%) suivie de la Grèce (49,8% en septembre 2014) et de l'Italie (43,9%). Les taux les plus bas ont été observés en Allemagne (7,4%) et en Autriche (9,4%).
Dans l'ensemble de l'Union européenne, le chômage touchait en novembre 24,42 millions de personnes, soit un taux de 10,0%, en baisse par rapport au mois précédent (10,1%). Le nombre de demandeurs d'emploi a baissé de 19.000 en un mois et de 1,49 million en un an dans l'UE à 28.
awp
La zone euro comptait 18,39 mio de chômeurs en novembre, soit 34'000 de plus qu'en octobre, mais 522'000 de moins qu'un an plus tôt.
Sur un an, le taux de chômage enregistre une légère baisse, puisqu'il atteignait 11,9% en novembre 2013.
Parmi les pays de la zone euro, c'est l'Autriche qui compte le taux de chômage le plus bas, à 4,9%, suivie de près par l'Allemagne (5%).
A l'autre bout du tableau, la Grèce compte toujours le taux de chômage le plus élevé, suivie par l'Espagne. Mais sur un an, le taux de chômage a baissé dans ces deux pays: ainsi, il est passé de 28,0% à 25,7% en Grèce entre septembre 2013 et septembre 2014, selon les dernières données disponibles. En Espagne, le chômage est passé de 25,8% en novembre 2013 à 23,9% en novembre 2014.
Les plus fortes hausses ont été observées en Italie (13,4% contre 12,5% un an plus tôt) et en Finlande (8,9% contre 8,3%). En France, le chômage a aussi augmenté à 10,3% en novembre 2014 contre 10,2% un an plus tôt. En Belgique, il est resté stable sur un an à 8,5%.
Le chômage continue de toucher en particulier les jeunes avec un taux de chômage de 23,7% chez les moins de 25 ans. Il était un peu plus élevé un an plus tôt (23,9%). Le nombre de jeunes chômeurs a diminué de 58.000 en un an dans la zone euro. Dans cette catégorie de population, les pays les plus touchés sont toujours l'Espagne (53,5%) suivie de la Grèce (49,8% en septembre 2014) et de l'Italie (43,9%). Les taux les plus bas ont été observés en Allemagne (7,4%) et en Autriche (9,4%).
Dans l'ensemble de l'Union européenne, le chômage touchait en novembre 24,42 millions de personnes, soit un taux de 10,0%, en baisse par rapport au mois précédent (10,1%). Le nombre de demandeurs d'emploi a baissé de 19.000 en un mois et de 1,49 million en un an dans l'UE à 28.
awp
lundi 5 janvier 2015
Grèce: pour la Commission européenne, l'appartenance à l'euro est irrévocable
Bruxelles - La Commission européenne a affirmé lundi que l'appartenance d'un pays à la zone euro était irrévocable, en réponse à une question sur une possible sortie de la Grèce de la monnaie unique.
L'appartenance à l'euro est irrévocable, a déclaré une porte-parole, Annika Breidthardt, au cours d'un point de presse, précisant que cette règle était inscrite dans le traité de Lisbonne, article 140, paragraphe 3.
Nous n'allons pas entrer dans des spéculations et des scénarios qui risquent d'être interprétés dans un contexte qui ne se pose pas, a ajouté un autre porte-parole, Margaritis Schinas.
Depuis le début de la crise, et particulièrement en 2012 au plus fort de la menace d'un Grexit et d'éclatement de la monnaie unique, la Commission européenne a toujours défendu la ligne politique de l'intégrité de la zone euro et du maintien de la Grèce en son sein.
L'article du traité cité par la porte-parole fait en réalité référence à l'adhésion d'un Etat membre de l'Union européenne à l'euro: Le Conseil, statuant à l'unanimité des Etats membres dont la monnaie est l'euro et de l'Etat membre concerné fixe irrévocablement le taux auquel l'euro remplace la monnaie de l'Etat membre concerné.
Mais aucun mécanisme ne prévoit la sortie d'un pays de la zone euro. Le traité de Lisbonne envisage en revanche une sortie de l'Union européenne, qui entraînerait de fait un abandon de la monnaie unique. Tout Etat membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l'Union, énonce l'article 50.
La Commission était interrogée à la suite d'informations parues samedi dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, selon lesquelles le gouvernement allemand juge quasiment inévitable une sortie de la Grèce de l'euro si le parti de la Gauche radicale Syriza remporte les législatives du 25 janvier et décide d'abandonner la ligne de rigueur budgétaire et de ne plus rembourser la dette du pays.
Ces informations ont suscité la controverse en Allemagne, où elles ont été considérées comme une manière, pour la chancelière Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble, de faire pression sur les électeurs grecs.
Les Grecs sont libres de décider souverainement de leurs gouvernants, a déclaré lundi le président français François Hollande. Quant à la zone euro, c'est à la Grèce seule d'en décider, a-t-il insisté.
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, avait appelé le 29 décembre les électeurs grecs à soutenir les réformes favorables à la croissance lors des législatives, des réformes qu'il jugeait essentielles pour que la Grèce prospère à nouveau au sein de la zone euro.
La Commission a défendu lundi le succès de la zone euro, en rappelant que la Lituanie en était devenue le 19e membre le 1er janvier. Nous espérons que l'euro continuera à grandir. L'euro est là pour rester, a insisté la porte-parole.
awp
L'appartenance à l'euro est irrévocable, a déclaré une porte-parole, Annika Breidthardt, au cours d'un point de presse, précisant que cette règle était inscrite dans le traité de Lisbonne, article 140, paragraphe 3.
Nous n'allons pas entrer dans des spéculations et des scénarios qui risquent d'être interprétés dans un contexte qui ne se pose pas, a ajouté un autre porte-parole, Margaritis Schinas.
Depuis le début de la crise, et particulièrement en 2012 au plus fort de la menace d'un Grexit et d'éclatement de la monnaie unique, la Commission européenne a toujours défendu la ligne politique de l'intégrité de la zone euro et du maintien de la Grèce en son sein.
L'article du traité cité par la porte-parole fait en réalité référence à l'adhésion d'un Etat membre de l'Union européenne à l'euro: Le Conseil, statuant à l'unanimité des Etats membres dont la monnaie est l'euro et de l'Etat membre concerné fixe irrévocablement le taux auquel l'euro remplace la monnaie de l'Etat membre concerné.
Mais aucun mécanisme ne prévoit la sortie d'un pays de la zone euro. Le traité de Lisbonne envisage en revanche une sortie de l'Union européenne, qui entraînerait de fait un abandon de la monnaie unique. Tout Etat membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l'Union, énonce l'article 50.
La Commission était interrogée à la suite d'informations parues samedi dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, selon lesquelles le gouvernement allemand juge quasiment inévitable une sortie de la Grèce de l'euro si le parti de la Gauche radicale Syriza remporte les législatives du 25 janvier et décide d'abandonner la ligne de rigueur budgétaire et de ne plus rembourser la dette du pays.
Ces informations ont suscité la controverse en Allemagne, où elles ont été considérées comme une manière, pour la chancelière Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble, de faire pression sur les électeurs grecs.
Les Grecs sont libres de décider souverainement de leurs gouvernants, a déclaré lundi le président français François Hollande. Quant à la zone euro, c'est à la Grèce seule d'en décider, a-t-il insisté.
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, avait appelé le 29 décembre les électeurs grecs à soutenir les réformes favorables à la croissance lors des législatives, des réformes qu'il jugeait essentielles pour que la Grèce prospère à nouveau au sein de la zone euro.
La Commission a défendu lundi le succès de la zone euro, en rappelant que la Lituanie en était devenue le 19e membre le 1er janvier. Nous espérons que l'euro continuera à grandir. L'euro est là pour rester, a insisté la porte-parole.
awp
vendredi 2 janvier 2015
Zone euro: risque de déflation "pas exclu" mais "limité" (Draghi)
Berlin- Le risque de déflation en Europe "n'est pas exclu mais il est limité", estime le président de la BCE Mario Draghi dans une interview au quotidien économique allemand Handelsblatt de vendredi.
Il juge cependant que le risque de voir son institution ne pas parvenir "à remplir (son) mandat concernant la stabilité des prix est plus élevé qu'il y a six mois".
"Le risque (d'une déflation) n'est pas exclu mais il est limité", souligne M. Draghi qui affirme que la BCE se prépare à cette éventualité.
"Nous sommes en train de nous préparer techniquement pour modifier début 2015 l'ampleur, le rythme et le caractère des moyens à mettre en place s'il devenait nécessaire de réagir à une trop longue période d'inflation trop faible", a-t-il expliqué, ajoutant: "il y a là-dessus une unanimité au sein du directoire".
L'inflation pointait à 0,3% seulement en novembre et devrait passer rapidement en territoire négatif, avec la chute des cours du pétrole.
Concernant la situation économique de l'Europe, M. Draghi préfère parler "plutôt d'une longue période de faiblesse que d'une crise" et se dit "prudemment optimiste" quant à l'année à venir.
"Je pense que la combinaison de notre politique monétaire et des réformes d'Etat va ramener beaucoup de la confiance perdue", affirme-t-il, estimant que "l'économie dans tous les pays de la zone euro va connaître la croissance" l'an prochain.
M. Draghi appelle les pays européens à accentuer leurs efforts de réformes structurelles et à travailler à diminuer la pression fiscale.
"Je me lamente du trop plein de bureaucratie et d'impôts. Nous avons en Europe l'une des charges d'imposition les plus élevées au monde, c'est un lourd handicap compétitif", relève-t-il notamment.
"Les réformes structurelles importantes - flexibilité du marché du travail, moins de bureaucratie, des impôts plus faibles - avancent trop lentement", juge M. Draghi qui affirme que "tous" les pays de la zone euro sont concernés, y compris l'Allemagne, même s'il salue "l'annonce du gouvernement d'investissements supplémentaires dans les infrastructures".
awp
Il juge cependant que le risque de voir son institution ne pas parvenir "à remplir (son) mandat concernant la stabilité des prix est plus élevé qu'il y a six mois".
"Le risque (d'une déflation) n'est pas exclu mais il est limité", souligne M. Draghi qui affirme que la BCE se prépare à cette éventualité.
"Nous sommes en train de nous préparer techniquement pour modifier début 2015 l'ampleur, le rythme et le caractère des moyens à mettre en place s'il devenait nécessaire de réagir à une trop longue période d'inflation trop faible", a-t-il expliqué, ajoutant: "il y a là-dessus une unanimité au sein du directoire".
L'inflation pointait à 0,3% seulement en novembre et devrait passer rapidement en territoire négatif, avec la chute des cours du pétrole.
Concernant la situation économique de l'Europe, M. Draghi préfère parler "plutôt d'une longue période de faiblesse que d'une crise" et se dit "prudemment optimiste" quant à l'année à venir.
"Je pense que la combinaison de notre politique monétaire et des réformes d'Etat va ramener beaucoup de la confiance perdue", affirme-t-il, estimant que "l'économie dans tous les pays de la zone euro va connaître la croissance" l'an prochain.
M. Draghi appelle les pays européens à accentuer leurs efforts de réformes structurelles et à travailler à diminuer la pression fiscale.
"Je me lamente du trop plein de bureaucratie et d'impôts. Nous avons en Europe l'une des charges d'imposition les plus élevées au monde, c'est un lourd handicap compétitif", relève-t-il notamment.
"Les réformes structurelles importantes - flexibilité du marché du travail, moins de bureaucratie, des impôts plus faibles - avancent trop lentement", juge M. Draghi qui affirme que "tous" les pays de la zone euro sont concernés, y compris l'Allemagne, même s'il salue "l'annonce du gouvernement d'investissements supplémentaires dans les infrastructures".
awp
mardi 30 décembre 2014
Zone euro: le programme d'emprunts des principaux pays en 2015
Paris - Les pays de la zone euro vont lever 913 mrd EUR sur les marchés en 2015 pour financer leurs déficits, contre 936 mrd en 2014, selon les projections réalisées mi-décembre par la banque Natixis.
Voici le programme pour 2015 des émissions d'obligations des principaux pays de la zone euro. Ces chiffres ne concernent en principe que les emprunts obligataires (échéance de plus d'un an), sauf indication contraire. Ils n'incluent donc pas les émissions de court terme.
Le rendement du taux à 10 ans fourni correspond aux données de Bloomberg du 29 décembre à la clôture sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.
FRANCE
L'Agence France Trésor (AFT) prévoit de lever 187 mrd EUR d'obligations à moyen et long termes sur les marchés en 2015, soit légèrement plus que les montants prévus en 2014, où ses taux d'emprunt sur le marché secondaire ont atteint des plus bas historiques. Elle a mené cette année un programme de financement de 173 mrd EUR.
Rendement de l'OAT à 10 ans: 0,831%.
ALLEMAGNE
La Finanzagentur, qui gère la dette allemande, devrait emprunter 185,5 mrd EUR dont 147 mrd à moyen et long terme, soit moins que les 205 mrd EUR initialement prévus cette année.
En 2014, les taux d'emprunt allemands ont touché des plus bas historiques.
Rendement du Bund allemand à 10 ans: 0,544%
BELGIQUE
Le Trésor belge prévoit des besoins de financement pour 2015 de 39,90 mrd EUR, contre 38,77 mrd en 2014.
L'agence de la dette prévoit d'émettre pour 32,5 mrd EUR d'obligations à moyen et long terme (OLO), contre 31,82 mrd émis en 2014.
Rendement de l'OLO belge à 10 ans: 0,846%
PAYS-BAS
L'État néerlandais aura besoin de 94,4 mrd EUR en 2015 contre 93,7 mrd programmés en 2014.
Le montant prévu pour des émissions d'obligations de moyen et long terme s'élève à 48 mrd EUR.
Rendement de l'obligation néerlandaise à 10 ans: 0,681%.
ESPAGNE
Le Trésor espagnol n'a pas rendu public ses prévisions pour 2015.
Les économistes de Natixis tablent sur un programme de 122 mrd EUR contre 136 mrd en 2014.
Le pays a profité de la détente des marchés pour boucler dès le 21 novembre son programme de refinancement à moyen et long terme pour 2014.
L'année a en effet été marquée par une nette descente des taux d'emprunts espagnols qui ont touché leurs plus bas historiques.
Rendement du Bono espagnol à 10 ans: 1,673%
ITALIE
Le Trésor italien n'a pas diffusé d'objectifs pour les opérations prévues en 2015.
Les économistes de Natixis tablent sur un programme 260 mrd EUR contre 269 mrd en 2014.
L'année a aussi été marquée par une nette descente des taux d'emprunts italiens avec également des records historiques à la baisse.
Rendement du BTP italien à 10 ans: 1,982%
IRLANDE
"Les besoins de financement pour 2015 sont évalués à 8,7 milliards d'euros", selon un porte-parole du ministère des Finances.
"Mais les besoins de l'État sont déjà complètement financés pour 2015 et les émissions de 2015 serviront donc à anticiper les besoins pour 2016", a-t-il précisé.
Rendement de l'obligation irlandaise à 10 ans: 1,268%
PORTUGAL
Selon le projet de budget 2015 du Portugal, le pays devrait émettre des obligations (à moyen et long terme) à hauteur de 12 mrd EUR, dont 6,6 mrd de remboursement, soit un besoin de financement net de 5,4 mrd.
En tout, en incluant la dette à court terme et celle auprès de particuliers, le besoin de financement net du Portugal s'élèvera en 2015 à 7,7 mrd EUR.
Rendement de l'obligation portugaise à 10 ans: 2,753%.
GRECE
Le pays n'a pas annoncé de projet précis d'émission d'obligations à moyen-long terme pour 2015.
En avril 2014, la Grèce est revenue pour la première fois sur le marché obligataire depuis l'éclatement de la crise en 2010, avec le placement de 3 mrd EUR à cinq ans, un succès puisque l'obligation avait été sursouscrite huit fois.
Elle a tenté de revenir en juillet, avec une obligation à trois ans, mais a été victime des déboires, le même jour, de la Banque portugaise Espirito Santo. Du coup, elle n'avait levé ce jour-là qu'1,5 mrd EUR alors que, selon des rumeurs de marché, elle espérait placer 2,5 à 3 mrd EUR.
Rendement de l'obligation grecque à 10 ans: 9,532%.
awp
Voici le programme pour 2015 des émissions d'obligations des principaux pays de la zone euro. Ces chiffres ne concernent en principe que les emprunts obligataires (échéance de plus d'un an), sauf indication contraire. Ils n'incluent donc pas les émissions de court terme.
Le rendement du taux à 10 ans fourni correspond aux données de Bloomberg du 29 décembre à la clôture sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.
FRANCE
L'Agence France Trésor (AFT) prévoit de lever 187 mrd EUR d'obligations à moyen et long termes sur les marchés en 2015, soit légèrement plus que les montants prévus en 2014, où ses taux d'emprunt sur le marché secondaire ont atteint des plus bas historiques. Elle a mené cette année un programme de financement de 173 mrd EUR.
Rendement de l'OAT à 10 ans: 0,831%.
ALLEMAGNE
La Finanzagentur, qui gère la dette allemande, devrait emprunter 185,5 mrd EUR dont 147 mrd à moyen et long terme, soit moins que les 205 mrd EUR initialement prévus cette année.
En 2014, les taux d'emprunt allemands ont touché des plus bas historiques.
Rendement du Bund allemand à 10 ans: 0,544%
BELGIQUE
Le Trésor belge prévoit des besoins de financement pour 2015 de 39,90 mrd EUR, contre 38,77 mrd en 2014.
L'agence de la dette prévoit d'émettre pour 32,5 mrd EUR d'obligations à moyen et long terme (OLO), contre 31,82 mrd émis en 2014.
Rendement de l'OLO belge à 10 ans: 0,846%
PAYS-BAS
L'État néerlandais aura besoin de 94,4 mrd EUR en 2015 contre 93,7 mrd programmés en 2014.
Le montant prévu pour des émissions d'obligations de moyen et long terme s'élève à 48 mrd EUR.
Rendement de l'obligation néerlandaise à 10 ans: 0,681%.
ESPAGNE
Le Trésor espagnol n'a pas rendu public ses prévisions pour 2015.
Les économistes de Natixis tablent sur un programme de 122 mrd EUR contre 136 mrd en 2014.
Le pays a profité de la détente des marchés pour boucler dès le 21 novembre son programme de refinancement à moyen et long terme pour 2014.
L'année a en effet été marquée par une nette descente des taux d'emprunts espagnols qui ont touché leurs plus bas historiques.
Rendement du Bono espagnol à 10 ans: 1,673%
ITALIE
Le Trésor italien n'a pas diffusé d'objectifs pour les opérations prévues en 2015.
Les économistes de Natixis tablent sur un programme 260 mrd EUR contre 269 mrd en 2014.
L'année a aussi été marquée par une nette descente des taux d'emprunts italiens avec également des records historiques à la baisse.
Rendement du BTP italien à 10 ans: 1,982%
IRLANDE
"Les besoins de financement pour 2015 sont évalués à 8,7 milliards d'euros", selon un porte-parole du ministère des Finances.
"Mais les besoins de l'État sont déjà complètement financés pour 2015 et les émissions de 2015 serviront donc à anticiper les besoins pour 2016", a-t-il précisé.
Rendement de l'obligation irlandaise à 10 ans: 1,268%
PORTUGAL
Selon le projet de budget 2015 du Portugal, le pays devrait émettre des obligations (à moyen et long terme) à hauteur de 12 mrd EUR, dont 6,6 mrd de remboursement, soit un besoin de financement net de 5,4 mrd.
En tout, en incluant la dette à court terme et celle auprès de particuliers, le besoin de financement net du Portugal s'élèvera en 2015 à 7,7 mrd EUR.
Rendement de l'obligation portugaise à 10 ans: 2,753%.
GRECE
Le pays n'a pas annoncé de projet précis d'émission d'obligations à moyen-long terme pour 2015.
En avril 2014, la Grèce est revenue pour la première fois sur le marché obligataire depuis l'éclatement de la crise en 2010, avec le placement de 3 mrd EUR à cinq ans, un succès puisque l'obligation avait été sursouscrite huit fois.
Elle a tenté de revenir en juillet, avec une obligation à trois ans, mais a été victime des déboires, le même jour, de la Banque portugaise Espirito Santo. Du coup, elle n'avait levé ce jour-là qu'1,5 mrd EUR alors que, selon des rumeurs de marché, elle espérait placer 2,5 à 3 mrd EUR.
Rendement de l'obligation grecque à 10 ans: 9,532%.
awp
mercredi 17 décembre 2014
Zone euro: la baisse du prix du pétrole va soutenir la croissance
Francfort - La baisse du prix du pétrole est une bonne nouvelle pour la zone euro et va soutenir la croissance dans la région en 2015, estime un dirigeant de la Banque centrale européenne (BCE) dans une interview publiée mercredi.
La baisse du pétrole est incontestablement une bonne nouvelle, a déclaré Benoît Coeuré, membre du directoire de l'institution monétaire de Francfort, dans un entretien publié par le quotidien français l'Opinion.
Pour le banquier central, un coût de l'énergie plus faible soutiendra le pouvoir d'achat des ménages et donc la croissance en 2015. Cet effet-là est avéré.
En début de mois, le président de la BCE Mario Draghi s'était inquiété publiquement de l'évolution des cours de l'or noir, qui risque de faire flancher encore l'inflation déjà très basse dans la région (0,3% en novembre).
Ces propos avaient alimenté les spéculations concernant le lancement prochain par la BCE d'un programme d'achat d'actifs à très grande échelle (assouplissement quantitatif ou QE), sur le modèle de celui pratiqué par la Réserve fédérale américaine ou la Banque du Japon.
Je trouve la fascination pour l'assouplissement quantitatif un peu naïve rien n'assure que ce qui a fonctionné aux Etats-Unis ou Japon peut être reproduit à l'identique chez nous, a tempéré M. Coeuré.
Selon lui, le risque lié au repli du prix du pétrole serait que les observateurs interprètent mal les futurs chiffres d'inflation et qu'ils s'inquiètent de les voir se réduire trop vite.
Il faudra par conséquent bien faire le distinguo entre l'indicateur global d'inflation, qui devrait baisser avec les prix du pétrole, et l'inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) qui en principe ne devrait pas être affectée, ajoute-t-il.
Il rappelle par ailleurs la position de la BCE, qui affirme depuis plusieurs mois que l'efficacité de son action dépend des progrès réalisés par les membres de la zone euro dans la mise en oeuvre de réformes structurelles.
Et le fait que jusqu'au printemps 2015 nous ne sachions pas quel sera le jugement définitif de la Commission sur quelques grands Etats est un facteur additionnel de complexité pour notre politique monétaire.
Fin novembre, la Commission européenne a donné jusqu'à mars 2015 à la France, l'Italie et la Belgique pour faire de nouveaux efforts budgétaires, après avoir jugé que leur projet de budget risquait d'enfreindre les règles européennes.
awp
La baisse du pétrole est incontestablement une bonne nouvelle, a déclaré Benoît Coeuré, membre du directoire de l'institution monétaire de Francfort, dans un entretien publié par le quotidien français l'Opinion.
Pour le banquier central, un coût de l'énergie plus faible soutiendra le pouvoir d'achat des ménages et donc la croissance en 2015. Cet effet-là est avéré.
En début de mois, le président de la BCE Mario Draghi s'était inquiété publiquement de l'évolution des cours de l'or noir, qui risque de faire flancher encore l'inflation déjà très basse dans la région (0,3% en novembre).
Ces propos avaient alimenté les spéculations concernant le lancement prochain par la BCE d'un programme d'achat d'actifs à très grande échelle (assouplissement quantitatif ou QE), sur le modèle de celui pratiqué par la Réserve fédérale américaine ou la Banque du Japon.
Je trouve la fascination pour l'assouplissement quantitatif un peu naïve rien n'assure que ce qui a fonctionné aux Etats-Unis ou Japon peut être reproduit à l'identique chez nous, a tempéré M. Coeuré.
Selon lui, le risque lié au repli du prix du pétrole serait que les observateurs interprètent mal les futurs chiffres d'inflation et qu'ils s'inquiètent de les voir se réduire trop vite.
Il faudra par conséquent bien faire le distinguo entre l'indicateur global d'inflation, qui devrait baisser avec les prix du pétrole, et l'inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) qui en principe ne devrait pas être affectée, ajoute-t-il.
Il rappelle par ailleurs la position de la BCE, qui affirme depuis plusieurs mois que l'efficacité de son action dépend des progrès réalisés par les membres de la zone euro dans la mise en oeuvre de réformes structurelles.
Et le fait que jusqu'au printemps 2015 nous ne sachions pas quel sera le jugement définitif de la Commission sur quelques grands Etats est un facteur additionnel de complexité pour notre politique monétaire.
Fin novembre, la Commission européenne a donné jusqu'à mars 2015 à la France, l'Italie et la Belgique pour faire de nouveaux efforts budgétaires, après avoir jugé que leur projet de budget risquait d'enfreindre les règles européennes.
awp
mardi 16 décembre 2014
Zone euro: légère croissance de l'activité en décembre, PMI à 51,7
Bruxelles - La croissance a légèrement accéléré en décembre dans la zone euro, mais la situation est préoccupante en Allemagne qui ne joue plus son rôle de moteur économique et en France, où l'activité continue de se contracter, a estimé mardi le cabinet Markit qui publie le PMI.
Le PMI composite de la zone euro s'est établi à 51,7 en décembre contre 51,1 le mois précédent, à son plus haut niveau en deux mois. C'est un peu mieux que prévu: les analystes tablaient sur un PMI à 51,5 points.
Lorsqu'il dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.
Malgré cette légère accélération, la zone euro enregistre sa deuxième plus faible croissance depuis un an. Les données publiées mardi sont en outre conformes à une hausse trimestrielle du PIB d'à peine 0,1 % au 4e trimestre, après une croissance de 0,2% au 3e trimestre, indique le cabinet.
"Dans l'ensemble, les chiffres de décembre montrent des signes de stabilisation concernant l'économie européenne mais ne plaident pas pour une accélération de la croissance fin 2014", souligne Johannes Garreis de Natixis.
Dans le détail, "la hausse de l'activité reste faible dans le secteur manufacturier et dans le secteur des services. Toutefois, si le taux de croissance de la production reste inchangé par rapport à novembre, l'expansion de l'activité des prestataires de services s'accélère légèrement", souligne Markit dans son communiqué.
Par pays, l'Allemagne enregistre sa plus faible expansion depuis un an et demi avec un PMI en baisse à 51,4, plombée par le secteur des services.
En France, l'activité du secteur privé continue de se contracter mais montre des signes de stabilisation en décembre. Le PMI français s'est établi à 49,1 points.
"La reprise est donc menée par le reste de la région, où la croissance atteint un plus haut de cinq mois, les pays de la +périphérie+ enregistrant ainsi, pour l'ensemble de l'année, leur plus forte performance économique depuis 2007", indique Chris Williamson, chef économiste chez Markit.
"Parallèlement, les tensions inflationnistes se relâchent, en grande partie grâce à la baisse des prix du pétrole", souligne l'économiste de Markit.
Dans ce contexte, tous les yeux sont tournés vers la Banque centrale européenne (BCE), qui a promis d'oeuvrer à relancer la croissance et à lutter contre le spectre de la déflation.
"Le compte à rebours est lancé pour la réunion de la BCE le 22 janvier, ce qui signifie que toute information est devenue cruciale pour faire basculer la décision dans l'un ou l'autre sens", estime Peter Vanden Houte de la banque ING.
Les marchés espèrent que l'institut monétaire va sortir son "bazooka", en passant au rachat de dette souveraine, que beaucoup appellent de leurs voeux comme dernier remède possible aux maux de la zone euro.
awp
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