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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.




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mercredi 29 avril 2015

Economie: la faible croissance américaine, nuage sur l'horizon du PIB mondial

Paris - Des Etats-Unis à la Chine, en passant par le Royaume-Uni, la croissance économique au premier trimestre a été décevante, alimentant les doutes pour le PIB mondial.


Le chiffre de la progression de la richesse américaine a été particulièrement brutal mercredi, le PIB ne progressant que de 0,2% en rythme annualisé, contre 2,2% au trimestre précédent. Surtout, c'est très nettement en dessous des chiffres anticipés, puisque les analystes misaient sur 1%.

Ces performances ont provoqué des soubresauts sur les marchés financiers, entraînant des baisses sensibles en Bourse en Europe et une appréciation de l'euro par rapport au dollar.

Mardi, c'était la croissance britannique qui montrait des signes de faiblesse, en ralentissant fortement à 0,3% par rapport au trimestre précédent, contre 0,6% au quatrième trimestre 2014, et un peu partout, les grands pays enregistrent des variations de PIB plutôt faibles.

Le ralentissement américain était attendu après un hiver rigoureux qui a partiellement gelé l'activité du pays. "Les facteurs temporaires peuvent avoir d'assez gros effets sur la croissance trimestrielle, surtout quand ils débarquent par trois (climat, bas prix du pétrole et hausse rapide du dollar)", ont relevé les analystes de la maison de courtage Oanda.

Mardi 20 janvier, Barack Obama se réjouissait: "ce soir, nous tournons la page" de la crise. Peut-être qu'il s'est un petit peu avancé, car depuis, les mauvais indicateurs se sont accumulés, même si les choses devraient s'améliorer au deuxième trimestre.

"Vu que le ralentissement au premier trimestre était principalement dû à des facteurs temporaires, nous nous attendons à ce que la croissance du PIB rebondisse" dans les mois qui viennent, estiment les analystes d'UniCredit.

"Les Etats-Unis restent assez au dessus du lot parmi les économies avancées et restent un moteur de la reprise", estime pour l'AFP Thierry Geiger, économiste du World Economic Forum, basé à Genève.

"Ils ont peut être déçu sur des prévisions de court terme", ajoute-t-il relevant que "le court-termisme engendre la volatilité".


"Nouvelle médiocrité"

Il n'empêche que ce coup de mou vient ajouter une touche obscure au panorama de l'économie mondiale, assombrie par plusieurs facteurs, au premier chef le ralentissement chinois.

Début avril, la patronne du FMI, Christine Lagarde mettait en garde: "il y a six mois, j'avais mis en garde contre le risque d'une nouvelle médiocrité, c'est-à-dire une faible croissance pendant longtemps. Aujourd'hui, on doit empêcher que cette nouvelle médiocrité ne devienne une nouvelle réalité".

"Globalement, on va vers cette médiocrité envisagée par Christine Lagarde", estime pour l'AFP Christopher Dembik, économiste chez Saxo Bank.

La Chine est en train de se débattre pour tenter de contrôler son ralentissement économique, le PIB a progressé de 7% au premier trimestre sur un an, sa plus faible performance depuis presque un quart de siècle.

En zone euro, la croissance est atone, tout comme au Japon, et les pays émergents doivent affronter toute une série de vents contraires, que ce soit le contrecoup des politiques monétaires des pays avancés ou ceux du ralentissement chinois.

Pourtant, les Banques centrales ne ménagent pas leur peine pour alimenter la machine, avec des taux d'intérêt au plus bas et des politiques non conventionnelles de relance, inondant les marchés financiers de liquidités.

"Les politiques monétaires ont favorisé les marchés, mais dans le même temps, l'économie réelle reste à la marge", relève M. Dembik pour qui "les effets bénéfiques des politiques monétaires ont un temps d'efficacité limité".

Ces politiques monétaires "ont aidé, ont permis d'éviter une grande dépression", estime M. Geiger, "mais cela ne peut pas cacher le besoin de réformes structurelles", pierre angulaire de toute reprise, selon lui.







awp

jeudi 16 avril 2015

Allemagne: net relèvement de la prévision de croissance 2015 des instituts

Berlin - Euro faible, pétrole bon marché et consommation dynamique vont donner un coup d'accélérateur plus fort que prévu à l'économie allemande en 2015, renforçant son rôle de locomotive dans une Europe encore convalescente, selon des prévisions publiées jeudi.


Sur l'année en cours, le Produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne devrait progresser de 2,1%, après 1,6% en 2014, estiment quatre grands instituts de conjoncture allemands. Ils ne tablaient que sur 1,2% à l'automne, après le ralentissement subi par la première économie européenne durant l'été.

Mais désormais, "l'économie allemande se trouve dans une phase de reprise vigoureuse, stimulée par des éléments inattendus, en particulier la chute des prix du pétrole et la forte dépréciation de l'euro", écrivent en préambule de leur rapport biannuel, l'Ifo, le DIW, le RWI et l'IWH, qui représentent des courants économiques différents.

Très attendu, ce rapport oriente généralement les prévisions du gouvernement allemand, qui table pour l'heure sur une croissance de 1,5% en 2015, mais doit réévaluer ses estimations la semaine prochaine. Le Fonds monétaire international (FMI) vient lui de relever sa propre prévision, à 1,6%.

Ce fort regain d'optimisme, par rapport à l'automne dernier, s'explique essentiellement par un quatrième trimestre 2014 (+0,7%) et un premier trimestre 2015 (anticipé à 0,6%) ayant surpris par leur vigueur, a souligné, lors d'une conférence de presse, Oliver Holtemöller de l'IWH.

Pour l'année 2016, les instituts considèrent que "le rythme ne devrait ralentir qu'un petit peu" et tablent sur une croissance de 1,8%.


POUVOIR D'ACHAT RENFORCÉ

Confirmant un changement de paradigme déjà observé ces dernières années, la consommation s'annonce comme "le soutien de la reprise", même si l'euro faible va également stimuler les exportations, longtemps le principal moteur de l'économie allemande.

"La consommation privée profite de la chute des cours du pétrole, qui renforce le pouvoir d'achat des consommateurs", via une essence moins chère ou des coûts de chauffage réduits, a résumé Timo Wollmershäuser, de l'Ifo. La consommation devrait augmenter de 2,5% en 2015 puis de 1,6% en 2016.

Autre soutien de la consommation: le marché du travail allemand, dont la bonne santé contraste avec la persistance d'un chômage élevé dans nombre de pays européens. Le taux de sans emploi est annoncé à 6,3% cette année et 5,9% en 2016, après 6,7% en 2014. Le nombre de personnes occupant un emploi devrait atteindre le chiffre record de 43 millions, sur une population totale d'environ 81 millions.

L'inflation de son côté, dont la grande faiblesse à l'échelle du continent a poussé la Banque centrale européenne (BCE) à lancer depuis mars un vaste programme de rachat de dettes, devrait encore s'affaiblir, à 0,5% en 2015, avant de rebondir à 1,3% en 2016.

Deuxième pilier de l'économie allemande, les exportations devraient être soutenues par l'euro faible, mais aussi par la reprise en zone euro. La conjoncture mondiale, dans son ensemble devrait d'ailleurs poursuivre sa reprise, même si en Chine, l'heure est au ralentissement, et que les conflits au Moyen-Orient pourraient entraîner une remontée des cours du pétrole.

Facteur purement technique, la progression de l'économie allemande en 2015 sera aussi nourrie par un nombre de jours ouvrables plus important qu'en 2014.

Cette conjoncture favorable continuera de faire les affaires de l'Etat allemand, en gonflant son excédent des finances publiques.

Les instituts ont d'ailleurs affiché leur désaccord sur l'usage à faire de cet argent, certains recommandant d'abord des baisses d'impôts, tandis que le DIW, classé plus à gauche, a insisté sur le besoin d'investissements. "Il y a un considérable besoin de se rattraper dans ce domaine, en ce qui concerne notamment les infrastructures ou la formation, avant de baisser les impôts", a déclaré Ferdinand Fichtner, expert de cet institut berlinois.






awp

mardi 20 janvier 2015

FMI: le pétrole pas suffisant pour soutenir l'économie mondiale

Washington - La chute des prix du pétrole ne suffira pas à soutenir durablement l'économie mondiale, freinée par des "faiblesses" persistantes en zone euro et un ralentissement chinois sans précédent depuis 25 ans, a estimé le FMI en abaissant mardi ses prévisions de croissance.


"La baisse des prix du pétrole donnera un coup d'accélérateur à la croissance mondiale. Mais cette impulsion devrait être plus que compensée par des facteurs négatifs, notamment la faiblesse de l'investissement", écrit le Fonds monétaire international.

Faisant à peine mieux qu'en 2014, le produit intérieur brut (PIB) mondial ne devrait plus progresser que de 3,5% en 2015 et de 3,7% en 2016, marquant dans les deux cas un repli de 0,3 point par rapport aux projections d'octobre, selon le FMI.

D'après l'institution, la chute spectaculaire des prix du baril, qui ont dégringolé d'environ 55% depuis septembre, va globalement profiter à l'ensemble des pays importateurs de brut mais sans toutefois masquer les "divergences croissantes" en leur sein.

Portés par une économie florissante, les Etats-Unis confirment leur statut de locomotive mondiale en étant la "seule grande économie à voir ses prévisions relevées" cette année (+3,6%, en hausse de 0,5 point par rapport à octobre), indique le Fonds.

La zone euro est, elle, promise à un sort moins enviable. Menacée de déflation et de "stagnation", son économie ne devrait progresser que 1,2% (-0,2 point) cette année, précise le Fonds à l'heure où la Banque centrale européenne pourrait annoncer jeudi de nouvelles mesures pour relancer l'activité.

"La réponse de la politique monétaire reste trop lente" en Europe, tacle au passage le FMI -- qui ne mentionne pas le récent coup de tonnerre provoqué par la banque centrale suisse.

L'institution fait aussi part de son pessimisme pour le Japon, dont "à ce stade le potentiel de croissance est à moyen terme très très bas", pénalisé par "une demande interne et extérieure décevante", a observé le chef économiste du FMI, Olivier Blanchard, lors d'une conférence de presse à Pékin.

L'institution mise sur une croissance nippone de tout juste 0,6% en 2015 (-0,2 point).


RÉCESSION RUSSE

L'optimisme n'est par ailleurs guère de mise pour la plupart des pays émergents et en développement, dont les monnaies se sont "affaiblies" et dont les perspectives se sont assombries depuis octobre, énumère le Fonds.

Deuxième puissance économique mondiale, la Chine devrait, elle, connaître une nette décélération cette année en raison principalement d'un "ralentissement" de l'investissement, selon le FMI.

Sa croissance économique devrait désormais s'établir à 6,8% cette année, soit sa plus faible progression depuis 1990, avant de ralentir encore davantage en 2016 à 6,3%, indique le Fonds.

Ce tassement de la Chine "aura un impact négatif pour ses partenaires commerciaux, en particulier dans le reste de l'Asie", a prévenu M. Blanchard.

Le FMI se montre bien plus pessimiste pour le Brésil, affaibli par des sorties de capitaux et qui ne devrait échapper que de peu à la récession cette année (+0,3% de croissance, -1,1 point par rapport à octobre).


C'est toutefois la Russie qui devrait connaître le plus de turbulences. Malmené par la chute des cours du pétrole et par les sanctions économiques liées à l'Ukraine, le pays voit sa prévision sabrée de 3,5 points et devrait voir son PIB se contracter de 3% cette année.

Les risques liés aux tensions géopolitiques, notamment en Ukraine, placée sous perfusion financière du FMI, restent d'ailleurs "élevés", souligne également l'institution.

Les pays émergents ne sont toutefois pas au bout du chemin, prévient le FMI. De nouveaux "accès de volatilité" pourraient déstabiliser leur économie, notamment si la Banque centrale américaine décidait, comme attendu par les marchés, de relever ses taux directeurs cette année.

Les pays producteurs d'or noir sont eux déjà soumis à de profondes turbulences même s'il existe, selon le FMI, une "incertitude" sur la longévité du baril à bas coût.

Le Nigeria voit ainsi sa prévision de croissance sabrée cette année de 2,5 points, à 4,8%, entraînant dans son sillage l'ensemble de l'Afrique sub-saharienne (-0,9 point, à 4,9%) mise à mal par la baisse d'autres matières premières.

"L'économie mondiale est confrontée à de forts et complexes courants contraires", avait résumé Olivier Blanchard dans une note récente.

"D'un côté, les grandes économies bénéficient de la chute des prix du pétrole. De l'autre, dans de nombreux endroits du globe, les perspectives sur le long terme affectent négativement la demande et conduisent à un reflux" de l'activité, poursuivait-il alors.





awp

lundi 19 janvier 2015

Chine: la croissance au plus bas depuis presque un quart de siècle en 2014

Pékin - La croissance économique de la Chine a fortement ralenti en 2014, glissant à un niveau plus vu depuis 24 ans, selon un panel d'analystes, pour qui la deuxième économie mondiale continuera de s'essouffler en 2015 alors que Pékin poursuit ses efforts de "rééquilibrage".


Pas un effondrement, mais un coup de frein: le produit intérieur brut (PIB) chinois devrait avoir progressé l'an dernier de 7,3%, contre 7,7% en 2013, selon la prévision médiane d'un panel de 15 économistes interrogés par l'AFP.

Selon eux, le chiffre officiel --qui sera publié mardi-- devrait donc signer la plus faible performance du géant asiatique depuis 1990, l'année d'après la répression du mouvement de la place Tiananmen.

Le ralentissement devrait se poursuivre en 2015, le panel tablant sur une croissance de 7%.

Les nuages qui ont assombri l'année passée persistent, deux moteurs du PIB continuant de marquer le pas: le marché immobilier --plombé par une offre surabondante--, et les exportations --en fort ralentissement face à une conjoncture internationale morose.

La demande intérieure reste terne, comme en témoigne la quasi-stagnation des importations en décembre, et le niveau des dettes publiques et privées, nourries par une "finance de l'ombre" non régulée et vivace, alimente les inquiétudes.

Pékin s'était fixé pour 2014 un objectif de croissance d'"environ 7,5%": il devrait avoir raté sa cible pour la première fois depuis 1998 et la crise asiatique.


NOUVELLE NORME

Les officiels se veulent rassurants: "La Chine est entrée dans une nouvelle norme en terme de croissance, nous avons entrepris des ajustements structurels,", a plaidé vendredi Li Baodong, vice-ministre des Affaires étrangères.

Les années de croissance à deux chiffres sont révolues, et le gouvernement vante ses efforts pour "rééquilibrer" son modèle économique.

L'objectif est de rogner les monopoles des groupes publics et les sévères surcapacités industrielles, d'endiguer les dettes des gouvernements locaux et les onéreux projets d'infrastructures injustifiées, tout en stimulant la consommation et le secteur privé... quitte à voir la croissance se modérer.

"Les dirigeants s'autorisent une marge de ralentissement", relève Shen Jianguang, de la banque Mizhuho. "Cette croissance amoindrie n'est pas un problème si sa qualité s'améliore", c'est-à-dire si les créations d'emplois et la réduction des inégalités suivent, explique-t-il à l'AFP.

Or, pour le Premier ministre Li Keqiang, une croissance de 7% ne présente pas de risque majeur pour la stabilité du marché du travail --sa priorité--. Pour beaucoup, Pékin pourrait justement s'être fixé pour 2015 un objectif de +7%.


"La Chine pourrait introduire cette année des mesures structurelles accrues, pénalisant la croissance (...) en particulier celles sur les groupes d'Etat" ou touchant à la libéralisation du système financier, souligne Liu Li-gang, de la banque ANZ.

Ces réformes "conduiront à une forme de croissance plus durable et saine à long terme", mais "plomberont l'économie à court terme", abonde Wendy Chen, de Nomura.

Pour autant, les autorités ne restent pas inactives face au ralentissement de l'activité.

Après des mini mesures de relance au printemps, la banque centrale (PBOC) a annoncé en novembre une baisse inattendue de ses taux d'intérêts, tout en procédant à plusieurs injections massives de liquidités.

Avec un succès limité: au 4e trimestre (octobre-décembre), le PIB a progressé de 7,2%, estiment les analystes, soit en-deçà des +7,3% du trimestre précédent.


LES RÉFORMES PLUTÔT QUE LA RELANCE

De l'avis général, les autorités poursuivront leurs coups de pouce ciblés. La PBOC a dévoilé vendredi un accroissement des quotas dévolus aux banques pour les prêts au milieu agricole et aux petites entreprises.

Et nombre d'analystes attendent pour 2015 plusieurs baisses des taux de réserves obligatoires imposés aux établissements bancaires, ainsi qu'au moins une nouvelle baisse des taux d'intérêts.

"En un an, certains défis fondamentaux se sont aggravés", avec un niveau général d'endettement "ayant probablement atteint 250% du PIB fin 2014", prévient toutefois Brian Jackson, expert du cabinet IHS Economics. "La Chine devra donc restreindre ce gonflement des dettes", sous peine "de conséquences désastreuses".

Ainsi, si Pékin continuera d'assouplir sa politique monétaire et fiscale, il ne rouvrira pas grand la vanne aux liquidités, soucieux de contenir les risques de crédit et de ne pas compromettre ses réformes structurelles --alors que la "finance de l'ombre" a rebondi en décembre malgré des restrictions durcies.

Pour M. Jackson, "les dirigeants privilégieront en 2015 les réformes aux plans de relance... même si cela signifie rater de nouveau leur objectif de croissance".





awp

lundi 12 janvier 2015

Zone euro: la Grèce, principal risque d'une économie en croissance modérée

Paris - Les élections en Grèce et leurs conséquences sont pour les trois grands instituts statistiques européens le principal risque pesant sur l'économie de la zone euro, qui devrait connaître une croissance "modérée" ces prochains trimestres.

"Les aléas baissiers sont principalement liés au résultat des élections en Grèce et ses possibles conséquences pour la stabilité de la zone euro", écrivent ensemble l'Insee (France), l'Ifo (Allemagne) et l'Istat (Italie).

Des élections législatives se tiendront le 25 janvier en Grèce. Le parti de gauche Syriza, qui est favorable à un maintien dans la zone euro mais entend mettre fin à la politique d'austérité selon lui imposée au pays, est donné favori par les sondages.

A l'inverse, une poursuite de la dépréciation de l'euro et de la baisse du prix du pétrole aurait un impact positif.

Les trois instituts prédisent une croissance restant "modérée" dans la zone euro, encouragée notamment par le bas niveau des prix du pétrole.

"Au quatrième trimestre 2014, l'activité devrait continuer à croître au même rythme modéré qu'au troisième trimestre 2014 (+0,2 %). Aux premier et deuxième trimestres 2015, le produit intérieur brut (PIB) progresserait modestement de 0,3%, principalement grâce à la croissance de la demande interne", lit-on dans leur communiqué.

La demande interne sera selon les trois instituts soutenue par la baisse du prix du pétrole, qui donne du pouvoir d'achat aux ménages.

Sur le front des prix à la consommation, très surveillés en raison de la crainte d'une déflation paralysante en zone euro, Insee, Ifo et Istat tablent sur un "plancher au premier trimestre 2015" pour le taux d'inflation, qui devrait "augmenter faiblement" au printemps.





awp

jeudi 8 janvier 2015

Zone euro: comme un air de légère reprise économique

Paris - Les ménages français ont meilleur moral, les Allemands consomment, le chômage baisse en Espagne: il y a dans plusieurs pays de la zone euro comme un air de petite reprise, mais elle reste bien vulnérable.

"Il y a un peu de mieux dans les enquêtes de conjoncture", c'est-à-dire ces sondages menés chaque mois auprès des consommateurs et des entrepreneurs, souligne Jean-Luc Proutat, économiste de BNP Paribas.

En France, le moral des ménages s'est amélioré en décembre comme en novembre, selon l'Institut national de statistique et d'études économiques (Insee), tandis que l'indice d'activité du secteur privé de la société Markit est lui à son meilleur niveau depuis huit mois.

En Allemagne, les ventes de détail ont davantage progressé que prévu en novembre, selon des données encore provisoires.

Et en Espagne, le chômage a reculé en 2014 comme en 2013, ce qui, avec la hausse de la consommation, des ventes de voiture, la reprise du crédit et la stabilisation des prix de l'immobilier, alimente un retour de la confiance.

"Nous n'avons pas un taux de croissance exceptionnel en vue, autour de 1% en 2015 pour la zone euro voire un peu plus, mais c'est une accélération", par rapport par exemple à la prévision 2014 de la Commission européenne pour la zone, à savoir 0,8%, souligne M. Proutat.

Les économistes de la banque Berenberg croient discerner dans une note un "second souffle pour la zone euro", et jugent que "la nouvelle résilience dans les pays périphériques" très éprouvés tels que l'Espagne et l'Irlande, constitue "une base solide pour les prochaines années".

L'environnement économique est en tout cas plus favorable, avec un "alignement des planètes" particulièrement propice: pétrole toujours moins cher, euro en baisse, taux d'intérêts à des planchers historiques pour les grandes économies, et pari sur une politique très généreuse de la Banque centrale européenne.

M. Proutat avait calculé le 12 décembre qu'avec un baril à 64 dollars, la zone euro pourrait compter sur un surplus d'activité de 0,3 point de Produit intérieur brut en 2015. Depuis, l'or noir a vu sa valeur chuter encore, à moins de 50 dollars le baril.


BIEN FRAGILE

Mais ce frémissement conjoncturel perceptible est bien fragile, comme est venu encore jeudi le rappeler un indicateur très suivi, celui des commandes industrielles passées à l'Allemagne, qui ont affiché en novembre un recul marqué de 2,4% sur un mois.

Apolline Menut, économiste de Barclays, rappelle elle dans une note que si l'indice PMI du climat des affaires en zone euro continue à signaler une expansion, il avait en décembre été légèrement révisé à la baisse entre la première estimation et le pointage final, ce qui voit l'union monétaire "finir l'année sur une touche de faiblesse".

Enfin, l'instabilité des marchés reste grande. Signe que la confiance des investisseurs est loin d'être très robuste, ceux-ci se ruent sur les obligations d'Etat française et allemande, dont la rémunération n'en finit pas de battre des records à la baisse, et à se méfier de la Grèce, où l'approche d'élections législatives.

Depuis le début de l'année l'indice boursier Eurostoxx 50, regroupant les poids lourds européens, affiche ainsi une baisse de 2,7%.

Pour de nombreux économistes, cette volatilité est en partie liée à l'attente d'annonces de la BCE, dont les marchés espèrent des rachats spectaculaires d'actions.

Les investisseurs "sont déjà allés très loin" dans leurs attentes, et le risque d'une déception existe, souligne M. Proutat.




awp
afp

vendredi 19 décembre 2014

Banque du Japon: statu quo monétaire et tonalité légèrement plus optimiste

Tokyo - La Banque du Japon (BoJ) a maintenu vendredi son diagnostic économique sur une "reprise modérée", tout en adoptant un ton légèrement plus positif sur les exportations, l'investissement résidentiel et la production industrielle.


A l'issue d'une réunion de deux jours, son comité de politique monétaire a par ailleurs décidé par huit voix contre une de conserver en l'état son programme de rachat d'actifs qui avait été étendu le 31 octobre.

L'institut d'émission avait alors décidé d'accroître la base monétaire de 80'000 mrd JPY (658 mrd CHF) par an, contre 60 à 70'000 mrd JPY auparavant, dans l'espoir d'atteindre au plus vite 2% d'inflation.

"L'économie japonaise devrait continuer à se redresser modérément", et les effets négatifs d'une hausse de la taxe sur la consommation début avril sont "amenés à se dissiper", juge la BoJ dans un communiqué, en reprenant quasiment à l'identique les termes de sa précédente déclaration.

Les différences se nichent dans les détails: elle estime désormais que "les exportations montrent des signes de reprise", alors qu'elles étaient décrites auparavant comme "plus ou moins stables".

De même, l'investissement résidentiel et la production industrielle ont-ils "atteint un point bas" après leur récent déclin, souligne la banque centrale.

Elle reste en revanche prudente quant à l'inflation, sa principale jauge: l'évolution des prix se situe autour de 1%, soit encore loin de son objectif (le double), et apparaît sur une pente ascendante, mais "dans une perspective de long terme".

"La chute des prix du pétrole est clairement un élément positif pour l'économie japonaise, qui importe la grande majorité de ses ressources énergétiques. Toutefois, elle contribue à une inflation moins élevée", explique dans une note Marcel Thieliant, analyste de Capital Economics.

Le récent plongeon du coût de l'énergie risque de "mettre en danger les efforts" de la Banque du Japon, souligne-t-il, pariant sur un nouvel assouplissement courant 2015.

La politique monétaire du Japon a été profondément revue en avril 2013, sous l'impulsion du Premier ministre Shinzo Abe qui s'est juré de vaincre la déflation qui mine depuis des années l'archipel.

Après la large victoire de son parti dimanche aux élections législatives anticipées, il est désormais attendu de pied ferme par les économistes, le monde des affaires et la BoJ, statutairement indépendante. La mission de M. Abe: mettre en oeuvre les réformes structurelles promises pour relancer la troisième puissance économique mondiale, tombée en récession au troisième trimestre.





awp

mercredi 17 décembre 2014

Zone euro: la baisse du prix du pétrole va soutenir la croissance

Francfort - La baisse du prix du pétrole est une bonne nouvelle pour la zone euro et va soutenir la croissance dans la région en 2015, estime un dirigeant de la Banque centrale européenne (BCE) dans une interview publiée mercredi.


La baisse du pétrole est incontestablement une bonne nouvelle, a déclaré Benoît Coeuré, membre du directoire de l'institution monétaire de Francfort, dans un entretien publié par le quotidien français l'Opinion.

Pour le banquier central, un coût de l'énergie plus faible soutiendra le pouvoir d'achat des ménages et donc la croissance en 2015. Cet effet-là est avéré.

En début de mois, le président de la BCE Mario Draghi s'était inquiété publiquement de l'évolution des cours de l'or noir, qui risque de faire flancher encore l'inflation déjà très basse dans la région (0,3% en novembre). 

Ces propos avaient alimenté les spéculations concernant le lancement prochain par la BCE d'un programme d'achat d'actifs à très grande échelle (assouplissement quantitatif ou QE), sur le modèle de celui pratiqué par la Réserve fédérale américaine ou la Banque du Japon.

Je trouve la fascination pour l'assouplissement quantitatif un peu naïve rien n'assure que ce qui a fonctionné aux Etats-Unis ou Japon peut être reproduit à l'identique chez nous, a tempéré M. Coeuré.

Selon lui, le risque lié au repli du prix du pétrole serait que les observateurs interprètent mal les futurs chiffres d'inflation et qu'ils s'inquiètent de les voir se réduire trop vite.

Il faudra par conséquent bien faire le distinguo entre l'indicateur global d'inflation, qui devrait baisser avec les prix du pétrole, et l'inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) qui en principe ne devrait pas être affectée, ajoute-t-il.

Il rappelle par ailleurs la position de la BCE, qui affirme depuis plusieurs mois que l'efficacité de son action dépend des progrès réalisés par les membres de la zone euro dans la mise en oeuvre de réformes structurelles.

Et le fait que jusqu'au printemps 2015 nous ne sachions pas quel sera le jugement définitif de la Commission sur quelques grands Etats est un facteur additionnel de complexité pour notre politique monétaire.

Fin novembre, la Commission européenne a donné jusqu'à mars 2015 à la France, l'Italie et la Belgique pour faire de nouveaux efforts budgétaires, après avoir jugé que leur projet de budget risquait d'enfreindre les règles européennes.




awp

mardi 16 décembre 2014

Zone euro: légère croissance de l'activité en décembre, PMI à 51,7

Bruxelles - La croissance a légèrement accéléré en décembre dans la zone euro, mais la situation est préoccupante en Allemagne qui ne joue plus son rôle de moteur économique et en France, où l'activité continue de se contracter, a estimé mardi le cabinet Markit qui publie le PMI.


Le PMI composite de la zone euro s'est établi à 51,7 en décembre contre 51,1 le mois précédent, à son plus haut niveau en deux mois. C'est un peu mieux que prévu: les analystes tablaient sur un PMI à 51,5 points.

Lorsqu'il dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.

Malgré cette légère accélération, la zone euro enregistre sa deuxième plus faible croissance depuis un an. Les données publiées mardi sont en outre conformes à une hausse trimestrielle du PIB d'à peine 0,1 % au 4e trimestre, après une croissance de 0,2% au 3e trimestre, indique le cabinet.

"Dans l'ensemble, les chiffres de décembre montrent des signes de stabilisation concernant l'économie européenne mais ne plaident pas pour une accélération de la croissance fin 2014", souligne Johannes Garreis de Natixis.

Dans le détail, "la hausse de l'activité reste faible dans le secteur manufacturier et dans le secteur des services. Toutefois, si le taux de croissance de la production reste inchangé par rapport à novembre, l'expansion de l'activité des prestataires de services s'accélère légèrement", souligne Markit dans son communiqué.

Par pays, l'Allemagne enregistre sa plus faible expansion depuis un an et demi avec un PMI en baisse à 51,4, plombée par le secteur des services.

En France, l'activité du secteur privé continue de se contracter mais montre des signes de stabilisation en décembre. Le PMI français s'est établi à 49,1 points.

"La reprise est donc menée par le reste de la région, où la croissance atteint un plus haut de cinq mois, les pays de la +périphérie+ enregistrant ainsi, pour l'ensemble de l'année, leur plus forte performance économique depuis 2007", indique Chris Williamson, chef économiste chez Markit.

"Parallèlement, les tensions inflationnistes se relâchent, en grande partie grâce à la baisse des prix du pétrole", souligne l'économiste de Markit.

Dans ce contexte, tous les yeux sont tournés vers la Banque centrale européenne (BCE), qui a promis d'oeuvrer à relancer la croissance et à lutter contre le spectre de la déflation.

"Le compte à rebours est lancé pour la réunion de la BCE le 22 janvier, ce qui signifie que toute information est devenue cruciale pour faire basculer la décision dans l'un ou l'autre sens", estime Peter Vanden Houte de la banque ING.

Les marchés espèrent que l'institut monétaire va sortir son "bazooka", en passant au rachat de dette souveraine, que beaucoup appellent de leurs voeux comme dernier remède possible aux maux de la zone euro.






awp

mercredi 3 décembre 2014

Zone euro: la croissance au plus bas depuis mi-2013, la BCE sous pression

Bruxelles - La croissance a ralenti en novembre dans la zone euro à son plus bas niveau en un an et demi, ce qui plaide pour une "mise en place immédiate d'une politique de relance plus agressive de la Banque centrale européenne" (BCE), a estimé mercredi le cabinet Markit qui publie l'indice PMI.

Le PMI composite de la zone euro s'est établi à 51,1 en novembre contre 52,1 le mois précédent. C'est son plus bas niveau depuis juillet 2013.

Lorsqu'il dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.

En cause: un affaiblissement de la demande et un volume des nouvelles affaires reçues par les entreprises privées qui recule pour la première fois depuis juillet 2013.

Ces "données sont pour l'heure conformes à une hausse du PIB d'à peine 0,1% au 4ème trimestre, et à défaut d'une reprise prochaine de la demande, le secteur, qui connaît actuellement une croissance nulle, s'oriente vers un retour à la contraction en début d'année 2015", estime Chris Williamson, chef économiste chez Markit.

Autres signes négatifs: le marché de l'emploi reste morose. S'il progresse en Allemagne, en Espagne et en Irlande, la France et l'Italie enregistrent de nouvelles suppressions de postes, indique Markit.

Au final, ces chiffres "montrent que les mesures adoptées par la BCE pour dynamiser la croissance de la zone euro n'ont toujours pas produit d'effet tangible sur les consommateurs et les entreprises", pour M. Williamson.

Cela plaide, selon lui, "pour la mise en place immédiate d'une politique de relance plus agressive, indispensable pour éviter une nouvelle récession dans la région".





awp

mardi 2 décembre 2014

Amérique latine: croissance de 1,1% en 2014, son plus bas niveau depuis cinq ans

Santiago du Chili - La croissance en Amérique latine ralentira à 1,1% en 2014, soit son plus bas niveau en cinq ans, en raison d'une chute des investissements, avant de remonter à 2,2% en 2015, a estimé mardi la Commission économique pour la région (Cepal).


"En 2014, la croissance moyenne régionale a été de seulement 1,1%, la progression la plus faible depuis 2009", un chiffre qui inclut aussi les Caraïbes, a déclaré lors d'une conférence de presse la Cepal, organisme dépendant de l'ONU, qui a son siège à Santiago du Chili.

Ce net ralentissement, après une croissance de 2,7% en 2013, est la conséquence d'une baisse des investissements et du manque de dynamisme des grandes économies de la région, comme l'Argentine, où le PIB devrait reculer de 0,2%, le Brésil (+0,2%), le Mexique (+2,1%) et le Venezuela (+3%).

Pour 2015, la Cepal anticipe une croissance régionale de 2,2%, avec comme pays les mieux situés le Panama (+7%), la Bolivie (+5,5%) et le Pérou, qui progressera de 5% comme la République dominicaine.

"Cette hausse modérée se déroulera dans un contexte de reprise lente et hétérogène de l'économie mondiale, avec une dynamique à la baisse dans les prix des matières premières et un faible dynamisme de la demande externe de la région, ce qui s'accompagnera d'une plus grande incertitude financière", a expliqué la Cepal.

Début octobre, le Fonds monétaire international (FMI) avait dressé un diagnostic similaire, prédisant une croissance de 1,3% en 2014, la plus basse en cinq ans, puis de 2,2% en 2015.





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