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lundi 5 janvier 2015

Grèce: pour la Commission européenne, l'appartenance à l'euro est irrévocable

Bruxelles - La Commission européenne a affirmé lundi que l'appartenance d'un pays à la zone euro était irrévocable, en réponse à une question sur une possible sortie de la Grèce de la monnaie unique.


L'appartenance à l'euro est irrévocable, a déclaré une porte-parole, Annika Breidthardt, au cours d'un point de presse, précisant que cette règle était inscrite dans le traité de Lisbonne, article 140, paragraphe 3.

Nous n'allons pas entrer dans des spéculations et des scénarios qui risquent d'être interprétés dans un contexte qui ne se pose pas, a ajouté un autre porte-parole, Margaritis Schinas.

Depuis le début de la crise, et particulièrement en 2012 au plus fort de la menace d'un Grexit et d'éclatement de la monnaie unique, la Commission européenne a toujours défendu la ligne politique de l'intégrité de la zone euro et du maintien de la Grèce en son sein.

L'article du traité cité par la porte-parole fait en réalité référence à l'adhésion d'un Etat membre de l'Union européenne à l'euro: Le Conseil, statuant à l'unanimité des Etats membres dont la monnaie est l'euro et de l'Etat membre concerné fixe irrévocablement le taux auquel l'euro remplace la monnaie de l'Etat membre concerné.

Mais aucun mécanisme ne prévoit la sortie d'un pays de la zone euro. Le traité de Lisbonne envisage en revanche une sortie de l'Union européenne, qui entraînerait de fait un abandon de la monnaie unique. Tout Etat membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l'Union, énonce l'article 50.

La Commission était interrogée à la suite d'informations parues samedi dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, selon lesquelles le gouvernement allemand juge quasiment inévitable une sortie de la Grèce de l'euro si le parti de la Gauche radicale Syriza remporte les législatives du 25 janvier et décide d'abandonner la ligne de rigueur budgétaire et de ne plus rembourser la dette du pays.

Ces informations ont suscité la controverse en Allemagne, où elles ont été considérées comme une manière, pour la chancelière Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble, de faire pression sur les électeurs grecs.

Les Grecs sont libres de décider souverainement de leurs gouvernants, a déclaré lundi le président français François Hollande. Quant à la zone euro, c'est à la Grèce seule d'en décider, a-t-il insisté.

Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, avait appelé le 29 décembre les électeurs grecs à soutenir les réformes favorables à la croissance lors des législatives, des réformes qu'il jugeait essentielles pour que la Grèce prospère à nouveau au sein de la zone euro.

La Commission a défendu lundi le succès de la zone euro, en rappelant que la Lituanie en était devenue le 19e membre le 1er janvier. Nous espérons que l'euro continuera à grandir. L'euro est là pour rester, a insisté la porte-parole.




awp

lundi 29 décembre 2014

UE: Weidmann (Bundesbank) optimiste en 2015 grâce à la baisse du pétrole

Berlin - Le chef de la banque centrale allemande Jens Weidmann a estimé dimanche que la situation économique en Europe n'était pas aussi mauvaise que certains le pensaient, en particulier grâce à la baisse des prix du pétrole.


"L'Europe ne va pas si mal que certains le pensent", a-t-il déclaré à la Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung (édition dominicale de la FAZ), rappelant que "les experts prévoient une reprise dans la zone euro, mais à un rythme lent".

Il a redit son opposition à l'idée de rachat d'actifs par la Banque centrale européenne pour relancer la croissance, estimant que la chute des prix du pétrole devrait suffire à faire repartir l'économie.

"Nous venons de recevoir un instrument de stimulation gratuit, pourquoi y ajouter avec la politique monétaire?", a-t-il déclaré.

"Cela m'énerve d'entendre tout le monde débattre d'une seule chose : quand allez-vous finalement procéder au rachat'", a-t-il expliqué, ajoutant que la BCE ne devait pas céder aux pression des marchés financiers. "Ces rachats vont se traduire par des dettes qui seront celles des banques centrales de la zone euro, et donc au final des contribuables".

Les délais accordés par la Commission européenne à la France, l’Italie et la Belgique pour faire de nouveaux efforts budgétaires risque d’affaiblir les règles européennes de stabilité, juge lundi la Banque centrale allemande dans son rapport mensuel.


« Les règles budgétaires doivent garantir la solidité des finances publiques. Pour cela, elle doivent aussi être transparentes et compréhensibles », écrit la Bundesbank dans ce document.

Ce résultat risque « toutefois d’être difficile à atteindre si, outre une mise en oeuvre de plus en plus complexe et difficilement compréhensible, les progrès en matière de consolidation peuvent désormais être troqués contre des projets de réformes », met toutefois en garde l’institution monétaire allemande, qui pointe du doigt la situation de la France, de l’Italie et de la Belgique.

Fin novembre, la Commission européenne, qui dispose désormais d’un droit de regard sur les budgets des Etats membres de l’Union, avait donné jusqu’à mars à ces trois pays pour faire de nouveaux efforts budgétaires et accélérer leur programme de réformes, après avoir jugé que leur projet de budget présentait des risques de non-conformité avec les règles européennes.

Les conséquences concrètes de cet examen « sont au mieux très limitées », juge toutefois la « Buba », qui souligne que « même si les règles budgétaires permettent des marges de manoeuvre, les règles seraient encore affaiblies si la Commission accordait une grande importance aux projets de réformes lors de sa nouvelle évaluation en mars 2015 et excusait les erreurs des politiques budgétaires de ces dernières années ».

En vertu de prérogatives renforcées à la faveur de la crise financière, l’exécutif européen peut demander à un Etat membre de revoir sa copie s’il constate des dérapages sévères en terme de déficit. Cette arme n’a encore jamais été utilisée et la Commission « semble à peine vouloir se servir de cet instrument », regrette la Bundesbank.


awp
afp

mercredi 26 novembre 2014

UE: Juncker annonce un plan pour mobiliser 315 milliards d'euros d'investissements

Strasbourg - Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a annoncé mercredi un plan destiné à mobiliser 315 milliards d'euros pour des investissements en Europe, afin de remettre l'Europe au travail.


Nous créons un nouveau Fonds européen pour l'investissement stratégique qui permettra de mobiliser 315 milliards d'euros au cours des trois prochaine années, a déclaré M. Juncker devant le Parlement européen.

Il est temps de lancer les travaux et de remettre l'Europe au travail. Nous n'avons pas besoin d'argent frais, mais besoin d'un nouveau départ et de nouveaux investissements, a-t-il souligné. 

Je vois des enfants dans une école à Thessalonique travaillant sur des ordinateurs flambant neufs, je vois un Français rechargeant sa voiture électrique sur l'autoroute, a déclaré le président de la Commission européenne, en évoquant de possibles projets d'investissements.

Le plan s'appuiera sur une partie du budget européen et sur la BEI, le bras financier de l'UE, mais ne sera pas alimenté par des contributions directes des Etats membres, même si la porte est laissée ouverte pour que les Etats participent.

Les Etats membres devraient participer à ce fonds pour augmenter son efficacité, a affirmé M. Juncker en allemand, dans une adresse directe à Berlin. Nous devons être conscients que nous avons une communauté de destin, cela implique de la solidarité avec tout le monde, a-t-il plaidé, soulignant que les contributions des Etats membres ne seraient pas comptabilisées dans leur déficit et leur dette.

Parant aux critiques sur le manque d'ambition du plan, il a affirmé que l'argent mobilisé est plus important que ce que les Etats membres peuvent faire par eux-mêmes.

Il n'a pas exclu d'aller au-delà de 315 milliards d'euros. Nous avons besoin d'un mécanisme souple, simple d'utilisation qui puisse se développer au fil du temps. Il pourra être reconduit en 2018, 2019, 2020, a-t-il dit.




awp

mardi 4 novembre 2014

L'Europe demeure en plein marasme, la Commission mise sur l'investissement

Bruxelles - L'Europe, en particulier la zone euro, va mettre plus de temps que prévu à sortir du marasme économique, selon les dernières prévisions de la Commission européenne, qui mise sur un plan d'investissement massif pour faire repartir croissance et emploi.

La croissance de la zone euro ne devrait pas dépasser 0,8% cette année et 1,1% en 2015, selon les prévisions économiques d'automne rendues publiques mardi par la Commission, qui se montre nettement plus pessimiste qu'au printemps dernier.

En mai, elle anticipait encore une croissance de 1,2% cette année et 1,7% l'an prochain pour les 18 pays de l'union monétaire. La zone euro ne devrait atteindre finalement 1,7% de croissance du PIB qu'en 2016, soit un an plus tard que prévu.

Ces anticipations sont plus pessimistes que celles du Fonds monétaire international, qui prévoyait début octobre 1,3% pour 2015.

"La situation de l'économie et de l'emploi ne s'améliore pas assez vite", a commenté Jyrki Katainen, vice-président de la Commission européenne chargé de la croissance. "La Commission européenne utilisera tous les outils et ressources à sa disposition pour créer plus d'emplois et de croissance en Europe", a-t-il insisté, notamment sous la forme du plan d'investissement de 300 milliards d'euros sur trois ans promis par son président, Jean-Claude Juncker.

"Il n'y a pas de solution unique et simple pour résoudre les difficultés de l'économie européenne. Il nous faut ordonner notre action autour de trois axes: des politiques budgétaires crédibles, des réformes structurelles ambitieuses et l'investissement indispensable des secteurs public et privé", a renchéri le nouveau commissaire aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

Ces prévisions plus pessimistes s'expliquent notamment par une confiance moindre, en raison des risques géopolitiques accrus et de perspectives économiques globales moins bonnes, explique la Commission.

La situation est contrastée selon les pays, mais la situation dans les trois principales économies de la zone euro n'incite pas à l'optimisme.


ALLEMAGNE GRIPPÉE, FRANCE EN PANNE

Le moteur allemand semble grippé, selon la Commission, qui a nettement revu à la baisse ses prévisions de croissance pour ce pays, à 1,3% cette année (contre 1,8% au printemps) et surtout 1,1% en 2015 (contre 2%).

La France patine, avec une croissance de 0,3% cette année (1% prévu au printemps), 0,7% en 2015 (contre 1,5% prévu précédemment), puis 1,5% en 2016. Sans compter un déficit qui devrait s'aggraver, à 4,4% du PIB cette année, 4,5% l'an prochain et 4,7% en 2015, de plus en plus loin du maximum de 3% inscrit dans les règles budgétaires européennes, ce qui ferait de Paris le plus mauvais élève de la zone euro.

L'Italie devrait rester en récession cette année pour la troisième année consécutive (-0,4%) alors que la Commission prévoyait encore une croissance de 0,6% au printemps, un niveau qui ne devrait être atteint qu'en 2015. Rome devrait aussi continuer à se débattre avec une dette publique énorme, qui devrait continuer de plafonner au-dessus des 130% du PIB.

Autre signe préoccupant, l'inflation dans la zone euro ne devrait pas dépasser 0,5% cette année et 0,8% en 2015, un niveau très bas lié à la lenteur de la reprise économique.

L'union monétaire devrait donc échapper à la déflation, caractérisée par une spirale négative des prix et des salaires néfaste à la croissance, mais l'inflation ne devrait pas dépasser 1,5% en 2016, alors que l'objectif de la Banque centrale européenne est de maintenir une inflation inférieure mais proche de 2%.

Quant au chômage, il ne devrait baisser que lentement, avec un taux à 11,6% cette année, 11,3% l'an prochain et 10,8% en 2016. Il devrait stagner en France, à 10,2% en 2016 après 10,4% cette année et l'an prochain, ainsi qu'en Italie, où il ne passerait que de 12,6% cette année à 12,4% dans deux ans.

Au rang des bonnes nouvelles, les pays qui ont bénéficié d'un programme d'aide semblent mieux tirer leur épingle du jeu. La Grèce devrait sortir de plusieurs années de récession cette année et sa croissance devrait atteindre 3,7% en 2016, tout comme l'Irlande.

L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, qui a bénéficié d'un plan d'aide pour ses banques, devrait aussi faire mieux que ses grands voisins, avec une croissance passant de 1,2% cette année à 1,7% l'an prochain et 2,2% en 2016.








awp

jeudi 28 août 2014

Zone euro: la confiance économique repart à la baisse en août

Bruxelles - La confiance dans l'économie s'est dégradée en août dans la zone euro, revenant à son niveau de décembre 2013 après une timide embellie au cours des derniers mois, selon des statistiques publiées jeudi par la Commission européenne.

 L'indice de confiance s'est établi à 100,6 points contre 102,1 le mois précédent (chiffre révisé). Cette baisse de 1,5 point fait suite à une stagnation en juillet, qui laissait déjà augurer que la reprise avait atteint son pic.

 Pour le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Jyrki Katainen, ce n'est "pas une surprise après les chiffres décevants de la croissance au deuxième trimestre et les tensions géopolitiques qui ont marqué l'été".

 "Ce n'en est pas moins une source d'inquiétude", a-t-il poursuivi dans un communiqué car, "sans confiance, nous ne verrons pas la reprise des investissements dont nous avons besoin pour une reprise robuste de la croissance et de l'emploi".

"Il y a un besoin urgent d'utiliser tous les outils disponibles pour soutenir la croissance et promouvoir l'investissement", insiste M. Katainen, dans un message clair aux Etats membres mais aussi à la Banque centrale européenne.

"Nous devons faire en sorte que les politiques budgétaires soient orientées vers une croissance durable tout en maintenant la stabilité", ajoute-t-il à l'adresse des Etats, précisant que "la dépense publique devrait être plus tournée vers la promotion de la croissance".

 Le sujet fera partie des discussions des ministres européens des Finances mi-septembre à Milan.

 Par pays, la confiance s'est significativement dégradée en Italie (-4,1 points) ainsi qu'en Allemagne (-1,9 point). En France, elle a également diminué, mais dans une moindre mesure (-0,6), tout comme aux Pays-Bas (-0,8), tandis qu'elle est restée stable en Espagne.

 Par secteurs, la confiance a surtout diminué dans les ventes de détail (-2,3 points), en raison d'attentes plus pessimistes concernant à la fois la situation des affaires présentes et à venir et l'adéquation des volumes de stocks aux besoins.

 Mais elle s'est aussi dégradée dans le secteur de la consommation (-1,6 point) en raison d'anticipations pessimistes au sujet de l'évolution du chômage et de la situation économique en général, et dans l'industrie (-1,5 point), pour cause d'attentes plus prudentes concernant la production.

 Dans la construction, l'indice de confiance est resté stable (-0,2 point), les attentes moins optimistes concernant les carnets de commandes étant en partie compensées par celles, plus optimistes, concernant l'emploi.

 La confiance dans le secteur des services financiers, qui n'entre pas dans la composition de l'indice, s'est un peu améliorée en août (+0,4 point).

 Dans l'ensemble de l'Union européenne, la confiance économique a reculé de 1,2 point, à 104,6.





awp

mardi 8 juillet 2014

UE: 1 mrd EUR débloqué pour les énergies propres

Bruxelles - La Commission européenne a annoncé mardi une enveloppe d'1 mrd EUR pour des projets visant à accroÎtre la production d'énergies propres, dont un projet de capture de CO2 de quelque 300 millions EUR au Royaume-Uni.

Le programme "NER 300" sera financé grâce au produit de la vente de quotas d'émission de l'UE, ce qui fait que "les pollueurs deviennent l'élément moteur du développement de nouvelles initiatives en faveur de la réduction des émissions de CO2", selon la Commission.

"NER 300" porte sur toutes les sources d'énergie renouvelables: bioénergies, solaire, géothermie, photovoltaïque, éolien, énergie océanique, mais aussi sur le captage et le stockage du CO2.

"Ces projets permettront de contribuer à la protection du climat et de réduire la dépendance de l'Europe en matière d'énergie", a déclaré au cours d'une conférence de presse la commissaire européenne au Climat, Connie Hedegaard.

La Commission européenne souhaite obtenir des 28 qu'ils s'engagent à réduire d'ici 2030 leurs émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport aux niveaux de 1990.

Le milliard d'euros "aura pour effet d'attirer quelque 900 mio EUR supplémentaires d'investissement privé, ce qui portera à près de 2 mrd EUR le montant des investissements", a précisé Mme Hedegaard.

Les projets permettront d'accroÎtre de près de 8 térawatt-heures (TWh) la production annuelle d'énergie renouvelable de l'UE, ce qui correspond à la consommation électrique annuelle de Chypre et Malte réunis, selon la Commission.

Un des projets les plus ambitieux se situe au Royaume-Uni, pays travaillé par l'euroscepticisme, voire une franche europhobie, où va être développé le premier projet de captation de CO2 à grande échelle dans l'Union. Mme Hedegaard a précisé que le montant de l'aide européenne serait de quelque 300 millions d'euros.

Il fera appel à la technique de "l'oxycombustion" pour capter 90% du gaz carbonique résultant de la combustion du charbon à la centrale électrique de Drax, près de Selby, dans le Yorkshire, avant de les stocker dans un site en mer du Nord. C'est un "grand pas en avant pour cette technologie en Europe", a assuré Mme Hedegaard.

La Commission prévoit aussi un financement pour le premier projet transfrontalier au titre de "NER 300": la construction d'une centrale géothermique à cheval sur la frontière franco-allemande près de Strasbourg, destinée à produire de l'électricité et de la chaleur.

Au total 19 projets ont été retenus dans 12 États membres: Croatie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, France, Irlande, Italie, Lettonie, Portugal, Royaume-Uni et Suède.

Outre l'action en faveur du climat, il s'agit de "réduire la dépendance de l'Europe en matière d'énergie", a souligné Connie Hedegaard, rappelant que l'Europe était "de loin le premier importateur d'énergie fossile dans le monde", et donc "vulnérable" au vu des crises notamment en Ukraine et en Irak. "La Russie peut geler le gaz, mais pas notre soleil", a-t-elle lancé.






awp

jeudi 26 juin 2014

Merkel tend la main à Cameron qui se prépare à encaisser sa défaite

La chancelière allemande Angela Merkel a tendu la main à David Cameron. Son homologue britannique est réduit à encaisser la défaite sur la désignation du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne.

"Nous devons faire en sorte de trouver un large terrain d'entente sur le contenu" des politiques européennes dans les prochaines années, a affirmé Mme Merkel à son arrivée à une réunion de la droite européenne avant l'ouverture d'un sommet de l'UE.

Lâché dans la foulée par ses alliés suédois Fredrik Reinfeldt et néerlandais Mark Rutte, avec lesquels il avait organisé il y a deux semaines une conjuration des anti-Juncker, M. Cameron a dû en prendre acte.

"Il y aura un vote demain et nous verrons son issue. Mais il est absolument vital que les gens sachent que je fais ce que je dis", a-t-il encore martelé à la BBC.


Cameron écarte la perspective d'une rupture


S'il a jugé que ses homologues commettaient une erreur en cédant au Parlement européen sur leurs prérogatives concernant la nomination du chef de l'exécutif européen, il a exclu d'agiter la menace d'une rupture.

Le nouveau Premier ministre conservateur finlandais, Alexander Stubb, a lui aussi tenté de lui faciliter la tâche, en souhaitant que les chefs d'Etat et de gouvernement fixent à M. Juncker un programme de "libéralisation" économique, "plus près de la position britannique".

Pour les tenants de l'orthodoxie budgétaire, l'enjeu est de ne pas perdre l'allié britannique face à l'offensive de la gauche européenne en faveur d'une plus grande souplesse dans l'application des règles budgétaires.


Soutiens de Hollande et Renzi à Junker


Les dirigeants sociaux-démocrates, emmenés par le Français François Hollande et l'Italien Matteo Renzi, avaient apporté leur soutien à M. Juncker dès le week-end dernier. Mais en échange, ils réclament une plus grande flexibilité dans l'application du Pacte de stabilité, pour soutenir l'investissement et la croissance.

Angela Merkel a répété mercredi son refus de modifier ce Pacte. Les dirigeants européens devraient s'entendre sur la nécessité d'exploiter toutes les marges existantes, selon un projet de conclusions obtenu par l'AFP.


Hommage aux victimes de la "Grande" guerre


Les 28 dirigeants ont mis momentanément de côté leurs querelles pour rendre hommage aux millions de morts de la Première Guerre mondiale, près d'un siècle après l'attentat de Sarajevo qui, le 28 juin 1914, avait déclenché le conflit.

Ils ont symboliquement ouvert leur sommet dans la ville martyre d'Ypres, au nord-ouest de la Belgique, théâtre de plusieurs batailles majeures et de la première utilisation d'armes chimiques.

Leur dÎner doit être consacré aux priorités de l'UE, et donc au programme de la Commission, pour les cinq prochaines années, avant la désignation de M. Juncker comme président vendredi.










ats

vendredi 20 juin 2014

Union européenne: disposition contre l'évasion fiscale des entreprises adoptée

Luxembourg - Les ministres européens des Finances ont adopté vendredi une disposition renforçant la législation européenne pour lutter contre l'optimisation fiscale pratiquée par certaines entreprises pour échapper à l'impôt en Europe.

Il s'agissait d'une proposition d'amendement de la Commission pour renforcer la directive européenne dite "mères-filiales".

Cette directive avait été initialement conçue pour éviter que les entreprises d'un même groupe établies dans plusieurs Etats membres ne soient imposées deux fois pour le même revenu.

Mais certaines entreprises exploitaient cette disposition en profitant des disparités entre les règles des différents Etats membres pour éviter toute forme d'imposition dans quelque pays que ce soit, à travers des montages fiscaux appelés "prêts hybrides".

"C'est un important élément utilisé par les multinationales pour éviter l'impôt", avait expliqué avant la réunion le commissaire européen chargé de la Fiscalité, Algirdas Semeta, soulignant que cela faisait "perdre des sommes d'argent considérables aux Etats". En remédiant aux failles du dispositif, "nous contribuerons à regarnir les coffres des Etats membres et à assurer une égalité de traitement" au sein de l'UE, a-t-il ajouté.

Les nouvelles règles devraient combler les lacunes de la directive en faisant notamment en sorte que ces prêts hybrides ne puissent plus bénéficier d'exonérations fiscales.

C'est du "bon travail", s'est réjoui le ministre grec, Guikas Hardouvelis, qui présidait la réunion des 28 ministres. Les décisions européennes en matière fiscale requièrent l'unanimité des Etats membres.
Le texte a été adopté après la levée des réserves exprimées par Malte, le seul pays qui s'opposait jusqu'ici à l'adoption de cette disposition, et qui a obtenu les garanties qu'il réclamait auprès de la Commission.

Les Etats membres auront jusqu'au 31 décembre pour transposer la directive amendée dans leur législation nationale.

La question de l'évasion fiscale des entreprises figure parmi les priorités politiques de nombreux pays de l'UE et a aussi été mise en avant dans d'autres instances comme le G20. La modification de la directive "mères-filiales" fait partie d'un plan d'action plus vaste de la Commission européenne, présenté fin 2012, pour lutter contre ce phénomène.

Récemment, la Commission s'est attaquée par un autre biais aux pratiques fiscales agressives des multinationales en ouvrant des enquêtes approfondies visant trois Etats (Irlande, Pays-Bas et Luxembourg), soupçonnés d'accorder des avantages fiscaux injustifiés à des entreprises comme Google ou Starbucks.





awp

mercredi 28 mai 2014

Zone euro: la confiance dans l'économie s'améliore légèrement en mai

Bruxelles - La confiance dans l'économie s'est légèrement améliorée dans la zone euro en mai par rapport à avril, selon des statistiques publiées mercredi par la Commission européenne, qui montrent une fois encore que la France fait exception, avec une confiance en baisse.

L'indice de confiance s'est établi à 102,7 points contre 102 points en avril dans la zoLibellésne euro, retrouvant son plus haut niveau en près de trois ans (34 mois). Les analystes interrogés par DowJones Newswires s'attendaient à ce qu'il reste stable à 102 points.

Cela "renforce l'espoir de voir s'installer une modeste reprise dans la zone euro, malgré une croissance du PIB décevante, de 0,2% au premier trimestre par rapport au trimestre précédent", note Howard Archer, d'IHS Global Insight.

La reprise "pourrait s'accélérer un peu au deuxième trimestre", anticipe James Howat, de Capital Economics.

Mais il faut se garder de tout triomphalisme, met en garde Peter Vanden Houte, de la banque ING, car "les risques déflationnistes sont toujours là". En effet, "une nouvelle poussée à la hausse du taux de change de l'euro pourrait facilement entraÎner la zone euro dans une spirale déflationniste", selon lui.

Par pays, la confiance s'est améliorée de 0,4 point en Espagne, 0,5 point en Italie, 0,7 point en Allemagne et 1,3 point aux Pays-Bas. Parmi les cinq plus grandes économies de la zone euro, seule la France a vu la confiance décliner (-0,4 point), ce que M. Howat juge "préoccupant" pour le pays, après un premier trimestre sans croissance.

Par secteurs, la confiance s'est améliorée de 0,5 point dans l'industrie, soutenue par des attentes plus optimistes des dirigeants concernant la production future et une analyse plus positive des carnets de commandes.

Elle s'est aussi améliorée de 0,3 point dans les services, grâce à une évaluation plus positive de la situation passée des affaires et de la demande passée, et en dépit d'une vision plus pessimiste de la demande future.

La confiance des consommateurs s'est nettement améliorée (+1,5 point), grâce à une évaluation plus optimiste dans tous les secteurs: évolution du chômage, de l'épargne, situation économique future en général, situation financière individuelle. Il s'agit de son plus haut niveau en plus de six ans, ce qui devrait favoriser la consommation "et contribuer à renforcer la reprise dans la zone euro dans les prochains mois", selon M. Archer.

La confiance dans le secteur des services financiers, qui n'entre pas dans la composition de l'indice, s'est très nettement améliorée, gagnant 6,2 points.

Dans l'ensemble de l'UE, la confiance économique est restée globalement stable: elle a gagné 0,2 point à 106,5 points.






awp

lundi 5 mai 2014

Zone euro: prévision de croissance 2015 revue à 1,7%

Bruxelles - La reprise se confirme dans la zone euro, grâce en particulier à la reprise de la demande intérieure, soutenue par une inflation basse et un marché du travail qui se stabilise, selon la Commission européenne, qui a très peu modifié son anticipation de croissance pour l'union monétaire, à 1,2% cette année et 1,7% l'an prochain.

"Des fondations solides sont en place pour que la reprise économique se poursuive", s'est réjoui lundi le commissaire européen chargé du dossier, Siim Kallas, à l'occasion de la présentation des prévisions de croissance de printemps de l'exécutif européen.

La Commission anticipe désormais une croissance de 1,7% pour la zone euro en 2015, contre 1,8% précédemment, selon ses prévisions de croissance de printemps publiées lundi. Cette révision est "mineure", reconnaÎt la Commission, qui a maintenu inchangée sa prévision de croissance pour 2014 à 1,2%, comme lors de ses prévisions d'hiver, publiées en février.

La croissance sera tirée par la reprise de la demande intérieure: les dépenses des consommateurs devraient en effet augmenter progressivement, les ménages disposant de plus de revenus disponibles en raison d'une inflation basse et de la stabilisation progressive du marché du travail.

L'emploi devrait progresser de 0,4% cette année et de 0,7% l'an prochain dans la zone euro, contribuant à faire reculer le taux de chômage à 11,4% en 2015 après 11,8% cette année. "La lenteur de ce recul reflète une reprise graduelle, mais aussi peut-être une plus forte prévalence du chômage structurel que dans les années d'avant la crise", souligne le rapport.

Le taux de chômage devrait diminuer dans tous les pays de la zone euro en 2015, sauf en Allemagne et à Malte, où il restera inchangé. Il devrait notamment passer de 26,0% à 24,0% de la population active en Grèce, et de 25,5% à 24,0% en Espagne, les deux pays où il est le plus élevé.

En ce qui concerne l'inflation, la Commission s'attend à 0,8% cette année pour la zone euro mais considère que le risque de déflation, définie comme une baisse généralisée et auto-entretenue des prix, est "très faible". "Nous voyons l'inflation augmenter légèrement l'an prochain", à 1,2%, a souligné M. Kallas.

La Commission table en outre sur une amélioration des conditions de crédit, alors que "la reprise de la zone euro s'est largement effectuée jusqu'ici sans crédit, les entreprises ayant recours au financement interne pour leurs investissements ou à l'émission de titres de dette", rappelle le document.


RISQUES LIÉS À LA CRISE UKRAINIENNE

"Des divergences importantes subsistent entre les Etats membres", souligne la Commission. Parmi les principales économies de la zone euro, "la croissance économique devrait être soutenue en Allemagne, tandis que la reprise s'affermit en Espagne et que son rythme s'accélère doucement en France et en Italie". La croissance devrait atteindre 1,8% cette année et 2,0% l'an prochain en Allemagne, 0,6% puis 2,9% en Espagne, 1,0% puis 1,5% en France, et 0,6% puis 1,2% en Italie.

La Commission n'écarte pas la possibilité que la croissance s'avère supérieure à ce qu'elle prévoit à ce stade car "une augmentation plus forte de la demande intérieure pourrait se matérialiser si la confiance augmente et si les conditions de crédit s'améliorent plus vite qu'anticipé".

Les "importantes réformes structurelles entreprises ces dernières années pourraient aussi déboucher sur des résultats meilleurs que prévu sur le marché du travail", ajoute le document.

La Commission insiste largement sur le rôle de ces réformes dans la reprise observée jusqu'ici. "L'Union européenne a été la source de motivation et d'ancrage de réformes structurelles profondes" et c'est "ce qu'il faut continuer à entreprendre", a souligné M. Kallas.

Du côté des risques qui pèsent sur l'économie européenne, "le principal vient clairement des tensions externes", liées "à la crise en Ukraine", a indiqué le commissaire européen. Il a expliqué que ses services avaient "produit plusieurs analyses" et que, dans "le pire scénario, cela aura un impact sur la croissance européenne".

Certains pays très exposés à l'économie russe, comme Chypre ou la Finlande, sont plus fragilisés que d'autres par cette crise, qui suscite par ailleurs "beaucoup de discussions concernant l'énergie et la dépendance énergétique", a-t-il rappelé.

Le prochain grand rendez-vous économique de la Commission européenne est le 2 juin, date à laquelle elle publiera ses recommandations aux Etats.








awp

mardi 29 avril 2014

Zone euro: léger fléchissement de la confiance économique en avril

Bruxelles - La confiance dans l'économie a contre toute attente légèrement fléchi en avril dans la zone euro, selon des statistiques publiées mardi par la Commission européenne.

L'indice de confiance s'est établi à 102 points dans la zone euro, soit un repli de 0,4 point par rapport à mars, mois où il avait atteint son plus haut niveau en deux ans et demi. Les analystes tablaient sur une nouvelle amélioration avec un indice à 103 points.

Ce repli "pourrait rappeler qu'il ne faut pas trop attendre de la reprise au sein de la zone euro et met en lumière les risques de déflation dans la région", estime Jessica Hinds de Capital Economics dans une note de marché.

Par pays, la confiance s'est dégradée aux Pays-Bas, en Espagne (-1 point chacun), en Allemagne (-0,4 point), ainsi qu'en France (-0,3 point). Seule l'Italie a enregistré une amélioration avec un indice ayant gagné 0,5 point en un mois.

Le repli du mois d'avril s'explique principalement par une baisse de la confiance dans les services (-1 point en un mois) et la construction (-1,6 point en un mois).

En revanche, la confiance des consommateurs s'est améliorée (+0,7 point en un mois): ils se sont montrés plus optimistes quant à la situation économique dans son ensemble et à celle du marché du travail, indique la Commission dans un communiqué.

La confiance dans le secteur des services financiers, qui n'entre pas dans la composition de l'indice, a elle enregistré sa plus forte augmentation depuis début 2012 (+8,1 points en un mois) après avoir lourdement chuté le mois précédent.

Dans l'ensemble de l'UE, l'amélioration de la confiance économique s'est poursuivie, avec un gain de 0,9 point à 106,2 points.






awp

mercredi 5 mars 2014

France: Bruxelles place Paris sous surveillance renforcée, dette élevée

Bruxelles  - La Commission européenne a décidé mercredi de placer la France sous surveillance renforcée, après avoir une nouvelle fois épinglé son manque de compétitivité et le niveau élevé de sa dette.

Pour l'exécutif européen, la France souffre de nombreux déséquilibres macroéconomiques qui n'ont pas été suffisamment corrigés et nécessitent désormais ce type de surveillance qui sera également appliquée à l'Espagne et à l'Irlande, deux pays qui viennent tout juste de sortir de leur plan d'assistance financière.

Deuxième économie de la zone euro, la France se retrouve donc au côté de pays qui ont été en grande difficulté au plus fort de la crise de la zone euro et ont eu besoin d'un plan d'aide.

L'annonce de Bruxelles vient s'ajouter à une longue liste de griefs à l'encontre de la France, à qui est reproché un manque de compétitivité, un coût du travail trop élevé et une dette publique qui ne cesse d'enfler.

"Le déficit commercial qui ne cesse de se creuser reflète la perte continue des parts de marché à l'exportation", analyse la Commission. "Malgré les mesures prises pour favoriser la compétitivité, jusqu'à présent, le rééquilibrage est limité. Le coût du travail reste élevé et pèse sur les marges des entreprises", souligne -t-elle dans son rapport.

Concernant le niveau de la dette, le risque est que la France se retrouve "exposée à des turbulences sur les marchés financiers, qui auraient des retombées sur l'économie réelle".

Des problèmes pour la santé de la France mais aussi pour celle de la zone euro dans son ensemble, "compte tenu du poids économique" du pays, souligne la Commission.


DÉFICIT PUBLIC

Lors de ses prévisions économiques publiées fin février, Bruxelles avait mis l'accent sur un autre problème de l'économie française: le risque de voir ses finances publiques déraper. Pour Bruxelles, le déficit public français devrait rester largement au-dessus de 3% en 2014 comme en 2015, si elle ne prend pas de nouvelles mesures.

La France a "entrepris des réformes budgétaires et structurelles importantes. Elles ne sont pas faciles. Les résultats ne sont pas immédiats. Mais elles sont indispensables", avait alors affirmé le commissaire européen en charge des Affaires économiques, Olli Rehn.

Dans son rapport, la Commission a fait le point mercredi sur les déséquilibres économiques de 17 pays européens au total. Quatorze d'entre eux souffrent de déséquilibres.

La Croatie, la Slovénie et l'Italie - qui conjugue elle aussi une dette conséquente à des problèmes de compétitivité - sont dans une situation pire que la France et font face à des déséquilibres jugés "excessifs" qui requièrent également une surveillance renforcée.

De son côté, l'Allemagne est une nouvelle fois épinglée pour ses excédents, qui constituent des déséquilibres macroéconomiques. L'excédent commercial allemand, supérieur à 6% du PIB depuis 2007, traduit la dépendance de Berlin envers les exportations et la faiblesse de sa demande intérieure.
Aussi, "l'Allemagne doit mettre en place des mesures pour stimuler sa demande intérieure et son potentiel de croissance", indique le rapport.









awp

jeudi 27 février 2014

Zone euro: la confiance économique continue de s'améliorer en février

Bruxelles - La confiance dans l'économie s'est améliorée en février pour le dixième mois consécutif dans la zone euro et reste à son plus haut niveau depuis juillet 2011, selon des statistiques publiées jeudi par la Commission européenne.

L'indice de confiance s'est établi à 101,2 points dans la zone euro, soit une amélioration de 0,2 point par rapport à janvier, mois où il avait atteint son plus haut niveau depuis juillet 2011.

Le sentiment s'est amélioré en Allemagne (+0,4 point), aux Pays-Bas (+0,6 point) et surtout en Italie (+2,4 points). Il s'est en revanche dégradé en France (-1,4 point).

Ces chiffres sont conformes à une croissance de 0,3% au premier trimestre, estime Martin Van Vliet, économiste pour la banque ING. Ils traduisent selon lui que "les turbulences sur les marchés émergents n'ont pas pesé sur la confiance dans l'économie en zone euro".

C'est grâce à la construction et dans une moindre mesure au commerce de détail et à l'industrie que l'indice a continué de s'améliorer en février, affirme la Commission européenne.

Dans la construction (+1,3 point), l'amélioration observée en février provient surtout d'une anticipation plus positive des carnets de commandes. Même chose pour l'industrie (+0,4 point).

Dans les services (+0,8 point), la confiance a bénéficié des anticipations plus positives concernant la demande ainsi que de la situation passée des affaires.

La confiance des consommateurs s'est en revanche dégradée (-1,0 point) en février.

La confiance dans le secteur des services financiers, qui n'entre pas dans la composition de l'indice, a reculé de 2,5 points.

Dans l'ensemble de l'UE, l'amélioration de la confiance économique s'est poursuivie, avec un gain de 0,2 point à 105 points.





awp

mardi 25 février 2014

La zone euro sur la voie de la reprise, la France dérape

Bruxelles - Accélération de la croissance, baisse générale des déficits, inflexion du chômage: les signes d'une reprise modeste s'accumulent pour la zone euro, même si les disparités restent vives avec des pays qui ne devraient pas respecter leurs engagements européens, au premier rang desquels la France.

D'après les nouvelles prévisions économiques de Bruxelles, la reprise sera un peu plus forte que prévu cette année en zone euro, avec une croissance de 1,2%, puis 1,8% en 2015.

"La reprise gagne du terrain en Europe, même si elle reste modeste", a commenté le commissaire européen en charge des Affaires économiques, Olli Rehn. "L'activité progresse dans les pays les plus fragiles" de la zone euro, a-t-il noté, lors d'une conférence de presse au Parlement européen.

Seuls deux pays de la zone euro devraient encore être en récession en 2014: Chypre (-4,8%), affecté par un plan d'économies drastique, et la Slovénie (-0,1%), qui a évité de justesse en décembre le recours à un plan de sauvetage.

La Grèce, le pays d'où est partie la crise de la dette, devrait tourner la page de six années de récession. La croissance est attendue en hausse de 0,6% cette année, avant un remarquable 2,9% l'an prochain.


SIGNES D'AMÉLIORATION

En outre, le processus d'assainissement budgétaire se poursuit au niveau de la zone euro, avec un déficit public attendu à 2,6% cette année et 2,5% en 2015.

Quant au chômage, il devrait commencer à légèrement décroître, même s'il reste à des niveaux très élevés, à 12,0% en 2014 et 11,7% en 2015.

Autre bonne nouvelle: la Commission ne croit pas au scénario d'une Europe tombant dans le cercle vicieux de la déflation, même si les perspectives d'inflation restent basses à moyen terme.

"Etant donné le renforcement progressif de la reprise et le regain de confiance, il n'existe qu'une probabilité marginale de chocs assez importants pour (...) faire entrer l'UE en déflation", note la Commission européenne qui table sur une inflation de 1,0% cette année et de 1,3% l'an prochain.

Malgré ce constat rassurant, elle rappelle qu'une "inflation très faible sur une période prolongée dans la zone euro entraînerait des risques pour le rééquilibrage de l'économie".


"PAS RELÂCHER L'EFFORT"

"Même si le pire de la crise est probablement derrière nous, il ne faut pas relâcher l'effort", a averti M. Rehn, invitant les Etats à "maintenir le cap des réformes économiques". D'autant plus que les disparités sont criantes au sein du continent.

Tandis que l'Allemagne devrait afficher une croissance de 1,8% cette année, puis de 2,0% en 2015, la France devrait rester à la traîne avec une hausse du PIB de 1,0% en 2014 puis 1,7% l'an prochain.

Pire: la deuxième économie de la zone euro devrait connaître un nouveau dérapage de ses finances publiques, son déficit public devant largement rester au-dessus de 3% en 2014 comme en 2015.

Paris verra son déficit public grimper à 4% cette année et rester à 3,9% en 2015, selon Bruxelles, alors que le gouvernement français ne cesse de promettre un déficit à 3,6% cette année et à 2,8% en 2015. Le ministre des Finances Pierre Moscovici devait réagir dans l'après-midi à ces chiffres qui confortent la mauvaise image de la France auprès de ses partenaires européens.

Elle n'est pas totalement seule dans ce cas: l'Espagne, qui a jusqu'en 2016 pour ramener son déficit public dans les clous, ne pourra pas non plus tenir ses engagements, avec un déficit prévu à 5,8% cette année, et à 6,5% l'an prochain. Bien loin des 3% espérés dans deux ans.

L'Allemagne, elle, aura des finances publiques parfaitement à l'équilibre cette année comme la suivante.






awp