Francfort - Le moral des consommateurs allemands s'affiche à un niveau stable, révèle le dernier baromètre GfK publié lundi par l'institut du même nom, soulignant toutefois qu'une escalade des tensions en Ukraine pourrait peser sur l'humeur des ménages.
En mai, ce baromètre a atteint 8,5 points, un niveau inchangé depuis le mois d'avril. Quant au mois de juin, l'institut GfK table également sur 8,5 points.
"Le moral des consommateurs confirme également en mai de cette année son assise on ne peut plus bonne. Comme le mois précédent, aucune tendance claire ne se dessine", a commenté le GfK.
Après un creux lors des deux mois précédents, la sous-composante mesurant les attentes liées à la conjoncture est toutefois repartie à la hausse, atteignant 38,5 points en mai contre 32,1 points en avril. Celle mesurant les intentions d'achats des ménages s'est quant à elle légèrement améliorée, à 49,5 points contre 48,6 points.
A l'inverse, les attentes de revenus des consommateurs allemands sont ressorties à 47,8 points, en net recul par rapport au 52,3 points lors du mois précédent.
"En dépit de ce repli, les citoyens regardent toujours avec optimisme l'évolution de leur situation financière. (...) Le marché du travail stable donne plus de latitude pour des hausses de salaires. Pour l'heure, on peut partir du principe que les rémunérations vont progresser de 3% cette année. L'inflation devrait en outre rester très modérée ces prochains mois ce qui devrait apporter un vrai plus dans les porte-monnaie", ajoute l'institut.
Alors que les ménages allemands avaient semblé quelque peu déstabilisés par l'évolution de la crise ukrainienne, "les conséquences négatives (dues à cette crise) ne se sont pas manifestées pour le moment", note le GfK.
Les consommateurs se démarquent ainsi des entrepreneurs et des milieux financiers, dont le moral, mesuré respectivement par le baromètre Ifo et ZEW, a chuté en mai face aux risques d'escalade en Ukraine.
Pour autant, "les risques perdurent au niveau international. Si les prix de l'énergie progressaient nettement, à la suite par exemple d'un durcissement des sanctions économiques contre la Russie, cela aurait pour effet de peser sur le climat de la consommation. Cela conduirait probablement à un resserrement des dépenses des ménages", poursuit-il.
awp
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