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mardi 24 juin 2014

Allemagne: l'Irak et l'Ukraine pèsent sur le moral des entrepreneurs en juin

Francfort - Le moral des entrepreneurs allemands a reculé plus que prévu en juin, faisant les frais des craintes liées aux conflits en Ukraine et en Irak, nouveau signe selon les analystes d'une baisse de régime de l'Allemagne au deuxième trimestre.

Ce moral, mesuré par le baromètre Ifo, a reculé à 109,7 points en juin contre 110,4 points en mai et 111,2 points en avril, a annoncé mardi l'institut du même nom. Le consensus d'analystes compilé par l'agence Dow Jones Newswires misait également sur une baisse, mais moins prononcée, à 110,2 points.

Un indice supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste.

"La situation actuelle a une nouvelle fois été jugée de manière positive", a commenté Hans-Werner Sinn, président de l'institut Ifo, cité dans un communiqué.

Toutefois, "l'optimisme concernant l'évolution des activités futures s'est affaibli. L'économie allemande craint les retombées possibles des crises en Ukraine et en Irak", a-t-il ajouté.

La composante de l'indice qui mesure l'appréciation de la situation actuelle des entreprises est restée inchangée en juin par rapport au mois précédent, à 114,8 points. Quant à celle mesurant les attentes à six mois, elle affiche un repli marqué à 104,8 points, contre 106,2 points au mois de mai.

Le moral des entrepreneurs allemands fait écho aux attentes des milieux d'affaires concernant la conjoncture en Allemagne, mesurées par le baromètre ZEW, qui se sont une fois de plus dégradées en juin, face à des perspectives de croissance moins porteuses au deuxième trimestre.

Cette baisse de régime n'est toutefois pas une surprise. La banque centrale allemande, la Bundesbank, a déjà signalé ces dernière semaines un ralentissement de la croissance allemande sur cette période, après que celle-ci a démarré l'année bien orientée, affichant une hausse de 0,8% du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre.

"L'indice Ifo du mois de juin apporte un nouveau signe que la reprise dans la première économie de la zone euro pourrait déjà avoir atteint son niveau maximum", juge dans une note Jennifer McKeown, économiste pour le cabinet Capital Economics.

"Le redressement semble destiné à se poursuivre à un rythme raisonnable désormais, ajoute-t-elle, avant d'estimer que "ces signes précoces d'un ralentissement constituent le signe décevant que le moteur de la zone euro crachote ajoutant au risque de déflation".

"C'est la première fois depuis le printemps 2013 que l'Ifo baisse au cours de deux mois d'affilée", souligne pour sa part Carsten Brzeski, analyste pour la banque ING.

Mais selon lui, "il n'y a clairement pas de raison de paniquer. Les fondamentaux solides tels que le haut niveau d'emploi, le faible taux de chômage et les conditions de financement extrêmement favorables devraient assurer la poursuite d'une croissance solide ces prochains mois".

Malgré le recul en juin, "l'indice Ifo est conforme à une croissance solide" cette année, même si "l'accélération allemande est clairement terminée", affirme Holger Schmieding, de la banque Berenberg.

Quant aux crises en Irak et en Ukraine, elles méritent d'être "soigneusement" observées. "Toutefois, si la Russie se garde d'une invasion ouverte de l'Ukraine et si l'impact du conflit en Irak sur les prix mondiaux du pétrole reste limité, les inquiétudes actuelles des industriels allemands présents à l'export devraient graduellement se résorber au cours de l'année", poursuit-il.







awp

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