Pékin - La Chine a enregistré en novembre un excédent commercial record, avec une chute surprise de ses importations et un fort ralentissement de ses exportations, selon des chiffres officiels publiés lundi, qui confirment l'essoufflement de la deuxième économie mondiale.
L'excédent commercial du géant asiatique, numéro un des échanges de produits manufacturés dans le monde, s'est élevé le mois dernier à 54,47 milliards de dollars, a indiqué l'administration des douanes.
Un panel de 16 analystes interrogés par le Wall Street Journal tablaient sur un niveau bien plus modéré, à 45,1 milliards de dollars, en ligne avec l'excédent enregistré en octobre.
En cause: la Chine a vu ses importations trébucher sévèrement en novembre, avec un net recul de 6,7%, à 157,19 milliards de dollars, ont précisé les douanes.
Une contraction à rebours de la hausse de 3,9% qu'escomptaient les experts, et en net contraste avec la progression de 4,6% sur un an constatée en octobre.
De quoi aviver encore un peu plus les inquiétudes sur la santé de l'économie chinoise alors que la consommation est toujours à la peine, que le marché immobilier --un pilier de l'activité-- n'en finit pas de s'effriter, et que s'intensifient les tensions déflationnistes.
-Chute des cours du pétrole-
"L'indice PMI sur l'activité manufacturière (publié la semaine dernière) témoignait déjà d'une demande terne, mais la forte baisse des importations est très éloignée de ce qu'on pouvait attendre", commentaient lundi les experts de la banque ANZ.
Mais à la contraction de la demande intérieure, se superpose un autre facteur important: la baisse tendancielle des prix des cours des matières premières, a averti Lu Ting, économiste de Bank of America Merrill Lynch.
Pour lui, en effet, l'ampleur du repli des importations et le fort gonflement de l'excédent commercial "s'expliquent avant tout par l'effondrement des prix du pétrole", qui ont chuté de quelque 40% depuis juin, mais aussi "des cours du minerai de fer".
Dans ce contexte, "il faut s'attendre à voir la Chine conserver de très larges excédents pendant plusieurs mois, sur fond de baisse des prix du baril d'or noir", a-t-il estimé.
En parallèle, les chiffres des douanes font état d'un effritement continu de la demande extérieure de la Chine -- dont la croissance économique repose encore largement sur ses exportations.
Ainsi, les exportations du pays ont progressé le mois dernier de 4,7% seulement, à 211,66 milliards de dollars, soit très loin de la prévision médiane des analystes (+8%).
Cela marque par ailleurs un très fort ralentissement par rapport aux progressions des mois précédents (+15,3% sur un an en septembre, +11,6% en octobre).
- Vers de nouvelles actions de la PBOC ? -
Et les salves de statistiques décevantes des derniers mois devraient se poursuivre: le marché table sur un nouveau ralentissement de la production industrielle et des ventes de détail, dont les chiffres pour novembre seront publiés vendredi.
La croissance économique de la Chine a ralenti à 7,3% au troisième trimestre, son plus bas niveau depuis 5 ans. Pékin s'est fixé un objectif d'"environ 7,5%" pour l'ensemble de l'année --un pari désormais difficile à tenir, selon la plupart des analystes.
L'assombrissement de la conjoncture a cependant poussé la banque centrale chinoise (PBOC) à secouer quelque peu sa prudente politique monétaire dans l'espoir de doper l'activité.
Après plusieurs vastes injections de liquidités dans le système financier depuis septembre, l'institution a ainsi procédé courant novembre à une baisse de ses taux d'intérêts --une mesure inédite depuis 2012-- pour encourager le crédit.
De l'avis général, les autorités pourraient renforcer d'ici à fin décembre leurs mesures d'assouplissement monétaire et budgétaire --beaucoup misant sur de nouvelles baisses des taux de réserves obligatoires des banques.
Selon des courtiers, c'est justement cet espoir de nouvelles mesures de relance qui expliquait le bond lundi de la Bourse de Shanghai après la publication des chiffres du commerce. La place financière a fini en hausse de 2,8%, après avoir dépassé les 3% en séance.
Les dirigeants chinois, à l'occasion d'une réunion cruciale attendue cette semaine, pourraient par ailleurs revoir en baisse l'objectif de croissance du PIB pour 2015.
Pékin s'est dit prêt à voir se modérer la croissance du pays, évoquant "une nouvelle normalité", comme prix de ses efforts pour rééquilibrer son modèle économique --en rognant les monopoles des groupes publics, les surcapacités de l'industrie et les investissements non productifs, et endiguant l'envolée des dettes.
awp
Bonjour
Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.
Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.
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lundi 8 décembre 2014
vendredi 13 juin 2014
Zone euro: excédent commercial de 15,7 milliards EUR en avril
Bruxelles - La zone euro a enregistré en avril un excédent commercial de 15,7 milliards d'euros, contre 16,7 milliards en mars (chiffre révisé), a indiqué vendredi l'office européen de statistiques Eurostat.
En données corrigées des variations saisonnières, les exportations ont baissé de 0,2% sur un mois, et les importations de 0,5%, précise Eurostat.
Un an auparavant, en avril 2013, l'excédent commercial de la zone euro était de 14,0 milliards d'euros.
L'ensemble de l'Union européenne a enregistré en avril un excédent de 1,3 milliard d'euros, contre 4,1 milliards d'euros en mars et 8,5 milliards d'euros en avril 2013.
Revenant sur les données du premier trimestre, Eurostat indique que le déficit de l'UE à 28 dans le domaine de l'énergie s'est réduit à 86,8 milliards d'euros contre 95,8 milliards d'euros de janvier à mars 2013.
L'excédent pour les machines et véhicules a diminué, à 58,1 milliards d'euros contre 65,3 milliards d'euros sur la même période un an plus tôt.
En tendance, les plus fortes augmentations des exportations ont été enregistrées avec la Chine (+11% au premier trimestre 2014 par rapport à la même période un an plus tôt), et les plus fortes baisses vers la Russie (-11%) et la Suisse (-9%).
Les plus fortes augmentations des importations ont concerné celles en provenance de Corée du Sud (+13%), de Suisse (+7%) et de Turquie (+6%), et les plus fortes baisses celles en provenance de Russie (-10%) et du Brésil (-8%).
L'excédent commercial de l'UE à 28 s'est accru avec les Etats-Unis (+23,9 milliards d'euros de janvier à mars, contre +22,7 milliards un an plus tôt), et s'est réduit avec la Suisse (+13,9 milliards d'euros contre +19,5 milliards d'euros) et la Turquie (+4,7 milliards contre +6,3 milliards).
Le déficit commercial de l'UE à 28 s'est réduit avec la Chine (-33,0 milliards contre -34,0 milliards) et la Russie (-23,4 milliards contre -26,0 milliards). Il est resté stable avec la Norvège (-10,6 milliards).
Parmi les pays de l'UE c'est toujours l'Allemagne qui a enregistré le plus fort excédent commercial (+48,6 milliards d'euros au premier trimestre 2014), suivie des Pays-Bas (+15,9 milliards), de l'Irlande (+7,9 milliards) et de l'Italie (+6,9 milliards).
Le Royaume-Uni a accusé le plus fort déficit (-26,3 milliards d'euros), suivi de la France (-18,8 milliards), de l'Espagne (-6,8 milliards) et de la Grèce (-5,4 milliards).
awp
jeudi 29 mai 2014
Chine: les firmes européennes très inquiètes du ralentissement économique
Pékin - Les entreprises européennes présentes en Chine redoutent que "les années prospères soient derrière elles", s'alarmant du ralentissement de l'économie, des coûts croissants du travail, d'un durcissement des règlements et d'une pollution endémique, selon un rapport publié jeudi.
D'après l'enquête annuelle sur la confiance des firmes européennes en Chine, publiée par la Chambre de commerce de l'Union européenne (UE) dans le pays, près de la moitié d'entre elles pensent que "l'âge d'or des multinationales" sur le marché chinois est désormais révolu.
Alors que Pékin a lancé d'ambitieuses réformes pour "rééquilibrer" le modèle économique du pays, la croissance chinoise est tombée à 7,4% au premier trimestre, au plus bas depuis 18 mois.
Ce ralentissement "est passé devant la hausse du coût du travail comme préoccupation numéro 1 des entrepreneurs concernant leurs perspectives en Chine", souligne la Chambre de commerce.
Des tensions sociales grandissantes, des séries de mouvements de grèves et une réduction de la main-d'oeuvre disponible dans certains secteurs ont conduit les entreprises étrangères à accroÎtre les salaires de leurs employés chinois au cours des dernières années.
"Bien entendu, ce n'est pas vraiment surprenant d'avoir un net sentiment de détérioration quand on est confronté à une croissance de 7% après avoir connu des taux de 10% ou davantage pendant les deux dernières décennies", a observé Joerg Wuttke, président de la Chambre, lors d'une conférence de presse.
Selon l'enquête, pour laquelle ont été interrogées 552 entreprises européennes en Chine, quelque 68% des firmes de plus de 1000 employés décrivent une dégradation du climat des affaires au cours des deux dernières années.
BARRIÈRES RÉGLEMENTAIRES
Parmi les causes de cet accès de morosité, la Chambre pointe un recul des performances financières des entreprises, des révisions à la baisse de leurs objectifs, mais aussi un net durcissement des règlements imposés par les autorités et des cadres de régulation.
Ainsi, "les barrières réglementaires et restrictions d'accès au marché chinois" ont privé les entreprises européennes de 21,3 milliards d'euros de revenus potentiels en 2013, estime la Chambre de commerce, soit l'équivalent du PIB de l'Estonie.
"Les entreprises ont noté que leurs marges bénéficiaires se resserraient et que, pour la toute première fois depuis que cette enquête est réalisée (depuis au moins une décennie, ndlr), leurs marges en Chine étaient plus basses que pour leurs activités mondiales dans leur ensemble", a insisté M. Wuttke.
La pollution atmosphérique qui recouvre régulièrement d'une chape brunâtre les métropoles chinoises a été citée par 68% des entreprises interrogées comme le principal obstacle pour attirer des talents étrangers.
Et 64% des entreprises ont estimé que la pollution était également la plus grosse difficulté rencontrée dans leurs efforts pour conserver leurs employés expatriés en Chine.
Enfin, la salve d'enquêtes très médiatisées, pour corruption ou entente sur les prix, lancées par Pékin contre de grands groupes pharmaceutiques ou agro-alimentaires étrangers n'a rien fait pour améliorer le moral des entrepreneurs européens.
Cet environnement maussade encourage "la moitié des entreprises européennes" en Chine à explorer "de façon routinière" les opportunités d'investissement dans d'autres pays d'Asie, insiste la Chambre.
"Autrefois, on regardait uniquement la croissance économique en Chine et c'est tout. Désormais, on regarde le tableau d'ensemble (dans le monde), et on se demande où l'on peut prospérer avec les meilleures marges", souligne M. Wuttke, évoquant l'amélioration de la conjoncture dans "certaines régions", dont les Etats-Unis.
Pour autant, "les firmes européennes continueront de regarder la Chine comme très importante sur un plan stratégique", tempère la Chambre de commerce, pointant que le marché chinois, de par son envergure, "continuera de générer une grosse part de leurs revenus mondiaux".
awp
mercredi 27 novembre 2013
OMC: mauvais auspices pour la Conférence de Bali
Genève - La Conférence ministérielle de l'OMC, qui se tiendra du 3 au 6 décembre à Bali, va commencer sous de mauvais auspices, car aucun préaccord n'a pu être conclu avant cette échéance considérée comme essentielle pour le commerce mondial.
Ces accords, désormais compromis, auraient dû permettre à l'OMC de restaurer sa crédibilité, sérieusement ébranlée après l'absence de progrès dans les négociations du cycle de Doha, lancé au Qatar en 2001, et au point mort depuis de nombreuses années.
"Nous n'allons pas à Bali avec un ensemble d'accords finalisés qui aurait permis aux ministres d'annoncer au monde un ensemble d'accords multilatéraux, le premier depuis la création de l'OMC", en 1995, a déclaré Roberto Azevedo, directeur général de l'Organisation, à l'issue de semaines de négociations marathon à Genève.
"Le processus de Genève est terminé, nous sommes allés aussi loin que possible", et c'est à présent aux ministres "de décider quel sera l'avenir de tous les problèmes mis sur la table aujourd'hui, et aussi quel sera l'avenir de l'OMC", a ajouté le directeur général.
Concrètement, les ministres vont recevoir les 10 textes sur lesquels ont planché les ambassadeurs des pays-membres à Genève, assortis des traditionnelles parenthèses autour des dispositions encore sujettes à discussion.
Le nombre de ces parenthèses est passé de 207 à 65, ces derniers jours, a-t-on indiqué de source proche de l'OMC.
Ces 10 textes concernent les 3 sujets sur lesquels l'OMC s'était penchée en vue de Bali, soit la facilitation des échanges, l'agriculture et le développement.
Selon M. Azevedo, les ambassadeurs étaient arrivés tout près du but.
Les travaux avaient bien avancé, mais ces derniers jours, il y a eu blocage alors que les négociations étaient sur le point d'aboutir.
Suite à cette annonce, l'Union européenne a indiqué qu'un accord global "reste toujours possible à la Conférence de Bali". Selon Karel de Gucht, commissaire européen en charge du commerce, il suffit que tous les États-membres fassent preuve de "volonté politique".
"Alors que nous sommes si près du but, il ne faudrait pas laisser tomber", a-t-il dit.
Les Etats-Unis, par la voix de leur ambassadeur auprès de l'OMC Michael Punke, se sont déclarés "très tristes" de la situation. "Aujourd'hui nous sommes inquiets, comme beaucoup d'autres (au Conseil général de l'OMC), parce qu'une occasion comme il n'en arrive qu'une fois par génération, nous a échappé des mains", a-t-il ajouté.
Il a aussi relevé les difficultés d'obtenir un accord à l'OMC, un organisme comptant 159 États-membres fonctionnant selon la règle du consensus, et qui peut théoriquement être bloqué par une poignée d'entre eux.
LA QUESTION DE L'ÉCHANGE LA PLUS PROMETTEUSE
De son côté, l'ambassadeur du Maroc, M. Omar Hilal, qui préside le groupe Afrique de l'OMC, a déclaré aux journalistes "qu'on ne va pas clore la conférence de Bali, avant même de l'avoir commencé", et "qu'on va négocier jusqu'au 6 décembre".
Sur les trois questions en discussion pour Bali, celle des facilitations des échanges semblait la plus prometteuse.
"C'est le dossier le plus prometteur, avec le plus grand impact", a ainsi déclaré à la presse lundi Arancha Gonzalez, directrice générale du Centre du commerce international à Genève, un organisme qui s'occupe des PME et qui dépend à la fois de l'OMC et de l'ONU.
Selon des chiffres de l'OCDE, un accord pour simplifier les procédures douanières pourrait diminuer de 10% les coûts des échanges commerciaux, ce qui représente un montant estimé à 400 milliards USD.
Le B20, une coalition internationale des organisations patronales basée à Paris, a demandé
instamment mardi un accord sur la facilitation des échanges à Bali. Un tel accord aboutirait à des gains de 1.000 milliards de dollars en termes de croissance et à 20,6 millions d'emplois. Les exportations des pays en développement pourraient augmenter de 570 milliards de dollars et celles des pays développés de 475 milliards USD, selon une étude de l'institut Peterson.
Selon le B20, un accord sur la facilitation des échanges est "un instrument idéal pour soutenir la croissance de manière équilibrée pour tous les membres de l'OMC".
Interrogé sur l'avenir de l'OMC alors que des accords commerciaux bilatéraux se multiplient au détriment du multilatéralisme, M. Azevedo a répondu que de tels accords avaient vocation à exister, car ils étaient plus ciblés que les accords multilatéraux.
"Ce que je crains en revanche, a-t-il dit, c'est que les pays ne s'intéressent plus à des négociations menées au sein de l'OMC, les considérant comme un combat perdu d'avance".
awp
mardi 10 avril 2012
Allemagne: le commerce extérieur reste une valeur sûre
Berlin - Le commerce extérieur reste une valeur sûre pour l'économie allemande et devrait lui permettre d'échapper à la récession en ce début d'année, selon des chiffres et une prévision publiés mardi.
L'excédent commercial de l'Allemagne a atteint 14,7 milliards d'euros en février, contre 13,2 milliards d'euros en janvier, selon des données brutes publiées mardi par l'Office fédéral des statistiques Destatis.
Les exportations ont quant à elles atteint 91,3 milliards d'euros, contre 86 milliards en janvier, toujours en données brutes, selon un communiqué.
En données corrigées des variations saisonnières et calendaires, plus suivies par les économistes, l'excédent commercial allemand a au contraire reculé en février par rapport à janvier, s'établissant à 13,6 milliards d'euros contre 15,1 milliards le mois précédent, à cause d'importations en plus forte hausse que les exportations (+3,9% contre +1,6%).
STATISTIQUES RASSURANTES
Ce fléchissement n'a pas empêché Carsten Brzeski, économiste chez ING, de juger que les exportations restaient "l'ami fidèle" de l'économie allemande et qu'elles avaient "défié les frimas de février".
Les statistiques publiées mardi sont d'autant plus rassurantes pour les économistes qu'elles contrastent avec de récents indicateurs plutôt moroses, notamment concernant la production et les commandes industrielles.
"Enfin un bon chiffre!", s'est ainsi exclamé Ulrike Rondorf, de la banque Commerzbank.
DESTIN HORS DE LA ZONE EURO
Contrairement à certains autres économistes qui prédisent à l'Allemagne une courte récession, elle a "l'espoir que le Produit intérieur brut allemand au premier trimestre a augmenté, ne serait-ce que modestement".
M. Brzeski souligne toutefois que "le destin de l'Allemagne repose de plus en plus entre les mains de partenaires en dehors de la zone euro", ce qui ne "rendra pas le rééquilibrage (au sein de l'Union monétaire) plus facile".
Selon l'Office des statistiques, les exportations allemandes cumulées depuis le début de l'année vers les pays membres de la zone euro ont augmenté de 4% sur un an, contre une progression de 8,5% à destination des pays membres de l'Union européenne n'ayant pas adopté la monnaie unique, et de 14,4% vers les pays non-européens.
Cette tendance a été confirmée mardi par le président de la fédération allemande du commerce de gros et des exportateurs (BGA), Anton Börner: "Pour l'année en cours nous voyons à nouveau et avant tout de bonnes chances de croissance en Asie du sud et de l'est, en Amérique latine, en Amérique du nord et au Proche-Orient", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Malgré la crise de la dette et les plans d'austérité qui découragent les commandes en zone euro, M. Börner table pour 2012 sur "un excédent commercial de 159 milliards d'euros contre 158 milliards l'an dernier".
Les exportations devraient progresser de 6% à 1124 milliards d'euros en 2012, et les importations de 7% à 965 milliards d'euros, le tout en données nominales, selon lui.
AWP
vendredi 10 février 2012
Chine: le commerce extérieur se contracte en janvier, excédent en hausse
PEKIN - La Chine a annoncé vendredi une contraction de son commerce extérieur en janvier, à cause des fêtes du Nouvel an chinois mais aussi de la crise en Europe qui a affecté les exportations, tandis que les importations souffrent d'une demande interne faible, selon les analystes.
Les importations de la deuxième économie mondiale se sont élevées à 122,6 milliards de dollars, en baisse de 15,3% sur un an, tandis que les exportations ont atteint 149,9 milliards de USD, en baisse de 0,5%, a rapporté l'Administration générale des douanes.
L'excédent commercial chinois est ainsi ressorti en forte hausse sur un mois, à 27,3 milliards de dollars, contre 16,5 milliards de dollars en décembre.
La baisse des exportations comme des importations en janvier sont en partie liées au Nouvel an chinois, qui donne lieu à une semaine de congés et tombait cette année le 23 janvier, ainsi qu'à la crise de la dette en Europe, premier marché des exportateurs chinois.
Le ministre chinois du Commerce Chen Deming avait prévenu jeudi soir que les chiffres seraient mauvais.
Les exportations en janvier ne peuvent pas nous rendre optimistes, avait-il déclaré dans des propos rapportés sur le site internet de son ministère.
Les sociétés de négoce chinoises, en particulier les petites et très petites entreprises, sont sous pression croissante, avait-il ajouté.
La Chine a enregistré ses plus mauvais chiffres du commerce (extérieur) depuis le pire moment de la crise financière de 2008-2009, a commenté Alistair Thornton, économiste chez IHS Global Insight basé à Pékin.
Il a toutefois ajouté qu'il s'attendait cette fois à une croissance négative du commerce de beaucoup plus courte durée qu'à l'époque, même si l'effondrement des importations ne peut selon lui pas être entièrement expliqué par le calendrier lunaire et reflète une demande intérieure extrêmement faible.
Le gouvernement cherche depuis plusieurs années à rééquilibrer une économie trop dépendante des exportations et de l'investissement vers plus de demande interne en augmentant la consommation des ménages, mais ce rééquilibrage n'a pas encore été amorcé au cours de l'an passé.
Lu Ting, analyste chez Bank of America - Merrill Lynch, estime pour sa part que la faiblesse du commerce extérieur chinois en janvier est imputable aux fêtes du Nouvel an et a calculé que si l'on tenait compte du nombre de jours travaillés, les exportations avaient progressé sur un an de 28,7% et les importations de 10%.
Le mois dernier, l'agence de planification chinoise, la Commission nationale pour le développement et la réforme, a prévu une croissance divisée par deux du commerce extérieur de la Chine en 2012, soit d'environ 10% contre 22,5% en 2011.
AFP
Les importations de la deuxième économie mondiale se sont élevées à 122,6 milliards de dollars, en baisse de 15,3% sur un an, tandis que les exportations ont atteint 149,9 milliards de USD, en baisse de 0,5%, a rapporté l'Administration générale des douanes.
L'excédent commercial chinois est ainsi ressorti en forte hausse sur un mois, à 27,3 milliards de dollars, contre 16,5 milliards de dollars en décembre.
La baisse des exportations comme des importations en janvier sont en partie liées au Nouvel an chinois, qui donne lieu à une semaine de congés et tombait cette année le 23 janvier, ainsi qu'à la crise de la dette en Europe, premier marché des exportateurs chinois.
Le ministre chinois du Commerce Chen Deming avait prévenu jeudi soir que les chiffres seraient mauvais.
Les exportations en janvier ne peuvent pas nous rendre optimistes, avait-il déclaré dans des propos rapportés sur le site internet de son ministère.
Les sociétés de négoce chinoises, en particulier les petites et très petites entreprises, sont sous pression croissante, avait-il ajouté.
La Chine a enregistré ses plus mauvais chiffres du commerce (extérieur) depuis le pire moment de la crise financière de 2008-2009, a commenté Alistair Thornton, économiste chez IHS Global Insight basé à Pékin.
Il a toutefois ajouté qu'il s'attendait cette fois à une croissance négative du commerce de beaucoup plus courte durée qu'à l'époque, même si l'effondrement des importations ne peut selon lui pas être entièrement expliqué par le calendrier lunaire et reflète une demande intérieure extrêmement faible.
Le gouvernement cherche depuis plusieurs années à rééquilibrer une économie trop dépendante des exportations et de l'investissement vers plus de demande interne en augmentant la consommation des ménages, mais ce rééquilibrage n'a pas encore été amorcé au cours de l'an passé.
Lu Ting, analyste chez Bank of America - Merrill Lynch, estime pour sa part que la faiblesse du commerce extérieur chinois en janvier est imputable aux fêtes du Nouvel an et a calculé que si l'on tenait compte du nombre de jours travaillés, les exportations avaient progressé sur un an de 28,7% et les importations de 10%.
Le mois dernier, l'agence de planification chinoise, la Commission nationale pour le développement et la réforme, a prévu une croissance divisée par deux du commerce extérieur de la Chine en 2012, soit d'environ 10% contre 22,5% en 2011.
AFP
mardi 7 février 2012
France 2011: déficit du commerce extérieur record
Paris - Le déficit du commerce extérieur de la France a battu un record en 2011 à 69,59 milliards d'euros, contre 51,52 milliards en 2010, ont annoncé mardi les Douanes, confirmant le chiffre dévoilé par le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur Pierre Lellouche.
"Avec un déficit commercial qui atteint 69,6 milliards d'euros en 2011 (...) le bilan est moins mauvais qu'anticipé", a estimé M. Lellouche pour Le Figaro. Il avait, mi-janvier, revu en baisse de 5 milliards l'estimation du déficit annuel, précédemment évalué à 75 milliards.
Le précédent record, de 56,2 milliards d'euros, remonte à 2008.
En 2011, les exportations françaises ont atteint 428,80 milliards d'euros (394,76 milliards d'euros en 2010), soit une progression de 8,6% sur un an après +14% en 2010, selon les Douanes.
Les importations ont représenté 498,39 milliards d'euros (446,28 milliards d'euros en 2010), continuant de "progresser à un rythme rapide" avec +11,7% en 2011 après +14,1% l'année précédente.
"Après la vive reprise de 2010, les échanges ralentissent en 2011. Ils restent néanmoins dynamiques, de sorte qu'ils dépassent leur niveau d'avant crise", ont souligné les Douanes, relevant que les exportations "bénéficient de la bonne tenue des ventes agroalimentaires et de celles liées à l'industrie du luxe".
"La vive progression des importations s'explique notamment par le renchérissement du cours des matières premières, qui contribue à un net alourdissement de la facture énergétique", ont-elles relevé.
Hors énergie, la hausse des importations est ramenée à +7,6% (+12,7% en 2010).
Elles ont noté un "essoufflement des échanges", tant avec l'Union européenne (+7,5% en 2011, contre +11,5% en 2010) que vers les pays tiers (+8,8% en 2011, contre +18,6% en 2010).
Le déficit s'est en revanche amélioré sur un an, pour le dernier mois de l'année: il ressort à -4,99 milliards en décembre en décembre 2011, après -5,35 milliards en décembre 2010, selon le communiqué du service des Douanes.
"En 2011, nos importations ont augmenté de 11%, à 498 milliards. Dans le même temps, plus de 117'000 entreprises ont vendu leurs produits à l'étranger, un chiffre stable par rapport à 2010", a-t-il poursuivi.
"Nos exportations ont augmenté de 8,6%, à 429 milliards d'euros - ce qui permettra de créer 90'000 emplois cette année", s'est-il félicité.
"Nous pouvons être satisfaits de la bonne marche de certains secteurs: l'agroalimentaire connaît un excédent historique de 11,4 milliards. L'aéronautique dégage aussi un excédent de 17,7 milliards, grâce à la vente de 534 Airbus", a-t-il également précisé.
Les exportations françaises ont moins progressé en 2011 que celles de l'Allemagne, mais aussi que les exportations italiennes, espagnoles, britanniques et américaines. La part du marché mondial capté par la France s'est ainsi fortement dégradée depuis 1990, passant de 6,2% à 3,6%.
AWP
jeudi 2 février 2012
Commerce extérieur: repli dans la plupart des branches en 2011
Industrie horlogère et forte demande asiatique ont sauvé le commerce extérieur suisse l'an dernier. Après avoir bondi de 7% en 2010, les exportations ont progressé de 2,1%, à 197,6 milliards de francs.
Cette valeur demeure toutefois inférieure de neuf milliards au niveau record relevé en 2008. La croissance s'est essoufflée dans le courant de l'année, virant même au rouge au troisième trimestre.
Elle a retrouvé des couleurs ensuite à partir de septembre, mois durant lequel la Banque nationale suisse (BNS) a instauré son taux plancher de 1,20 franc pour un euro.
L'appréciation du franc a, du reste, contraint les exportateurs à de fortes réductions de prix. La plupart des branches essuient un repli. Seules quatre d'entre elles ont accru leurs ventes à l'étranger. L'industrie horlogère se place sans conteste en tête, avec un essor de 19,2%, à 19,3 milliards de francs.
Ce montant historique est d'autant plus remarquable pour l'association faîtière qu'elle est intervenue dans un contexte de vive appréciation du franc.
L'industrie métallurgique a réalisé une performance nettement plus modeste, progressant de 2,2% à 13,02 milliards de francs. Suit celle des machines et de l'électronique, avec une légère augmentation, de 1,2% à 36,9 milliards.
Conséquence de la crise de la dette et de la dégradation conjoncturelle sur le Vieux Continent, la demande européenne a légèrement régressé (-0,7%). Les ventes se sont accrues avec la Belgique (+9,5%) et l'Allemagne (+5,5%), premier partenaire commercial de la Suisse. Elles ont en revanche stagné avec l'Italie.
A contrario, les livraisons en direction de l'Asie, moteur de croissance, se sont envolées d'un dixième. Elles ont grimpé de 19,2% avec la Chine et de 18,8% avec Hong Kong. Dynamisme aussi avec l'Inde (+15,2%) et Taïwan (+14,3%).
S'agissant des importations, elles ont maintenu leur niveau de 2010 (-0,1%), à 173,7 milliards de francs. Les prix à l'entrée se sont amoindris de 2%, note l'AFD.
Au final, la balance commerciale boucle sur un nouvel excédent record de 23,8 milliards de francs.
AFP
vendredi 9 décembre 2011
Etats-Unis: Le commerce extérieur stagne sur fond de crise en Europe
Washington - Le commerce extérieur américain tend à stagner depuis le début de l'été, sur fond de ralentissement des économies dans le monde et de menace de crise financière en Europe.
En données corrigées des variations saisonnières, les importations des Etats-Unis, qui avaient stagné entre juin et septembre aux alentours de 224 milliards de dollars par mois, ont reculé en octobre de 1,0%, à 222,6 milliards, selon des chiffres publiés vendredi par le département du Commerce.
Cela est dû à une baisse des importations de produits pétroliers, tant en volume qu'en dollars grâce au recul continu du prix du baril importé, descendu sous les 100 dollars pour la première fois depuis mars.
EXPORTATIONS BAISSENT DE 0,8%
Les exportations ont décru moins vite, de 0,8%, à 179,2 milliards de dollars. Cela s'explique curieusement par une chute de 1,7 milliard de dollars des ventes d'or (hors réserves internationales), de bijoux et de diamants, alors que les autres produits américains se sont globalement aussi bien exportés que le mois précédent.
Le secrétaire au Commerce John Bryson a relativisé cette baisse des exportations en rappelant que celles-ci avaient augmenté pendant six mois de suite ce qui leur avait "permis de battre des records" entre mars et septembre.
Mais "la solidité des exportations commence à être éprouvée", a estimé Aaron Smith, de Moody's Analytics. La hausse des expéditions des biens d'équipement, nourrie par la vigueur des pays émergents depuis la fin de la récession mondiale en 2009, a "clairement ralenti, signe que les tensions en zone euro pourraient commencer à avoir des répercussions sur la croissance", a-t-il relevé.
LE COMMERCE AVEC LA ZONE EURO SE MAINTIENT
Pour évaluer les perspectives des exportateurs américains, tous les regards étaient tournés vers la zone euro. Une aggravation de la crise européenne de la dette publique pourrait les pénaliser non seulement si elle fait du tort à la croissance, mais aussi si elle complique le financement du commerce international comme cela s'est vu lors de la crise financière de l'automne 2008, et si elle renchérit le dollar, traditionnellement perçu comme un refuge.
Pour le moment, le commerce de la première économie mondiale avec la zone euro se maintient.
Sur les des dix premiers mois de l'année, les exportations américaines vers la zone ont progressé de 13% sur un an, à peu près autant que vers le Canada, la Corée du Sud ou l'Inde.
En octobre, "les exportations vers la zone euro ont augmenté de 5,4% en données non corrigées des variations saisonnières. Cependant, après correction de ces variations, elles ont baissé de 0,2%, soit le deuxième mois consécutif de baisse", a calculé Troy Davig, de la banque Barclays.
Sur une note optimiste, Dawn Desjardins, économiste de la banque canadienne RBC, espérait une issue positive.
TONALITÉ PESSIMISTE
"Si les dirigeants européens devaient faire des progrès suffisants pour régler la crise de la dette, qui permettraient une réduction de la volatilité sur les marchés financiers mondiaux et une amélioration du moral des entreprises et des ménages, nous prévoyons que la demande d'exportations et d'importations augmentera", expliquait-elle.
Sur une tonalité pessimiste, John Lonski, de Moody's Analytics, imaginait l'éventualité de l'abandon de l'euro par la Grèce, qui "ne peut pas être écartée" même si la probabilité est "mince".
Elle "aurait des effets d'une ampleur considérable sur le système bancaire mondial, le commerce international et les marchés financiers", a-t-il prévenu.
AWP
vendredi 10 juin 2011
Chine: exportations record, ralentissement modéré de la croissance
Pékin - Des exportations record et des importations soutenues en mai montrent que le ralentissement de la croissance en Chine est modéré, mais la deuxième économie mondiale reste toujours aussi dépendante de ses ventes à l'étranger, selon les analystes.
Les exportations chinoises se sont élevées le mois dernier à 157,16 milliards de dollars, en hausse de 19,4% sur un an, tandis que les importations ont atteint 144,11 milliards de USD, en hausse de 28,4%, d'après un communiqué des douanes.
L'excédent commercial du mois dernier s'établit ainsi à 13,05 milliards, contre 11,4 milliards de USD en avril.
L'excédent commercial chinois est fréquemment utilisé comme argument par les principaux partenaires économiques de la Chine qui demandent un meilleur accès à son marché et une appréciation du yuan, dont le faible niveau est accusé de donner un avantage compétitif indu aux exportateurs chinois.
L'excédent de mai reste cependant nettement inférieur aux attentes d'économistes interrogés par l'agence Dow Jones, qui s'attendaient à un montant de 18,6 milliards de dollars.
Le précédent record pour les exportations était de 155,7 milliards de dollars en avril, lorsque leur hausse, de 29,9%, avait été nettement plus forte que celle des importations, à 21,8%.
En mai, "si vous regardez les deux plus grands marchés, l'UE et les Etats-Unis, les chiffres bruts montrent une augmentation des exportations (chinoises), il n'y a donc pas beaucoup d'éléments montrant que les inquiétudes sur la croissance là-bas ont un grand impact sur la Chine", a déclaré à l'AFP Brian Jackson, de la Royal Bank of Canada à Hong Kong.
"L'excédent de la Chine est tenace", estiment aussi les analystes pour la Chine du cabinet de consultants IHS Global Insight qui s'attendent que le pays "continue à dégager un excédent commercial tout au long de l'année, tandis que le ralentissement économique lié aux mesures gouvernementales pèsera sur la demande pour les importations".
La banque centrale chinoise a relevé quatre fois ses taux d'intérêt de référence depuis octobre et cinq fois les réserves obligatoires depuis le début de l'année afin de lutter contre l'inflation, qui a atteint un rythme annuel supérieur à 5%.
Ces mesures monétaires ont contribué au ralentissement de l'expansion de l'activité manufacturière, qui a atteint en mai son plus faible niveau en dix mois, tandis que les ventes d'automobiles, dont la Chine est le premier marché mondial, ont diminué le mois dernier pour le deuxième mois consécutif.
Malgré ces signaux, les analystes écartent le scénario d'un ralentissement brutal de l'économie chinoise, qui a encore caracolé à 9,7% au premier trimestre, après 10,3% en 2010.
"D'une manière générale nous assistons à une modération de la croissance en Chine, et (ces chiffres) renforcent ma conviction que nous n'avons pas à faire à un ralentissement brutal", a déclaré M. Jackson.
"Nous assistons à une modération de la croissance et il n'y a pas lieu de craindre un effondrement ni de s'inquiéter d'un resserrement excessif" des conditions monétaires, déclarait de son côté il y a quelques jours Qu Hongbin, économiste de HSBC pour la Chine.
"Pékin devrait poursuivre le resserrement, surtout en agissant sur les taux de réserves (obligatoires des banques) et les taux d'intérêt au cours des mois à venir", selon M. Qu.
Un ralentissement de la croissance pourrait par ailleurs amener la banque centrale à ralentir l'appréciation du yuan, qui a gagné 5% en un an face au dollar, estime Ken Peng, économiste chez Citigroup.
D'autant que malgré la volonté du gouvernement de réorienter la croissance vers la demande interne et la consommation, celle-ci continue à dépendre très fortement des exportations.
"Peu de progrès ont apparemment été réalisés pour éloigner la Chine de son modèle de croissance d'avant la crise", constate IHS Global Insight.
sm
AWP
mardi 10 mai 2011
Chine: exportations record, la demande intérieure peine à prendre le relais
Pékin - La Chine a annoncé mardi des exportations record et un confortable excédent commercial pour avril, tandis que la croissance plus lente des importations signale une faiblesse de la demande intérieure, au moment où les Etats-Unis renouvellent leur appel à une appréciation du yuan.
Les exportations ont atteint le mois dernier 155,7 milliards de dollars, surpassant le précédent record de 154,1 milliards de dollars datant de décembre, ont annoncé les douanes.
Ces exportations, en hausse de 29,9% sur un an, ont permis au premier exportateur mondial de dégager un excédent commercial de 11,4 milliards de dollars le mois dernier.
Les importations ont également progressé, mais de seulement 21,8%, pour atteindre 144,3 milliards de dollars.
L'excédent est le résultat "d'importations plus faibles dues à des prix plus faibles des matières premières et d'une demande ralentie en Chine", a déclaré à l'AFP Ken Peng, économiste chez Citigroup, qui s'attend à "un excédent encore plus important en mai".
Pékin avait enregistré un déficit commercial de 1,02 milliard de dollars pour la période de janvier à mars.
"Après une anomalie au premier trimestre, les chiffres du commerce chinois sont revenus à une tendance avec un fort excédent en avril, jetant un coup de froid sur les attentes d'un rééquilibrage rapide de l'économie chinoise", a commenté pour sa part Alistair Thornton, économiste de IHS Global insight basé à Pékin.
Cet analyste estime que la réapparition d'un excédent commercial dans la deuxième économie mondiale est "davantage due à une décélération de l'économie chinoise qu'à une forte demande mondiale, ce que montre la croissance beaucoup plus lente des importations --qui reflète la demande intérieure".
Dans le cadre du 12e plan quinquennal (2011-2015) adopté en mars, le gouvernement a dit vouloir rendre la Chine moins dépendante des exportations et davantage de la demande intérieure, mais peine visiblement à traduire cette volonté dans les faits.
Les importants excédents commerciaux de la Chine contribuent à l'accumulation massive de réserves de change par Pékin, qui ont dépassé cette année les 3000 milliards de dollars, et alimentent une inflation qui s'est accélérée au cours des derniers mois.
Les chiffres du commerce extérieur chinois sont publiés alors que se tient dans la capitale américaine le dialogue stratégique et économique (SED) entre la Chine et les Etats-Unis, qui ont appelé à un rééquilibrage de leur relation avec Pékin.
Washington continue à insister sur une réévaluation du yuan, arguant que la faiblesse de son taux de change, fixé quotidiennement par la banque centrale chinoise, donne un avantage compétitif indu aux exportateurs chinois.
La monnaie chinoise s'est toutefois appréciée d'environ 5% depuis juin dernier et a atteint mardi un nouveau record de 6,4950 yuans pour un dollar, comme souvent lors de rendez-vous délicats.
Certains parlementaires américains estiment le yuan sous-évalué dans une fourchette de 20% à 40% par rapport au billet vert et demandent une accélération du processus de réévaluation.
Le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner a souligné lundi à Washington la nécessité pour la Chine d'adopter un système de taux de change plus flexible, alors que le yuan ne fluctue aujourd'hui que de 0,5% par jour au maximum par rapport au billet vert, autour d'un cours pivot fixé quotidiennement par la banque centrale.
Mais le ministre chinois du Commerce Chen Deming a jugé qu'invoquer le taux de change pour expliquer le déficit commercial des Etats-Unis avec la Chine n'était "pas fondé".
"La façon de résoudre ce déséquilibre est de relâcher le contrôle sur les exportations des Etats-Unis vers la Chine plutôt que de restreindre les exportations chinoises vers les Etats-Unis", a-t-il estimé.
rp
AWP
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