Paris - Des Etats-Unis à la Chine, en passant par le Royaume-Uni, la croissance économique au premier trimestre a été décevante, alimentant les doutes pour le PIB mondial.
Le chiffre de la progression de la richesse américaine a été particulièrement brutal mercredi, le PIB ne progressant que de 0,2% en rythme annualisé, contre 2,2% au trimestre précédent. Surtout, c'est très nettement en dessous des chiffres anticipés, puisque les analystes misaient sur 1%.
Ces performances ont provoqué des soubresauts sur les marchés financiers, entraînant des baisses sensibles en Bourse en Europe et une appréciation de l'euro par rapport au dollar.
Mardi, c'était la croissance britannique qui montrait des signes de faiblesse, en ralentissant fortement à 0,3% par rapport au trimestre précédent, contre 0,6% au quatrième trimestre 2014, et un peu partout, les grands pays enregistrent des variations de PIB plutôt faibles.
Le ralentissement américain était attendu après un hiver rigoureux qui a partiellement gelé l'activité du pays. "Les facteurs temporaires peuvent avoir d'assez gros effets sur la croissance trimestrielle, surtout quand ils débarquent par trois (climat, bas prix du pétrole et hausse rapide du dollar)", ont relevé les analystes de la maison de courtage Oanda.
Mardi 20 janvier, Barack Obama se réjouissait: "ce soir, nous tournons la page" de la crise. Peut-être qu'il s'est un petit peu avancé, car depuis, les mauvais indicateurs se sont accumulés, même si les choses devraient s'améliorer au deuxième trimestre.
"Vu que le ralentissement au premier trimestre était principalement dû à des facteurs temporaires, nous nous attendons à ce que la croissance du PIB rebondisse" dans les mois qui viennent, estiment les analystes d'UniCredit.
"Les Etats-Unis restent assez au dessus du lot parmi les économies avancées et restent un moteur de la reprise", estime pour l'AFP Thierry Geiger, économiste du World Economic Forum, basé à Genève.
"Ils ont peut être déçu sur des prévisions de court terme", ajoute-t-il relevant que "le court-termisme engendre la volatilité".
"Nouvelle médiocrité"
Il n'empêche que ce coup de mou vient ajouter une touche obscure au panorama de l'économie mondiale, assombrie par plusieurs facteurs, au premier chef le ralentissement chinois.
Début avril, la patronne du FMI, Christine Lagarde mettait en garde: "il y a six mois, j'avais mis en garde contre le risque d'une nouvelle médiocrité, c'est-à-dire une faible croissance pendant longtemps. Aujourd'hui, on doit empêcher que cette nouvelle médiocrité ne devienne une nouvelle réalité".
"Globalement, on va vers cette médiocrité envisagée par Christine Lagarde", estime pour l'AFP Christopher Dembik, économiste chez Saxo Bank.
La Chine est en train de se débattre pour tenter de contrôler son ralentissement économique, le PIB a progressé de 7% au premier trimestre sur un an, sa plus faible performance depuis presque un quart de siècle.
En zone euro, la croissance est atone, tout comme au Japon, et les pays émergents doivent affronter toute une série de vents contraires, que ce soit le contrecoup des politiques monétaires des pays avancés ou ceux du ralentissement chinois.
Pourtant, les Banques centrales ne ménagent pas leur peine pour alimenter la machine, avec des taux d'intérêt au plus bas et des politiques non conventionnelles de relance, inondant les marchés financiers de liquidités.
"Les politiques monétaires ont favorisé les marchés, mais dans le même temps, l'économie réelle reste à la marge", relève M. Dembik pour qui "les effets bénéfiques des politiques monétaires ont un temps d'efficacité limité".
Ces politiques monétaires "ont aidé, ont permis d'éviter une grande dépression", estime M. Geiger, "mais cela ne peut pas cacher le besoin de réformes structurelles", pierre angulaire de toute reprise, selon lui.
awp
Bonjour
Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.
Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.
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mercredi 29 avril 2015
jeudi 16 avril 2015
Allemagne: net relèvement de la prévision de croissance 2015 des instituts
Berlin - Euro faible, pétrole bon marché et consommation dynamique vont donner un coup d'accélérateur plus fort que prévu à l'économie allemande en 2015, renforçant son rôle de locomotive dans une Europe encore convalescente, selon des prévisions publiées jeudi.
Sur l'année en cours, le Produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne devrait progresser de 2,1%, après 1,6% en 2014, estiment quatre grands instituts de conjoncture allemands. Ils ne tablaient que sur 1,2% à l'automne, après le ralentissement subi par la première économie européenne durant l'été.
Mais désormais, "l'économie allemande se trouve dans une phase de reprise vigoureuse, stimulée par des éléments inattendus, en particulier la chute des prix du pétrole et la forte dépréciation de l'euro", écrivent en préambule de leur rapport biannuel, l'Ifo, le DIW, le RWI et l'IWH, qui représentent des courants économiques différents.
Très attendu, ce rapport oriente généralement les prévisions du gouvernement allemand, qui table pour l'heure sur une croissance de 1,5% en 2015, mais doit réévaluer ses estimations la semaine prochaine. Le Fonds monétaire international (FMI) vient lui de relever sa propre prévision, à 1,6%.
Ce fort regain d'optimisme, par rapport à l'automne dernier, s'explique essentiellement par un quatrième trimestre 2014 (+0,7%) et un premier trimestre 2015 (anticipé à 0,6%) ayant surpris par leur vigueur, a souligné, lors d'une conférence de presse, Oliver Holtemöller de l'IWH.
Pour l'année 2016, les instituts considèrent que "le rythme ne devrait ralentir qu'un petit peu" et tablent sur une croissance de 1,8%.
POUVOIR D'ACHAT RENFORCÉ
Confirmant un changement de paradigme déjà observé ces dernières années, la consommation s'annonce comme "le soutien de la reprise", même si l'euro faible va également stimuler les exportations, longtemps le principal moteur de l'économie allemande.
"La consommation privée profite de la chute des cours du pétrole, qui renforce le pouvoir d'achat des consommateurs", via une essence moins chère ou des coûts de chauffage réduits, a résumé Timo Wollmershäuser, de l'Ifo. La consommation devrait augmenter de 2,5% en 2015 puis de 1,6% en 2016.
Autre soutien de la consommation: le marché du travail allemand, dont la bonne santé contraste avec la persistance d'un chômage élevé dans nombre de pays européens. Le taux de sans emploi est annoncé à 6,3% cette année et 5,9% en 2016, après 6,7% en 2014. Le nombre de personnes occupant un emploi devrait atteindre le chiffre record de 43 millions, sur une population totale d'environ 81 millions.
L'inflation de son côté, dont la grande faiblesse à l'échelle du continent a poussé la Banque centrale européenne (BCE) à lancer depuis mars un vaste programme de rachat de dettes, devrait encore s'affaiblir, à 0,5% en 2015, avant de rebondir à 1,3% en 2016.
Deuxième pilier de l'économie allemande, les exportations devraient être soutenues par l'euro faible, mais aussi par la reprise en zone euro. La conjoncture mondiale, dans son ensemble devrait d'ailleurs poursuivre sa reprise, même si en Chine, l'heure est au ralentissement, et que les conflits au Moyen-Orient pourraient entraîner une remontée des cours du pétrole.
Facteur purement technique, la progression de l'économie allemande en 2015 sera aussi nourrie par un nombre de jours ouvrables plus important qu'en 2014.
Cette conjoncture favorable continuera de faire les affaires de l'Etat allemand, en gonflant son excédent des finances publiques.
Les instituts ont d'ailleurs affiché leur désaccord sur l'usage à faire de cet argent, certains recommandant d'abord des baisses d'impôts, tandis que le DIW, classé plus à gauche, a insisté sur le besoin d'investissements. "Il y a un considérable besoin de se rattraper dans ce domaine, en ce qui concerne notamment les infrastructures ou la formation, avant de baisser les impôts", a déclaré Ferdinand Fichtner, expert de cet institut berlinois.
awp
Sur l'année en cours, le Produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne devrait progresser de 2,1%, après 1,6% en 2014, estiment quatre grands instituts de conjoncture allemands. Ils ne tablaient que sur 1,2% à l'automne, après le ralentissement subi par la première économie européenne durant l'été.
Mais désormais, "l'économie allemande se trouve dans une phase de reprise vigoureuse, stimulée par des éléments inattendus, en particulier la chute des prix du pétrole et la forte dépréciation de l'euro", écrivent en préambule de leur rapport biannuel, l'Ifo, le DIW, le RWI et l'IWH, qui représentent des courants économiques différents.
Très attendu, ce rapport oriente généralement les prévisions du gouvernement allemand, qui table pour l'heure sur une croissance de 1,5% en 2015, mais doit réévaluer ses estimations la semaine prochaine. Le Fonds monétaire international (FMI) vient lui de relever sa propre prévision, à 1,6%.
Ce fort regain d'optimisme, par rapport à l'automne dernier, s'explique essentiellement par un quatrième trimestre 2014 (+0,7%) et un premier trimestre 2015 (anticipé à 0,6%) ayant surpris par leur vigueur, a souligné, lors d'une conférence de presse, Oliver Holtemöller de l'IWH.
Pour l'année 2016, les instituts considèrent que "le rythme ne devrait ralentir qu'un petit peu" et tablent sur une croissance de 1,8%.
POUVOIR D'ACHAT RENFORCÉ
Confirmant un changement de paradigme déjà observé ces dernières années, la consommation s'annonce comme "le soutien de la reprise", même si l'euro faible va également stimuler les exportations, longtemps le principal moteur de l'économie allemande.
"La consommation privée profite de la chute des cours du pétrole, qui renforce le pouvoir d'achat des consommateurs", via une essence moins chère ou des coûts de chauffage réduits, a résumé Timo Wollmershäuser, de l'Ifo. La consommation devrait augmenter de 2,5% en 2015 puis de 1,6% en 2016.
Autre soutien de la consommation: le marché du travail allemand, dont la bonne santé contraste avec la persistance d'un chômage élevé dans nombre de pays européens. Le taux de sans emploi est annoncé à 6,3% cette année et 5,9% en 2016, après 6,7% en 2014. Le nombre de personnes occupant un emploi devrait atteindre le chiffre record de 43 millions, sur une population totale d'environ 81 millions.
L'inflation de son côté, dont la grande faiblesse à l'échelle du continent a poussé la Banque centrale européenne (BCE) à lancer depuis mars un vaste programme de rachat de dettes, devrait encore s'affaiblir, à 0,5% en 2015, avant de rebondir à 1,3% en 2016.
Deuxième pilier de l'économie allemande, les exportations devraient être soutenues par l'euro faible, mais aussi par la reprise en zone euro. La conjoncture mondiale, dans son ensemble devrait d'ailleurs poursuivre sa reprise, même si en Chine, l'heure est au ralentissement, et que les conflits au Moyen-Orient pourraient entraîner une remontée des cours du pétrole.
Facteur purement technique, la progression de l'économie allemande en 2015 sera aussi nourrie par un nombre de jours ouvrables plus important qu'en 2014.
Cette conjoncture favorable continuera de faire les affaires de l'Etat allemand, en gonflant son excédent des finances publiques.
Les instituts ont d'ailleurs affiché leur désaccord sur l'usage à faire de cet argent, certains recommandant d'abord des baisses d'impôts, tandis que le DIW, classé plus à gauche, a insisté sur le besoin d'investissements. "Il y a un considérable besoin de se rattraper dans ce domaine, en ce qui concerne notamment les infrastructures ou la formation, avant de baisser les impôts", a déclaré Ferdinand Fichtner, expert de cet institut berlinois.
awp
mercredi 10 décembre 2014
USA: les grandes banques n'échappent pas à leurs vieux démons
New York - Scandales et litiges à répétition rognant les bénéfices: l'équation ne change pas pour les grandes banques américaines, alors que se profile en 2015 la limitation de la spéculation, activité très lucrative.
"Les litiges, c'est le nouveau prix à payer pour faire des affaires", ironisent les analystes du cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) dans un rapport.
La troisième banque américaine Citigroup a réveillé les vieux démons en annonçant mardi qu'elle allait provisionner dans ses comptes au quatrième trimestre 3,5 milliards de dollars supplémentaires, dont 2,7 milliards liés à des enquêtes en cours pour manipulations supposées du marché des changes, des taux d'intérêt Libor et blanchiment d'argent sale.
D'autres institutions financières pourraient suivre compte tenu du fait que de nombreuses enquêtes sont actuellement menées par des régulateurs. Le département de la Justice menace même JPMorgan Chase, première banque américaine en termes d'actifs, d'une action judiciaire.
Si Michael Corbat, le PDG de Citigroup, a promis que la banque serait malgré tout "marginalement rentable", les marchés n'ont pas semblé rassurés.
Il faut dire que depuis fin 2013, le refrain n'a pas changé: les bénéfices des grandes banques américaines sont engloutis par une cascade de pénalités financières pour solder leurs errements liés à la crise financière de 2008.
Bank of America, deuxième banque américaine en termes d'actifs, détient ainsi le record, avec une amende de près de 17 milliards de dollars que lui ont infligé en août dernier les autorités américaines.
178 MILLIARDS DE DOLLARS D'AMENDES
Depuis la crise jusqu'à fin septembre, les banques américaines et européennes ont payé au total 178 milliards de dollars en amendes, selon BCG, dont 115 milliards pour les seules américaines.
A peine le volet immobilier tourné s'est ouvert le chapitre des enquêtes sur les manipulations du Libor et du marché des devises.
Dans ce dernier cas, les régulateurs reprochent aux cambistes de grandes banques d'avoir utilisé des forums de discussion sur internet et des messageries instantanées pour infléchir un taux de référence du marché des changes.
De premiers accords se chiffrant à plusieurs milliards de dollars ont déjà été conclus.
Outre ces affaires, d'autres scandales ont aussi éclaté. C'est le cas de celui des liens qu'aurait entretenu la prestigieuse banque d'affaires Goldman Sachs avec l'ex-régime de Mouammar Kadhafi. Un procès devrait se tenir à Londres l'an prochain.
Les grandes banques américaines voient également étalées et dénoncées à la une des médias leurs pratiques sur les marchés de matières premières (platine, palladium, aluminium, argent, or) et sur leurs places de marché internes ("dark pool").
Même la très discrète et "provinciale" Wells Fargo, devenue dans l'intervalle la plus grosse capitalisation bancaire de l'histoire, n'est pas épargnée. Elle fait face à des plaintes pour ses pratiques jugées discriminatoires dans l'octroi des prêts.
"Les risques liés aux litiges sont encore importants", conclut BCG.
Le plus dur était les enquêtes sur l'immobilier, dit-on à l'AFP au sein de deux grosses banques américaines. Désormais "il n'y a plus que de petits litiges. On n'écopera plus de pénalités massives", confie-t-on.
De part et d'autre, les grandes banques américaines disent leur ras-le-bol de cette "actualité juridique" qui occulte leurs problématiques quotidiennes.
Elles espèrent pouvoir tourner "vite" la page et parler de leurs activités: "Comment faisons-nous pour stimuler la croissance, augmenter nos revenus, créer de la valeur pour les actionnaires ? Comment nous adaptons-nous à la règlementation", résume une source bancaire.
L'ANNÉE 2015 S'ANNONCE EN EFFET PLEINE DE DÉFIS.
En juillet devrait entrer en vigueur la fameuse règle Volcker, mesure phare de la réforme financière Dodd-Frank limitant la spéculation pour compte propre ("Proprietary trading"), activité aux marges lucratives pouvant représenter jusqu'à 10% des revenus des grosses banques.
Les grandes banques américaines doivent en outre se constituer un matelas de sécurité important pour résister à toute nouvelle crise.
La très rentable activité de courtage d'obligations, de change, de matières premières et de taux (FICC) est aussi menacée car elle dépend beaucoup de la volatilité et de la politique monétaire de la banque centrale (Fed). Bank of America et Citigroup ont déjà prévenu que leurs recettes allaient diminuer dans ce secteur au 4e trimestre.
awp
"Les litiges, c'est le nouveau prix à payer pour faire des affaires", ironisent les analystes du cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) dans un rapport.
La troisième banque américaine Citigroup a réveillé les vieux démons en annonçant mardi qu'elle allait provisionner dans ses comptes au quatrième trimestre 3,5 milliards de dollars supplémentaires, dont 2,7 milliards liés à des enquêtes en cours pour manipulations supposées du marché des changes, des taux d'intérêt Libor et blanchiment d'argent sale.
D'autres institutions financières pourraient suivre compte tenu du fait que de nombreuses enquêtes sont actuellement menées par des régulateurs. Le département de la Justice menace même JPMorgan Chase, première banque américaine en termes d'actifs, d'une action judiciaire.
Si Michael Corbat, le PDG de Citigroup, a promis que la banque serait malgré tout "marginalement rentable", les marchés n'ont pas semblé rassurés.
Il faut dire que depuis fin 2013, le refrain n'a pas changé: les bénéfices des grandes banques américaines sont engloutis par une cascade de pénalités financières pour solder leurs errements liés à la crise financière de 2008.
Bank of America, deuxième banque américaine en termes d'actifs, détient ainsi le record, avec une amende de près de 17 milliards de dollars que lui ont infligé en août dernier les autorités américaines.
178 MILLIARDS DE DOLLARS D'AMENDES
Depuis la crise jusqu'à fin septembre, les banques américaines et européennes ont payé au total 178 milliards de dollars en amendes, selon BCG, dont 115 milliards pour les seules américaines.
A peine le volet immobilier tourné s'est ouvert le chapitre des enquêtes sur les manipulations du Libor et du marché des devises.
Dans ce dernier cas, les régulateurs reprochent aux cambistes de grandes banques d'avoir utilisé des forums de discussion sur internet et des messageries instantanées pour infléchir un taux de référence du marché des changes.
De premiers accords se chiffrant à plusieurs milliards de dollars ont déjà été conclus.
Outre ces affaires, d'autres scandales ont aussi éclaté. C'est le cas de celui des liens qu'aurait entretenu la prestigieuse banque d'affaires Goldman Sachs avec l'ex-régime de Mouammar Kadhafi. Un procès devrait se tenir à Londres l'an prochain.
Les grandes banques américaines voient également étalées et dénoncées à la une des médias leurs pratiques sur les marchés de matières premières (platine, palladium, aluminium, argent, or) et sur leurs places de marché internes ("dark pool").
Même la très discrète et "provinciale" Wells Fargo, devenue dans l'intervalle la plus grosse capitalisation bancaire de l'histoire, n'est pas épargnée. Elle fait face à des plaintes pour ses pratiques jugées discriminatoires dans l'octroi des prêts.
"Les risques liés aux litiges sont encore importants", conclut BCG.
Le plus dur était les enquêtes sur l'immobilier, dit-on à l'AFP au sein de deux grosses banques américaines. Désormais "il n'y a plus que de petits litiges. On n'écopera plus de pénalités massives", confie-t-on.
De part et d'autre, les grandes banques américaines disent leur ras-le-bol de cette "actualité juridique" qui occulte leurs problématiques quotidiennes.
Elles espèrent pouvoir tourner "vite" la page et parler de leurs activités: "Comment faisons-nous pour stimuler la croissance, augmenter nos revenus, créer de la valeur pour les actionnaires ? Comment nous adaptons-nous à la règlementation", résume une source bancaire.
L'ANNÉE 2015 S'ANNONCE EN EFFET PLEINE DE DÉFIS.
En juillet devrait entrer en vigueur la fameuse règle Volcker, mesure phare de la réforme financière Dodd-Frank limitant la spéculation pour compte propre ("Proprietary trading"), activité aux marges lucratives pouvant représenter jusqu'à 10% des revenus des grosses banques.
Les grandes banques américaines doivent en outre se constituer un matelas de sécurité important pour résister à toute nouvelle crise.
La très rentable activité de courtage d'obligations, de change, de matières premières et de taux (FICC) est aussi menacée car elle dépend beaucoup de la volatilité et de la politique monétaire de la banque centrale (Fed). Bank of America et Citigroup ont déjà prévenu que leurs recettes allaient diminuer dans ce secteur au 4e trimestre.
awp
mardi 2 décembre 2014
Allemagne: objectifs pour la voiture électrique inatteignables en l'état
Francfort - L'engouement limité pour la voiture électrique en Allemagne rend inatteignable l'objectif du pays d'un million de véhicules sur ses routes d'ici 2020, à moins d'efforts supplémentaires, affirment des experts dans un rapport remis lundi au gouvernement.
"Au vu de la situation actuelle, l'Allemagne n'atteindra son objectif d'un million (de véhicules électriques) qu'à la condition de stimuler davantage le marché", affirme ce groupe d'experts, baptisé "Plateforme nationale pour l'électromobilité", dans son rapport annuel 2014 remis à la chancelière Angela Merkel.
Avec 17 modèles de voiture électrique proposés par ses constructeurs nationaux, l'Allemagne est cependant "sur le bon chemin pour devenir le premier fournisseur mondial" pour ce type de véhicules, s'est félicité dans un communiqué Henning Kagermann, le coordinateur de ce comité chargé de piloter la stratégie allemande dans ce domaine.
Pour l'heure, le marché en Allemagne peine à répondre à cette nouvelle offre. "En comparaison internationale des marchés, l'Allemagne ne se situe qu'à un niveau moyen avec 24.000 véhicules électriques (mis en circulation), 4.800 bornes publiques de recharge et 100 points de recharge rapide", souligne la Plateforme.
Pour accélérer la dynamique, celle-ci recommande notamment des allègements de charges pour les entreprises, dont les flottes et véhicules de service représentent 60% du marché des voitures neuves. Elle préconise également des investissements privés et publics pour accroître le nombre de points de recharge ainsi qu'une harmonisation des systèmes, qui diffèrent parfois d'un constructeur à l'autre.
La chancelière Angela Merkel avait fixé en 2009 l'objectif ambitieux d'un million de voitures électriques sur les routes allemandes en 2020.
Pour accélérer le développement du marché, Berlin a présenté début août une nouvelle loi qui doit notamment permettre aux communes d'ouvrir les voies de bus aux conducteurs de voitures électriques, de leur réserver des places de parking près des bornes de rechargement ou de profiter de stationnements gratuits.
La coalition au pouvoir a toutefois exclu jusqu'ici de recourir à des aides financières, y compris un éventuel bonus pour les particuliers.
awp
"Au vu de la situation actuelle, l'Allemagne n'atteindra son objectif d'un million (de véhicules électriques) qu'à la condition de stimuler davantage le marché", affirme ce groupe d'experts, baptisé "Plateforme nationale pour l'électromobilité", dans son rapport annuel 2014 remis à la chancelière Angela Merkel.
Avec 17 modèles de voiture électrique proposés par ses constructeurs nationaux, l'Allemagne est cependant "sur le bon chemin pour devenir le premier fournisseur mondial" pour ce type de véhicules, s'est félicité dans un communiqué Henning Kagermann, le coordinateur de ce comité chargé de piloter la stratégie allemande dans ce domaine.
Pour l'heure, le marché en Allemagne peine à répondre à cette nouvelle offre. "En comparaison internationale des marchés, l'Allemagne ne se situe qu'à un niveau moyen avec 24.000 véhicules électriques (mis en circulation), 4.800 bornes publiques de recharge et 100 points de recharge rapide", souligne la Plateforme.
Pour accélérer la dynamique, celle-ci recommande notamment des allègements de charges pour les entreprises, dont les flottes et véhicules de service représentent 60% du marché des voitures neuves. Elle préconise également des investissements privés et publics pour accroître le nombre de points de recharge ainsi qu'une harmonisation des systèmes, qui diffèrent parfois d'un constructeur à l'autre.
La chancelière Angela Merkel avait fixé en 2009 l'objectif ambitieux d'un million de voitures électriques sur les routes allemandes en 2020.
Pour accélérer le développement du marché, Berlin a présenté début août une nouvelle loi qui doit notamment permettre aux communes d'ouvrir les voies de bus aux conducteurs de voitures électriques, de leur réserver des places de parking près des bornes de rechargement ou de profiter de stationnements gratuits.
La coalition au pouvoir a toutefois exclu jusqu'ici de recourir à des aides financières, y compris un éventuel bonus pour les particuliers.
awp
mercredi 12 novembre 2014
Energie: la hausse de la demande quelque peu freinée d'ici 2040 (AIE)
Paris - La consommation d'énergie augmentera fortement dans le monde d'ici à 2040, et celle du pétrole plus modérément, mais cette croissance sera freinée par un renchérissement des prix et une efficacité énergétique accrue, a prédit mercredi l'Agence internationale de l'énergie.
"La demande mondiale d'énergie augmentera de 37% d'ici à 2040 dans notre scénario central, mais la croissance démographique et économique sera moins consommatrice d'énergie qu'auparavant", a souligné l'AIE dans sa grande étude prospective annuelle.
"La croissance de la demande mondiale marque nettement le pas, passant de plus de 2% par an au cours des deux dernières décennies à 1% annuel après 2025", a-t-elle précisé.
L'Agence, basée à Paris, attribue cette tendance à la hausse des prix et aux mesures d'efficacité énergétique, mais aussi au "changement structurel de l'économie mondiale au profit des services et d'une industrie plus légère".
La géographie de la demande sera également bouleversée, avec l'essor économique des pays émergents. La consommation stagnera dans la plupart des pays européens, au Japon, en Corée du Sud et en Amérique du Nord, tandis qu'elle s'inscrira en hausse dans le reste de l'Asie - qui représentera 60% de la demande mondiale -, en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient et en Amérique latine.
La tendance est semblable pour le pétrole, dont la demande mondiale passera de 90 millions de barils par jour (mbj) en 2013 à 104 mbj en 2040.
Mais ici aussi, "les prix élevés et les nouvelles politiques ralentissent progressivement le rythme de croissance de la consommation globale, la ramenant à un niveau plateau".
Cependant la question est plutôt de savoir si la production suivra. Actuellement, les cours du pétrole souffrent d'une demande en berne face à une offre abondante, liée notamment au boom des hydrocarbures de schiste américains. Mais pour l'AIE, cette situation ne doit pas faire perdre de vue les défis futurs de l'approvisionnement en pétrole, qui dépendra de plus en plus d'un nombre relativement réduit de producteurs.
awp
"La demande mondiale d'énergie augmentera de 37% d'ici à 2040 dans notre scénario central, mais la croissance démographique et économique sera moins consommatrice d'énergie qu'auparavant", a souligné l'AIE dans sa grande étude prospective annuelle.
"La croissance de la demande mondiale marque nettement le pas, passant de plus de 2% par an au cours des deux dernières décennies à 1% annuel après 2025", a-t-elle précisé.
L'Agence, basée à Paris, attribue cette tendance à la hausse des prix et aux mesures d'efficacité énergétique, mais aussi au "changement structurel de l'économie mondiale au profit des services et d'une industrie plus légère".
La géographie de la demande sera également bouleversée, avec l'essor économique des pays émergents. La consommation stagnera dans la plupart des pays européens, au Japon, en Corée du Sud et en Amérique du Nord, tandis qu'elle s'inscrira en hausse dans le reste de l'Asie - qui représentera 60% de la demande mondiale -, en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient et en Amérique latine.
La tendance est semblable pour le pétrole, dont la demande mondiale passera de 90 millions de barils par jour (mbj) en 2013 à 104 mbj en 2040.
"Les pays asiatiques importeront d'ici à 2040 deux tiers des barils échangés à l'échelle internationale", précise-t-il. Au début des années 2030, la Chine devancera même les Etats-Unis comme premier consommateur mondial d'or noir.
Mais ici aussi, "les prix élevés et les nouvelles politiques ralentissent progressivement le rythme de croissance de la consommation globale, la ramenant à un niveau plateau".
Cependant la question est plutôt de savoir si la production suivra. Actuellement, les cours du pétrole souffrent d'une demande en berne face à une offre abondante, liée notamment au boom des hydrocarbures de schiste américains. Mais pour l'AIE, cette situation ne doit pas faire perdre de vue les défis futurs de l'approvisionnement en pétrole, qui dépendra de plus en plus d'un nombre relativement réduit de producteurs.
Au total, le pétrole devrait représenter environ un quart des approvisionnements dans le monde en 2040, une portion similaire à celle du gaz, du charbon et des ressources faiblement émettrices de carbone, comme les énergies renouvelables mais aussi le nucléaire.
L'or noir sera supplanté par le gaz naturel, dont la demande augmentera de plus de 50%, selon l'AIE. Cette ressource fossile deviendra la principale énergie du bouquet énergétique des pays de l'OCDE à l'horizon 2030.
awp
mardi 4 novembre 2014
L'Europe demeure en plein marasme, la Commission mise sur l'investissement
Bruxelles - L'Europe, en particulier la zone euro, va mettre plus de temps que prévu à sortir du marasme économique, selon les dernières prévisions de la Commission européenne, qui mise sur un plan d'investissement massif pour faire repartir croissance et emploi.
La croissance de la zone euro ne devrait pas dépasser 0,8% cette année et 1,1% en 2015, selon les prévisions économiques d'automne rendues publiques mardi par la Commission, qui se montre nettement plus pessimiste qu'au printemps dernier.
En mai, elle anticipait encore une croissance de 1,2% cette année et 1,7% l'an prochain pour les 18 pays de l'union monétaire. La zone euro ne devrait atteindre finalement 1,7% de croissance du PIB qu'en 2016, soit un an plus tard que prévu.
Ces anticipations sont plus pessimistes que celles du Fonds monétaire international, qui prévoyait début octobre 1,3% pour 2015.
"La situation de l'économie et de l'emploi ne s'améliore pas assez vite", a commenté Jyrki Katainen, vice-président de la Commission européenne chargé de la croissance. "La Commission européenne utilisera tous les outils et ressources à sa disposition pour créer plus d'emplois et de croissance en Europe", a-t-il insisté, notamment sous la forme du plan d'investissement de 300 milliards d'euros sur trois ans promis par son président, Jean-Claude Juncker.
"Il n'y a pas de solution unique et simple pour résoudre les difficultés de l'économie européenne. Il nous faut ordonner notre action autour de trois axes: des politiques budgétaires crédibles, des réformes structurelles ambitieuses et l'investissement indispensable des secteurs public et privé", a renchéri le nouveau commissaire aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.
Ces prévisions plus pessimistes s'expliquent notamment par une confiance moindre, en raison des risques géopolitiques accrus et de perspectives économiques globales moins bonnes, explique la Commission.
La situation est contrastée selon les pays, mais la situation dans les trois principales économies de la zone euro n'incite pas à l'optimisme.
ALLEMAGNE GRIPPÉE, FRANCE EN PANNE
Le moteur allemand semble grippé, selon la Commission, qui a nettement revu à la baisse ses prévisions de croissance pour ce pays, à 1,3% cette année (contre 1,8% au printemps) et surtout 1,1% en 2015 (contre 2%).
La France patine, avec une croissance de 0,3% cette année (1% prévu au printemps), 0,7% en 2015 (contre 1,5% prévu précédemment), puis 1,5% en 2016. Sans compter un déficit qui devrait s'aggraver, à 4,4% du PIB cette année, 4,5% l'an prochain et 4,7% en 2015, de plus en plus loin du maximum de 3% inscrit dans les règles budgétaires européennes, ce qui ferait de Paris le plus mauvais élève de la zone euro.
L'Italie devrait rester en récession cette année pour la troisième année consécutive (-0,4%) alors que la Commission prévoyait encore une croissance de 0,6% au printemps, un niveau qui ne devrait être atteint qu'en 2015. Rome devrait aussi continuer à se débattre avec une dette publique énorme, qui devrait continuer de plafonner au-dessus des 130% du PIB.
Autre signe préoccupant, l'inflation dans la zone euro ne devrait pas dépasser 0,5% cette année et 0,8% en 2015, un niveau très bas lié à la lenteur de la reprise économique.
L'union monétaire devrait donc échapper à la déflation, caractérisée par une spirale négative des prix et des salaires néfaste à la croissance, mais l'inflation ne devrait pas dépasser 1,5% en 2016, alors que l'objectif de la Banque centrale européenne est de maintenir une inflation inférieure mais proche de 2%.
Quant au chômage, il ne devrait baisser que lentement, avec un taux à 11,6% cette année, 11,3% l'an prochain et 10,8% en 2016. Il devrait stagner en France, à 10,2% en 2016 après 10,4% cette année et l'an prochain, ainsi qu'en Italie, où il ne passerait que de 12,6% cette année à 12,4% dans deux ans.
Au rang des bonnes nouvelles, les pays qui ont bénéficié d'un programme d'aide semblent mieux tirer leur épingle du jeu. La Grèce devrait sortir de plusieurs années de récession cette année et sa croissance devrait atteindre 3,7% en 2016, tout comme l'Irlande.
L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, qui a bénéficié d'un plan d'aide pour ses banques, devrait aussi faire mieux que ses grands voisins, avec une croissance passant de 1,2% cette année à 1,7% l'an prochain et 2,2% en 2016.
awp
La croissance de la zone euro ne devrait pas dépasser 0,8% cette année et 1,1% en 2015, selon les prévisions économiques d'automne rendues publiques mardi par la Commission, qui se montre nettement plus pessimiste qu'au printemps dernier.
En mai, elle anticipait encore une croissance de 1,2% cette année et 1,7% l'an prochain pour les 18 pays de l'union monétaire. La zone euro ne devrait atteindre finalement 1,7% de croissance du PIB qu'en 2016, soit un an plus tard que prévu.
Ces anticipations sont plus pessimistes que celles du Fonds monétaire international, qui prévoyait début octobre 1,3% pour 2015.
"La situation de l'économie et de l'emploi ne s'améliore pas assez vite", a commenté Jyrki Katainen, vice-président de la Commission européenne chargé de la croissance. "La Commission européenne utilisera tous les outils et ressources à sa disposition pour créer plus d'emplois et de croissance en Europe", a-t-il insisté, notamment sous la forme du plan d'investissement de 300 milliards d'euros sur trois ans promis par son président, Jean-Claude Juncker.
"Il n'y a pas de solution unique et simple pour résoudre les difficultés de l'économie européenne. Il nous faut ordonner notre action autour de trois axes: des politiques budgétaires crédibles, des réformes structurelles ambitieuses et l'investissement indispensable des secteurs public et privé", a renchéri le nouveau commissaire aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.
Ces prévisions plus pessimistes s'expliquent notamment par une confiance moindre, en raison des risques géopolitiques accrus et de perspectives économiques globales moins bonnes, explique la Commission.
La situation est contrastée selon les pays, mais la situation dans les trois principales économies de la zone euro n'incite pas à l'optimisme.
ALLEMAGNE GRIPPÉE, FRANCE EN PANNE
Le moteur allemand semble grippé, selon la Commission, qui a nettement revu à la baisse ses prévisions de croissance pour ce pays, à 1,3% cette année (contre 1,8% au printemps) et surtout 1,1% en 2015 (contre 2%).
La France patine, avec une croissance de 0,3% cette année (1% prévu au printemps), 0,7% en 2015 (contre 1,5% prévu précédemment), puis 1,5% en 2016. Sans compter un déficit qui devrait s'aggraver, à 4,4% du PIB cette année, 4,5% l'an prochain et 4,7% en 2015, de plus en plus loin du maximum de 3% inscrit dans les règles budgétaires européennes, ce qui ferait de Paris le plus mauvais élève de la zone euro.
L'Italie devrait rester en récession cette année pour la troisième année consécutive (-0,4%) alors que la Commission prévoyait encore une croissance de 0,6% au printemps, un niveau qui ne devrait être atteint qu'en 2015. Rome devrait aussi continuer à se débattre avec une dette publique énorme, qui devrait continuer de plafonner au-dessus des 130% du PIB.
Autre signe préoccupant, l'inflation dans la zone euro ne devrait pas dépasser 0,5% cette année et 0,8% en 2015, un niveau très bas lié à la lenteur de la reprise économique.
L'union monétaire devrait donc échapper à la déflation, caractérisée par une spirale négative des prix et des salaires néfaste à la croissance, mais l'inflation ne devrait pas dépasser 1,5% en 2016, alors que l'objectif de la Banque centrale européenne est de maintenir une inflation inférieure mais proche de 2%.
Quant au chômage, il ne devrait baisser que lentement, avec un taux à 11,6% cette année, 11,3% l'an prochain et 10,8% en 2016. Il devrait stagner en France, à 10,2% en 2016 après 10,4% cette année et l'an prochain, ainsi qu'en Italie, où il ne passerait que de 12,6% cette année à 12,4% dans deux ans.
Au rang des bonnes nouvelles, les pays qui ont bénéficié d'un programme d'aide semblent mieux tirer leur épingle du jeu. La Grèce devrait sortir de plusieurs années de récession cette année et sa croissance devrait atteindre 3,7% en 2016, tout comme l'Irlande.
L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, qui a bénéficié d'un plan d'aide pour ses banques, devrait aussi faire mieux que ses grands voisins, avec une croissance passant de 1,2% cette année à 1,7% l'an prochain et 2,2% en 2016.
awp
vendredi 11 juillet 2014
USA: le no2 de la Fed pas favorable au démantèlement des géants bancaires
Washington - Le numéro deux de la Réserve fédérale américaine (Fed), Stanley Fischer, a assuré jeudi ne pas être favorable au démantèlement des géants bancaires, dont la taille alimente des craintes pour la stabilité financière.
"Démanteler activement les plus grandes banques serait une tâche très complexe aux résultats incertains", a assuré le vice-président de la Fed à Cambridge (Massachusetts, nord-est) pour son premier discours depuis sa prise de fonctions mi-juin.
La crise financière a mis en lumière les risques posés par les "too big to fail", ces géants bancaires dont la faillite déstabiliserait l'ensemble du système et qui bénéficient, de fait, d'une garantie implicite des Etats.
Aux Etats-Unis comme en Europe, les pouvoirs publics avaient ainsi dû débloquer des plans de sauvetage massifs pour éviter la faillite de leurs grandes banques en 2008-2009.
"Est-ce que le fait de démanteler les plus grandes banques permettrait à l'avenir d'éviter des plans de sauvetage? Ce n'est pas clair", a assuré M. Fischer, lui-même ancien vice-président de la banque Citigroup (2002-2005) qui a été renflouée par l'Etat fin 2008.
Selon M. Fischer, les crises peuvent ainsi également prospérer dans le cas où une multitude de banques de taille moyenne sont prises par un sentiment de panique.
"Les paniques financières peuvent être créées par des mouvements moutonniers et par l'effet de contagion autant que par les difficultés des grandes banques", a estimé M. Fischer.
Dans son discours, le numéro deux de la Fed a toutefois salué les garde-fous permettant de mieux réguler les géants du secteur (tests de résistance, relèvement des ratio de fonds propres...).
"En augmentant les ratios de liquidités et de capital pour les établissements systémiques, et par le recours actif aux tests de résistance, les régulateurs et les superviseurs ont renforcé les holdings bancaires et réduit le risque de futures faillites", a-t-il ajouté.
Dans une note de bas de page, le dirigeant estime qu'il pourrait même être "judicieux" d'aller au-delà des règles internationales posées par Bâle III, s'agissant des frais imposées aux grandes banques.
Tout en saluant les progrès de la régulation, M. Fischer a également appelé à se préparer aux prochains tourments financiers.
"Nous devons être toujours conscients que la prochaine crise --et il y aura une prochaine crise-- ne sera pas identique à la dernière", a-t-il mis en garde.
awp
"Démanteler activement les plus grandes banques serait une tâche très complexe aux résultats incertains", a assuré le vice-président de la Fed à Cambridge (Massachusetts, nord-est) pour son premier discours depuis sa prise de fonctions mi-juin.
La crise financière a mis en lumière les risques posés par les "too big to fail", ces géants bancaires dont la faillite déstabiliserait l'ensemble du système et qui bénéficient, de fait, d'une garantie implicite des Etats.
Aux Etats-Unis comme en Europe, les pouvoirs publics avaient ainsi dû débloquer des plans de sauvetage massifs pour éviter la faillite de leurs grandes banques en 2008-2009.
"Est-ce que le fait de démanteler les plus grandes banques permettrait à l'avenir d'éviter des plans de sauvetage? Ce n'est pas clair", a assuré M. Fischer, lui-même ancien vice-président de la banque Citigroup (2002-2005) qui a été renflouée par l'Etat fin 2008.
Selon M. Fischer, les crises peuvent ainsi également prospérer dans le cas où une multitude de banques de taille moyenne sont prises par un sentiment de panique.
"Les paniques financières peuvent être créées par des mouvements moutonniers et par l'effet de contagion autant que par les difficultés des grandes banques", a estimé M. Fischer.
Dans son discours, le numéro deux de la Fed a toutefois salué les garde-fous permettant de mieux réguler les géants du secteur (tests de résistance, relèvement des ratio de fonds propres...).
"En augmentant les ratios de liquidités et de capital pour les établissements systémiques, et par le recours actif aux tests de résistance, les régulateurs et les superviseurs ont renforcé les holdings bancaires et réduit le risque de futures faillites", a-t-il ajouté.
Dans une note de bas de page, le dirigeant estime qu'il pourrait même être "judicieux" d'aller au-delà des règles internationales posées par Bâle III, s'agissant des frais imposées aux grandes banques.
Tout en saluant les progrès de la régulation, M. Fischer a également appelé à se préparer aux prochains tourments financiers.
"Nous devons être toujours conscients que la prochaine crise --et il y aura une prochaine crise-- ne sera pas identique à la dernière", a-t-il mis en garde.
awp
mercredi 25 juin 2014
Baisse de 10% de la demande de carburant en Europe et en Amérique du Nord d'ici 2020
Londres - La demande de carburant en Europe et en Amérique du Nord devrait décliner de 10% d'ici 2020 en raison de l'utilisation d'automobiles plus légères, selon des prévisions du cabinet britannique Wood Mackenzie publiées mercredi.
L'utilisation croissante de matériaux plus légers pour améliorer le rendement du carburant dans le transport routier devrait permettre une baisse de 10% de la demande de carburant en Europe et en Amérique du Nord d'ici 2020, estime le cabinet.
Les véhicules ont gagné du poids de façon presque continue durant plusieurs dizaines d'années mais maintenant, avec des standards plus exigeants en termes d'économies de carburant et des réglementations plus strictes sur les émissions (de CO2), les véhicules commencent à devenir plus légers, explique Renate Cakule, analyste chez Wood Mackenzie, citée dans l'étude.
A l'image de la nouvelle version du camion pick-up F-150 présentée par Ford en début d'année, les constructeurs automobiles utilisent de moins en moins d'acier et de plus en plus d'aluminium, ce qui rend les véhicules moins gourmands en carburant.
Les analystes de Wood Mackenzie projettent ainsi une baisse de 2 à 3 millions de tonnes de la demande d'acier aux États-Unis d'ici 10 ans - qui sera toutefois contrebalancée par une hausse de la demande dans les pays émergents.
La demande de zinc, qui sert à galvaniser l'acier utilisé dans l'industrie automobile, devrait également souffrir de l'allègement des voitures, signale Wood Mackenzie.
Par contre, la demande d'aluminium dans l'industrie automobile devrait s'en trouver renforcée, ainsi que celle de composants plastiques, qui permettent également de réduire le poids des véhicules.
Une réduction de 10% du poids d'une voiture petite ou moyenne équivaut à une amélioration du rendement du carburant entre 2% et 4%, en fonction de la façon dont le véhicule est conduit, la taille des pneus, la maintenance et d'autres facteurs, explique Richard Warner, analyste de Wood Mackenzie.
L'amélioration du rendement du carburant offert par la réduction du poids des véhicules est une considération importante pour les conducteurs, les constructeurs et les décideurs, surtout dans un monde où les prix pétroliers sont constamment élevés, conclut le cabinet britannique.
Depuis début 2011, le cours du Brent s'est pratiquement toujours maintenu au-dessus des 100 dollars le baril.
awp
L'utilisation croissante de matériaux plus légers pour améliorer le rendement du carburant dans le transport routier devrait permettre une baisse de 10% de la demande de carburant en Europe et en Amérique du Nord d'ici 2020, estime le cabinet.
Les véhicules ont gagné du poids de façon presque continue durant plusieurs dizaines d'années mais maintenant, avec des standards plus exigeants en termes d'économies de carburant et des réglementations plus strictes sur les émissions (de CO2), les véhicules commencent à devenir plus légers, explique Renate Cakule, analyste chez Wood Mackenzie, citée dans l'étude.
A l'image de la nouvelle version du camion pick-up F-150 présentée par Ford en début d'année, les constructeurs automobiles utilisent de moins en moins d'acier et de plus en plus d'aluminium, ce qui rend les véhicules moins gourmands en carburant.
Les analystes de Wood Mackenzie projettent ainsi une baisse de 2 à 3 millions de tonnes de la demande d'acier aux États-Unis d'ici 10 ans - qui sera toutefois contrebalancée par une hausse de la demande dans les pays émergents.
La demande de zinc, qui sert à galvaniser l'acier utilisé dans l'industrie automobile, devrait également souffrir de l'allègement des voitures, signale Wood Mackenzie.
Par contre, la demande d'aluminium dans l'industrie automobile devrait s'en trouver renforcée, ainsi que celle de composants plastiques, qui permettent également de réduire le poids des véhicules.
Une réduction de 10% du poids d'une voiture petite ou moyenne équivaut à une amélioration du rendement du carburant entre 2% et 4%, en fonction de la façon dont le véhicule est conduit, la taille des pneus, la maintenance et d'autres facteurs, explique Richard Warner, analyste de Wood Mackenzie.
L'amélioration du rendement du carburant offert par la réduction du poids des véhicules est une considération importante pour les conducteurs, les constructeurs et les décideurs, surtout dans un monde où les prix pétroliers sont constamment élevés, conclut le cabinet britannique.
Depuis début 2011, le cours du Brent s'est pratiquement toujours maintenu au-dessus des 100 dollars le baril.
awp
jeudi 12 juin 2014
L'électricité éolienne et solaire bientôt moins chère que le nucléaire, selon Greenpeace
Paris - La production d'électricité éolienne ou solaire sera bientôt plus compétitive que celle du courant d'origine nucléaire en cas de prolongation de la durée de vie des centrales françaises au-delà de 40 ans, qui requiert de lourds investissements, prédit Greenpeace dans une étude publiée jeudi.
Selon l'ONG écologiste, prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires français de 10 ans, à un niveau de sûreté similaire à celui du nouveau réacteur EPR, se traduirait par un coût de production moyen de 133 euros par mégawattheure (MWh), pour un investissement de 4,35 milliards d'euros par réacteur.
Cette estimation du coût des investissements nécessaires dans la sûreté diffère nettement de celle d'EDF, qui évalue à environ un milliard d'euros la somme qui doit être investie par réacteur, soit 55 milliards pour la totalité du parc. La Cour des comptes estime elle que les investissements nécessaires serait plutôt de l'ordre de 62,5 milliards à l'horizon 2025, et même 90 milliards jusqu'en 2033.
Selon l'analyse de Greenpeace, qui a condensé des études et données déjà produites par différents organismes, le coût courant économique du nucléaire dépasserait, dans ces conditions, les coûts futurs de production des principales énergies renouvelables électriques.
Ce dépassement serait effectif dès aujourd'hui pour l'éolien terrestre (coût compris entre 40 et 80 euros/MWh), dès 2018 pour le solaire et à partir de 2020 pour l'éolien maritime, a indiqué Cyrille Cormier, chargé de l'Energie et du climat à Greenpeace, lors d'une présentation à la presse.
Le responsable de l'ONG a insisté sur la nécessité de prendre aujourd'hui des décisions sur la durée de vie des centrales, en rappelant que deux-tiers du parc des réacteurs aura 40 ans en 2025. Ne pas prendre de décision aujourd'hui revient de fait à prolonger les centrales, faute d'alternatives déployées d'ici 2025, pour prendre le relais des centrales qui fermeraient après 40 ans de fonctionnement, a-t-il ajouté.
Les alternatives sont soit la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, ce à quoi Greenpeace est opposé, soit le développement des énergies renouvelables.
Si on remplace les anciens réacteurs par des EPR, le coût de production médian serait d'environ 95 euros par MWh, a précisé Cyrille Cormier, un coût qui serait selon l'ONG comparable à celui de l'éolien terrestre, mais en deçà de l'éolien maritime et du photovoltaïque.
En revanche, avec les énergies renouvelables, les risques sur les investissements et les risques liés à la sûreté sont bien moins élevés, a mis en avant le chargé de campagne Energie et climat. Au sujet des risques liés aux investissements, il a souligné que la décision de prolonger l'exploitation des centrales et les travaux nécessaires relevaient de l''Autorité de sûreté nucléaire et non de l'exploitant EDF.
Tous ces éléments devraient entraîner le choix de ne pas prolonger la durée de vie du parc actuel et plaider en faveur d'un plan massif d'investissements dans les renouvelables, a conclu Cyrille Cormier.
Dans un rapport publié fin mai, la Cour des comptes avait déjà tiré la sonnette d'alarme contre l'augmentation croissante du coût de l'énergie atomique en France, qui représente 75% de la production électrique du pays, en raison d'importants investissements dans les centrales vieillissantes. Elle avait établi qu'entre 2010 et 2013, le coût de production moyen des centrales françaises avait augmenté de 20%.
Le dimensionnement du parc nucléaire est au coeur du débat sur la transition énergétique, l'un des chantiers majeurs du quinquennat selon François Hollande.
La loi sur la transition énergétique, dont la première mouture doit être présentée la semaine prochaine en conseil des ministres, doit notamment préciser comment le gouvernement compte parvenir à faire baisser à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité d'ici 2025, l'un des engagements de campagne du président de la République.
afp
Selon l'ONG écologiste, prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires français de 10 ans, à un niveau de sûreté similaire à celui du nouveau réacteur EPR, se traduirait par un coût de production moyen de 133 euros par mégawattheure (MWh), pour un investissement de 4,35 milliards d'euros par réacteur.
Cette estimation du coût des investissements nécessaires dans la sûreté diffère nettement de celle d'EDF, qui évalue à environ un milliard d'euros la somme qui doit être investie par réacteur, soit 55 milliards pour la totalité du parc. La Cour des comptes estime elle que les investissements nécessaires serait plutôt de l'ordre de 62,5 milliards à l'horizon 2025, et même 90 milliards jusqu'en 2033.
Selon l'analyse de Greenpeace, qui a condensé des études et données déjà produites par différents organismes, le coût courant économique du nucléaire dépasserait, dans ces conditions, les coûts futurs de production des principales énergies renouvelables électriques.
Ce dépassement serait effectif dès aujourd'hui pour l'éolien terrestre (coût compris entre 40 et 80 euros/MWh), dès 2018 pour le solaire et à partir de 2020 pour l'éolien maritime, a indiqué Cyrille Cormier, chargé de l'Energie et du climat à Greenpeace, lors d'une présentation à la presse.
Le responsable de l'ONG a insisté sur la nécessité de prendre aujourd'hui des décisions sur la durée de vie des centrales, en rappelant que deux-tiers du parc des réacteurs aura 40 ans en 2025. Ne pas prendre de décision aujourd'hui revient de fait à prolonger les centrales, faute d'alternatives déployées d'ici 2025, pour prendre le relais des centrales qui fermeraient après 40 ans de fonctionnement, a-t-il ajouté.
Les alternatives sont soit la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, ce à quoi Greenpeace est opposé, soit le développement des énergies renouvelables.
Si on remplace les anciens réacteurs par des EPR, le coût de production médian serait d'environ 95 euros par MWh, a précisé Cyrille Cormier, un coût qui serait selon l'ONG comparable à celui de l'éolien terrestre, mais en deçà de l'éolien maritime et du photovoltaïque.
En revanche, avec les énergies renouvelables, les risques sur les investissements et les risques liés à la sûreté sont bien moins élevés, a mis en avant le chargé de campagne Energie et climat. Au sujet des risques liés aux investissements, il a souligné que la décision de prolonger l'exploitation des centrales et les travaux nécessaires relevaient de l''Autorité de sûreté nucléaire et non de l'exploitant EDF.
Tous ces éléments devraient entraîner le choix de ne pas prolonger la durée de vie du parc actuel et plaider en faveur d'un plan massif d'investissements dans les renouvelables, a conclu Cyrille Cormier.
Dans un rapport publié fin mai, la Cour des comptes avait déjà tiré la sonnette d'alarme contre l'augmentation croissante du coût de l'énergie atomique en France, qui représente 75% de la production électrique du pays, en raison d'importants investissements dans les centrales vieillissantes. Elle avait établi qu'entre 2010 et 2013, le coût de production moyen des centrales françaises avait augmenté de 20%.
Le dimensionnement du parc nucléaire est au coeur du débat sur la transition énergétique, l'un des chantiers majeurs du quinquennat selon François Hollande.
La loi sur la transition énergétique, dont la première mouture doit être présentée la semaine prochaine en conseil des ministres, doit notamment préciser comment le gouvernement compte parvenir à faire baisser à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité d'ici 2025, l'un des engagements de campagne du président de la République.
afp
L'OCDE exhorte le Canada à taxer davantage le pétrole et les mines
Montréal - L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a exhorté mercredi le Canada à davantage lutter contre le réchauffement climatique, en particulier en augmentant les taxes prélevées sur l'exploitation des ressources minières et les hydrocarbures.
L'exploitation des ressources non renouvelables doit être gérée avec soin, à la fois pour réduire aujourd'hui les impacts négatifs sur l'environnement et pour assurer demain un avenir meilleur aux générations futures, a plaidé le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, qui participait à Montréal au Forum Économique International des Amériques.
Dans sa synthèse Études économiques de l'OCDE - Canada, l'organisation internationale passe en revue l'état de l'économie canadienne qui progresse à bon rythme et présente un système financier sain.
Quatre recommandations principales sont formulées, dont deux sont d'ordre environnemental: gérer les recettes tirées des ressources (naturelles) non renouvelables et faire en sorte que la croissance soit respectueuse de l'environnement.
Le Canada s'est retiré de l'accord de Kyoto en 2011 et son Premier ministre conservateur, Stephen Harper, a encore répété lundi que la lutte contre le réchauffement climatique ne devait pas se faire au détriment de l'économie.
L'OCDE appelle à faire preuve de prudence et d'équité pour davantage épargner les profits générés par la production de pétrole et de gaz ainsi que par l'exploitation des mines, citant en exemple la Norvège.
Notamment, l'organisation souligne que la province d'Alberta, qui dispose des troisièmes réserves mondiales de pétrole, n'a épargné que 8% des recettes pétrolières depuis 1983 car cet argent finance les dépenses courantes en maintenant de faibles taux d'imposition.
Aussi, l'OCDE conseille au Canada d'alourdir les prélèvements sur l'exploitation de ressources non renouvelables.
Comme les Etats-Unis, le Canada vise une réduction de 17% de ses gaz à effet de serre d'ici 2020 par rapport au niveau de 2005. Or, souligne l'organisation, si la tendance se maintient, une baisse de seulement 0,4% sera constatée dans six ans.
L'OCDE estime que le meilleur moyen d'atteindre l'objectif affiché est de créer un réel marché du carbone national afin d'envoyer un signal-prix unique du carbone, dans l'optique d'une association à terme avec les systèmes internationaux d'échange de droits d'émission.
Enfin, elle note que l'exploitation des ressources naturelles se fait parfois contre le gré des peuples autochtones et suggère la mise en place d'orientations claires obligeant les compagnies minières à prendre en compte ces peuples afin que les projets leur procurent des avantages à long terme.
awp
L'exploitation des ressources non renouvelables doit être gérée avec soin, à la fois pour réduire aujourd'hui les impacts négatifs sur l'environnement et pour assurer demain un avenir meilleur aux générations futures, a plaidé le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, qui participait à Montréal au Forum Économique International des Amériques.
Dans sa synthèse Études économiques de l'OCDE - Canada, l'organisation internationale passe en revue l'état de l'économie canadienne qui progresse à bon rythme et présente un système financier sain.
Quatre recommandations principales sont formulées, dont deux sont d'ordre environnemental: gérer les recettes tirées des ressources (naturelles) non renouvelables et faire en sorte que la croissance soit respectueuse de l'environnement.
Le Canada s'est retiré de l'accord de Kyoto en 2011 et son Premier ministre conservateur, Stephen Harper, a encore répété lundi que la lutte contre le réchauffement climatique ne devait pas se faire au détriment de l'économie.
L'OCDE appelle à faire preuve de prudence et d'équité pour davantage épargner les profits générés par la production de pétrole et de gaz ainsi que par l'exploitation des mines, citant en exemple la Norvège.
Notamment, l'organisation souligne que la province d'Alberta, qui dispose des troisièmes réserves mondiales de pétrole, n'a épargné que 8% des recettes pétrolières depuis 1983 car cet argent finance les dépenses courantes en maintenant de faibles taux d'imposition.
Aussi, l'OCDE conseille au Canada d'alourdir les prélèvements sur l'exploitation de ressources non renouvelables.
Comme les Etats-Unis, le Canada vise une réduction de 17% de ses gaz à effet de serre d'ici 2020 par rapport au niveau de 2005. Or, souligne l'organisation, si la tendance se maintient, une baisse de seulement 0,4% sera constatée dans six ans.
L'OCDE estime que le meilleur moyen d'atteindre l'objectif affiché est de créer un réel marché du carbone national afin d'envoyer un signal-prix unique du carbone, dans l'optique d'une association à terme avec les systèmes internationaux d'échange de droits d'émission.
Enfin, elle note que l'exploitation des ressources naturelles se fait parfois contre le gré des peuples autochtones et suggère la mise en place d'orientations claires obligeant les compagnies minières à prendre en compte ces peuples afin que les projets leur procurent des avantages à long terme.
awp
jeudi 10 avril 2014
Allemagne: les instituts optimistes sur la croissance mais vilipendent le salaire minimum
BERLIN - Les quatre principaux instituts de conjoncture allemands sont optimistes pour la croissance de la première économie européenne cette année, mais se sont montrés jeudi très critiques de l'action du gouvernement, notamment de la création d'un salaire minimum généralisé.
Selon les projections des experts, ce salaire minimum de 8,50 euros bruts de l'heure, que le conseil des ministres allemands a validé la semaine dernière, va coûter 200.000 emplois et 0,1 point de croissance du PIB au pays l'an prochain, a expliqué Oliver Holtemöller, de l'institut IWH de Halle.
La croissance du Produit intérieur brut (PIB) n'en ressortira pas moins à 2% en 2015, selon les prévisions communes élaborées par l'IWH, l'Ifo de Munich, le RWI de Essen et le DIW de Berlin.
Pour cette année, les quatre instituts tablent sur une progression de 1,9%, contre 1,8% attendu à l'automne. Ils sont ainsi légèrement plus optimistes que le gouvernement (1,8%), la Banque centrale allemande (1,7%) ou le Fonds monétaire international (1,7%).
Le ministre de l'Economie, Sigmar Gabriel, doit présenter la semaine prochaine les projections actualisées de Berlin.
En ce printemps 2014, l'économie allemande est dans une phase d'expansion, selon le rapport des instituts, qui voient dans la demande intérieure la force motrice de la croissance. La production est à la hausse, l'emploi progresse et le moral des entrepreneurs et des consommateurs s'est nettement amélioré, détaillent les experts qui ajoutent qu'en 2015 le rythme d'expansion restera soutenu
Mais selon eux l'entrée en vigueur du salaire plancher va renchérir de 6 milliards d'euros la masse salariale brute de l'Allemagne au 1er janvier 2015, une augmentation qui pèsera sur les profits des entreprises et conduira à des hausses de prix.
De manière générale ils se montrent très critiques à l'égard de l'action du gouvernement, et estiment que la politique menée par la coalition d'Angela Merkel fait souffler des vents contraires sur la conjoncture.
Outre le salaire minimum, ils s'irritent de l'abaissement à 63 ans pour certains salariés de l'âge de départ à la retraite, un pas dans la mauvaise direction. Les deux réformes ont été mises sur les rails rapidement par le gouvernement, sous l'impulsion des sociaux-démocrates, nouveaux partenaires de coalition des conservateurs de Mme Merkel.
Un des quatre instituts, le DIW, a toutefois pris ses distances avec les conclusions des autres. Les effets de l'introduction du salaire minimum sont très difficiles à évaluer, a expliqué Ferdinand Fichtner lors de la conférence de presse commune. Les effets de long terme ne seront pas nécessairement négatifs, a-t-il encore estimé.
Les instituts se sont également penchés sur les possibles répercussions économiques de la crise en Ukraine. Une chute de 4% du PIB de la Russie, sur laquelle pèse toujours la menace de sanctions économiques de la part de ses partenaires occidentaux, se traduirait par une perte de 0,1 à 0,3 point de la croissance allemande, pronostiquent-ils.
Selon les projections des experts, ce salaire minimum de 8,50 euros bruts de l'heure, que le conseil des ministres allemands a validé la semaine dernière, va coûter 200.000 emplois et 0,1 point de croissance du PIB au pays l'an prochain, a expliqué Oliver Holtemöller, de l'institut IWH de Halle.
La croissance du Produit intérieur brut (PIB) n'en ressortira pas moins à 2% en 2015, selon les prévisions communes élaborées par l'IWH, l'Ifo de Munich, le RWI de Essen et le DIW de Berlin.
Pour cette année, les quatre instituts tablent sur une progression de 1,9%, contre 1,8% attendu à l'automne. Ils sont ainsi légèrement plus optimistes que le gouvernement (1,8%), la Banque centrale allemande (1,7%) ou le Fonds monétaire international (1,7%).
Le ministre de l'Economie, Sigmar Gabriel, doit présenter la semaine prochaine les projections actualisées de Berlin.
En ce printemps 2014, l'économie allemande est dans une phase d'expansion, selon le rapport des instituts, qui voient dans la demande intérieure la force motrice de la croissance. La production est à la hausse, l'emploi progresse et le moral des entrepreneurs et des consommateurs s'est nettement amélioré, détaillent les experts qui ajoutent qu'en 2015 le rythme d'expansion restera soutenu
Mais selon eux l'entrée en vigueur du salaire plancher va renchérir de 6 milliards d'euros la masse salariale brute de l'Allemagne au 1er janvier 2015, une augmentation qui pèsera sur les profits des entreprises et conduira à des hausses de prix.
De manière générale ils se montrent très critiques à l'égard de l'action du gouvernement, et estiment que la politique menée par la coalition d'Angela Merkel fait souffler des vents contraires sur la conjoncture.
Outre le salaire minimum, ils s'irritent de l'abaissement à 63 ans pour certains salariés de l'âge de départ à la retraite, un pas dans la mauvaise direction. Les deux réformes ont été mises sur les rails rapidement par le gouvernement, sous l'impulsion des sociaux-démocrates, nouveaux partenaires de coalition des conservateurs de Mme Merkel.
Un des quatre instituts, le DIW, a toutefois pris ses distances avec les conclusions des autres. Les effets de l'introduction du salaire minimum sont très difficiles à évaluer, a expliqué Ferdinand Fichtner lors de la conférence de presse commune. Les effets de long terme ne seront pas nécessairement négatifs, a-t-il encore estimé.
Les instituts se sont également penchés sur les possibles répercussions économiques de la crise en Ukraine. Une chute de 4% du PIB de la Russie, sur laquelle pèse toujours la menace de sanctions économiques de la part de ses partenaires occidentaux, se traduirait par une perte de 0,1 à 0,3 point de la croissance allemande, pronostiquent-ils.
awp
mercredi 26 mars 2014
Espagne: la banque centrale table sur une croissance de 1,2% en 2014
Madrid - L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, poursuivra sa reprise en 2014, a estimé mercredi la banque centrale, qui prévoit une croissance du PIB de 1,2%, puis de 1,7% en 2015, au-dessus des attentes du gouvernement.
"Après le début de reprise de l'activité observé dans la seconde moitié de 2013, nous prévoyons que la progression de l'économie espagnole se poursuive tout au long de cet exercice", écrit la Banque d'Espagne dans son bulletin économique, se montrant donc plus optimiste que le gouvernement conservateur, qui prévoit une croissance de 1% en 2014 puis 1,5% en 2015.
La croissance de 1,2% attendue par la banque centrale pour 2014 "serait la première positive, en rythme annuel, depuis le 0,1% atteint en 2011, et la plus élevée depuis 2007", souligne l'organisme.
Le pays a été l'un des plus frappés par la crise en zone euro et vient de vivre deux récessions en l'espace de cinq ans. Il a renoué avec une timide croissance au troisième trimestre (0,1%), confirmée au quatrième trimestre (0,2%) mais, sur l'ensemble de 2012, son PIB a encore reculé de 1,2%.
Pour le premier trimestre 2014, le gouvernement a dit attendre une croissance "au moins égale" à celle atteinte au dernier trimestre 2013, soit 0,2%.
"Les indicateurs conjoncturels qui se réfèrent au premier trimestre 2014 montrent, en général, une prolongation de la trajectoire de lente amélioration de l'activité", confirme mercredi la Banque d'Espagne, sans fournir cette fois de prévision chiffrée.
Entre janvier et mars, l'organisme attend "une modeste croissance" de la consommation privée et souligne la hausse des immatriculations de voitures neuves et des ventes de détail.
Alors que le pays a vu ses exportations fortement augmenter ces derniers mois, la consommation des ménages reste minée par un chômage très élevé (26,03%), tandis que les faillites d'entreprises sont très nombreuses, notamment en raison de leur difficulté à obtenir des crédits bancaires pour se financer.
La Banque d'Espagne, qui table sur un recul du chômage à 25% en 2014 puis 23,8% en 2015, se montre optimiste sur ce point: "nous prévoyons que la consommation des familles augmente en 2014 et 2015, après les baisses des trois années précédentes", tandis que, grâce à l'amélioration des comptes des entreprises, "il faut espérer que diminuent progressivement les obstacles financiers qui peuvent limiter les plans d'investissement de certaines sociétés".
Ainsi, d'ici 2015, "la demande intérieure prendra progressivement la relève du secteur extérieur comme principale source de contribution à la croissance du PIB, stimulée par l'amélioration de la confiance et un certain assouplissement des conditions financières".
awp
dimanche 9 mars 2014
Allemagne: équilibre budgétaire en 2015 et les années suivantes
Berlin - Le gouvernement allemand veut comme prévu ramener le budget fédéral à l'équilibre l'an prochain et l'y maintenir les années suivantes, ont indiqué vendredi des sources au ministère des Finances.
L'Etat fédéral va afficher un déficit budgétaire de 6,5 mrd EUR cette année, selon ces informations, plus de trois fois moins que l'an dernier (22 mrd EUR), et le plus bas depuis 40 ans.
En termes structurels, c'est-à-dire en excluant un certain nombre d'éléments exceptionnels, les comptes de l'Etat devraient même dégager en 2014 un léger excédent.
Le chiffre de 6,5 mrd EUR inclut le dernier paiement de l'Allemagne au capital du mécanisme européen de stabilité (MES), pompier de la zone euro, pour un montant de 4,3 mrd EUR.
A partir de 2015 Berlin ne fera plus de dettes, et ce jusqu'à 2018, horizon des perspectives de moyen terme élaborées par le ministère.
Un budget à l'équilibre l'an prochain était depuis un moment déjà l'objectif affiché du ministre des Finances Wolfgang Schäuble. Ce sera la première fois depuis 1969.
La bonne tenue de l'économie allemande et du marché du travail profitent aux caisses de l'Etat par le biais de recettes fiscales en hausse. L'Allemagne emprunte en outre à des taux très bas sur les marchés financiers, ce qui diminue le service de sa dette.
Le projet de budget pour 2014 et les perspectives de moyen terme doivent être approuvés la semaine prochaine en conseil des ministres. Le changement de gouvernement fin 2013 a conduit à un retard dans la procédure par rapport aux autres années.
Le budget de l'Etat fédéral est une composante des comptes publics de l'Allemagne, qui comprennent aussi ceux des Etats régionaux, des communes et des caisses de sécurité sociale. L'an dernier, les comptes du pays tout entier ont affiché un petit excédent de 300 millions EUR.
awp
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