Paris - Des Etats-Unis à la Chine, en passant par le Royaume-Uni, la croissance économique au premier trimestre a été décevante, alimentant les doutes pour le PIB mondial.
Le chiffre de la progression de la richesse américaine a été particulièrement brutal mercredi, le PIB ne progressant que de 0,2% en rythme annualisé, contre 2,2% au trimestre précédent. Surtout, c'est très nettement en dessous des chiffres anticipés, puisque les analystes misaient sur 1%.
Ces performances ont provoqué des soubresauts sur les marchés financiers, entraînant des baisses sensibles en Bourse en Europe et une appréciation de l'euro par rapport au dollar.
Mardi, c'était la croissance britannique qui montrait des signes de faiblesse, en ralentissant fortement à 0,3% par rapport au trimestre précédent, contre 0,6% au quatrième trimestre 2014, et un peu partout, les grands pays enregistrent des variations de PIB plutôt faibles.
Le ralentissement américain était attendu après un hiver rigoureux qui a partiellement gelé l'activité du pays. "Les facteurs temporaires peuvent avoir d'assez gros effets sur la croissance trimestrielle, surtout quand ils débarquent par trois (climat, bas prix du pétrole et hausse rapide du dollar)", ont relevé les analystes de la maison de courtage Oanda.
Mardi 20 janvier, Barack Obama se réjouissait: "ce soir, nous tournons la page" de la crise. Peut-être qu'il s'est un petit peu avancé, car depuis, les mauvais indicateurs se sont accumulés, même si les choses devraient s'améliorer au deuxième trimestre.
"Vu que le ralentissement au premier trimestre était principalement dû à des facteurs temporaires, nous nous attendons à ce que la croissance du PIB rebondisse" dans les mois qui viennent, estiment les analystes d'UniCredit.
"Les Etats-Unis restent assez au dessus du lot parmi les économies avancées et restent un moteur de la reprise", estime pour l'AFP Thierry Geiger, économiste du World Economic Forum, basé à Genève.
"Ils ont peut être déçu sur des prévisions de court terme", ajoute-t-il relevant que "le court-termisme engendre la volatilité".
"Nouvelle médiocrité"
Il n'empêche que ce coup de mou vient ajouter une touche obscure au panorama de l'économie mondiale, assombrie par plusieurs facteurs, au premier chef le ralentissement chinois.
Début avril, la patronne du FMI, Christine Lagarde mettait en garde: "il y a six mois, j'avais mis en garde contre le risque d'une nouvelle médiocrité, c'est-à-dire une faible croissance pendant longtemps. Aujourd'hui, on doit empêcher que cette nouvelle médiocrité ne devienne une nouvelle réalité".
"Globalement, on va vers cette médiocrité envisagée par Christine Lagarde", estime pour l'AFP Christopher Dembik, économiste chez Saxo Bank.
La Chine est en train de se débattre pour tenter de contrôler son ralentissement économique, le PIB a progressé de 7% au premier trimestre sur un an, sa plus faible performance depuis presque un quart de siècle.
En zone euro, la croissance est atone, tout comme au Japon, et les pays émergents doivent affronter toute une série de vents contraires, que ce soit le contrecoup des politiques monétaires des pays avancés ou ceux du ralentissement chinois.
Pourtant, les Banques centrales ne ménagent pas leur peine pour alimenter la machine, avec des taux d'intérêt au plus bas et des politiques non conventionnelles de relance, inondant les marchés financiers de liquidités.
"Les politiques monétaires ont favorisé les marchés, mais dans le même temps, l'économie réelle reste à la marge", relève M. Dembik pour qui "les effets bénéfiques des politiques monétaires ont un temps d'efficacité limité".
Ces politiques monétaires "ont aidé, ont permis d'éviter une grande dépression", estime M. Geiger, "mais cela ne peut pas cacher le besoin de réformes structurelles", pierre angulaire de toute reprise, selon lui.
awp
Bonjour
Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.
Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.
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mercredi 29 avril 2015
lundi 19 janvier 2015
Chine: la croissance au plus bas depuis presque un quart de siècle en 2014
Pékin - La croissance économique de la Chine a fortement ralenti en 2014, glissant à un niveau plus vu depuis 24 ans, selon un panel d'analystes, pour qui la deuxième économie mondiale continuera de s'essouffler en 2015 alors que Pékin poursuit ses efforts de "rééquilibrage".
Pas un effondrement, mais un coup de frein: le produit intérieur brut (PIB) chinois devrait avoir progressé l'an dernier de 7,3%, contre 7,7% en 2013, selon la prévision médiane d'un panel de 15 économistes interrogés par l'AFP.
Selon eux, le chiffre officiel --qui sera publié mardi-- devrait donc signer la plus faible performance du géant asiatique depuis 1990, l'année d'après la répression du mouvement de la place Tiananmen.
Le ralentissement devrait se poursuivre en 2015, le panel tablant sur une croissance de 7%.
Les nuages qui ont assombri l'année passée persistent, deux moteurs du PIB continuant de marquer le pas: le marché immobilier --plombé par une offre surabondante--, et les exportations --en fort ralentissement face à une conjoncture internationale morose.
La demande intérieure reste terne, comme en témoigne la quasi-stagnation des importations en décembre, et le niveau des dettes publiques et privées, nourries par une "finance de l'ombre" non régulée et vivace, alimente les inquiétudes.
Pékin s'était fixé pour 2014 un objectif de croissance d'"environ 7,5%": il devrait avoir raté sa cible pour la première fois depuis 1998 et la crise asiatique.
NOUVELLE NORME
Les officiels se veulent rassurants: "La Chine est entrée dans une nouvelle norme en terme de croissance, nous avons entrepris des ajustements structurels,", a plaidé vendredi Li Baodong, vice-ministre des Affaires étrangères.
Les années de croissance à deux chiffres sont révolues, et le gouvernement vante ses efforts pour "rééquilibrer" son modèle économique.
L'objectif est de rogner les monopoles des groupes publics et les sévères surcapacités industrielles, d'endiguer les dettes des gouvernements locaux et les onéreux projets d'infrastructures injustifiées, tout en stimulant la consommation et le secteur privé... quitte à voir la croissance se modérer.
"Les dirigeants s'autorisent une marge de ralentissement", relève Shen Jianguang, de la banque Mizhuho. "Cette croissance amoindrie n'est pas un problème si sa qualité s'améliore", c'est-à-dire si les créations d'emplois et la réduction des inégalités suivent, explique-t-il à l'AFP.
Or, pour le Premier ministre Li Keqiang, une croissance de 7% ne présente pas de risque majeur pour la stabilité du marché du travail --sa priorité--. Pour beaucoup, Pékin pourrait justement s'être fixé pour 2015 un objectif de +7%.
"La Chine pourrait introduire cette année des mesures structurelles accrues, pénalisant la croissance (...) en particulier celles sur les groupes d'Etat" ou touchant à la libéralisation du système financier, souligne Liu Li-gang, de la banque ANZ.
Ces réformes "conduiront à une forme de croissance plus durable et saine à long terme", mais "plomberont l'économie à court terme", abonde Wendy Chen, de Nomura.
Pour autant, les autorités ne restent pas inactives face au ralentissement de l'activité.
Après des mini mesures de relance au printemps, la banque centrale (PBOC) a annoncé en novembre une baisse inattendue de ses taux d'intérêts, tout en procédant à plusieurs injections massives de liquidités.
Avec un succès limité: au 4e trimestre (octobre-décembre), le PIB a progressé de 7,2%, estiment les analystes, soit en-deçà des +7,3% du trimestre précédent.
LES RÉFORMES PLUTÔT QUE LA RELANCE
De l'avis général, les autorités poursuivront leurs coups de pouce ciblés. La PBOC a dévoilé vendredi un accroissement des quotas dévolus aux banques pour les prêts au milieu agricole et aux petites entreprises.
Et nombre d'analystes attendent pour 2015 plusieurs baisses des taux de réserves obligatoires imposés aux établissements bancaires, ainsi qu'au moins une nouvelle baisse des taux d'intérêts.
"En un an, certains défis fondamentaux se sont aggravés", avec un niveau général d'endettement "ayant probablement atteint 250% du PIB fin 2014", prévient toutefois Brian Jackson, expert du cabinet IHS Economics. "La Chine devra donc restreindre ce gonflement des dettes", sous peine "de conséquences désastreuses".
Ainsi, si Pékin continuera d'assouplir sa politique monétaire et fiscale, il ne rouvrira pas grand la vanne aux liquidités, soucieux de contenir les risques de crédit et de ne pas compromettre ses réformes structurelles --alors que la "finance de l'ombre" a rebondi en décembre malgré des restrictions durcies.
Pour M. Jackson, "les dirigeants privilégieront en 2015 les réformes aux plans de relance... même si cela signifie rater de nouveau leur objectif de croissance".
awp
Pas un effondrement, mais un coup de frein: le produit intérieur brut (PIB) chinois devrait avoir progressé l'an dernier de 7,3%, contre 7,7% en 2013, selon la prévision médiane d'un panel de 15 économistes interrogés par l'AFP.
Selon eux, le chiffre officiel --qui sera publié mardi-- devrait donc signer la plus faible performance du géant asiatique depuis 1990, l'année d'après la répression du mouvement de la place Tiananmen.
Le ralentissement devrait se poursuivre en 2015, le panel tablant sur une croissance de 7%.
Les nuages qui ont assombri l'année passée persistent, deux moteurs du PIB continuant de marquer le pas: le marché immobilier --plombé par une offre surabondante--, et les exportations --en fort ralentissement face à une conjoncture internationale morose.
La demande intérieure reste terne, comme en témoigne la quasi-stagnation des importations en décembre, et le niveau des dettes publiques et privées, nourries par une "finance de l'ombre" non régulée et vivace, alimente les inquiétudes.
Pékin s'était fixé pour 2014 un objectif de croissance d'"environ 7,5%": il devrait avoir raté sa cible pour la première fois depuis 1998 et la crise asiatique.
NOUVELLE NORME
Les officiels se veulent rassurants: "La Chine est entrée dans une nouvelle norme en terme de croissance, nous avons entrepris des ajustements structurels,", a plaidé vendredi Li Baodong, vice-ministre des Affaires étrangères.
Les années de croissance à deux chiffres sont révolues, et le gouvernement vante ses efforts pour "rééquilibrer" son modèle économique.
L'objectif est de rogner les monopoles des groupes publics et les sévères surcapacités industrielles, d'endiguer les dettes des gouvernements locaux et les onéreux projets d'infrastructures injustifiées, tout en stimulant la consommation et le secteur privé... quitte à voir la croissance se modérer.
"Les dirigeants s'autorisent une marge de ralentissement", relève Shen Jianguang, de la banque Mizhuho. "Cette croissance amoindrie n'est pas un problème si sa qualité s'améliore", c'est-à-dire si les créations d'emplois et la réduction des inégalités suivent, explique-t-il à l'AFP.
Or, pour le Premier ministre Li Keqiang, une croissance de 7% ne présente pas de risque majeur pour la stabilité du marché du travail --sa priorité--. Pour beaucoup, Pékin pourrait justement s'être fixé pour 2015 un objectif de +7%.
"La Chine pourrait introduire cette année des mesures structurelles accrues, pénalisant la croissance (...) en particulier celles sur les groupes d'Etat" ou touchant à la libéralisation du système financier, souligne Liu Li-gang, de la banque ANZ.
Ces réformes "conduiront à une forme de croissance plus durable et saine à long terme", mais "plomberont l'économie à court terme", abonde Wendy Chen, de Nomura.
Pour autant, les autorités ne restent pas inactives face au ralentissement de l'activité.
Après des mini mesures de relance au printemps, la banque centrale (PBOC) a annoncé en novembre une baisse inattendue de ses taux d'intérêts, tout en procédant à plusieurs injections massives de liquidités.
Avec un succès limité: au 4e trimestre (octobre-décembre), le PIB a progressé de 7,2%, estiment les analystes, soit en-deçà des +7,3% du trimestre précédent.
LES RÉFORMES PLUTÔT QUE LA RELANCE
De l'avis général, les autorités poursuivront leurs coups de pouce ciblés. La PBOC a dévoilé vendredi un accroissement des quotas dévolus aux banques pour les prêts au milieu agricole et aux petites entreprises.
Et nombre d'analystes attendent pour 2015 plusieurs baisses des taux de réserves obligatoires imposés aux établissements bancaires, ainsi qu'au moins une nouvelle baisse des taux d'intérêts.
"En un an, certains défis fondamentaux se sont aggravés", avec un niveau général d'endettement "ayant probablement atteint 250% du PIB fin 2014", prévient toutefois Brian Jackson, expert du cabinet IHS Economics. "La Chine devra donc restreindre ce gonflement des dettes", sous peine "de conséquences désastreuses".
Ainsi, si Pékin continuera d'assouplir sa politique monétaire et fiscale, il ne rouvrira pas grand la vanne aux liquidités, soucieux de contenir les risques de crédit et de ne pas compromettre ses réformes structurelles --alors que la "finance de l'ombre" a rebondi en décembre malgré des restrictions durcies.
Pour M. Jackson, "les dirigeants privilégieront en 2015 les réformes aux plans de relance... même si cela signifie rater de nouveau leur objectif de croissance".
awp
jeudi 28 août 2014
Espagne: reprise de la croissance confirmée, signes positifs sur l'emploi
Madrid - La reprise de la croissance espagnole a été confirmée jeudi, avec une hausse de 0,6% du PIB au deuxième trimestre, le gouvernement se réjouissant d'une reprise de la création d'emplois malgré un chômage encore élevé.
Le Produit intérieur brut de l'Espagne a progressé de 0,6% au deuxième trimestre par rapport au premier et de 1,2% comparé à l'année précédente, selon les chiffres définitifs de l'Institut national de la statistique (Ine), publiés jeudi.
Au premier trimestre, le PIB avait progressé de 0,4% par rapport au précédent.
Cette reprise a été possible grâce à la vitalité de la demande nationale, dont la contribution au PIB a bondi de 0,7 point à 1,9 point, ce qui s'explique par la consommation des ménages, mais aussi par les achats de biens intermédiaires par les entreprises.
A l'inverse, l'apport de la demande extérieure a été négatif (-0,7 point), avec une baisse des exportations.
Après avoir durement souffert de la crise et subi deux récessions en cinq ans, le pays redresse la tête et devrait connaître une des plus fortes croissances en zone euro cette année avec l'Allemagne.
Le gouvernement de Madrid a prévu de relever ses prévisions, avec une croissance proche de 1,5% cette année et de 2% en 2015 alors qu'il visait auparavant une progression de 1,2% puis de 1,8%.
Pour autant, l'Espagne n'est pas encore tirée d'affaire, affichant un taux de chômage proche des 25% que le ministre de l'Economie Luis de Guindos qualifiait au printemps de "terrifiant".
CRÉATION D'EMPLOIS
Mais la ministre de l'Emploi Fatima Bañez a apporté des signaux encourageants sur ce front, jeudi, signalant que malgré une croissance encore faible, l'Espagne a, au deuxième trimestre, "créé de l'emploi pour la première fois depuis le début de la crise".
"Pour la première fois depuis 2008, l'économie espagnole crée de l'emploi à un rythme de 0,8%" en comparaison annuelle, ce qui équivaut, selon elle à 127.000 nouveaux postes à temps complet, écrivait son ministère dans un communiqué.
"Avant la crise, l'Espagne avait besoin d'un taux de croissance supérieur à 2% pour créer de l'emploi. Aujourd'hui, ce seuil est tombé aux alentours de 1%", poursuivait le ministère. Cette évolution illustre, selon la ministre "la solidité de la reprise" et la capacité du pays "à convertir la croissance en postes de travail".
Le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy avait fait valoir le 1er août que l'Espagne "est une des économies d'Europe qui croît le plus", affirmant que "le moment est venu d'appuyer sur l'accélérateur de la croissance, d'avoir une activité économique plus forte et de créer plus d'emplois".
awp
Le Produit intérieur brut de l'Espagne a progressé de 0,6% au deuxième trimestre par rapport au premier et de 1,2% comparé à l'année précédente, selon les chiffres définitifs de l'Institut national de la statistique (Ine), publiés jeudi.
Au premier trimestre, le PIB avait progressé de 0,4% par rapport au précédent.
Cette reprise a été possible grâce à la vitalité de la demande nationale, dont la contribution au PIB a bondi de 0,7 point à 1,9 point, ce qui s'explique par la consommation des ménages, mais aussi par les achats de biens intermédiaires par les entreprises.
A l'inverse, l'apport de la demande extérieure a été négatif (-0,7 point), avec une baisse des exportations.
Après avoir durement souffert de la crise et subi deux récessions en cinq ans, le pays redresse la tête et devrait connaître une des plus fortes croissances en zone euro cette année avec l'Allemagne.
Le gouvernement de Madrid a prévu de relever ses prévisions, avec une croissance proche de 1,5% cette année et de 2% en 2015 alors qu'il visait auparavant une progression de 1,2% puis de 1,8%.
Pour autant, l'Espagne n'est pas encore tirée d'affaire, affichant un taux de chômage proche des 25% que le ministre de l'Economie Luis de Guindos qualifiait au printemps de "terrifiant".
CRÉATION D'EMPLOIS
Mais la ministre de l'Emploi Fatima Bañez a apporté des signaux encourageants sur ce front, jeudi, signalant que malgré une croissance encore faible, l'Espagne a, au deuxième trimestre, "créé de l'emploi pour la première fois depuis le début de la crise".
"Pour la première fois depuis 2008, l'économie espagnole crée de l'emploi à un rythme de 0,8%" en comparaison annuelle, ce qui équivaut, selon elle à 127.000 nouveaux postes à temps complet, écrivait son ministère dans un communiqué.
"Avant la crise, l'Espagne avait besoin d'un taux de croissance supérieur à 2% pour créer de l'emploi. Aujourd'hui, ce seuil est tombé aux alentours de 1%", poursuivait le ministère. Cette évolution illustre, selon la ministre "la solidité de la reprise" et la capacité du pays "à convertir la croissance en postes de travail".
Le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy avait fait valoir le 1er août que l'Espagne "est une des économies d'Europe qui croît le plus", affirmant que "le moment est venu d'appuyer sur l'accélérateur de la croissance, d'avoir une activité économique plus forte et de créer plus d'emplois".
awp
lundi 18 août 2014
France: Moody's abaisse une nouvelle fois sa prévision de croissance
Paris - L'agence de notation Moody's Investors Service a revu une nouvelle fois à la baisse sa prévision de croissance pour la France lundi, après la toute dernière modification des objectifs gouvernementaux.
L'agence, qui avait abaissé à 0,6% sa prévision de croissance du produit intérieur brut pour 2014 pas plus tard que lundi dernier, l'a de nouveau modifiée une semaine plus tard en la ramenant à 0,5%.
Pour 2015, Moody's n'attend plus qu'une progression de 0,9%, contre 1,3% auparavant.
Dans une tribune publiée jeudi par le Monde, le ministre des Finances Michel Sapin a annoncé qu'il révisait sa prévision de croissance à 0,5% pour cette année, contre 1% auparavant, après la publication par l'Insee d'une croissance zéro au deuxième trimestre.
Confronté de plus à une inflation plus faible que prévu, le ministre a prévenu que le déficit public dépasserait 4% du PIB cette année, au lieu des 3,8% espérés.
"Ces difficultés dans la mise en place du programme fiscal pluriannuel du gouvernement et la probabilité croissante qu'il ne soit pas respecté constituent un signe négatif pour la dette française", écrit l'agence dans sa note hebdomadaire.
"Le déficit public et les révisions [des prévisions] illustrent les défis persistants auxquels la zone euro fait face et constituent un nouveau test pour l'union monétaire et pour la volonté politique d'imposer une discipline fiscale dans un contexte économique difficile", ajoute l'agence.
Moody's met en avant la faible croissance de la demande française au deuxième trimestre (0,2%), mais estime surtout que la contraction de 1,1% des dépenses d'investissement est "particulièrement négative pour le potentiel de croissance futur du pays".
Tout en reconnaissant les "initiatives" politiques du gouvernement, l'agence juge que "des rigidités anciennes sur les marchés (particulièrement les barrières à l'entrée dans de nombreux secteurs des services, comme les services juridiques) ainsi que des règlementations coûteuses pour les entreprises ont aussi tiré vers le bas les prévisions de croissance du pays".
Moody's affirme aussi que la décision du gouvernement de ne pas prendre de nouvelles mesures pour respecter la règle européennes des 3% de déficit va mettre en cause de façon "significative" les mécanismes de surveillance budgétaires européens et la gouvernance européenne.
Le Premier ministre Manuel Valls a déclaré dans le Journal du dimanche qu'il était "hors de question" de changer de politique face à la panne de la croissance, jugeant même "irresponsables" ceux qui appellent à une autre stratégie.
awp
L'agence, qui avait abaissé à 0,6% sa prévision de croissance du produit intérieur brut pour 2014 pas plus tard que lundi dernier, l'a de nouveau modifiée une semaine plus tard en la ramenant à 0,5%.
Pour 2015, Moody's n'attend plus qu'une progression de 0,9%, contre 1,3% auparavant.
Dans une tribune publiée jeudi par le Monde, le ministre des Finances Michel Sapin a annoncé qu'il révisait sa prévision de croissance à 0,5% pour cette année, contre 1% auparavant, après la publication par l'Insee d'une croissance zéro au deuxième trimestre.
Confronté de plus à une inflation plus faible que prévu, le ministre a prévenu que le déficit public dépasserait 4% du PIB cette année, au lieu des 3,8% espérés.
"Ces difficultés dans la mise en place du programme fiscal pluriannuel du gouvernement et la probabilité croissante qu'il ne soit pas respecté constituent un signe négatif pour la dette française", écrit l'agence dans sa note hebdomadaire.
"Le déficit public et les révisions [des prévisions] illustrent les défis persistants auxquels la zone euro fait face et constituent un nouveau test pour l'union monétaire et pour la volonté politique d'imposer une discipline fiscale dans un contexte économique difficile", ajoute l'agence.
Moody's met en avant la faible croissance de la demande française au deuxième trimestre (0,2%), mais estime surtout que la contraction de 1,1% des dépenses d'investissement est "particulièrement négative pour le potentiel de croissance futur du pays".
Tout en reconnaissant les "initiatives" politiques du gouvernement, l'agence juge que "des rigidités anciennes sur les marchés (particulièrement les barrières à l'entrée dans de nombreux secteurs des services, comme les services juridiques) ainsi que des règlementations coûteuses pour les entreprises ont aussi tiré vers le bas les prévisions de croissance du pays".
Moody's affirme aussi que la décision du gouvernement de ne pas prendre de nouvelles mesures pour respecter la règle européennes des 3% de déficit va mettre en cause de façon "significative" les mécanismes de surveillance budgétaires européens et la gouvernance européenne.
Le Premier ministre Manuel Valls a déclaré dans le Journal du dimanche qu'il était "hors de question" de changer de politique face à la panne de la croissance, jugeant même "irresponsables" ceux qui appellent à une autre stratégie.
awp
jeudi 14 août 2014
Zone euro: la reprise a du plomb dans l'aile, avec une croissance à l'arrêt
Bruxelles - Un an après sa sortie de récession, la zone euro affiche une croissance au point mort, avec un moteur franco-allemand en panne et un risque de basculer en déflation, signe que la reprise a sérieusement du plomb dans l'aile.
Le Produit intérieur brut de la zone euro a stagné au deuxième trimestre, après avoir timidement avancé de 0,2% en début d'année. La faiblesse des investissements et des exportations semblent en cause. Au même moment, le ralentissement de l'inflation, à 0,4% en juillet, a été confirmé.
C'est une douche froide pour les analystes qui pariaient sur une croissance faiblarde, mais pas complètement à l'arrêt au deuxième trimestre.
"Après six trimestres de croissance négative, et quatre trimestres de croissance positive jusqu'en début d'année, le risque est que la zone euro replonge en récession", avance Simon Smith de FX Pro. Surtout que la crise ukrainienne et les retombées des sanctions russes à l'encontre de l'Europe risquent d'assombrir les perspectives pour le reste de l'année.
Une accélération de la croissance au second semestre "aurait été notre scénario s'il n'y avait pas des tensions géopolitiques qui distillent une dose d'incertitude", confirme Peter Vanden Houte de la banque ING, qui ne croit plus à une croissance d'au moins 1% cette année pour la région.
UN NOYAU DUR À LA PEINE
Au deuxième trimestre, c'est la très mauvaise performance de l'Allemagne qui a pesé, en plus de surprendre. Le traditionnel moteur économique de la zone euro a vu son activité se contracter de 0,2% après un bond de 0,8% en début d'année. Fait notable: l'Allemagne a ainsi fait moins bien que la France dont l'économie stagne depuis le début de l'année.
Si ce passage à vide ne devrait être que temporaire, le tableau est sombre pour l'ensemble de la région, entre une Italie retombée en récession et une France embourbée dans la croissance zéro.
"La seule lueur d'espoir vient d'Espagne, qui a affiché une croissance de 0,6%, même s'il y a des doutes là aussi sur la durabilité de la reprise", souligne Jonathan Loynes de Capital Economics.
"C'est la bonne surprise du moment", renchérit Bruno Cavalier d'Oddo Securities. "On a l'image d'un pays qui, forcé à des ajustements profonds par la crise financière, a restauré sa compétitivité et remis en route son économie. Tout n'est pas rose néanmoins dans l'économie espagnole".
La croissance est également repartie au Portugal (+0,6% après un trou d'air en début d'année) et aux Pays-Bas (+0,5% après un repli de 0,4%), signe que les pays du noyau dur de la zone euro ne jouent plus systématiquement le rôle de moteur.
Pour la Commission européenne, le constat est simple: "les pays qui ont entrepris des réformes en profondeur ont une croissance plus solide que ceux qui ont été plus timorés", a commenté jeudi un porte-parole, en appelant à maintenir le cap des réformes.
DEMANDE DE SOUPLESSE
Une réponse indirecte à la France qui, confrontée à une avalanche de mauvaises nouvelles, ne croit plus aux objectifs de réduction budgétaire qu'elle s'est fixés.
Le ministre des Finances Michel Sapin a ainsi revu à 0,5% la prévision de croissance pour cette année (contre 1% espéré) et prévenu que le déficit public dépasserait 4% du PIB cette année, au lieu des 3,8% espérés, ce qui éloigne encore plus la possibilité de revenir sous 3% en 2015, comme convenu avec Bruxelles.
La France a lancé au début de l'été une offensive, avec l'Italie, pour desserrer le carcan budgétaire européen. Après un sévère rappel à l'ordre de Berlin, Paris et Rome ont dû se contenter d'une solution a minima proposant d'explorer toutes les possibilités du pacte de stabilité.
Paris plaide également pour une action plus énergique de la BCE afin de stimuler la croissance et lutter contre le risque de déflation, qui menace de gripper encore un peu plus la machine économique. Là encore, elle risque d'être déçue.
Après avoir déployé un arsenal de mesures en juin, l'institut monétaire ne devrait plus agir jusqu'à la fin de l'année, le temps de voir si son action porte ses fruits.
awp
Le Produit intérieur brut de la zone euro a stagné au deuxième trimestre, après avoir timidement avancé de 0,2% en début d'année. La faiblesse des investissements et des exportations semblent en cause. Au même moment, le ralentissement de l'inflation, à 0,4% en juillet, a été confirmé.
C'est une douche froide pour les analystes qui pariaient sur une croissance faiblarde, mais pas complètement à l'arrêt au deuxième trimestre.
"Après six trimestres de croissance négative, et quatre trimestres de croissance positive jusqu'en début d'année, le risque est que la zone euro replonge en récession", avance Simon Smith de FX Pro. Surtout que la crise ukrainienne et les retombées des sanctions russes à l'encontre de l'Europe risquent d'assombrir les perspectives pour le reste de l'année.
Une accélération de la croissance au second semestre "aurait été notre scénario s'il n'y avait pas des tensions géopolitiques qui distillent une dose d'incertitude", confirme Peter Vanden Houte de la banque ING, qui ne croit plus à une croissance d'au moins 1% cette année pour la région.
UN NOYAU DUR À LA PEINE
Au deuxième trimestre, c'est la très mauvaise performance de l'Allemagne qui a pesé, en plus de surprendre. Le traditionnel moteur économique de la zone euro a vu son activité se contracter de 0,2% après un bond de 0,8% en début d'année. Fait notable: l'Allemagne a ainsi fait moins bien que la France dont l'économie stagne depuis le début de l'année.
Si ce passage à vide ne devrait être que temporaire, le tableau est sombre pour l'ensemble de la région, entre une Italie retombée en récession et une France embourbée dans la croissance zéro.
"La seule lueur d'espoir vient d'Espagne, qui a affiché une croissance de 0,6%, même s'il y a des doutes là aussi sur la durabilité de la reprise", souligne Jonathan Loynes de Capital Economics.
"C'est la bonne surprise du moment", renchérit Bruno Cavalier d'Oddo Securities. "On a l'image d'un pays qui, forcé à des ajustements profonds par la crise financière, a restauré sa compétitivité et remis en route son économie. Tout n'est pas rose néanmoins dans l'économie espagnole".
La croissance est également repartie au Portugal (+0,6% après un trou d'air en début d'année) et aux Pays-Bas (+0,5% après un repli de 0,4%), signe que les pays du noyau dur de la zone euro ne jouent plus systématiquement le rôle de moteur.
Pour la Commission européenne, le constat est simple: "les pays qui ont entrepris des réformes en profondeur ont une croissance plus solide que ceux qui ont été plus timorés", a commenté jeudi un porte-parole, en appelant à maintenir le cap des réformes.
DEMANDE DE SOUPLESSE
Une réponse indirecte à la France qui, confrontée à une avalanche de mauvaises nouvelles, ne croit plus aux objectifs de réduction budgétaire qu'elle s'est fixés.
Le ministre des Finances Michel Sapin a ainsi revu à 0,5% la prévision de croissance pour cette année (contre 1% espéré) et prévenu que le déficit public dépasserait 4% du PIB cette année, au lieu des 3,8% espérés, ce qui éloigne encore plus la possibilité de revenir sous 3% en 2015, comme convenu avec Bruxelles.
La France a lancé au début de l'été une offensive, avec l'Italie, pour desserrer le carcan budgétaire européen. Après un sévère rappel à l'ordre de Berlin, Paris et Rome ont dû se contenter d'une solution a minima proposant d'explorer toutes les possibilités du pacte de stabilité.
Paris plaide également pour une action plus énergique de la BCE afin de stimuler la croissance et lutter contre le risque de déflation, qui menace de gripper encore un peu plus la machine économique. Là encore, elle risque d'être déçue.
Après avoir déployé un arsenal de mesures en juin, l'institut monétaire ne devrait plus agir jusqu'à la fin de l'année, le temps de voir si son action porte ses fruits.
awp
Le moteur franco-allemand de la zone euro en panne au printemps
Paris - L'économie des deux pays moteurs de la zone euro était en panne au deuxième trimestre, le taux de croissance stagnant en France tandis que l'activité s'est contractée de 0,2% en Allemagne, jusque-là épargnée.
En France, le Produit intérieur brut (PIB) en volume a stagné au deuxième trimestre comme déjà au premier, a annoncé l'Insee jeudi.
Cette performance française décevante n'a pas suscité la surprise contrairement au recul plus important que prévu de 0,2% du PIB au deuxième trimestre enregistré par l'Allemagne, la première économie de la zone euro.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires attendaient un recul de 0,1% seulement du PIB allemand.
La Bundesbank avait annoncé de longue date un ralentissement de la croissance de l'activité allemande qui avait connu un démarrage en fanfare grâce à l'hiver clément du début d'année. L'Office fédéral des statistiques, Destatis, souligne que cet effet de comparaison défavorable "a joué un rôle".
En Allemagne, où la croissance du premier trimestre a également été révisée à 0,7%, contre 0,8% annoncé initialement, cette perte de vitesse s'explique essentiellement par la contribution "négative" du commerce extérieur et la baisse des investissements, selon Destatis.
RELATIF OPTIMISME POUR L'ALLEMAGNE
L'institut se montre toutefois rassurant: "l'économie allemande a certes perdu en dynamique, mais elle pourrait encore redémarrer".
Tandis que l'Allemagne, elle, profite encore d'un relatif optimisme des milieux économiques, "l'exception française n'est pas la panne d'activité mais le niveau de confiance des acteurs économiques qui reste très bas", c'est-à-dire la réticence des entreprises à investir et des ménages à dépenser, estime de son côté Denis Ferrand, directeur général du centre de recherches économies Coe-Rexecode.
En France, avec un taux de croissance nul, qui s'explique en particulier par un nouveau recul de l'investissement des entreprises, le gouvernement va être contraint de corriger très nettement ses prévisions budgétaires pour 2014, tout en appelant à l'indulgence européenne pour le déficit public.
Le ministre des Finances Michel Sapin a ainsi revu à 0,5% la prévision de croissance officielle pour cette année et prévenu que le déficit public français dépasserait 4% du PIB cette année, au lieu des 3,8% espérés auparavant, dans une tribune publiée jeudi par le Monde.
Il n'attend pas pour 2015 une croissance "très supérieure" à 1%, forçant la France à abandonner également son espoir de ramener à cette date le déficit public à la limite européenne de 3% du PIB.
Que ce soit à Paris ou à Berlin, "nous sommes les uns et les autres inquiets de la situation européenne", a souligné le ministre français sur la radio Europe 1.
"Il faut réorienter les politiques européennes pour qu'elles soient mises au profit de la croissance", a-t-il ajouté.
A l'inverse, la Finlande, également membre de la zone euro, a enregistré au deuxième trimestre une croissance minime de 0,1% par rapport au trimestre précédent, selon les données officielles publiées le même jour.
Le Produit intérieur brut des Pays-Bas a également progressé de 0,5% au deuxième trimestre par rapport au premier, grâce à une croissance des exportations, a annoncé l'Office central des statistiques (CBS) dans une première estimation.
awp
En France, le Produit intérieur brut (PIB) en volume a stagné au deuxième trimestre comme déjà au premier, a annoncé l'Insee jeudi.
Cette performance française décevante n'a pas suscité la surprise contrairement au recul plus important que prévu de 0,2% du PIB au deuxième trimestre enregistré par l'Allemagne, la première économie de la zone euro.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires attendaient un recul de 0,1% seulement du PIB allemand.
La Bundesbank avait annoncé de longue date un ralentissement de la croissance de l'activité allemande qui avait connu un démarrage en fanfare grâce à l'hiver clément du début d'année. L'Office fédéral des statistiques, Destatis, souligne que cet effet de comparaison défavorable "a joué un rôle".
En Allemagne, où la croissance du premier trimestre a également été révisée à 0,7%, contre 0,8% annoncé initialement, cette perte de vitesse s'explique essentiellement par la contribution "négative" du commerce extérieur et la baisse des investissements, selon Destatis.
RELATIF OPTIMISME POUR L'ALLEMAGNE
L'institut se montre toutefois rassurant: "l'économie allemande a certes perdu en dynamique, mais elle pourrait encore redémarrer".
Tandis que l'Allemagne, elle, profite encore d'un relatif optimisme des milieux économiques, "l'exception française n'est pas la panne d'activité mais le niveau de confiance des acteurs économiques qui reste très bas", c'est-à-dire la réticence des entreprises à investir et des ménages à dépenser, estime de son côté Denis Ferrand, directeur général du centre de recherches économies Coe-Rexecode.
En France, avec un taux de croissance nul, qui s'explique en particulier par un nouveau recul de l'investissement des entreprises, le gouvernement va être contraint de corriger très nettement ses prévisions budgétaires pour 2014, tout en appelant à l'indulgence européenne pour le déficit public.
Le ministre des Finances Michel Sapin a ainsi revu à 0,5% la prévision de croissance officielle pour cette année et prévenu que le déficit public français dépasserait 4% du PIB cette année, au lieu des 3,8% espérés auparavant, dans une tribune publiée jeudi par le Monde.
Il n'attend pas pour 2015 une croissance "très supérieure" à 1%, forçant la France à abandonner également son espoir de ramener à cette date le déficit public à la limite européenne de 3% du PIB.
Que ce soit à Paris ou à Berlin, "nous sommes les uns et les autres inquiets de la situation européenne", a souligné le ministre français sur la radio Europe 1.
"Il faut réorienter les politiques européennes pour qu'elles soient mises au profit de la croissance", a-t-il ajouté.
A l'inverse, la Finlande, également membre de la zone euro, a enregistré au deuxième trimestre une croissance minime de 0,1% par rapport au trimestre précédent, selon les données officielles publiées le même jour.
Le Produit intérieur brut des Pays-Bas a également progressé de 0,5% au deuxième trimestre par rapport au premier, grâce à une croissance des exportations, a annoncé l'Office central des statistiques (CBS) dans une première estimation.
awp
mercredi 13 août 2014
Grèce: la récession faiblit encore, croissance attendue au 3ème trimestre
Athènes - Le PIB grec, en recul depuis six années consécutives, n'a faibli que de 0,2% au deuxième trimestre 2014 par rapport au même trimestre de 2013, a annoncé mercredi l'Autorité des statistiques grecques (Elstat), les économistes espérant que le troisième renouera avec la croissance.
Il s'agit du 24e recul consécutif du Produit intérieur brut par rapport au même trimestre de l'année précédente. Le chiffre publié mercredi ne contredit pas cependant les espoirs du gouvernement grec d'un retour à la croissance en 2014 avec un PIB prévu en légère progression sur l'ensemble de l'année.
Cette estimation est la première de l'Elstat pour le deuxième trimestre et ne comprend pas "les ajustements saisonniers", qui doivent intervenir début septembre, souligne le communiqué, alors que le deuxième trimestre a marqué le début d'une saison touristique record.
Cependant, au premier trimestre de l'année, "le PIB a baissé de 1,1% sur un an", selon les révisions de l'Elstat, alors que la première estimation publiée en juillet faisait état d'une baisse de 0,9% pour cette période.
La tendance à une atténuation de la récession en Grèce est notable depuis le troisième trimestre 2013. Sur l'ensemble de l'année 2013, le recul du PIB avait atteint 3,9%.
Plongée dans une récession profonde depuis le troisième trimestre 2008, la Grèce table pour 2014 sur une légère croissance de 0,6%, selon les prévisions du gouvernement.
La Commission européenne partage cet espoir et dans ses prévisions budgétaires voit aussi la Grèce sortir de la récession en 2014 et atteindre même une croissance de 2,9% en 2015.
La revue hebdomadaire de la banque Eurobank prédit "la fin de la récession" compte tenu "de la stabilisation de l'économie, le retour du pays sur les marchés d'emprunt à moyen terme et la hausse de la consommation".
"L'amélioration de la consommation privée, enregistrée au premier trimestre, s'est poursuivie au deuxième grâce aux recettes élevées provenant des services du tourisme", souligne mercredi dans un rapport d'Eurobank l'économiste Platon Monokroussos.
Selon cet analyste, le troisième trimestre serait marqué par une croissance "entre 0,8% et 1%" tandis que sur l'année la croissance serait "de 0,5%".
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) reste également optimiste. Son indicateur pour la Grèce, publié lundi, s'établissait à 102,8 pour le mois de juin, en augmentation mensuelle constante depuis le 100-charnière retrouvé en septembre 2013.
"Retour de la Grèce à la croissance au deuxième semestre, selon le rapport de l'OCDE", titrait le quotidien Kathimerini mardi dans ses pages jaunes.
Le recul de la récession est dû à une certaine amélioration des finances publiques du pays ces deux dernières années, une évolution qui s'accompagne d'un léger tassement du chômage, encore toutefois à un niveau extrêmement élevé (27,2% en mai), l'un des plus forts de la zone euro.
Apparue lors de la crise des banques en 2008, la récession en Grèce s'est enracinée après l'éclosion de la crise de la dette en 2010.
Placée depuis sous assistance financière de l'UE et du FMI en échange de mesures d'austérité drastiques pour éviter une faillite qui menaçait la survie même de l'euro, la Grèce a bénéficié de lignes de crédit de plus de 240 milliards d'euros.
Ces mesures de rigueur ont porté un coup important au pouvoir d'achat et à la consommation, moteurs de l'économie du pays, et ont fait exploser le chômage.
awp
Il s'agit du 24e recul consécutif du Produit intérieur brut par rapport au même trimestre de l'année précédente. Le chiffre publié mercredi ne contredit pas cependant les espoirs du gouvernement grec d'un retour à la croissance en 2014 avec un PIB prévu en légère progression sur l'ensemble de l'année.
Cette estimation est la première de l'Elstat pour le deuxième trimestre et ne comprend pas "les ajustements saisonniers", qui doivent intervenir début septembre, souligne le communiqué, alors que le deuxième trimestre a marqué le début d'une saison touristique record.
Cependant, au premier trimestre de l'année, "le PIB a baissé de 1,1% sur un an", selon les révisions de l'Elstat, alors que la première estimation publiée en juillet faisait état d'une baisse de 0,9% pour cette période.
La tendance à une atténuation de la récession en Grèce est notable depuis le troisième trimestre 2013. Sur l'ensemble de l'année 2013, le recul du PIB avait atteint 3,9%.
Plongée dans une récession profonde depuis le troisième trimestre 2008, la Grèce table pour 2014 sur une légère croissance de 0,6%, selon les prévisions du gouvernement.
La Commission européenne partage cet espoir et dans ses prévisions budgétaires voit aussi la Grèce sortir de la récession en 2014 et atteindre même une croissance de 2,9% en 2015.
La revue hebdomadaire de la banque Eurobank prédit "la fin de la récession" compte tenu "de la stabilisation de l'économie, le retour du pays sur les marchés d'emprunt à moyen terme et la hausse de la consommation".
"L'amélioration de la consommation privée, enregistrée au premier trimestre, s'est poursuivie au deuxième grâce aux recettes élevées provenant des services du tourisme", souligne mercredi dans un rapport d'Eurobank l'économiste Platon Monokroussos.
Selon cet analyste, le troisième trimestre serait marqué par une croissance "entre 0,8% et 1%" tandis que sur l'année la croissance serait "de 0,5%".
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) reste également optimiste. Son indicateur pour la Grèce, publié lundi, s'établissait à 102,8 pour le mois de juin, en augmentation mensuelle constante depuis le 100-charnière retrouvé en septembre 2013.
"Retour de la Grèce à la croissance au deuxième semestre, selon le rapport de l'OCDE", titrait le quotidien Kathimerini mardi dans ses pages jaunes.
Le recul de la récession est dû à une certaine amélioration des finances publiques du pays ces deux dernières années, une évolution qui s'accompagne d'un léger tassement du chômage, encore toutefois à un niveau extrêmement élevé (27,2% en mai), l'un des plus forts de la zone euro.
Apparue lors de la crise des banques en 2008, la récession en Grèce s'est enracinée après l'éclosion de la crise de la dette en 2010.
Placée depuis sous assistance financière de l'UE et du FMI en échange de mesures d'austérité drastiques pour éviter une faillite qui menaçait la survie même de l'euro, la Grèce a bénéficié de lignes de crédit de plus de 240 milliards d'euros.
Ces mesures de rigueur ont porté un coup important au pouvoir d'achat et à la consommation, moteurs de l'économie du pays, et ont fait exploser le chômage.
awp
vendredi 18 juillet 2014
Italie: la banque centrale abaisse à 0,2% la prévision de croissance 2014
Milan - La croissance du PIB en Italie en 2014 sera plus faible que prévu, à environ 0,2%, en raison d'une performance décevante au début de l'année, estime vendredi la Banque d'Italie dans un rapport.
Les perspectives de reprise de la troisième économie de la zone euro demeurent sous le coup de "considérables éléments de fragilité, également dus à l'incertitude sur l'évolution des tensions géopolitiques actuelles et sur leur impact sur les échanges mondiaux", écrivent les experts de la Banque d'Italie dans leur bulletin.
Cette prévision, par ailleurs assortie de "risque à la baisse", a été revisée à la baisse d'environ un demi-point de pourcentage par rapport à celle publiée en janvier, note la Banque d'Italie. Le PIB a reculé de 0,1% au premier trimestre 2014, et devrait "rester stationnaire" au deuxième, note-t-elle.
"La reprise de l'économie italienne peine encore à prendre son essor, en dépit de la présence de signaux d'une plus grande confiance de la part des entreprises", souligne le rapport.
En 2013, le PIB de l'Italie avait reculé de 1,8%. Pour 2015, la banque centrale avance une prévision de croissance de 1,3%. Cette prévision a en revanche été revue en hausse de 0,3 point de pourcentage par rapport à janvier en raison de l'évolution plus expansive de la politique monétaire, soulignent les auteurs du bulletin.
Côté emploi, le rapport note que le recul du taux d'occupation à l'oeuvre depuis fin 2012 s'est interrompu au début de l'année. Le taux de chômage, en progression depuis 12 trimestres, devrait se tasser à un niveau proche de celui des premiers mois de 2014, soit environ 13%.
awp
jeudi 17 juillet 2014
Chine: accélération inattendue de la croissance économique au 2e trimestre
Pékin - La Chine a vu sa croissance économique accélérer légèrement au deuxième trimestre, à 7,5% sur un an, selon des chiffres gouvernementaux publiés mercredi, un sursaut inattendu après le fort ralentissement enregistré au trimestre précédent.
Sur les trois derniers mois (avril-juin), la progression du produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie mondiale a dépassé la croissance de 7,4% du premier trimestre --ce qui était son plus bas niveau depuis un an et demi.
C'est mieux que la prévision médiane d'un panel de 17 analystes interrogés par l'AFP, qui tablaient sur une stabilisation à +7,4%.
Sur l'ensemble du premier semestre, la croissance économique chinoise a été de 7,4%, a précisé le Bureau national des Statistiques (BNS).
"En ce moment, l'économie nationale, de façon générale, se stabilise, et la croissance est toujours dans des bornes jugées raisonnables", s'est félicité Sheng Laiyun, porte-parole du BNS.
Après une croissance de 7,7% en 2012 puis à nouveau en 2013 --un niveau plus vu depuis 1999--, Pékin s'est fixé pour 2014 un objectif de 7,5%: ce serait le plus faible taux de croissance du géant asiatique depuis près d'un quart de siècle.
Le ralentissement marqué de l'économie avait incité Pékin à adopter, à partir d'avril, des mesures destinées à stimuler l'activité -- en dopant les investissements dans les infrastructures, en annonçant des réductions fiscales ciblées, et en abaissant les niveaux de réserves obligatoires des banques offrant des prêts aux petites entreprises.
L'embellie relative des indicateurs économiques constatée en mai s'est poursuivie en juin.
Ainsi, la production industrielle a marqué en juin une accélération sensible par rapport au mois précédent, gonflant de 9,2% sur un an --davantage qu'attendu par les analystes interrogés par Dow Jones Newswires.
Les ventes au détail, baromètre de la consommation des ménages, ont quant à elles progressé en juin de 12,4% sur un an, à un rythme à peu près stable par rapport à celui enregistré en mai.
Quant aux investissements en capital fixe --reflétant les dépenses dans les infrastructures--, ils ont grossi de 17,3% sur l'ensemble du premier semestre, un peu au-delà des attentes du marché.
"Nous devons garder à l'esprit que l'environnement économique intérieur et international demeure compliqué, et que l'économie nationale fait encore face à de nombreux défis", a reconnu le BNS.
De l'avis des experts, le net refroidissement du secteur immobilier, après des années d'envolée, devrait ainsi assombrir fortement la conjoncture dans la deuxième moitié de l'année. Le secteur constitue un des piliers de l'économie chinoise.
Le Premier ministre Li Keqiang et le président Xi Jinping affichent d'ailleurs toujours leur ambition de "rééquilibrer" le modèle économique du pays en faveur de la consommation, quitte à voir la croissance se modérer quelque peu.
awp
vendredi 27 juin 2014
Royaume-Uni: croissance confirmée à 0,8% au premier trimestre
Londres - La croissance de l'économie britannique a été confirmée vendredi à 0,8% au premier trimestre par rapport au trimestre précédent, selon l'estimation finale publiée par l'Office des statistiques nationales (ONS).
Les économistes tablaient eux sur une révision en légère hausse à 0,9%, selon un consensus établi par Dow Jones Newswires. En glissement annuel, la croissance du PIB a été en revanche révisée en baisse à 3% contre 3,1%.
L'investissement des entreprises a nettement contribué à la croissance du premier trimestre avec une progression de 5% par rapport au trimestre précédent, nettement révisée en hausse par rapport à l'estimation précédente (2,7%).
La balance commerciale dont le déficit a reculé à 4,2 milliards de livres contre 5,5 milliards au quatrième trimestre 2013, a contribué de son côté à la croissance du PIB à hauteur de 0,3%.
Par secteurs, la production industrielle a crû de 0,7% au premier trimestre et les services de 0,8%.
La consommation des ménages a progressé pour sa part de 0,8%.
awp
mercredi 25 juin 2014
USA: contraction plus forte qu'attendu du PIB au premier trimestre
Washington - L'économie des Etats-Unis s'est contractée nettement plus que prévu au premier trimestre, enregistrant son plus fort déclin depuis cinq ans, selon l'estimation finale publiée mercredi par le département du Commerce.
Après un gain de 2,6% au dernier trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) américain a plongé de 2,9% en rythme annualisé entre janvier à mars, en données corrigées des variations saisonnières, alors que les analystes tablaient sur un recul plus modeste de 1,8%.
Ce chiffre témoigne d'une nette dégradation par rapport à la précédente estimation publiée en mai, qui donnait un recul bien moins prononcé de 1,0%, le premier de l'économie américaine depuis trois ans.
La dégringolade de la première économie mondiale est par ailleurs la plus forte depuis les trois premiers mois de l'année 2009, renvoyant à une époque où les Etats-Unis se débattaient dans la récession post-crise financière.
Mais elle ne traduit toutefois pas un retour en récession, qui se définit techniquement par deux trimestres consécutifs de contraction du PIB.
Un tel scénario ne semble d'ailleurs pas se dessiner, la Banque centrale américaine (Fed) tablant sur un net rebond de l'activité au deuxième trimestre.
L'hiver particulièrement rigoureux au début de l'année a affecté la quasi-totalité des secteurs de l'économie, selon les données publiées par le ministère.
La contraction du premier trimestre reflète des contributions négatives des stocks, des exportations, de l'investissement résidentiel et non résidentiel ainsi que des dépenses des gouvernements des Etats, indique le communiqué du ministère.
afp
Après un gain de 2,6% au dernier trimestre 2013, le produit intérieur brut (PIB) américain a plongé de 2,9% en rythme annualisé entre janvier à mars, en données corrigées des variations saisonnières, alors que les analystes tablaient sur un recul plus modeste de 1,8%.
Ce chiffre témoigne d'une nette dégradation par rapport à la précédente estimation publiée en mai, qui donnait un recul bien moins prononcé de 1,0%, le premier de l'économie américaine depuis trois ans.
La dégringolade de la première économie mondiale est par ailleurs la plus forte depuis les trois premiers mois de l'année 2009, renvoyant à une époque où les Etats-Unis se débattaient dans la récession post-crise financière.
Mais elle ne traduit toutefois pas un retour en récession, qui se définit techniquement par deux trimestres consécutifs de contraction du PIB.
Un tel scénario ne semble d'ailleurs pas se dessiner, la Banque centrale américaine (Fed) tablant sur un net rebond de l'activité au deuxième trimestre.
L'hiver particulièrement rigoureux au début de l'année a affecté la quasi-totalité des secteurs de l'économie, selon les données publiées par le ministère.
La contraction du premier trimestre reflète des contributions négatives des stocks, des exportations, de l'investissement résidentiel et non résidentiel ainsi que des dépenses des gouvernements des Etats, indique le communiqué du ministère.
afp
vendredi 13 juin 2014
Espagne: nouveau record de la dette publique, 96,8% du PIB fin mars
Madrid - La dette publique de l'Espagne a continué de monter au premier trimestre, atteignant un nouveau record historique à 96,8% du PIB, le gouvernement prévoyant qu'elle frôle les 100% d'ici à la fin de l'année, a annoncé vendredi la banque centrale.
Alors que le pays, quatrième économie de la zone euro, était un bon élève en matière de dette publique avant la crise, puisque celle-ci n'était qu'à 36,3% du PIB en 2007, elle a depuis explosé et représentait déjà 93,9% du PIB fin 2013.
Selon les projections du gouvernement, elle atteindra 99,5% fin 2014 puis dépassera le seuil symbolique des 100% en 2015, à 101,7%.
C'est bien plus que la limite européenne fixée à 60% du PIB.
Cette hausse est préoccupante mais elle survient dans un moment de nette accalmie des marchés, qui accordent à l'Espagne des taux d'intérêt historiquement bas, ce qui devrait permettre au Trésor espagnol de refinancer sa dette sans problème.
En montant brut, l'endettement de l'Espagne atteignait 989,925 milliards d'euros fin mars, un record absolu, contre 924,132 milliards un an plus tôt.
La dette des régions, qui ont largement contribué au dérapage des finances publiques depuis le début de la crise en 2008, représente 21,7% du PIB, contre 18,6% un an plus tôt.
La plus endettée, proportionnellement, est la région de Valence (34,8%), et en montant brut, l'ardoise la plus lourde est celle de la Catalogne (59,729 milliards).
La dette des municipalités reste à un niveau faible, à 4%, contre 4,2% il y a un an.
L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, a dû recourir en 2012 à une aide financière européenne de plus de 40 milliards d'euros pour renflouer ses banques, fragilisées depuis l'éclatement de sa bulle immobilière.
Elle a depuis assaini son secteur bancaire et est sortie de deux ans de récession avec une croissance de 0,4% au premier trimestre (le double de la moyenne en zone euro), mais son taux de chômage reste à un niveau record (25,93%).
awp
Alors que le pays, quatrième économie de la zone euro, était un bon élève en matière de dette publique avant la crise, puisque celle-ci n'était qu'à 36,3% du PIB en 2007, elle a depuis explosé et représentait déjà 93,9% du PIB fin 2013.
Selon les projections du gouvernement, elle atteindra 99,5% fin 2014 puis dépassera le seuil symbolique des 100% en 2015, à 101,7%.
C'est bien plus que la limite européenne fixée à 60% du PIB.
Cette hausse est préoccupante mais elle survient dans un moment de nette accalmie des marchés, qui accordent à l'Espagne des taux d'intérêt historiquement bas, ce qui devrait permettre au Trésor espagnol de refinancer sa dette sans problème.
En montant brut, l'endettement de l'Espagne atteignait 989,925 milliards d'euros fin mars, un record absolu, contre 924,132 milliards un an plus tôt.
La dette des régions, qui ont largement contribué au dérapage des finances publiques depuis le début de la crise en 2008, représente 21,7% du PIB, contre 18,6% un an plus tôt.
La plus endettée, proportionnellement, est la région de Valence (34,8%), et en montant brut, l'ardoise la plus lourde est celle de la Catalogne (59,729 milliards).
La dette des municipalités reste à un niveau faible, à 4%, contre 4,2% il y a un an.
L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, a dû recourir en 2012 à une aide financière européenne de plus de 40 milliards d'euros pour renflouer ses banques, fragilisées depuis l'éclatement de sa bulle immobilière.
Elle a depuis assaini son secteur bancaire et est sortie de deux ans de récession avec une croissance de 0,4% au premier trimestre (le double de la moyenne en zone euro), mais son taux de chômage reste à un niveau record (25,93%).
awp
mercredi 11 juin 2014
France, croissance de 1% en 2014: le gouvernement y croit, le Haut conseil doute
Paris - Le ministre des Finances Michel Sapin a réaffirmé mercredi la prévision de croissance de 1% du gouvernement français pour 2014, un objectif mis en doute le même jour par le Haut conseil des Finances publiques.
"La prévision de 1% peut parfaitement être atteinte grâce à deux moteurs qui s'allument", a estimé M. Sapin lors d'une conférence de presse, en référence au pacte de responsabilité qui prévoit des aides à la compétitivité des entreprises, et à la politique offensive de la Banque centrale européenne.
Le Haut conseil des Finances publiques a lui jugé mercredi "moins probable" d'arriver à ce chiffre au vu des derniers indicateurs.
"Avec une croissance nulle au 1e trimestre et un acquis de croissance de 0,3%, la prévision de croissance de 1,0% pour l'année 2014 suppose une forte accélération de l'activité à partir du 2e trimestre. Cette accélération n'apparaÎt pas dans les indicateurs conjoncturels, ce qui rend l'atteinte de l'objectif de croissance en 2014 moins probable", écrit le Haut conseil, organisme indépendant consultatif associé à la Cour des comptes.
Par acquis de croissance, il entend la croissance qui serait observée sur l'ensemble de l'année si l'activité restait au niveau du 1e trimestre. Cet acquis dépend non seulement de la croissance constatée au 1er trimestre, mais également aux trois trimestres précédents.
"Sans être hors d'atteinte, la prévision de croissance du gouvernement pour 2014 paraÎt désormais élevée", résume l'avis.
"La reprise de l'économie mondiale, qui joue un rôle essentiel dans le scénario du gouvernement, est plus lente qu'escompté", ajoute le Haut conseil.
"En revanche, l'assouplissement supplémentaire de la politique monétaire de la Banque centrale européenne, annoncé le 5 juin, pourrait contribuer progressivement à l'amélioration de l'activité", précise-t-il dans cet avis relatif aux projets de lois de finances rectificative et de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014 présentés mercredi en conseil des ministres.
Le Haut conseil critique par ailleurs la prévision d'inflation de 1,2% en moyenne sur l'année 2014 maintenue par le gouvernement, qu'il considère comme "manifestement élevée au vu de celle constatée depuis l'automne 2013 (0,7% en glissement annuel en moyenne) et des anticipations des chefs d'entreprise sur l'évolution de leurs prix de vente".
DÉFICIT À 3,8% DU PIB
Les créations d'emplois marchands et donc l'évolution de la masse salariale aussi "paraissent surestimées" dans les prévisions du gouvernement.
Le déficit public (Etat, Sécurité sociale et collectivités territoriales) prévu fin 2014 est dorénavant de 3,8% du produit intérieur brut (PIB) contre un taux de 3,6% prévu lors de la préparation du budget 2014 en septembre. La France s'est engagée vis-à-vis de ses partenaires européens à faire reculer ce chiffre à 3% fin 2015.
Mais "une croissance inférieure à celle prévue par le gouvernement se traduirait par un déficit effectif plus important" à la fin de l'année, souligne le Haut conseil.
Quant au déficit structurel (calculé hors effets de la conjoncture) prévu pour fin 2014, il se dégrade de 0,6 point par rapport à l'estimation de septembre, pour atteindre 2,3% du PIB.
Pour le Haut conseil, ce fait "résulte principalement du non-respect des objectifs de solde structurel des années 2012 et 2013". De plus, dans l'ajustement structurel en 2014, "la révision à la baisse de la croissance des recettes et de certaines mesures nouvelles en prélèvements obligatoires n'est pas compensée par des économies suffisantes sur les dépenses".
Et le déficit structurel risque selon l'organisme d'être aggravé. Les recettes fiscales pour 2014 sont "encore surestimées", explique-t-il. De plus, les prélèvements sociaux "pourraient pâtir d'une croissance moins dynamique de la masse salariale". Enfin, le ralentissement des dépenses de personnel des collectivités locales et de prestations sociales versées par elles "est loin d'être acquis", avertit le Haut conseil.
"Tout en reposant désormais sur des hypothèses de finances publiques plus réalistes qu'au stade du projet de loi de finances, le déficit structurel pour 2014 risque néanmoins d'être supérieur à la prévision de 2,3% du PIB", estime le Haut conseil.
awp
mardi 10 juin 2014
Zone euro: la dette finlandaise va enfreindre les règles de Maastricht en 2014
Helsinki - La Banque de Finlande a annoncé mardi que la dette publique finlandaise allait dépasser cette année pour la première fois la limite prévue par le traité de Maastricht.
Selon les prévisions de la banque nationale, publiées dans un rapport sur l'économie du pays, la dette se situera en 2014 à 60,3% du produit intérieur brut (PIB). C'est la première fois que la Finlande enfreint les règles de la monnaie unique.
"La faiblesse de l'économie finlandaise s'est avérée plus importante que prévu", a commenté dans le rapport le directeur de la banque centrale finlandaise, Erkki Liikanen.
La plupart des pays de la zone euro ont déjà dépassé le seuil des 60%.
La Banque de Finlande a aussi prévu une croissance nulle du PIB finlandais en 2014, contrastant les prévisions du gouvernement, qui tablait encore en avril sur un retour à la croissance.
La banque Nordea a pour sa part déclaré début juin prévoir une contraction de 0,5% du PIB.
L'économie finlandaise a déjà accusé deux années de recul consécutives (-1,4% en 2013, après -1% en 2012).
Les piliers traditionnels de l'économie finlandaise, notamment le papier et l'électronique, souffrent d'un lent déclin. De plus, les échanges commerciaux avec le voisin russe ont souffert de la faiblesse du rouble et de la crise en Ukraine.
"Le grand changement structurel de l'industrie a affaibli de façon considérable la base de croissance de l'économie finlandaise au cours de ces dernières années", a souligné M. Liikanen.
La production industrielle finlandaise a baissé en avril après deux mois de timide croissance, a annoncé mardi l'institut statistique national.
Selon ces chiffres corrigés des variations saisonnières, la production s'est contractée de 0,5% en avril par rapport à mars, après une hausse de 0,9% en mars et 0,4% en février. En avril, la production était encore 2,3% inférieure à son niveau de mars 2013.
awp
lundi 9 juin 2014
Portugal: le PIB recule de 0,6% au premier trimestre
Lisbonne - Le Produit intérieur brut (PIB) du Portugal a enregistré une baisse de 0,6% au premier trimestre 2014 par rapport aux trois mois précédents, a indiqué lundi l'Institut national de statistiques (Ine), revoyant en légère hausse sa première estimation d'un recul de 0,7%.
Ces chiffres, expliqués par une baisse des exportations et une hausse plus faible de l'investissement, confirment la rechute surprise de l'économie portugaise après la reprise entamée au printemps 2013, a précisé l'office des statistiques, qui a également revu en hausse la croissance du PIB en glissement annuel de 1,2 à 1,3%.
Au dernier trimestre de l'an dernier, l'activité économique avait enregistré une hausse de 0,5% en variation trimestrielle et de 1,5% en glissement annuel.
Au premier trimestre 2014, les exportations ont progressé sur un an de 4,3%, contre une hausse de 9,1% pendant les trois derniers mois de 2013, tandis que les importations ont augmenté de 8,5%, contre une hausse de 6,4% au trimestre précédent.
En dépit de la sévère cure de rigueur mise en oeuvre au Portugal en échange du plan de sauvetage international sur trois ans conclu à la mi-mai, la demande intérieure a augmenté de 2,9% en glissement annuel, contre une hausse de 0,5% au dernier trimestre 2013.
Cette demande intérieure a été soutenue par une nette augmentation de l'investissement, qui a bondi de 12,2% alors que la consommation des ménages a progressé de 1,5% et celle des administrations publiques de 0,1%.
L'économie portugaise avait renoué avec la croissance au deuxième trimestre de l'an dernier, avec un PIB en hausse de 1,1% en variation trimestrielle, mettant fin à deux ans et demi de récession.
Les analystes avaient réagi sans alarmisme à l'annonce d'une rechute de l'activité au premier trimestre, estimant que celle-ci s'expliquait par des facteurs conjoncturels qui ne remettaient pas en cause le rétablissement progressif de l'économie portugaise.
Pour l'ensemble de l'année 2014, le gouvernement portugais et ses créanciers représentés par la troïka UE-BCE-FMI prévoient une croissance de 1,2%, après un recul de 1,4% l'an dernier.
awp
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