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vendredi 10 juillet 2015

Le krach chinois inquiète, peu de chance de déclencher une crise mondiale (FMI)

Paris - Le spectaculaire krach boursier en Chine tombe au mauvais moment pour les marchés financiers et fait peser des risques sur la croissance, mais ne semble pas encore être annonciateur d'une crise financière mondiale.


"L'éclatement de ce qui est clairement devenu une bulle du marché boursier (...) est inquiétant", a estimé jeudi Olivier Blanchard, chef économiste du FMI, tout en estimant que le ralentissement de l'activité dans le pays était "sain" afin d'éviter une surchauffe.

L'éclatement de cette bulle, avec une baisse de 30% en à peine un mois, est scruté depuis plusieurs jours par les investisseurs du monde entier, même si elle a pour l'instant peu de conséquences visibles en dehors de la Chine. Le récent rebond du marché chinois était également de nature à apaiser les tensions.

Le marché boursier chinois est encore peu ouvert au reste du monde et reste difficilement accessible aux investisseurs internationaux, ce qui limite les risques de contagion.

C'est toutefois une mauvaise nouvelle pour l'économie, puisque la Bourse contribue largement au financement des entreprises et ce coup de froid pourrait donc avoir des conséquences sur la croissance.

"Pour l'instant c'est un problème chinois mais à mon avis il y a déjà des répercussions sur le reste de la zone asiatique" et le risque c'est que cela devienne "un problème systémique allant au-delà de la Chine", résume l'économiste français Christian de Boissieu, qui s'exprimait lors d'une conférence de l'Autorité des marchés financiers (AMF) français.

Mais dans l'immédiat, une crise à la Lehman Brothers ou comme celle qui avait touché l'Asie à la fin des années 1990 semble exclue.

"Les autorités chinoises font tout pour que la situation se stabilise", rappelle Guillaume Tresca, stratégiste pays émergents chez Crédit Agricole CIB, pour qui le problème chinois "ne devrait pas être un facteur déclenchant d'une grande crise".

L'intervention en cours des autorités chinoises pour enrayer la chute des marchés semblait porter ses premiers fruits et les investisseurs pouvaient se montrer rassurés par les premiers signes de rebond du marché chinois.


RISQUES "CONTENUS"

De même, le lobby bancaire international (IIF) juge que même si la baisse devait se prolonger, les risques de crise financière ou d'impact sur la croissance "devraient être contenus".

Si les indices boursiers américains et européens semblent peu sensibles au séisme chinois, la situation pèse toutefois sur le moral des investisseurs.

Le marché de la dette, plus ouvert à l'international que les actions et qui permet aux entreprises étrangères de lever des fonds en Chine, "avait assez bien tenu jusqu'à la fin de la semaine dernière mais on sent désormais plus d'attentisme", remarque Jean-Pierre Brioudes, chez HSBC.

Pour M. Tresca, cette frilosité peut être "amplifiée par les fragilités actuelles avec notamment la Grèce".

Les marchés sont déjà déstabilisés par plusieurs inconnues, à commencer par le sort de la Grèce, qui pourrait se jouer d'ici dimanche.

La chef économiste de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Catherine Mann, rappelait d'ailleurs récemment que "la reprise en Europe est encore fragile et comme telle, elle est dépendante de toute situation risquée".

Ce krach intervient par ailleurs au moment où les investisseurs espèrent une reprise économique mondiale, jusque-là poussive.

La Bourse chinoise ayant pour particularité d'être largement plébiscitée par les particuliers, qui s'endettent lourdement pour spéculer sur le marché, le retour de bâton menace la consommation chinoise, du fait des lourdes pertes enregistrées par les épargnants, très représentés dans la classe moyenne.

Les marchés ont toutefois déjà anticipé le ralentissement et les entreprises européennes exposées à la Chine, notamment dans l'industrie et le luxe, ont peu souffert jusqu'à présent en Bourse de la chute de la Bourse chinoise.

Ces soubresauts nuisent surtout à la Chine et à son image, estime pour sa part Didier Saint-Georges, membre du comité d'investissement de la société de gestion Carmignac.

Selon lui, le risque pour la Chine est de perdre en "crédibilité", lui faisant prendre du retard à un moment où le pays "a l'ambition d'ouvrir de plus en plus ses marchés à l'international".






awp

mardi 25 novembre 2014

OCDE: la zone euro fait peser un "risque majeur" sur l'économie mondiale

Paris - "La zone euro s'approche du point mort et fait peser un risque majeur pour la croissance mondiale, avec un chômage qui reste élevé et une inflation qui reste loin de l'objectif" de 2% de la Banque centrale européenne (BCE), selon l'OCDE.


Elle prévoit pour la zone euro une croissance de 0,8% cette année, 1,1% l'an prochain et 1,7% en 2016.

Face à cette conjoncture peu dynamique, l'Organisation de coopération et de développement économiques écrit dans son rapport d'automne sur les perspectives économiques mondiales que "le rythme plus lent de consolidation budgétaire structurelle que la France et l'Italie proposent dans le cadre de leurs budgets 2015 semble justifié".

La remarque intervient au moment où la Commission européenne peine à valider les projets de budget français et italien.

Intervenant dans un autre débat sensible, l'OCDE répète que la BCE doit prendre "des mesures supplémentaires", par exemple "davantage d'achats d'obligations sécurisées et de titres adossés à des actifs (ABS), et aussi des achats d'obligations souveraines (...) et d'obligations d'entreprises".

"Un appui monétaire plus important est essentiel sans quoi une période prolongée de faible inflation voire même de déflation est au bout du chemin", prévient l'économiste en chef de l'OCDE Catherine Mann, dans un propos introductif.

A propos de la France plus précisément, l'OCDE a encore un peu baissé sa dernière prévision de croissance 2015, à 0,8% contre 0,9% estimés début novembre. Le gouvernement français a lui bâti son budget 2015 sur une hypothèse de 1%.

Selon l'OCDE l'économie française devrait ensuite croître de 1,5% en 2016 (contre 1,7% selon le gouvernement).

L'organisation prévient que le chômage ne baissera pas en France avant 2016, touchant autour de 10% de la population active soit le double de l'Allemagne, et que cette même année la dette publique dépassera le seuil symbolique de 100% du Produit intérieur brut.

L'OCDE, groupement de 34 économies avancées, juge que la France, même en ralentissant son rythme d'ajustement budgétaire, doit "mettre en place un contrôle plus serré de la dépense publique", et "avancer sur les réformes structurelles".

Pour le reste du monde, l'OCDE a dans l'ensemble confirmé les prévisions faites le 6 novembre peu avant le sommet du G20, dressant le portrait d'une économie "à petite vitesse".

La croissance mondiale devrait atteindre 3,3% cette année, 3,7% l'an prochain puis 3,9%, tirée notamment par les Etats-Unis (2,2% puis 3,1% puis 3,0%), la Chine (7,3% puis 7,1% puis 6,9%) et le Royaume-Uni (3,0%, 2,7% puis 2,5%).

Le rythme sera donc ralenti la zone euro, avec une France à la peine et une Italie encore plus embourbée (l'OCDE voit une récession de 0,4% en 2014, puis des taux de croissance de 0,2% et 1%), face à une Allemagne plus robuste (1,5% de croissance en 2014 puis 1,1% et 1,8%).

Un autre maillon faible pour la croissance mondiale, hors Europe, est le Japon avec une croissance attendue à 0,4% en 2014 puis 0,8% puis 1,0%.





awp

mardi 9 septembre 2014

Emploi: le monde fait face à une crise généralisée (Banque mondiale)

Sydney - La planète fait face à une crise de l'emploi généralisée qui menace les perspectives de relance de la croissance, a averti mardi la Banque mondiale, selon laquelle il n'existe aucun remède miracle.

La Banque mondiale a rendu publique une étude sur l'emploi mondial à l'occasion d'une réunion des ministres du Travail et de l'Emploi du G20 en Australie. Celle-ci indique que 600 millions d'emplois supplémentaires doivent être créés au niveau mondial d'ici 2030 pour faire face à l'augmentation de la population.

"Il y a peu de doute qu'il y a une crise généralisée de l'emploi", a commenté Nigel Twose, directeur de la Banque mondiale chargé de cette question. "Comme l'indique clairement cette étude, il y a pénurie d'emplois, et d'emplois qualifiés".

Egalement préoccupantes, "les inégalités salariales et de revenus se creusent au sein de nombreux pays du G20 en dépit de progrès dans certains pays émergents comme le Brésil et l'Afrique du Sud", a ajouté Nigel Twose.

De manière générale, les créations d'emploi se portent mieux dans les pays émergents que dans les pays les plus avancés, grâce à des moteurs comme la Chine et le Brésil, mais les perspectives ne sont pas réjouissantes, a-t-il dit. "Les projections actuelles sont moroses. Des défis importants se profilent à l'horizon".

D'après le rapport réalisé conjointement avec l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), plus de 100 millions de personnes sont au chômage dans les pays du G20 tandis que 447 millions sont considérées comme des "travailleurs pauvres" vivant avec moins de deux dollars par jour.

La croissance économique devrait rester faible, tandis que la situation de l'emploi pèse sur la consommation et les investissements, indique l'étude. Les salaires réels stagnent dans de nombreux pays membres du G20, voire reculent dans certains.

"Il n'existe pas de solution magique pour résoudre la crise de l'emploi, dans les marchés émergents comme dans les économies avancées", a ajouté le responsable.

"Nous savons que nous devons créer 600 millions d'emplois supplémentaires dans le monde d'ici 2030 simplement pour faire face à la croissance démographique", a-t-il souligné.

Chaque pays doit adopter une approche interministérielle du problème avec la "collaboration durable et directe du secteur privé", a préconisé M. Twose.

En avril, les ministres des Finances du G20 s'étaient fixé comme objectif de doper le produit intérieur brut (PIB) mondial de 2% sur les cinq prochaines années.

Mais le Fonds monétaire international a prévenu en juillet que ces objectifs de croissance pourraient être minés par la hausse des taux d'intérêt et le ralentissement des économies émergentes.





awp

jeudi 12 juin 2014

L'OCDE exhorte le Canada à taxer davantage le pétrole et les mines

Montréal - L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a exhorté mercredi le Canada à davantage lutter contre le réchauffement climatique, en particulier en augmentant les taxes prélevées sur l'exploitation des ressources minières et les hydrocarbures.

L'exploitation des ressources non renouvelables doit être gérée avec soin, à la fois pour réduire aujourd'hui les impacts négatifs sur l'environnement et pour assurer demain un avenir meilleur aux générations futures, a plaidé le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, qui participait à Montréal au Forum Économique International des Amériques.

Dans sa synthèse Études économiques de l'OCDE - Canada, l'organisation internationale passe en revue l'état de l'économie canadienne qui progresse à bon rythme et présente un système financier sain.

Quatre recommandations principales sont formulées, dont deux sont d'ordre environnemental: gérer les recettes tirées des ressources (naturelles) non renouvelables et faire en sorte que la croissance soit respectueuse de l'environnement.

Le Canada s'est retiré de l'accord de Kyoto en 2011 et son Premier ministre conservateur, Stephen Harper, a encore répété lundi que la lutte contre le réchauffement climatique ne devait pas se faire au détriment de l'économie.

L'OCDE appelle à faire preuve de prudence et d'équité pour davantage épargner les profits générés par la production de pétrole et de gaz ainsi que par l'exploitation des mines, citant en exemple la Norvège. 

Notamment, l'organisation souligne que la province d'Alberta, qui dispose des troisièmes réserves mondiales de pétrole, n'a épargné que 8% des recettes pétrolières depuis 1983 car cet argent finance les dépenses courantes en maintenant de faibles taux d'imposition.

Aussi, l'OCDE conseille au Canada d'alourdir les prélèvements sur l'exploitation de ressources non renouvelables.

Comme les Etats-Unis, le Canada vise une réduction de 17% de ses gaz à effet de serre d'ici 2020 par rapport au niveau de 2005. Or, souligne l'organisation, si la tendance se maintient, une baisse de seulement 0,4% sera constatée dans six ans.

L'OCDE estime que le meilleur moyen d'atteindre l'objectif affiché est de créer un réel marché du carbone national afin d'envoyer un signal-prix unique du carbone, dans l'optique d'une association à terme avec les systèmes internationaux d'échange de droits d'émission.

Enfin, elle note que l'exploitation des ressources naturelles se fait parfois contre le gré des peuples autochtones et suggère la mise en place d'orientations claires obligeant les compagnies minières à prendre en compte ces peuples afin que les projets leur procurent des avantages à long terme.







awp

mardi 10 juin 2014

La demande mondiale de gaz tirée par le boom chinois d'ici 2019

Paris - Si la demande mondiale de gaz va continuer à croître d'ici 2019, ce sera surtout le fait de la Chine, où elle va presque doubler, selon un rapport publié mardi par l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
La Chine devrait ainsi entrer dans un âge d'or du gaz, selon l'Agence, qui indique que selon ses prévisions, la demande gazière du pays va croître de 90% à 315 milliard de mètres cubes d'ici 2019, tirée notamment par l'industrie, les transports et les besoins en matière de production d'électricité.

Pour satisfaire ses nouveaux besoins, la Chine développe sa production intérieure de gaz, pour la plupart non conventionnelle. Elle devrait augmenter de 65% dans les cinq prochaines années.

A l'inverse en Europe, à cause d'une faible croissance de la demande d'électricité et d'une politique forte de soutien aux énergies renouvelables, la consommation de gaz ne retrouvera pas le pic de 2010. 

Globalement, ce sont donc les pays hors OCDE qui continuent de tirer la demande de gaz naturel. Ils fourniront 85% de la nouvelle consommation. 

Ce qui permet à l'AIE de présenter une vision positive et optimiste sur l'avenir du marché du gaz, même si elle est l'est légèrement moins que lors des précédents rapports, à cause de la situation dégradée en Europe. La demande devrait ainsi croître à un rythme de 2,2% par an jusqu'en 2019, a estimé l'AIE, contre 2,4%/an prévu dans son rapport de l'an dernier.

Cette hausse de la demande sera essentiellement satisfaite par le GNL (gaz naturel liquéfié) avec de nombreux projets d'infrastructures de part le monde. Le commerce du GNL devrait ainsi croître de 40% d'ici 2019, et la moitié des nouvelles exportations viendront d'Australie, mais aussi d'Amérique du Nord.

Cependant, des signaux d'alerte se sont allumés, notamment concernant le mécanisme de fixation des prix, a estimé l'AIE, pointant l'écart entre les prix sur le marché américain et le marché asiatique, où ils sont bien supérieurs. 

Par ailleurs, des prix élevés du GNL menacent de contracter la demande alors que de nombreux pays veulent ou peuvent, de moins en moins, financer leurs approvisionnements, et cela pourrait ouvrir la porte au charbon, a prévenu Maria van der Hoeven, directrice exécutive de l'AIE, dans un communiqué. 







awp

lundi 9 décembre 2013

France: la Banque de France relève sa prévision de croissance, pour l'OCDE les perspectives de croissance continuent à s'améliorer

Paris - La Banque de France a relevé lundi sa prévision de croissance pour le quatrième trimestre 2013 à 0,5%, contre une première estimation de 0,4%, une prévision qui contraste avec certaines études de conjoncture récentes.

L'institution a souligné dans un communiqué qu'en novembre, "la production et les livraisons (avaient progressé) nettement" dans tous les secteurs de l'industrie française, tandis que l'activité avait "augmenté légèrement" dans les services.

Dans le détail, dans son enquête mensuelle de conjoncture à fin novembre, la Banque de France souligne que dans l'industrie, "les carnets sont jugés légèrement mieux garnis", "les stocks restent maîtrisés", "les prix des produits finis demeurent stables", "les effectifs se stabilisent", "les trésoreries se maintiennent", et "les chefs d'entreprise interrogés prévoient une stabilité de l'activité dans les prochaines semaines".

Dans les services, le tableau est un peu plus sombre. Selon la Banque de France "les activités informatiques et de transport augmentent, celles liées à l'hébergement-restauration et aux services aux ménages baissent". Par ailleurs "les effectifs se renforcent à peine", "les prix restent faiblement orientés à la baisse", et "les prévisions tablent sur une amélioration modeste de l'activité en décembre".

Le communiqué de la Banque de France tranche avec la récente enquête de conjoncture du cabinet Markit, qui évalue lui aussi l'activité dans l'industrie et les services.

Markit, dont les publications sont très suivies par les marchés, avait pour sa part constaté en novembre une contraction de l'activité du secteur privé, et souligné "le risque" d'une baisse du Produit intérieur brut français au quatrième trimestre, là où la Banque de France table donc pour sa part sur un rebond.
Ce rebond, après un troisième trimestre médiocre, serait indispensable pour atteindre la prévision de croissance annuelle du gouvernement, qui se monte à 0,1%.

L'OCDE a fait savoir lundi que selon son dernier "indicateur composite avancé", en hausse pour la France de 0,19% en octobre par rapport à septembre, la perspective continuait de s'améliorer pour l'économie française.

La France se situe dans une phase "d'inflexion positive de la croissance", autrement dit de reprise, selon cette étude mensuelle de l'Organisation de coopération et de développement économiques.

Selon l'OCDE, c'est aussi le cas de la zone euro dans son ensemble. L'organisation note toutefois une accalmie en Allemagne qui est entrée selon elle dans une phase de "consolidation" de sa croissance.
Par ailleurs, l'Organisation estime que le Japon affiche une croissance "au-dessus de la tendance" tandis que les Etats-Unis connaissent une "croissance autour de la tendance".

Du côté des grands émergents, qui ont causé des frayeurs l'été dernier, l'OCDE discerne une "possible inflexion positive" pour trois d'entre eux: Chine, Inde et Russie.












awp

mercredi 27 novembre 2013

La Grèce restera en récession en 2014, selon l'OCDE

Athènes - La Grèce restera en récession en 2014 pour la septième année consécutive et aura probablement besoin d'une nouvelle aide financière, a annoncé mercredi l'OCDE, contredisant le gouvernement grec qui prévoit un retour à la croissance.

Selon une étude sur les perspectives économiques en Grèce, l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) prévoit que l'économie du pays va se contracter de 0,4 % l'an prochain.

"Si les risques macroéconomiques négatifs se confirment il faudra réfléchir sérieusement à une nouvelle aide pour garantir la soutenabilité de la dette", estime par ailleurs l'OCDE.

Le gouvernement grec a présenté la semaine dernière au Parlement un projet de budget qui prévoit une croissance de 0,6 % en 2014, après une contraction de 4 % en 2013.

Mais ce budget a été élaboré sans qu'un accord ait été obtenu entre le gouvernement et la troïka des bailleurs de fonds internationaux (UE et FMI) sur les comptes et réformes engagées en échange des plans d'aide financière à la Grèce.

Dans un rapport distinct, l'OCDE estime que l'économie grecque pourrait engranger "au moins 5,2 milliards d'euros sur un an", si les entraves à la concurrence sont levées concernant certains produits ou services.

Les entraves sur la libre concurrence en Grèce concernent surtout "le tourisme, les matériaux de construction, les produits alimentaires et le commerce de détail", selon cette étude.

"Il y a 329 recommandations" de l'OCDE relatives à la concurrence, a déclaré le ministre du Développement, Costis Hadzidakis, en présentant ce rapport avec le président de l'OCDE, Angel Guria, lors d'une conférence de presse conjointe.

Le ministre a souligné que 80% de ces recommandations vont être adoptées par la législation grecque, "ce qui aura un impact positif sur l'économie".

Le rapport a été réalisé par l'OCDE à la demande du gouvernement grec, et a coûté 900.000 euros mais "le bénéfice pour le consommateur" sera très important, a estimé M. Chadzidakis.







awp

jeudi 10 octobre 2013

OCDE: un blocage sur la dette au USA plongerait les pays riches en récession

Washington - Les pays développés replongeront en récession si les Etats-Unis ne parviennent pas à relever le plafond de leur dette légale, a estimé mercredi l'OCDE qui regroupe les 34 Etats les plus industrialisés du globe.

"Si le plafond de la dette n'est pas relevé --ou mieux, supprimé--, nos estimations suggèrent que la zone couverte par l'OCDE retombera en récession l'année prochaine tandis que les pays émergents connaitront un ralentissement brutal", a indiqué le secrétaire général de l'organisation, Angel Gurria, dans un communiqué.

Déjà en proie à une paralysie budgétaire, les Etats-Unis doivent relever d'ici au 17 octobre la limite légale de leur dette publique, fixée par le Congrès, sous peine d'être confrontés au premier défaut de paiement de leur histoire.

"Même si la probabilité que cela arrive est faible, le simple fait qu'il existe une incertitude sur la capacité de l'Etat d'éviter un défaut de paiement partiel pourrait provoquer des perturbations sur les marchés financiers", prévient M. Gurria.


En cas de défaut, les dépenses publiques américaines devraient "immédiatement" être sabrées d'une ampleur équivalente à 4% du produit intérieur brut du pays, estime le patron de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans son communiqué.

Le taux de chômage aux Etats-Unis, actuellement de 7,3%, repartirait par ailleurs vers les sommets atteints pendant la crise financière où il avait culminé à 10%, assure le communiqué.

La première puissance économique mondiale devrait également réduire ses importations, affectant "gravement" les autres pays du globe, met en garde M. Gurria, qui en appelle à la "sagesse" des élus du Congrès américain.

Le chef économiste du Fonds monétaire international (FMI), Olivier Blanchard, a déjà estimé mardi qu'un défaut américain plongerait le pays en "récession, ou pire".





awp

mardi 1 octobre 2013

Allemagne: chômage en légère hausse en septembre

Berlin - Le chômage a augmenté en Allemagne en septembre, une évolution inattendue qui, sans vraiment inquiéter, révèle que les chômeurs allemands ne correspondent pas aux profils recherchés par des entreprises pourtant en mal de main d'oeuvre.

Le taux de chômage en données corrigées des variations saisonnières (CVS) en septembre s'est établi à 6,9%, a annoncé mardi l'Agence pour l'emploi. C'est plus qu'en août (6,8%), plus qu'attendu par les analystes (6,8%) et la première hausse sur un mois depuis octobre 2012.

Avec ce taux, toujours parmi les plus bas depuis la Réunification, l'Allemagne fait figure d'exception dans une Europe gangrenée par le chômage.

Mais l'Agence pour l'emploi évoque dans un communiqué une rentrée "plus faible que d'habitude" sur le marché du travail de la première économie européenne. Celui-ci est "globalement en bonne santé", a commenté Heinrich Alt, membre du directoire de l'institution, pourtant "dans le même temps certains problèmes structurels apparaissent de plus en plus clairement".


DES EMPLOIS, MAIS PAS POUR LES CHÔMEURS

"Souvent, les profils des chômeurs ne correspondent qu'insuffisamment à la demande de main d'oeuvre", analyse ainsi le rapport mensuel de l'Agence pour l'emploi. Ce qui se traduit par ce paradoxe: en septembre le nombre de postes vacants a légèrement grimpé, mais dans le même temps le nombre de chômeurs a augmenté en données CVS.

"Trop peu de chômeurs reviennent sur le marché du travail", déplore aussi la ministre de l'Emploi Ursula von der Leyen dans un communiqué. "L'Allemagne crée des emplois, mais pas pour les chômeurs", résume Christian Schulz, économiste de Berenberg Bank.

Certaines régions allemandes sont en situation de quasi plein-emploi, comme la Bavière (3,6% de chômage en septembre) ou le Bade-Wurttemberg, deux Länder prospères du sud du pays. Des employeurs y cherchent désespérément ingénieurs, informaticiens ou personnels de santé, et tentent d'attirer des immigrés, essentiellement d'Europe centrale ou du Sud, pour combler les besoins.

En ex-RDA mais aussi dans certaines régions de l'Ouest, le tableau est tout autre, avec un chômage à plus de 10% par endroits, 11% même à Berlin, et des chômeurs de longue durée de facto exclus du marché du travail.

Cette inadéquation entre offre et demande, conjuguée au fait que l'économie allemande tourne à bas régime depuis pas loin d'un an, fait que le taux de chômage est quasiment stable depuis l'an dernier.


INVESTIR DANS LA FORMATION

Alors que la conjoncture allemande semble partie pour se refaire une santé, sur fond de reprise graduelle en zone euro, "le chômage allemand devrait repartir à la baisse au plus tard début 2014", prédit Timo Klein, analyste de IHS Global Insight, qui ne voit pas dans les chiffres de septembre "le début d'un mouvement de hausse" du nombre de sans-emplois.

Il n'en reste pas moins que l'évolution positive sur le marché du travail "ne va pas se faire toute seule", prévient Mme von der Leyen. "Nous devons miser plus fortement sur la formation et la qualification", enjoint-elle.

Très fière de son système de formation en alternance, l'Allemagne est aussi régulièrement tancée, notamment par l'OCDE, pour un système éducatif dans lequel elle n'investit pas assez et qui perpétue les inégalités. Le pays a investi 5,3% de son Produit intérieur brut (PIB) dans l'éducation et la formation en 2012, en-deçà de la moyenne des pays de l'OCDE (6,2%).

L'investissement, entre autres dans l'éducation, était l'un des enjeux de la campagne pour les législatives du 22 septembre. Et le sujet est assuré de venir sur le tapis lors des négociations de coalition qui s'annoncent entre les conservateurs d'Angela Merkel et ses partenaires potentiels pour former un gouvernement.






awp

mardi 3 septembre 2013

L'OCDE croit à la reprise, si les banques centrales jouent le jeu

Paris - L'OCDE croit à une poursuite de la reprise économique mondiale mais, sur fond d'inquiétudes pour les pays émergents, a appelé mardi toutes les banques centrales à soutenir le mouvement pour éviter son "déraillement".

"Le rythme de la reprise dans les principales économies mondiales s'est amélioré au deuxième trimestre et la croissance devrait se maintenir aux mêmes taux au deuxième semestre", affirme l'Organisation de coopération et de développement économiques dans son "Évaluation économique intermédiaire", publiée pour la première fois.

A la veille du sommet du G20 de Saint-Pétersbourg (Russie), l'OCDE remet ainsi à jour ses prévisions économiques en date du 29 mai.

L'institution basée à Paris parle de "taux encourageants" de croissance pour l'Amérique du Nord, le Japon et le Royaume-Uni, et juge que "la zone euro dans son ensemble n'est plus en récession."
Pour la France en particulier, l'OCDE a revu en hausse son pronostic. Elle table désormais sur une croissance de 0,3% cette année, là où elle voyait encore une contraction d'ampleur équivalente du produit intérieur brut hexagonal à la fin du printemps.

L'organisation se montre plus optimiste pour Paris que le FMI et la Commission européenne, campés tous deux sur des pronostics négatifs (-0,2% et -0,1%), et même le gouvernement français, dont l'hypothèse de base reste une croissance de 0,1%.

Par ailleurs, l'OCDE, estime que "la croissance en Chine semble avoir passé le cap": elle l'attend à 7,4% cette année, contre une prévision de 7,8% fin mai. Une révision à la baisse relativement modérée, alors que certains indicateurs faisaient craindre le pire jusque récemment pour l'économie chinoise.

Dans le détail, l'OCDE attend désormais une croissance 2013 de 1,7% pour les États-Unis (contre 1,9% fin mai), 1,6% pour le Japon (inchangé), 0,7% pour l'Allemagne (contre 0,4% avant), et 1,5% pour le Royaume-Uni (contre 0,8%).


"CONTINUER À SOUTENIR LA DEMANDE"

Dans sa publication, l'OCDE souligne toutefois que la reprise n'est pas "fermement établie", au vu notamment des "difficultés auxquelles font face certaines économies émergentes, en particulier celles ayant d'importants déficits courants."

Rappelant que les turbulences que traversent certains pays, comme l'Inde qui a vu sa monnaie s'effondrer, reposent partiellement sur la crainte d'un tour de vis de la Réserve fédérale américaine (Fed), l'OCDE se fend d'un avertissement: "Il est nécessaire de continuer à soutenir la demande, y compris à travers des mesures de politiques monétaires non-conventionnelles, pour réduire le risque d'un déraillement de la reprise".

La Fed a annoncé son intention de revenir sur sa politique très agressive de soutien à l'économie américaine, connue sous le terme technique d' "assouplissement quantitatif". Elle consiste en clair à faire marcher la planche à billets en achetant en masse des actifs financiers aux banques, notamment des bons du Trésor.

L'OCDE estime certes qu'il serait "approprié de réduire progressivement le rythme d'achat" d'actifs de la Fed, mais enjoint la banque centrale américaine de "garder des taux bas pendant un certain temps".
Au Japon, la politique monétaire très expansive "doit continuer" tandis qu'en zone euro, l'OCDE voit "une marge de manoeuvre pour poursuivre" l'assouplissement monétaire.

L'organisation fait même savoir à la Banque centrale européenne que "des mesures supplémentaires pourraient être nécessaires" pour relancer le crédit.

Enfin, pour ce qui concerne les pays émergents dont les monnaies sont attaquées, l'OCDE estime qu'ils ne "devraient en règle générale pas résister" à la dépréciation de leurs devises, tout en gardant à l'oeil le risque d'une flambée de l'inflation.







awp

lundi 8 juillet 2013

OCDE: la croissance gagne en vigueur dans la zone euro, sauf en France

PARIS - La croissance semble en passe de gagner en vigueur dans la zone euro, même si aucune inflexion significative n'est encore perceptible en France, selon les indicateurs composites avancés publiés lundi par l'OCDE.

Dans le reste de la zone euro, la croissance prend de l'élan en Italie, et s'approche de son rythme tendanciel en Allemagne, affirme l'Organisation de coopération et de développement économiques dans un communiqué.

Dans l'ensemble de la zone OCDE, qui regroupe les pays les plus riches de la planète, la croissance semble aussi prendre un certain élan, selon ces indicateurs conçus pour anticiper les points de retournement de l'activité par rapport à sa tendance.

Aux Etats-Unis et au Japon, ils continuent de signaler une consolidation de la croissance.

L'activité tourne autour de sa tendance de long terme au Royaume-Uni et au Canada.

Parmi les pays émergents, qui ne sont pas membres de l'OCDE, la Chine connaît une croissance proche de son rythme tendanciel. En revanche, au Brésil, elle semble perdre en vigueur.

En Inde, où l'activité était inférieure à la tendance, quelques signes d'une éventuelle inflexion positive commencent à apparaître.




afp

mardi 18 juin 2013

Le G8 s'unit contre le "fléau" de l'évasion fiscale

Enniskillen - Les dirigeants des grandes puissances du G8 réunis en Irlande du Nord, divisés sur la Syrie, ont affiché mardi un front uni pour "combattre le fléau de l'évasion fiscale".
La "déclaration de Lough Erne", du nom du site où était organisée la réunion, doit faire en sorte que "ceux qui veulent échapper à l'impôt n'aient nul part où aller", a lancé le Premier ministre britannique David Cameron au terme de ce sommet de deux jours.

Le Royaume-Uni, hôte de la réunion, voulait donner une nouvelle "impulsion" après les avancées spectaculaires des derniers mois.

Londres en avait fait sa priorité. Au moment où les pays riches recherchent désespérément des recettes pour réduire leurs déficits budgétaires, l'évasion fiscale fait perdre chaque année 1.000 milliards d'euros à l'Europe et jusqu'à 30.000 milliards de dollars, selon certaines estimations, à l'ensemble de la planète.

David Cameron n'a pas accueilli ses hôtes les mains vides. Il peut se targuer d'avoir obtenu samedi des dix territoires d'outre-mer britanniques et dépendances de la Couronne, souvent des paradis fiscaux notoires comme les Bermudes ou les îles Caïmans, qu'ils rejoignent la convention multilatérale sur l'échange d'informations fiscales.

"C'est un pas important, maintenant il faut que les autres pays du G8 mettent aussi de l'ordre chez eux", estime Elisa Bacciotti, de l'organisation non gouvernementale Oxfam. Elle souligne que le G8, "ce sont plus de 15 paradis fiscaux autour de la table", avec les territoires britanniques, mais aussi Monaco et Andorre pour la France ou l'État américain du Delaware.

Dans sa déclaration, le G8 appelle les pays du monde entier à "échanger automatiquement les informations pour combattre le fléau de l'évasion fiscale".


PAS D'AVANCÉE SUR LES REGISTRES PUBLICS

États-Unis, Russie, Japon, France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni et Canada s'engagent également, dans le communiqué final, à faire de cet "échange automatique", considéré comme l'arme fatale contre les paradis fiscaux, le "nouveau standard mondial".

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) leur a présenté mardi une feuille de route en quatre étapes vers "un système vraiment multilatéral" d'échange automatique, avec des avancées décisives possibles d'ici mi-2014.

Le communiqué du sommet prévoit aussi la publication par chaque État membre de "plans d'actions nationaux" pour que "l'information sur qui détient et profite réellement des sociétés et des trusts soit accessible" pour les administrations fiscales. "Personne ne doit échapper à l'impôt en utilisant des structures compliquées ou des coquilles vides", a insisté David Cameron.

Jusqu'au bout, il n'était pas certain que le G8 s'attaque aux trusts, cette entité juridique anglo-saxonne qui permet de dissimuler les bénéficiaires d'un placement offshore, rendant inefficace tout effort de lutte contre les paradis fiscaux.

En revanche, les ONG n'ont pas obtenu gain de cause sur leur revendication principale: la création de registres publics, ouverts à tous, avec ces informations sur les bénéficiaires des sociétés. Washington, Ottawa et Berlin ont bloqué une telle avancée, selon des sources proches des négociations.

Dans leur "plan d'action", rendu public mardi, les Etats-Unis évoquent un "registre central" au niveau de chaque Etat, avec des informations "disponibles sur la base d'une requête appropriée".
Le Royaume-Uni va plus loin, promettant la transparence sur les trusts, un registre central et une consultation pour établir si ce dernier doit être public.

Enfin, le G8 a promis de nouvelles normes pour éviter que les multinationales comme Google, Apple, Starbucks ou Amazon échappent à l'impôt par le biais de mécanismes sophistiqués d'optimisation fiscale.

Ces avancées relatives n'ont pas masqué les désaccords profonds sur le conflit syrien. Les dirigeants n'ont accouché que d'un message a minima sur la nécessité de tenir une conférence de paix "dès que possible".

Sur cette question, qui a dominé les débats, le sommet s'est joué à "sept contre un": les Occidentaux, qui espéraient infléchir la position de Moscou, se sont heurtés à un président russe Vladimir Poutine farouchement déterminé à soutenir le régime syrien de Bachar al-Assad.

Les grandes puissances ont par ailleurs affirmé leur refus de payer des rançons en cas d'enlèvements de leurs ressortissants par des "terroristes".

Avant de quitter les rives verdoyantes de ce lac nord-irlandais, les dirigeants ont enfin abordé avec le Premier ministre libyen Ali Zeidan la question sécuritaire en Libye, particulièrement dans le sud-est du pays où les Occidentaux craignent "un nouveau Mali" en raison de la présence de jihadistes armés.







awp

mercredi 12 juin 2013

Croissance record de la production américaine d'hydrocarbures en 2012

LONDRES (Royaume-Uni) - La production américaine de gaz et de pétrole a connu une croissance record en 2012 grâce aux hydrocarbures non conventionnels, dans un monde où les équilibres énergétiques sont bouleversés, selon le rapport annuel sur l'énergie publié mercredi par le groupe pétrolier britannique BP. 

Les États-Unis ont enregistré la plus forte hausse de production de pétrole et de gaz en 2012, grâce à la progression de la production d'hydrocarbures non conventionnels comme le pétrole dit +compact+ (tight oil, ndlr), ou le gaz de schiste, a indiqué BP, dans la 62ème édition de ce rapport considéré comme une référence. 

Selon BP, la production américaine de pétrole a ainsi progressé de 1 million de barils par jour (mbj) tandis que celle de gaz a bondi de 4,7% l'année dernière.

Les Etats-Unis sont toujours le premier producteur mondial de gaz et pourraient devenir le numéro un du pétrole en 2017, selon les projections de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui base également son argumentation sur l'essor de l'extraction des réserves non conventionnelles.

Cette montée en puissance des États-Unis est symptomatique des bouleversements que connaît actuellement le secteur de l'énergie au niveau mondial. 

Les défis pour l'industrie de l'énergie ont trait à la façon dont nous devons répondre aux grands changements que nous voyons: un déplacement de la demande vers les pays émergents et un déplacement de la production vers une plus grande diversité des sources d'énergie, a déclaré Bob Dudley, le directeur général de BP, cité dans le communiqué. 

Les pays émergents représentent déjà plus de la moitié de la consommation mondiale d'énergie (56%) et sont l'unique source de croissance de la demande mondiale qui n'a progressé que de 1,8% en 2012, bien en deçà de la moyenne sur 10 ans de 2,6%, a noté BP. 

La consommation d'énergie des pays industrialisés regroupés dans l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) s'est ainsi contractée de 1,2% en 2012 alors que celle des pays non-OCDE grimpait de 4,2% - une croissance alimentée à 90% par la Chine et l'Inde. 

Autre chambardement relevé par BP: la diversité croissante des sources d'énergie. 

Pour la treizième année consécutive, le pétrole a vu sa part de marché reculer, ne représentant plus que 33,1% de la consommation mondiale d'énergie en 2012, la plus faible proportion enregistrée par BP depuis que le groupe a commencé à réunir ces données en 1965. 

L'énergie nucléaire a également reculé, pour ne représenter que 4,5% de la consommation mondiale d'énergie en 2012, sa plus faible part depuis 1984, selon BP. 

A contrario, le charbon a atteint en 2012 sa plus grande proportion de la consommation mondiale d'énergie depuis 1970 à 29,9%, et ce malgré la chute de la consommation de charbon aux États-Unis, où il est évincé par la hausse de la production de gaz naturel. 

Cela s'explique par la tendance inverse en Europe, tandis que la Chine continue de consommer énormément de charbon. 

En Europe, où les prix du gaz ont été plus élevés qu'aux États-Unis, la production d'énergie a pris le sens inverse par rapport aux États-Unis, substituant le gaz par le charbon, a expliqué BP. 





afp