Bonjour

Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.




Affichage des articles dont le libellé est Energie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Energie. Afficher tous les articles

mercredi 12 novembre 2014

Energie: la hausse de la demande quelque peu freinée d'ici 2040 (AIE)

Paris - La consommation d'énergie augmentera fortement dans le monde d'ici à 2040, et celle du pétrole plus modérément, mais cette croissance sera freinée par un renchérissement des prix et une efficacité énergétique accrue, a prédit mercredi l'Agence internationale de l'énergie.

"La demande mondiale d'énergie augmentera de 37% d'ici à 2040 dans notre scénario central, mais la croissance démographique et économique sera moins consommatrice d'énergie qu'auparavant", a souligné l'AIE dans sa grande étude prospective annuelle.

"La croissance de la demande mondiale marque nettement le pas, passant de plus de 2% par an au cours des deux dernières décennies à 1% annuel après 2025", a-t-elle précisé.

L'Agence, basée à Paris, attribue cette tendance à la hausse des prix et aux mesures d'efficacité énergétique, mais aussi au "changement structurel de l'économie mondiale au profit des services et d'une industrie plus légère".

La géographie de la demande sera également bouleversée, avec l'essor économique des pays émergents. La consommation stagnera dans la plupart des pays européens, au Japon, en Corée du Sud et en Amérique du Nord, tandis qu'elle s'inscrira en hausse dans le reste de l'Asie - qui représentera 60% de la demande mondiale -, en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient et en Amérique latine. 

La tendance est semblable pour le pétrole, dont la demande mondiale passera de 90 millions de barils par jour (mbj) en 2013 à 104 mbj en 2040.

"Les pays asiatiques importeront d'ici à 2040 deux tiers des barils échangés à l'échelle internationale", précise-t-il. Au début des années 2030, la Chine devancera même les Etats-Unis comme premier consommateur mondial d'or noir. 

Mais ici aussi, "les prix élevés et les nouvelles politiques ralentissent progressivement le rythme de croissance de la consommation globale, la ramenant à un niveau plateau".

Cependant la question est plutôt de savoir si la production suivra. Actuellement, les cours du pétrole souffrent d'une demande en berne face à une offre abondante, liée notamment au boom des hydrocarbures de schiste américains. Mais pour l'AIE, cette situation ne doit pas faire perdre de vue les défis futurs de l'approvisionnement en pétrole, qui dépendra de plus en plus d'un nombre relativement réduit de producteurs. 

Au total, le pétrole devrait représenter environ un quart des approvisionnements dans le monde en 2040, une portion similaire à celle du gaz, du charbon et des ressources faiblement émettrices de carbone, comme les énergies renouvelables mais aussi le nucléaire. 

L'or noir sera supplanté par le gaz naturel, dont la demande augmentera de plus de 50%, selon l'AIE. Cette ressource fossile deviendra la principale énergie du bouquet énergétique des pays de l'OCDE à l'horizon 2030.  





awp

vendredi 27 juin 2014

L'Allemagne entérine le remaniement de sa transition énergétique

Berlin - Les subventions aux énergies renouvelables vont baisser en Allemagne en vertu d'une loi adoptée vendredi, destinée à remettre sur les rails une transition énergétique victime de son succès et très critiquée.

C'est, aux côtés du salaire minimum, le premier gros projet du gouvernement Merkel III, entré en fonction fin 2013. Présenté en janvier par le ministre de l'Economie et de l'Energie Sigmar Gabriel, le texte a fait l'objet d'un intense marchandage, en Allemagne et avec Bruxelles. 

L'enjeu est ni plus ni moins de donner un nouveau souffle à la transition énergétique, tâche herculéenne comme l'a rappelé mercredi Angela Merkel, mais qui suscite de plus en plus de scepticisme dans le reste du monde, a reconnu le même jour M. Gabriel. 

L'Allemagne a pris à la fin des années 90 le tournant des renouvelables en instaurant un généreux régime de subvention des énergies vertes. Un mécanisme qui a porté ses fruits - 27% de l'électricité consommée dans le pays au premier trimestre était issue de renouvelables - mais coûte cher. Les consommateurs financent le système par une taxe imposée à chaque kilowatt-heure produit et consommé, soit un surcoût de plus de 20 milliards d'euros par an.

La nouvelle loi réduit de manière substantielle les subsides accordés aux énergies propres, et prévoit que, graduellement, le courant produit par vent et soleil, qui doit représenter à l'horizon 2050 80% de la consommation totale, se soumette aux mécanismes du marché. Pour le moment il est prioritaire dans l'approvisionnement du réseau et n'entre pas en concurrence avec le charbon ou l'atome.

Nous réduisons les coûts, c'est absolument nécessaire, s'est justifié M. Gabriel devant les députés. 

Premier pas dans la bonne direction pour la fédération BDEW, qui représente essentiellement les producteurs conventionnels, la réforme signe l'arrêt de mort des renouvelables aux yeux de ses critiques, Verts et associations d'énergies propres et de protection de l'environnement. 

Le député vert Oliver Krischer a qualifié M. Gabriel de boule de démolition des énergies renouvelables lors du débat parlementaire vendredi. 

En attendant que les renouvelables montent davantage en puissance, et, alors que l'Allemagne éteint un à un ses réacteurs nucléaires, le charbon a la part belle (45,5% en 2013) dans la production de courant. Ce qui s'est traduit ces deux dernières années par une hausse des émissions de dioxyde de carbone du pays et écorne son image de pionnier de la protection de l'environnement. 

Pour nous, il est difficile d'imaginer comment vous allez remplir vos engagements de réduction d'émissions de CO2, faisait remarquer cette semaine à Berlin le patron du norvégien Statoil, Helge Lund. 

On ne peut pas sortir en même temps du charbon et du nucléaire, rétorque M. Gabriel, alors que les résistances notamment à l'exploitation à ciel ouvert du lignite se font très fortes en Allemagne.


Pomme de discorde

L'énergie est aussi une grosse pomme de discorde au niveau européen. 

La loi votée vendredi sera sans doute immédiatement contestée par Bruxelles puisque, malgré des mois de négociations, un point important fait toujours débat: pour la Commission, l'application de cette taxe de soutien aux renouvelables sur le courant importé, y compris le courant vert, est une forme de barrière douanière, incompatible avec le marché libre.

La détérioration des relations avec Bruxelles sur ces dossiers est d'autant plus regrettable que Berlin a encore du pain sur la planche en la matière. 

Sur une course de 100 mètres, nous n'avons fait que les 10 premiers, a reconnu M. Gabriel, dont les services doivent maintenant se pencher sur un mécanisme de capacité, la question des réseaux, ou encore la coordination européenne d'une transition énergétique pour le moment très unilatérale. 

Autant de questions systémiques (qui) ont été complètement laissées de côté, reconnaît M. Gabriel qui admet que l'Allemagne a totalement sous-estimé la complexité du projet.






awp

mercredi 25 juin 2014

L'Allemagne a sous-estimé la transition énergétique

Berlin - L'Allemagne a sous-estimé l'ampleur de la tâche en se lançant dans sa transition énergétique, a jugé mercredi le ministre de l'Economie et de l'Energie Sigmar Gabriel, s'affirmant toutefois convaincu du succès du projet à terme. 

Le coeur du problème, c'est que la transition énergétique a été totalement sous-estimée dans sa complexité par les politiques et dans le débat public, a déclaré M. Gabriel lors d'un congrès du secteur à Berlin. 

Pendant longtemps a prévalu le principe du plus vite possible dans l'installation de capacités de production de renouvelables, et toutes les questions systémiques ont été complètement laissées de côté, a poursuivi le ministre social-démocrate. Il a défini comme tâche principale du mandat du gouvernement Merkel III, en place depuis décembre, d'apporter des réponses à toutes ces questions, qui concernent entre autres la sécurité d'approvisionnement, les réseaux, la coordination au niveau européen. 

L'Allemagne a pris à la fin des années 90 le tournant des renouvelables, et Angela Merkel a fixé en 2011, dans la foulée de la catastrophe de Fukushima, de nouveaux objectifs au pays: 80% de la consommation d'électricité doit provenir de renouvelables à l'horizon 2050, contre environ un quart à l'heure actuelle. Un généreux régime de subventions a assuré l'essor continu de l'éolien et du solaire ces dernières années, mais coûté très cher. 

Le scepticisme dans le reste du monde, en Europe à l'égard de la façon dont nous faisons les choses a augmenté de manière significative, a relevé M. Gabriel, à part en Scandinavie nous n'avons pas beaucoup de soutien. 

Le ministre veut réformer le système de soutien aux renouvelables, avec une réduction drastique des subsides et l'introduction progressive de mécanismes de marché dans ce segment. La loi correspondante doit être votée vendredi au Bundestag, au terme de vives discussions dans le pays et avec la Commission européenne. 

Cette réforme est seulement un premier pas, a prévenu M. Gabriel.

A terme je n'ai absolument aucun doute que (la transition énergétique) sera un succès, aussi un succès économique, a-t-il assuré. 

Dans un discours aux députés mercredi matin, la chancelière Angela Merkel a reconnu elle aussi que la transition énergétique restait une tâche herculéenne qui demandait des efforts supplémentaires. 





awp

mercredi 18 juin 2014

France: du chèque énergie aux bornes électriques, la loi sur la transition énergétique dévoilée

Paris - Censé transformer la France en pays économe en énergies, notamment fossiles et nucléaire, le projet de loi sur la transition énergétique est enfin dévoilé ce mercredi en Conseil des ministres, après des mois de débats et d'intenses tractations jusqu'au dernier moment.

L'un des points les plus épineux a été la gouvernance du nucléaire, les écologistes insistant pour muscler le texte et s'assurer que l'Etat aura vraiment les rênes de l'atome pour piloter sa baisse progressive dans le mix énergétique.

Les négociations ont duré jusqu'à 22H00 (20H00 GMT), a déclaré à l'AFP le député écologiste Denis Baupin. 

Je pense que ce qui a été proposé là est intelligent et peut aboutir, a-t-il déclaré alors que commençait le Conseil des ministre où la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal doit présenter sa communication sur le projet de loi.

Le texte, présenté par le président François Hollande comme l'un des plus importants du quinquennat, comprend 80 articles traitant de la voiture électrique à la rénovation des bâtiments, en passant par la pollution de l'air ou encore le développement des énergies renouvelables.

Parmi les mesures phare: un chèque énergie pour les ménages les plus modestes, une obligation de rénovation énergétique en cas de travaux de ravalement ou de toiture, de nouvelles aides fiscales, ou encore l'ambition d'installer sept millions de bornes de recharge pour les véhicules électriques d'ici à 2030.

Le texte pose également de grands objectifs: réduction de la consommation énergétique finale de 50% en 2050 par rapport à 2012, de la consommation des énergies fossiles de 30% en 2030 par rapport à 2012, ou encore une part des énergies renouvelables dans la consommation finale d'énergie de 32% en 2030, indique-t-on dans l'entourage de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal.

Figure également l'objectif de réduire la part du nucléaire à 50% de la production d'électricité en 2025 contre 75% aujourd'hui.

Ce projet de loi, qui n'en est qu'au début d'un long parcours législatif, a été précédé d'un débat national de neuf mois mettant en présence entreprises, ONG, élus, syndicats..., et de nombreux experts, aux vues et intérêts parfois diamétralement opposés, notamment sur le très épineux dossier de l'atome.


Comment on fait pour financer tout ça?

Sa rédaction a également fait l'objet de très nombreuses tractations, les versions se succédant à un rythme effréné en fin de parcours. Signe de la complexité du sujet, la communication du projet de loi a été repoussée d'une semaine.

L'ambition finale est de lutter contre le changement climatique et de réduire la facture énergétique de la France, qui ne va faire qu'augmenter avec la raréfaction des ressources. Le texte est-il à la hauteur du défi? 

C'est un beau moment d'espoir pour la France, un projet qui permet de se mettre en disposition pour entrer dans l'économie de demain, dans l'économie du futur, a déclaré Nicolas Hulot mercredi matin sur France Info.

L'envoyé spécial de M. Hollande pour la planète a néanmoins appelé à être très vigilant sur les décrets d'application, et aussi voir comment on fait pour financer tout ça.

Il y aura des moyens, assure-t-on dans l'entourage de Mme Royal, avec des montants inscrits dans la loi de Finances. 

Sur la question du nucléaire, et contrairement à ce qu'avaient annoncé M. Hollande et l'ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault, la possibilité donnée à l'Etat de fermer un réacteur nucléaire ne figure pas dans la loi, ni la fermeture de Fessenheim promise pour la fin 2016.

En revanche, la capacité nucléaire installée est plafonnée au niveau actuel, soit 63,2 GW. L'idée du gouvernement est de fixer des objectifs intermédiaires dans une Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) qui doit être adoptée dans la foulée de la loi.

EDF devra alors élaborer un plan stratégique lui permettant de s'y conformer, ce plan devant être validé par l'Etat.

Après la communication au Conseil des ministres, le projet de loi doit être soumis à la Commission nationale sur la transition énergétique, le Conseil économique, social et environnemental et le Conseil d'Etat, avant d'être officiellement présenté en Conseil des ministres. Le débat au Parlement doit débuter à l'automne.






awp
afp

vendredi 13 juin 2014

Climat: l'UE limite l'usage de terres arables pour les biocarburants

Luxembourg - Les gouvernements de l'Union européenne sont parvenus vendredi à un accord pour plafonner à 7% la part des biocarburants destinés aux transports afin de limiter l'utilisation des terres arables pour cette production.
Longtemps présentés comme une alternative au pétrole dans les transports, les agrocarburants sont désormais épinglés en raison de leur impact négatif sur les productions alimentaires et sur la déforestation.

Les négociations pour parvenir à ce compromis ont eu pour conséquence de réduire nos ambitions, mais mieux vaut cela que ne pas prendre de décision du tout, a commenté le commissaire à l'Energie Günther Oettinger.

Ce compromis est raisonnable et équilibré. Il n'est pas parfait, mais il est attendu par beaucoup d'acteurs industriels, a souligné de son côté Alexis Dutertre, représentant de la France, au cours du débat organisé au cours d'une réunion des ministres européens de l'Energie à Luxembourg.

Deux pays --la Belgique et le Portugal-- ont refusé le compromis, approuvé par tous les autres pays.

Les négociations vont pouvoir s'engager avec le Parlement européen qui s'est prononcé en septembre 2013 pour plafonner à 6% la part des biocarburants produits à partir de céréales ou de diverses plantes sucrières et oléagineuses. Ce sera difficile, a estimé le ministre italien Claudio de Vicenti, dont le pays assurera la présidence semestrielle de l'UE à compter du 1er juillet.

L'UE s'est fixé l'objectif de 10% d'énergies renouvelables pour les transports en 2020. Les biocarburants ont été vus comme la solution et les investissements encouragés, mais leurs effets pervers sur l'agriculture --déforestation, disparition de cultures vivrières, augmentation des prix des denrées alimentaires-- ont contraints l'UE a réviser sa position.

En septembre, le Parlement européen s'était également fixé un objectif de 2,5 % à atteindre pour les biocarburants avancés, ceux jugés plus vertueux, à base de déchets agricoles et forestiers ou de microalgues.

Les élus souhaitaient aussi que soit pris en compte le changement d'affectation des sols indirect (dit facteur CASI ou ILUC en anglais). C'est le cas lorsque les plantations destinées aux agrocarburants entraînent la destruction de forêts ou de prairies en Amazonie ou en Indonésie, et donc une perte d'écosystèmes captant le dioxyde de carbone (CO2). Le Parlement demandait la prise en compte, à partir de 2020, de ce facteur CASI dans la directive sur la qualité des carburants, afin de distinguer les bons des mauvais agrocarburants en fonction de leurs émissions de gaz à effet de serre.









awp

jeudi 12 juin 2014

L'électricité éolienne et solaire bientôt moins chère que le nucléaire, selon Greenpeace

Paris - La production d'électricité éolienne ou solaire sera bientôt plus compétitive que celle du courant d'origine nucléaire en cas de prolongation de la durée de vie des centrales françaises au-delà de 40 ans, qui requiert de lourds investissements, prédit Greenpeace dans une étude publiée jeudi.

Selon l'ONG écologiste, prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires français de 10 ans, à un niveau de sûreté similaire à celui du nouveau réacteur EPR, se traduirait par un coût de production moyen de 133 euros par mégawattheure (MWh), pour un investissement de 4,35 milliards d'euros par réacteur.

Cette estimation du coût des investissements nécessaires dans la sûreté diffère nettement de celle d'EDF, qui évalue à environ un milliard d'euros la somme qui doit être investie par réacteur, soit 55 milliards pour la totalité du parc. La Cour des comptes estime elle que les investissements nécessaires serait plutôt de l'ordre de 62,5 milliards à l'horizon 2025, et même 90 milliards jusqu'en 2033. 

Selon l'analyse de Greenpeace, qui a condensé des études et données déjà produites par différents organismes, le coût courant économique du nucléaire dépasserait, dans ces conditions, les coûts futurs de production des principales énergies renouvelables électriques. 

Ce dépassement serait effectif dès aujourd'hui pour l'éolien terrestre (coût compris entre 40 et 80 euros/MWh), dès 2018 pour le solaire et à partir de 2020 pour l'éolien maritime, a indiqué Cyrille Cormier, chargé de l'Energie et du climat à Greenpeace, lors d'une présentation à la presse.

Le responsable de l'ONG a insisté sur la nécessité de prendre aujourd'hui des décisions sur la durée de vie des centrales, en rappelant que deux-tiers du parc des réacteurs aura 40 ans en 2025. Ne pas prendre de décision aujourd'hui revient de fait à prolonger les centrales, faute d'alternatives déployées d'ici 2025, pour prendre le relais des centrales qui fermeraient après 40 ans de fonctionnement, a-t-il ajouté.

Les alternatives sont soit la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, ce à quoi Greenpeace est opposé, soit le développement des énergies renouvelables.

Si on remplace les anciens réacteurs par des EPR, le coût de production médian serait d'environ 95 euros par MWh, a précisé Cyrille Cormier, un coût qui serait selon l'ONG comparable à celui de l'éolien terrestre, mais en deçà de l'éolien maritime et du photovoltaïque.

En revanche, avec les énergies renouvelables, les risques sur les investissements et les risques liés à la sûreté sont bien moins élevés, a mis en avant le chargé de campagne Energie et climat. Au sujet des risques liés aux investissements, il a souligné que la décision de prolonger l'exploitation des centrales et les travaux nécessaires relevaient de l''Autorité de sûreté nucléaire et non de l'exploitant EDF.

Tous ces éléments devraient entraîner le choix de ne pas prolonger la durée de vie du parc actuel et plaider en faveur d'un plan massif d'investissements dans les renouvelables, a conclu Cyrille Cormier.

Dans un rapport publié fin mai, la Cour des comptes avait déjà tiré la sonnette d'alarme contre l'augmentation croissante du coût de l'énergie atomique en France, qui représente 75% de la production électrique du pays, en raison d'importants investissements dans les centrales vieillissantes. Elle avait établi qu'entre 2010 et 2013, le coût de production moyen des centrales françaises avait augmenté de 20%.

Le dimensionnement du parc nucléaire est au coeur du débat sur la transition énergétique, l'un des chantiers majeurs du quinquennat selon François Hollande.

La loi sur la transition énergétique, dont la première mouture doit être présentée la semaine prochaine en conseil des ministres, doit notamment préciser comment le gouvernement compte parvenir à faire baisser à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité d'ici 2025, l'un des engagements de campagne du président de la République.







afp

mardi 10 juin 2014

La demande mondiale de gaz tirée par le boom chinois d'ici 2019

Paris - Si la demande mondiale de gaz va continuer à croître d'ici 2019, ce sera surtout le fait de la Chine, où elle va presque doubler, selon un rapport publié mardi par l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
La Chine devrait ainsi entrer dans un âge d'or du gaz, selon l'Agence, qui indique que selon ses prévisions, la demande gazière du pays va croître de 90% à 315 milliard de mètres cubes d'ici 2019, tirée notamment par l'industrie, les transports et les besoins en matière de production d'électricité.

Pour satisfaire ses nouveaux besoins, la Chine développe sa production intérieure de gaz, pour la plupart non conventionnelle. Elle devrait augmenter de 65% dans les cinq prochaines années.

A l'inverse en Europe, à cause d'une faible croissance de la demande d'électricité et d'une politique forte de soutien aux énergies renouvelables, la consommation de gaz ne retrouvera pas le pic de 2010. 

Globalement, ce sont donc les pays hors OCDE qui continuent de tirer la demande de gaz naturel. Ils fourniront 85% de la nouvelle consommation. 

Ce qui permet à l'AIE de présenter une vision positive et optimiste sur l'avenir du marché du gaz, même si elle est l'est légèrement moins que lors des précédents rapports, à cause de la situation dégradée en Europe. La demande devrait ainsi croître à un rythme de 2,2% par an jusqu'en 2019, a estimé l'AIE, contre 2,4%/an prévu dans son rapport de l'an dernier.

Cette hausse de la demande sera essentiellement satisfaite par le GNL (gaz naturel liquéfié) avec de nombreux projets d'infrastructures de part le monde. Le commerce du GNL devrait ainsi croître de 40% d'ici 2019, et la moitié des nouvelles exportations viendront d'Australie, mais aussi d'Amérique du Nord.

Cependant, des signaux d'alerte se sont allumés, notamment concernant le mécanisme de fixation des prix, a estimé l'AIE, pointant l'écart entre les prix sur le marché américain et le marché asiatique, où ils sont bien supérieurs. 

Par ailleurs, des prix élevés du GNL menacent de contracter la demande alors que de nombreux pays veulent ou peuvent, de moins en moins, financer leurs approvisionnements, et cela pourrait ouvrir la porte au charbon, a prévenu Maria van der Hoeven, directrice exécutive de l'AIE, dans un communiqué. 







awp

mardi 13 mai 2014

Chômage, énergie, commerce, tensions internationales: les chantiers de l'UE

Bruxelles - Lutte contre le chômage, sécurité énergétique, commerce, tensions internationales: les chantiers de l'UE pour les cinq prochaines années.

Emploi et Europe sociale

La lutte contre le chômage est la priorité absolue des responsables européens, même s'ils ne sont pas les mieux armés pour répondre à ce fléau qui touche 26 millions de personnes.

Les institutions européennes ont peu de prérogatives dans le domaine social, contrairement aux Etats. Elles ont déjà mis en place plusieurs instruments pour proposer des stages ou des formations aux jeunes de moins de 25 ans, comme la Garantie jeunesse, ou ont lancé des programmes pour distribuer des fonds aux régions les plus touchées.

Même si certains défendent la politique de consolidation budgétaire et les programmes d'austérité lancés depuis le début de la crise, tous les candidats insistent sur la nécessité d'accélérer les mesures en faveur de la croissance.

A Bruxelles, on parie également sur les accords commerciaux, l'achèvement du marché intérieur ou le développement du numérique pour créer des emplois.

L'idée d'instaurer un salaire minimum dans chaque pays de l'Union, prônée par la gauche, a progressé, notamment depuis que l'Allemagne s'y est convertie à la faveur de la grande coalition entre les conservateurs et les sociaux-démocrates.


Accord commercial avec les Etats-Unis

Le TTIP, lancé par la Commission Barroso, cristallise les peurs de l'opinion publique face à la mondialisation: manque de transparence et craintes de se voir imposer des OGM ou du poulet nettoyé au chlore notamment.

Les craintes se cristallisent actuellement sur les possibles ingérences des entreprises étrangères dans les politiques publiques, à travers la procédure d'arbitrage qui existe aux Etats-Unis.

Les désaccords entre les deux blocs sont nombreux, ralentissant les négociations déjà mises à mal par le scandale de l'espionnage américain fin 2013. Résultat: les chances de conclure ce qui devrait être le plus vaste accord de libre-échange au monde d'ici fin 2015 sont faibles.

L'avancée des négociations dépendra beaucoup du prochain commissaire européen en charge du Commerce et de la confiance qu'il saura rétablir avec les capitales européennes. L'actuel titulaire, Karel De Gucht, ne cache pas son souhait de rempiler.


Politique énergétique et Climat

L'utilisation de l'énergie comme arme politique par la Russie pousse les Européens à diversifier et à sécuriser leurs approvisionnements. Toutes les options sont sur la table, y compris le nucléaire et le gaz de schiste.

L'objectif est de réduire l'état de dépendance et une facture annuelle de 400 milliards d'euros pour les achats européens de pétrole, de gaz et de charbon. La Communauté européenne de l'énergie s'impose comme le chantier des 10 prochaines années.

Il faudra composer avec les objectifs de la lutte contre le réchauffement du climat, imposer des abandons de souveraineté --la composition du bouquet énergétique est une compétence nationale-- et surmonter les obstacles que vont dresser les grands groupes dont les intérêts seront menacés.


Politique étrangère

Tensions à l'est et au sud. Les dossiers chauds ne vont pas manquer, surtout dans le voisinage de l'UE, entre la déstabilisation à l'est créée par la crise ukrainienne et les fortes incertitudes au Proche-Orient et en Afrique du nord, trois ans et demi après le déclenchement des Printemps arabes.

L'UE va devoir repenser ses relations avec ces pays partenaires qui, à l'instar de l'Ukraine, veulent s'en rapprocher sans pour autant avoir de perspective d'adhésion. 

Au sud, l'UE entend renforcer sa coopération avec les pays d'origine et de transit de l'immigration, notamment Afrique et Turquie, pour tarir l'immigration irrégulière et mettre en place des canaux d'immigration légale.


Élargissement

L'UE devrait demeurer un club à 28 pour les cinq prochaines années car aucun pays candidat n'est en passe de finaliser le processus d'adhésion. C'est notamment le cas de la Serbie et du Monténégro, tandis que le dossier de la Turquie semble au point mort.

La nouveauté pourrait venir de l'intérieur de l'UE avec les référendums sur la sécession à venir en Ecosse ou en Catalogne. La cohésion des 28 pourrait être mise à rude épreuve en raison des divergences sur la possibilité d'une Ecosse indépendante à entrer dans l'UE.








awp

mardi 8 avril 2014

La transition énergétique allemande va prendre un nouveau départ

BERLIN - La transition énergétique de l'Allemagne va pouvoir entrer dans une nouvelle phase, après l'adoption en conseil des ministres mardi d'une loi réduisant le soutien aux renouvelables et censée assujettir à terme ce secteur très protégé aux mécanismes du marché. 

Le gouvernement crée les conditions pour un nouveau départ de la transition énergétique, c'était absolument nécessaire, a déclaré lors d'une conférence de presse le ministre de l'Economie et de l'Energie Sigmar Gabriel.

Des prix en hausse, un développement incontrôlé par endroits des renouvelables, des problèmes de réseaux et des inquiétudes sur la sécurité de l'approvisionnement jettent actuellement une ombre sur ce grand projet de la chancelière Angela Merkel.

La loi en vigueur, qui date de la fin des années 90, était conçue pour soutenir certaines technologies, a expliqué M. Gabriel, mais désormais les renouvelables représentent 25% de la consommation électrique allemande. 

D'ici 2050, ils doivent en assurer 80%. Pour ce faire ils bénéficient de subventions, financées par une taxe prélevée sur chaque kilowatt-heure produit et consommé dans le pays. Alors qu'éoliennes et panneaux solaires ont poussé un peu partout, les prix du courant ont en conséquence nettement grimpé.

-marche arrière sur certaines coupes-

Le ministre avait annoncé dans un premier temps des plafonds de nouvelles installations de capacités de production renouvelables et des coupes drastiques dans les subventions. 

Mais ces dernières semaines il a dû faire marche arrière sur certains points, notamment pour satisfaire les Etats régionaux. Ceux du Nord, qui abritent beaucoup d'éolien, se sont insurgés contre les coupes dans ce segment, la Bavière, au sud, a bataillé contre la suppression des aides à la biomasse pour ne pas pénaliser ses agriculteurs... 

Résultat, les plafonds restent mais les réductions de subventions sont au final moins marquées que prévu. La biomasse par exemple, que Berlin ne voulait plus soutenir pour se concentrer sur vent et soleil, bénéficiera encore de subsides. 

Les mesures prises doivent tout de même enrayer la hausse des prix du courant - mais nous ne pouvons pas promettre une baisse, a dit M. Gabriel, faisant valoir que d'autres facteurs entraient en ligne de compte. 

Selon la nouvelle loi, qui doit entrer en vigueur en août et n'est pas rétroactive, à partir de 2017 le montant des aides doit être défini par un système d'appel d'offres qui mettra les producteurs en concurrence. Ceux-ci devront à terme vendre eux-mêmes leur courant sur le marché, où pour le moment l'électricité verte est prioritaire pour alimenter le réseau, à prix garanti.

-compromis avec Bruxelles-

Les milieux économiques saluent ce passage à un mécanisme de marché, même s'il intervient trop tard aux yeux de certains. Pour les associations écologistes au contraire M. Gabriel est le fossoyeur de la transition énergétique. 

In extremis, le ministre a réussi à se mettre d'accord avec Bruxelles sur le maintien d'un régime de faveur consenti aux entreprises grosses consommatrices d'énergie, qui ne s'acquittent pas ou seulement en partie de la taxe sur l'électricité. Ces exemptions étaient dans le collimateur de la Commission européenne, et les rabais vont dorénavant profiter à moins d'entreprises qu'avant. 

Globalement toutefois Berlin a réussi à protéger son industrie, laquelle se frottait les mains mardi. Le résultat est un succès politique important, a ainsi commenté Utz Tillmann, président de la fédération de la chimie VCI, (...) beaucoup d'emplois ont été préservés selon lui dans ce secteur, qui reste, comme 64 autre branches, largement exempté d'impôt. 

Ces dispositions, décidées trop tard pour être inclues au texte, seront examinées à part par le conseil des ministres début mai. 

Le prochain chantier du gouvernement en matière d'énergie sera l'élaboration d'un mécanisme qui assure la rentabilité des centrales fossiles, notamment à gaz. Beaucoup d'entre elles ne survivent pas à la concurrence des énergies renouvelables mais le pays en a besoin pour les jours sans vent et sans soleil.







afp

mercredi 19 mars 2014

Les principaux énergéticiens européens envoient des recommandations à Bruxelles

BERLIN - Les patrons des dix grands énergéticiens européens ont formulé neuf recommandations aux chefs d'Etat et de gouvernement qui tiennent un sommet jeudi à Bruxelles pour assurer la compétitivité du marché de l'énergie européen, selon un communiqué publié mercredi.

Rassemblés dans le groupe Magritte, les patrons du tchèque CEZ Group, des italiens Eni et Enel, des allemands Eon et RWE, du français GDF Suez, des espagnols Gas Natural Fenosa et Iberdrola, du néerlandais GasTerra et de l'autrichien OMV comptent insister lors du sommet européen de jeudi et vendredi sur la nécessité de décisions complètes et ambitieuses mais aussi réalistes et opportunes dans le domaine de l'énergie.

Le Conseil européen doit procéder à un premier débat d'orientation sur le thème du climat et de l'énergie pour la période comprise entre 2020 et 2030.

Critiquant une politique européenne qui augmente la facture énergétique, décourage les investissements et accroît les émissions de CO2, les patrons des groupes énergétiques jugent vital que les dirigeants européens se mettent d'accord sur un programme de politique énergétique pour la période 2020-2030, afin d'échapper aux risques réels auxquels fait face le secteur aujourd'hui de coûts en hausse, de perte de compétitivité et de possibles pénuries.

Parmi les recommandations formulées, visant dans leur ensemble à une politique énergétique européenne davantage harmonisée, figurent celle de rendre plus compétitifs les prix européens en réduisant certaines charges inclus dans les factures ou celle de remettre le marché du crédit-carbone au coeur du mécanisme de réduction des émissions, en évitant l'interférence de décisions politiques. 

Les dix énergéticiens considèrent également important que les Européens parviennent à des accords au niveau international en matière de réductions d'émissions, que les subventions aux énergies renouvelables soient de telle sorte qu'elles puissent être concurrentielles et soient progressivement intégrées au système énergétique.

Par ailleurs, une politique ambitieuse de recherche et développement, nécessaire pour soutenir le leadership européen dans les technologies vertes, apparaît également dans la liste de recommandations.






awp

lundi 10 février 2014

Hydrogène: le français McPhy signe un accord avec l'italien Fincantieri

PARIS - Le français McPhy Energy, spécialiste du stockage d'hydrogène sous forme solide, a annoncé lundi la signature d'un accord de développement d'un réservoir destiné aux navires propulsés à l'hydrogène avec le groupe de construction navale italien Fincantieri.

L'accord, dont le montant n'a pas été communiqué, prévoit la réalisation d'un premier prototype visant à équiper les futurs navires construits par Fincantieri.

C'est un projet clé pour notre développement dans les énergies vertes qui permettront de réduire l'impact de la mobilité maritime sur l'environnement, a déclaré Gerardo Borgogna, directeur du département conception de sous-matins de Fincantieri.

Le vice-président de McPhy Energy, Adamo Screnci, a pour sa part estimé dans un communiqué que l'accord est un des premiers projets industriels concernant la mobilité maritime. C'est également un point de départ pour la création d'infrastructures hydrogène martimies, incluant la production et le stockage.

L'hydrogène peut être injecté dans les réseaux de gaz naturel, utilisé comme matière première dans l'industrie ou encore alimenter des véhicules électriques à pile à combustible.

Jusqu'à présent, il est essentiellement obtenu à partir de gaz naturel, ce qui réduit son intérêt environnemental. L'émergence d'un hydrogène vert offrirait donc une solution écologique pour rallonger la portée des véhicules électriques adaptés à l'hydrogène.

L'entreprise française, qui s'est développée en 2013 avec le rachat d'Enertrag en Allemagne et Piel en Italie, est spécialisée dans la production d'hydrogène par électrolyse de l'eau et son stockage sous forme solide.

Fincantieri, leader mondial des paquebots de croisière, emploie près de 20.000 personnes dans le monde. Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros en 2012.






awp

mardi 4 février 2014

Electricité: création d'une vaste zone d'échanges dans le nord-ouest de l'Europe

PARIS - Les marchés français et britannique de l'électricité sont couplés depuis mardi, dans le cadre de la mise en place d'une vaste zone recouvrant le nord-ouest de l'Europe qui vise à encourager les échanges transfrontaliers de courant.

Ce système de couplage de marché, qui existait depuis 2010 dans la zone dite centre-ouest Europe recouvrant l'Allemagne, la France et le Benelux, a été étendu à toute la zone dite nord-ouest Europe, qui intègre la Grande-Bretagne, l'Autriche, la Pologne, les pays nordiques (Danemark, Finlande, Norvège et Suède) et les pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), soit 15 pays en tout.

Nouvelle étape de l'intégration des marchés électriques européens, cette extension permet de couvrir 75% de la consommation européenne de courant, a souligné Cécile George, directrice de l'accès aux réseaux électriques à la Commission de régulation de l'énergie (CRE). 

Le couplage avec la Grande-Bretagne permettra de réduire les coûts d'approvisionnement en électricité de 50 millions d'euros par an, un montant identique aux économies réalisées avec l'Allemagne, selon la CRE, le gendarme français des marchés de l'électricité et du gaz.

Le couplage de marché permet de confronter l'offre et la demande d'électricité de part et d'autre d'une interconnexion (liaison électrique transfrontalière), comme si les pays concernés formaient un seul et même marché. Ce système vise à favoriser et optimiser les échanges de courant transfrontaliers, ainsi qu'à harmoniser les prix de gros de l'électricité en Europe.

Concrètement, les Bourses d'électricité vont mettre en commun leurs carnets d'ordres de l'électricité achetée et vendue la veille pour le lendemain, selon Cécile George. Cela permettra de sélectionner les offres de production les moins chères et de réduire les coûts d'approvisionnement pour les fournisseurs d'électricité.

Le couplage sera étendu à l'Espagne et au Portugal cette année, et à l'Italie fin 2014 ou début 2015.

Pas moins de dix régulateurs, quatre Bourses d'électricité et treize gestionnaires de réseaux électriques sont impliqués dans ce projet.







AWP