Paris - Des Etats-Unis à la Chine, en passant par le Royaume-Uni, la croissance économique au premier trimestre a été décevante, alimentant les doutes pour le PIB mondial.
Le chiffre de la progression de la richesse américaine a été particulièrement brutal mercredi, le PIB ne progressant que de 0,2% en rythme annualisé, contre 2,2% au trimestre précédent. Surtout, c'est très nettement en dessous des chiffres anticipés, puisque les analystes misaient sur 1%.
Ces performances ont provoqué des soubresauts sur les marchés financiers, entraînant des baisses sensibles en Bourse en Europe et une appréciation de l'euro par rapport au dollar.
Mardi, c'était la croissance britannique qui montrait des signes de faiblesse, en ralentissant fortement à 0,3% par rapport au trimestre précédent, contre 0,6% au quatrième trimestre 2014, et un peu partout, les grands pays enregistrent des variations de PIB plutôt faibles.
Le ralentissement américain était attendu après un hiver rigoureux qui a partiellement gelé l'activité du pays. "Les facteurs temporaires peuvent avoir d'assez gros effets sur la croissance trimestrielle, surtout quand ils débarquent par trois (climat, bas prix du pétrole et hausse rapide du dollar)", ont relevé les analystes de la maison de courtage Oanda.
Mardi 20 janvier, Barack Obama se réjouissait: "ce soir, nous tournons la page" de la crise. Peut-être qu'il s'est un petit peu avancé, car depuis, les mauvais indicateurs se sont accumulés, même si les choses devraient s'améliorer au deuxième trimestre.
"Vu que le ralentissement au premier trimestre était principalement dû à des facteurs temporaires, nous nous attendons à ce que la croissance du PIB rebondisse" dans les mois qui viennent, estiment les analystes d'UniCredit.
"Les Etats-Unis restent assez au dessus du lot parmi les économies avancées et restent un moteur de la reprise", estime pour l'AFP Thierry Geiger, économiste du World Economic Forum, basé à Genève.
"Ils ont peut être déçu sur des prévisions de court terme", ajoute-t-il relevant que "le court-termisme engendre la volatilité".
"Nouvelle médiocrité"
Il n'empêche que ce coup de mou vient ajouter une touche obscure au panorama de l'économie mondiale, assombrie par plusieurs facteurs, au premier chef le ralentissement chinois.
Début avril, la patronne du FMI, Christine Lagarde mettait en garde: "il y a six mois, j'avais mis en garde contre le risque d'une nouvelle médiocrité, c'est-à-dire une faible croissance pendant longtemps. Aujourd'hui, on doit empêcher que cette nouvelle médiocrité ne devienne une nouvelle réalité".
"Globalement, on va vers cette médiocrité envisagée par Christine Lagarde", estime pour l'AFP Christopher Dembik, économiste chez Saxo Bank.
La Chine est en train de se débattre pour tenter de contrôler son ralentissement économique, le PIB a progressé de 7% au premier trimestre sur un an, sa plus faible performance depuis presque un quart de siècle.
En zone euro, la croissance est atone, tout comme au Japon, et les pays émergents doivent affronter toute une série de vents contraires, que ce soit le contrecoup des politiques monétaires des pays avancés ou ceux du ralentissement chinois.
Pourtant, les Banques centrales ne ménagent pas leur peine pour alimenter la machine, avec des taux d'intérêt au plus bas et des politiques non conventionnelles de relance, inondant les marchés financiers de liquidités.
"Les politiques monétaires ont favorisé les marchés, mais dans le même temps, l'économie réelle reste à la marge", relève M. Dembik pour qui "les effets bénéfiques des politiques monétaires ont un temps d'efficacité limité".
Ces politiques monétaires "ont aidé, ont permis d'éviter une grande dépression", estime M. Geiger, "mais cela ne peut pas cacher le besoin de réformes structurelles", pierre angulaire de toute reprise, selon lui.
awp
Bonjour
Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.
Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.
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mercredi 29 avril 2015
mercredi 17 décembre 2014
USA: la Fed veut garder son cap monétaire pendant une période considérable
Washington - La Banque centrale américaine (Fed) a conservé mercredi ses taux d'intérêts inchangés pour soutenir la reprise et réaffirmé qu'elle entendait garder ce cap monétaire pour une période considérable, non sans susciter d'importantes dissensions dans ses rangs.
A l'issue de deux jours de réunion, le comité monétaire de la réserve fédérale (FOMC) a sans surprise annoncé le maintien de ses taux directeurs entre 0% et 0,25%, leur niveau depuis décembre 2008.
Un mois et demi après avoir tourné la page de ses injections massives de liquidités, la Fed maintient donc en l'état l'autre volet de sa politique monétaire ultra-accommodante, mise en oeuvre pour contrer la récession économique de 2008-2009.
Déjouant les attentes des marchés, la banque centrale a surtout réaffirmé qu'elle maintiendrait ses taux proches de zéro pendant une période considérable, surtout si les projections d'inflation continuent d'être inférieures à l'objectif de 2% sur le long terme.
Plusieurs investisseurs s'attendaient pourtant à ce que la Fed abandonne cette référence temporelle et laisse ainsi entendre qu'elle serait prête à commencer à relever ses taux avant la date prévue de la mi-2015.
Ce statu quo et cet appel à la patience ont provoqué d'importantes dissensions au sein du FOMC, trois de ses membres ayant voté contre la décision adoptée mercredi.
L'un d'eux, Richard Fisher, président de l'antenne de la Fed de Dallas a ainsi assuré que l'amélioration de la conjoncture économique aux Etats-Unis devait conduire à avancer la date d'un premier relèvement des taux.
Un autre dissident, Charles Plosser, président de la Fed de Philadelphie, a lui indiqué que la référence à un élément de calendrier n'était pas compatible avec l'amélioration de la conjoncture américaine.
Craintes sur l'inflation
Dans décision, le FOMC note certes que le marché du travail s'est encore amélioré aux Etats-Unis, sur fond d'embauches solides et d'un taux de chômage plus faible.
En novembre, l'économie des Etats-Unis a généré en novembre les plus fortes créations d'emplois depuis presque trois ans et le taux de chômage est demeuré inchangé, à 5,8%, au plus bas en six ans.
L'activité économique progresse à un rythme modéré, note également le FOMC, alors que le produit intérieur brut a crû de 3,9% en rythme annualisé au troisième trimestre.
Mais le comité monétaire relève également que les dépenses des ménages, moteur de la croissance américaine, ne progressent qu'à un rythme modéré et que la reprise du secteur immobilier demeure lente.
A l'heure d'une chute des cours mondiaux du brut, la Fed semble surtout s'inquiéter du faible niveau d'inflation aux Etats-Unis, qui tourne actuellement autour de 1,4% par an, loin de son objectif de 2%.
Ses nouvelles prévisions économiques dévoilées mercredi donnent corps à cette crainte.
Selon la Fed, les prix à la consommation aux Etats-Unis ne devraient plus progresser qu'entre 1,2 à 1,3% en 2014 contre une fourchette de 1,5% à 1,7% attendue jusqu'à présent.
En 2015, l'inflation pourrait même descendre jusqu'à 1,0% alors que la fourchette basse de son estimation de septembre était fixée à 1,6%. L'objectif de 2% d'inflation annuelle ne serait ainsi atteint au mieux qu'en 2106, selon ces projections.
Pour le reste, la Fed se montre en revanche optimiste et améliore ses projections de croissance et de chômage.
Le produit intérieur brut du pays (PIB) devrait ainsi progresser de 2,3% à 2,4% sur un an au dernier trimestre 2014, marquant une embellie par rapport aux 2,0% à 2,2% prévus en septembre, selon ces nouvelles projections trimestrielles.
L'optimisme est encore plus net sur le front de l'emploi: en 2014, le taux de chômage devrait s'établir à 5,8% alors qu'une fourchette allant de 5,9% à 6,0% était jusque-là prévue.
L'embellie devrait se poursuivre en 2015 où ce taux devrait encore baisser, entre 5,2% à 5,3%, faisant mieux que l'évaluation retenue en septembre (5,4% à 5,6%).
awp
A l'issue de deux jours de réunion, le comité monétaire de la réserve fédérale (FOMC) a sans surprise annoncé le maintien de ses taux directeurs entre 0% et 0,25%, leur niveau depuis décembre 2008.
Un mois et demi après avoir tourné la page de ses injections massives de liquidités, la Fed maintient donc en l'état l'autre volet de sa politique monétaire ultra-accommodante, mise en oeuvre pour contrer la récession économique de 2008-2009.
Déjouant les attentes des marchés, la banque centrale a surtout réaffirmé qu'elle maintiendrait ses taux proches de zéro pendant une période considérable, surtout si les projections d'inflation continuent d'être inférieures à l'objectif de 2% sur le long terme.
Plusieurs investisseurs s'attendaient pourtant à ce que la Fed abandonne cette référence temporelle et laisse ainsi entendre qu'elle serait prête à commencer à relever ses taux avant la date prévue de la mi-2015.
Ce statu quo et cet appel à la patience ont provoqué d'importantes dissensions au sein du FOMC, trois de ses membres ayant voté contre la décision adoptée mercredi.
L'un d'eux, Richard Fisher, président de l'antenne de la Fed de Dallas a ainsi assuré que l'amélioration de la conjoncture économique aux Etats-Unis devait conduire à avancer la date d'un premier relèvement des taux.
Un autre dissident, Charles Plosser, président de la Fed de Philadelphie, a lui indiqué que la référence à un élément de calendrier n'était pas compatible avec l'amélioration de la conjoncture américaine.
Craintes sur l'inflation
Dans décision, le FOMC note certes que le marché du travail s'est encore amélioré aux Etats-Unis, sur fond d'embauches solides et d'un taux de chômage plus faible.
En novembre, l'économie des Etats-Unis a généré en novembre les plus fortes créations d'emplois depuis presque trois ans et le taux de chômage est demeuré inchangé, à 5,8%, au plus bas en six ans.
L'activité économique progresse à un rythme modéré, note également le FOMC, alors que le produit intérieur brut a crû de 3,9% en rythme annualisé au troisième trimestre.
Mais le comité monétaire relève également que les dépenses des ménages, moteur de la croissance américaine, ne progressent qu'à un rythme modéré et que la reprise du secteur immobilier demeure lente.
A l'heure d'une chute des cours mondiaux du brut, la Fed semble surtout s'inquiéter du faible niveau d'inflation aux Etats-Unis, qui tourne actuellement autour de 1,4% par an, loin de son objectif de 2%.
Ses nouvelles prévisions économiques dévoilées mercredi donnent corps à cette crainte.
Selon la Fed, les prix à la consommation aux Etats-Unis ne devraient plus progresser qu'entre 1,2 à 1,3% en 2014 contre une fourchette de 1,5% à 1,7% attendue jusqu'à présent.
En 2015, l'inflation pourrait même descendre jusqu'à 1,0% alors que la fourchette basse de son estimation de septembre était fixée à 1,6%. L'objectif de 2% d'inflation annuelle ne serait ainsi atteint au mieux qu'en 2106, selon ces projections.
Pour le reste, la Fed se montre en revanche optimiste et améliore ses projections de croissance et de chômage.
Le produit intérieur brut du pays (PIB) devrait ainsi progresser de 2,3% à 2,4% sur un an au dernier trimestre 2014, marquant une embellie par rapport aux 2,0% à 2,2% prévus en septembre, selon ces nouvelles projections trimestrielles.
L'optimisme est encore plus net sur le front de l'emploi: en 2014, le taux de chômage devrait s'établir à 5,8% alors qu'une fourchette allant de 5,9% à 6,0% était jusque-là prévue.
L'embellie devrait se poursuivre en 2015 où ce taux devrait encore baisser, entre 5,2% à 5,3%, faisant mieux que l'évaluation retenue en septembre (5,4% à 5,6%).
awp
mercredi 10 décembre 2014
USA: les grandes banques n'échappent pas à leurs vieux démons
New York - Scandales et litiges à répétition rognant les bénéfices: l'équation ne change pas pour les grandes banques américaines, alors que se profile en 2015 la limitation de la spéculation, activité très lucrative.
"Les litiges, c'est le nouveau prix à payer pour faire des affaires", ironisent les analystes du cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) dans un rapport.
La troisième banque américaine Citigroup a réveillé les vieux démons en annonçant mardi qu'elle allait provisionner dans ses comptes au quatrième trimestre 3,5 milliards de dollars supplémentaires, dont 2,7 milliards liés à des enquêtes en cours pour manipulations supposées du marché des changes, des taux d'intérêt Libor et blanchiment d'argent sale.
D'autres institutions financières pourraient suivre compte tenu du fait que de nombreuses enquêtes sont actuellement menées par des régulateurs. Le département de la Justice menace même JPMorgan Chase, première banque américaine en termes d'actifs, d'une action judiciaire.
Si Michael Corbat, le PDG de Citigroup, a promis que la banque serait malgré tout "marginalement rentable", les marchés n'ont pas semblé rassurés.
Il faut dire que depuis fin 2013, le refrain n'a pas changé: les bénéfices des grandes banques américaines sont engloutis par une cascade de pénalités financières pour solder leurs errements liés à la crise financière de 2008.
Bank of America, deuxième banque américaine en termes d'actifs, détient ainsi le record, avec une amende de près de 17 milliards de dollars que lui ont infligé en août dernier les autorités américaines.
178 MILLIARDS DE DOLLARS D'AMENDES
Depuis la crise jusqu'à fin septembre, les banques américaines et européennes ont payé au total 178 milliards de dollars en amendes, selon BCG, dont 115 milliards pour les seules américaines.
A peine le volet immobilier tourné s'est ouvert le chapitre des enquêtes sur les manipulations du Libor et du marché des devises.
Dans ce dernier cas, les régulateurs reprochent aux cambistes de grandes banques d'avoir utilisé des forums de discussion sur internet et des messageries instantanées pour infléchir un taux de référence du marché des changes.
De premiers accords se chiffrant à plusieurs milliards de dollars ont déjà été conclus.
Outre ces affaires, d'autres scandales ont aussi éclaté. C'est le cas de celui des liens qu'aurait entretenu la prestigieuse banque d'affaires Goldman Sachs avec l'ex-régime de Mouammar Kadhafi. Un procès devrait se tenir à Londres l'an prochain.
Les grandes banques américaines voient également étalées et dénoncées à la une des médias leurs pratiques sur les marchés de matières premières (platine, palladium, aluminium, argent, or) et sur leurs places de marché internes ("dark pool").
Même la très discrète et "provinciale" Wells Fargo, devenue dans l'intervalle la plus grosse capitalisation bancaire de l'histoire, n'est pas épargnée. Elle fait face à des plaintes pour ses pratiques jugées discriminatoires dans l'octroi des prêts.
"Les risques liés aux litiges sont encore importants", conclut BCG.
Le plus dur était les enquêtes sur l'immobilier, dit-on à l'AFP au sein de deux grosses banques américaines. Désormais "il n'y a plus que de petits litiges. On n'écopera plus de pénalités massives", confie-t-on.
De part et d'autre, les grandes banques américaines disent leur ras-le-bol de cette "actualité juridique" qui occulte leurs problématiques quotidiennes.
Elles espèrent pouvoir tourner "vite" la page et parler de leurs activités: "Comment faisons-nous pour stimuler la croissance, augmenter nos revenus, créer de la valeur pour les actionnaires ? Comment nous adaptons-nous à la règlementation", résume une source bancaire.
L'ANNÉE 2015 S'ANNONCE EN EFFET PLEINE DE DÉFIS.
En juillet devrait entrer en vigueur la fameuse règle Volcker, mesure phare de la réforme financière Dodd-Frank limitant la spéculation pour compte propre ("Proprietary trading"), activité aux marges lucratives pouvant représenter jusqu'à 10% des revenus des grosses banques.
Les grandes banques américaines doivent en outre se constituer un matelas de sécurité important pour résister à toute nouvelle crise.
La très rentable activité de courtage d'obligations, de change, de matières premières et de taux (FICC) est aussi menacée car elle dépend beaucoup de la volatilité et de la politique monétaire de la banque centrale (Fed). Bank of America et Citigroup ont déjà prévenu que leurs recettes allaient diminuer dans ce secteur au 4e trimestre.
awp
"Les litiges, c'est le nouveau prix à payer pour faire des affaires", ironisent les analystes du cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) dans un rapport.
La troisième banque américaine Citigroup a réveillé les vieux démons en annonçant mardi qu'elle allait provisionner dans ses comptes au quatrième trimestre 3,5 milliards de dollars supplémentaires, dont 2,7 milliards liés à des enquêtes en cours pour manipulations supposées du marché des changes, des taux d'intérêt Libor et blanchiment d'argent sale.
D'autres institutions financières pourraient suivre compte tenu du fait que de nombreuses enquêtes sont actuellement menées par des régulateurs. Le département de la Justice menace même JPMorgan Chase, première banque américaine en termes d'actifs, d'une action judiciaire.
Si Michael Corbat, le PDG de Citigroup, a promis que la banque serait malgré tout "marginalement rentable", les marchés n'ont pas semblé rassurés.
Il faut dire que depuis fin 2013, le refrain n'a pas changé: les bénéfices des grandes banques américaines sont engloutis par une cascade de pénalités financières pour solder leurs errements liés à la crise financière de 2008.
Bank of America, deuxième banque américaine en termes d'actifs, détient ainsi le record, avec une amende de près de 17 milliards de dollars que lui ont infligé en août dernier les autorités américaines.
178 MILLIARDS DE DOLLARS D'AMENDES
Depuis la crise jusqu'à fin septembre, les banques américaines et européennes ont payé au total 178 milliards de dollars en amendes, selon BCG, dont 115 milliards pour les seules américaines.
A peine le volet immobilier tourné s'est ouvert le chapitre des enquêtes sur les manipulations du Libor et du marché des devises.
Dans ce dernier cas, les régulateurs reprochent aux cambistes de grandes banques d'avoir utilisé des forums de discussion sur internet et des messageries instantanées pour infléchir un taux de référence du marché des changes.
De premiers accords se chiffrant à plusieurs milliards de dollars ont déjà été conclus.
Outre ces affaires, d'autres scandales ont aussi éclaté. C'est le cas de celui des liens qu'aurait entretenu la prestigieuse banque d'affaires Goldman Sachs avec l'ex-régime de Mouammar Kadhafi. Un procès devrait se tenir à Londres l'an prochain.
Les grandes banques américaines voient également étalées et dénoncées à la une des médias leurs pratiques sur les marchés de matières premières (platine, palladium, aluminium, argent, or) et sur leurs places de marché internes ("dark pool").
Même la très discrète et "provinciale" Wells Fargo, devenue dans l'intervalle la plus grosse capitalisation bancaire de l'histoire, n'est pas épargnée. Elle fait face à des plaintes pour ses pratiques jugées discriminatoires dans l'octroi des prêts.
"Les risques liés aux litiges sont encore importants", conclut BCG.
Le plus dur était les enquêtes sur l'immobilier, dit-on à l'AFP au sein de deux grosses banques américaines. Désormais "il n'y a plus que de petits litiges. On n'écopera plus de pénalités massives", confie-t-on.
De part et d'autre, les grandes banques américaines disent leur ras-le-bol de cette "actualité juridique" qui occulte leurs problématiques quotidiennes.
Elles espèrent pouvoir tourner "vite" la page et parler de leurs activités: "Comment faisons-nous pour stimuler la croissance, augmenter nos revenus, créer de la valeur pour les actionnaires ? Comment nous adaptons-nous à la règlementation", résume une source bancaire.
L'ANNÉE 2015 S'ANNONCE EN EFFET PLEINE DE DÉFIS.
En juillet devrait entrer en vigueur la fameuse règle Volcker, mesure phare de la réforme financière Dodd-Frank limitant la spéculation pour compte propre ("Proprietary trading"), activité aux marges lucratives pouvant représenter jusqu'à 10% des revenus des grosses banques.
Les grandes banques américaines doivent en outre se constituer un matelas de sécurité important pour résister à toute nouvelle crise.
La très rentable activité de courtage d'obligations, de change, de matières premières et de taux (FICC) est aussi menacée car elle dépend beaucoup de la volatilité et de la politique monétaire de la banque centrale (Fed). Bank of America et Citigroup ont déjà prévenu que leurs recettes allaient diminuer dans ce secteur au 4e trimestre.
awp
lundi 27 octobre 2014
USA: les trois cycles d'injection monétaire de la Fed depuis 2008
Washington - Pour faire face à la crise financière aux Etats-Unis, la Banque centrale américaine (Fed) a procédé depuis 2008 à trois phases d'injections massives de liquidités baptisées "assouplissement quantitatif" ou "quantitative easing" (QE).
La première vague a lieu fin novembre 2008, un peu plus de deux mois après la faillite de la banque Lehman Brothers. En pleine tempête financière et crise des crédits immobiliers à risque ("subprime"), la Réserve fédérale sort de son rôle traditionnel.
En plus d'abaisser son principal taux directeur à un niveau proche de zéro, l'institution annonce le début de rachats massifs d'actifs jusqu'en mars 2010 afin de fluidifier le crédit, diminuer le coût de l'emprunt et stimuler l'investissement.
Entre les titres adossés à des créances immobilières -les obligations émises par les géants du refinancement immobilier Fannie Mae et Freddie Mac- et les bons du Trésor, la Banque centrale débourse entre novembre 2008 et mars 2010 quelque 1.750 milliards de dollars au cours de ce "QE 1".
Face à la fragilité persistante de la première économie mondiale et à la crise en zone euro, la Fed doit toutefois se résoudre en novembre 2010 à lancer un "QE 2" et à entamer un nouveau cycle d'injections de liquidités.
Dans le détail, la Fed décide à la fois de racheter pour 600 milliards de dollars de bons du Trésor pour faire baisser les taux d'intérêts à long terme et de réinvestir les titres acquis au cours du "QE 1" et arrivés à maturité.
Ce nouveau cycle, qui s'achève en juin 2011, ne lève toutefois pas toutes les inquiétudes. Quelques mois plus tard, en septembre 2011, elle décide de troquer ses obligations à court terme pour des titres à maturité plus longue, au cours d'une opération baptisée "Twist" et aujourd'hui achevée.
Un an plus tard, la Fed doit se résoudre à enclencher une troisième vague d'injections monétaires, le "QE 3". En septembre 2012, elle annonce l'achat mensuel de 40 milliards d'actifs, porté en janvier à 85 milliards, répartis entre 45 milliards de dollars de bons du Trésor et 40 milliards de titres adossés à des créances immobilières.
Cette nouvelle phase marque une innovation: la Banque centrale se donne une marge de manoeuvre supplémentaire et n'annonce cette fois aucune date de fin de ces achats mensuels, conduisant les analystes à rebaptiser le "QE 3" en "QE infinity".
Ce n'est qu'à partir de décembre 2013 que la Banque centrale va progressivement réduire ces achats d'actifs et prévoir finalement de les conclure en octobre 2014 lorsqu'ils sont descendus à 15 milliards de dollars mensuels.
Cette politique d'expansion monétaire laisse la Fed avec quatre fois plus d'actifs à son bilan qu'avant la crise à quelque 4.500 milliards de dollars. Revenir à un niveau plus normal prendra jusqu'à la fin de la décennie, a averti la présidente Janet Yellen. La Fed a promis jusqu'ici, pour continuer à soutenir la reprise, de ne pas vendre les titres qu'elle a acquis et même de réinvestir le produit de ceux qui arrivent à maturité.
awp
lundi 20 octobre 2014
USA: les grandes banques dans le flou, dans un horizon qui se bouche
New York - L'horizon se bouche pour les grandes banques américaines contraintes de moins spéculer dans un environnement règlementaire plus strict et des tensions accrues sur les marchés qui éloignent l'hypothèse d'une remontée des taux d'intérêt.
Citigroup, JPMorgan Chase, Goldman Sachs, Morgan Stanley et Wells Fargo ont gagné à elles cinq 18,3 milliards de dollars lors des trois derniers mois, selon les résultats publiés dans la semaine écoulée.
Bank of America (BofA), la deuxième banque américaine en termes d'actifs, est la seule à avoir perdu de l'argent: - 70 millions de dollars.
En dépit de ces bénéfices, les six fleurons de Wall Street ont suscité des interrogations sur leur rentabilité alors que les nuages s'amoncellent au-dessus de la croissance mondiale.
L'indice boursier du secteur, le KBW Bank, a décroché de 2,78% sur les quatre premières séances de la semaine.
"Les grandes banques s'étaient préparées à une hausse des taux d'intérêts pour doper leurs revenus. C'est raté", explique à l'AFP Christophe Baker, analyste chez MorningStar. "Cette carte n'est plus sur la table".
La récente chute des Bourses mondiales pourrait conduire la banque centrale américaine (Fed) à maintenir sous oxygène l'économie, donc ses taux directeurs quasi nuls, selon un des membres de l'institution monétaire.
La chute mercredi du rendement des bons du Trésor à 10 ans sous la barre des 2%, un plus bas depuis juin 2013, couplée à un repli plus fort que prévu des ventes de détails en septembre sont venus conforter ce scénario.
Or le taux de nombreux crédits imposé aux entreprises et ménages (immobiliers, consommation...) est corrélé sur les taux directeurs de la Fed.
Plus ceux-ci sont hauts, c'est-à-dire que la croissance est forte, plus les marges des banques commerciales sont importantes.
Bruce Thompson, le directeur financier de Bank of America, a prévenu que la marge nette de l'établissement serait amputée de 100 millions de dollars dans un scénario de taux faibles continus.
Le manque-à-gagner serait plus important chez Wells Fargo, premier fournisseur de prêts immobiliers aux Etats-Unis. Sa marge nette a glissé à 3,06% au troisième trimestre contre 3,39% il y a un an.
La marge nette est la différence entre les intérêts perçus et les intérêts réglés et est considérée comme l'une des mesures de la rentabilité des banques.
"Clairement, les investisseurs se demandent si la période de faibles taux va se poursuivre encore longtemps", s'inquiète Harvey Schwartz, directeur financier de Goldman Sachs.
RETOUR DES LITIGES
Après les crédits immobiliers à risque "subprime", les grandes banques américaines font désormais face à un nouveau front judiciaire: les manipulations supposées des marchés de change.
JPMorgan et Citigroup ont augmenté chacune de 40% les sommes, de l'ordre du milliard de dollars, mises de côté pour des accords éventuels. Les réserves de Bank of America sont de 700 millions de dollars. Il n'est pas sûr que ce soit suffisant.
"Les autorités britanniques et américaines doivent déterminer un montant des amendes suffisant tout en évitant de les déstabiliser", estime M. Baker.
Ces incertitudes interviennent dans un environnement règlementaire strict qui oblige les banques à consolider leurs bilans et leur interdit de spéculer pour leur compte propre.
Pour répondre aux niveaux de ratios prudentiels exigés par les régulateurs, les banques américaines sont obligées de s'alléger d'actifs risqués, redessinant ainsi leurs modèles économiques. Morgan Stanley parie sur la gestion de fortune et délaisse peu à peu le courtage.
Elles s'en remettent aux réductions de coûts (suppressions d'emplois, baisse des rémunérations) pour préserver à court terme leurs bénéfices.
Goldman Sachs a réduit à 33% sur son chiffre d'affaires de 8,3 milliards de dollars le taux de rémunération de ses 33'500 salariés.
JPMorgan va licencier 1000 employés supplémentaires d'ici la fin de l'année après en avoir déjà fait partir 10'000. Son objectif initial était de 8000 suppressions d'emplois.
Chez Wells Fargo, John Shrewsberry, le directeur financier, avertit que la banque sera "plus vigilante sur ses dépenses".
Le retour de la volatilité devrait en revanche donner du sourire au courtage, notamment à celui des obligations, des changes et des matières premières (revenus fixes), vache à lait des banques mais à la peine depuis l'année dernière.
awp
Citigroup, JPMorgan Chase, Goldman Sachs, Morgan Stanley et Wells Fargo ont gagné à elles cinq 18,3 milliards de dollars lors des trois derniers mois, selon les résultats publiés dans la semaine écoulée.
Bank of America (BofA), la deuxième banque américaine en termes d'actifs, est la seule à avoir perdu de l'argent: - 70 millions de dollars.
En dépit de ces bénéfices, les six fleurons de Wall Street ont suscité des interrogations sur leur rentabilité alors que les nuages s'amoncellent au-dessus de la croissance mondiale.
L'indice boursier du secteur, le KBW Bank, a décroché de 2,78% sur les quatre premières séances de la semaine.
"Les grandes banques s'étaient préparées à une hausse des taux d'intérêts pour doper leurs revenus. C'est raté", explique à l'AFP Christophe Baker, analyste chez MorningStar. "Cette carte n'est plus sur la table".
La récente chute des Bourses mondiales pourrait conduire la banque centrale américaine (Fed) à maintenir sous oxygène l'économie, donc ses taux directeurs quasi nuls, selon un des membres de l'institution monétaire.
La chute mercredi du rendement des bons du Trésor à 10 ans sous la barre des 2%, un plus bas depuis juin 2013, couplée à un repli plus fort que prévu des ventes de détails en septembre sont venus conforter ce scénario.
Or le taux de nombreux crédits imposé aux entreprises et ménages (immobiliers, consommation...) est corrélé sur les taux directeurs de la Fed.
Plus ceux-ci sont hauts, c'est-à-dire que la croissance est forte, plus les marges des banques commerciales sont importantes.
Bruce Thompson, le directeur financier de Bank of America, a prévenu que la marge nette de l'établissement serait amputée de 100 millions de dollars dans un scénario de taux faibles continus.
Le manque-à-gagner serait plus important chez Wells Fargo, premier fournisseur de prêts immobiliers aux Etats-Unis. Sa marge nette a glissé à 3,06% au troisième trimestre contre 3,39% il y a un an.
La marge nette est la différence entre les intérêts perçus et les intérêts réglés et est considérée comme l'une des mesures de la rentabilité des banques.
"Clairement, les investisseurs se demandent si la période de faibles taux va se poursuivre encore longtemps", s'inquiète Harvey Schwartz, directeur financier de Goldman Sachs.
RETOUR DES LITIGES
Après les crédits immobiliers à risque "subprime", les grandes banques américaines font désormais face à un nouveau front judiciaire: les manipulations supposées des marchés de change.
JPMorgan et Citigroup ont augmenté chacune de 40% les sommes, de l'ordre du milliard de dollars, mises de côté pour des accords éventuels. Les réserves de Bank of America sont de 700 millions de dollars. Il n'est pas sûr que ce soit suffisant.
"Les autorités britanniques et américaines doivent déterminer un montant des amendes suffisant tout en évitant de les déstabiliser", estime M. Baker.
Ces incertitudes interviennent dans un environnement règlementaire strict qui oblige les banques à consolider leurs bilans et leur interdit de spéculer pour leur compte propre.
Pour répondre aux niveaux de ratios prudentiels exigés par les régulateurs, les banques américaines sont obligées de s'alléger d'actifs risqués, redessinant ainsi leurs modèles économiques. Morgan Stanley parie sur la gestion de fortune et délaisse peu à peu le courtage.
Elles s'en remettent aux réductions de coûts (suppressions d'emplois, baisse des rémunérations) pour préserver à court terme leurs bénéfices.
Goldman Sachs a réduit à 33% sur son chiffre d'affaires de 8,3 milliards de dollars le taux de rémunération de ses 33'500 salariés.
JPMorgan va licencier 1000 employés supplémentaires d'ici la fin de l'année après en avoir déjà fait partir 10'000. Son objectif initial était de 8000 suppressions d'emplois.
Chez Wells Fargo, John Shrewsberry, le directeur financier, avertit que la banque sera "plus vigilante sur ses dépenses".
Le retour de la volatilité devrait en revanche donner du sourire au courtage, notamment à celui des obligations, des changes et des matières premières (revenus fixes), vache à lait des banques mais à la peine depuis l'année dernière.
awp
vendredi 22 août 2014
USA: si l'emploi progresse plus, hausse des taux plus rapide possible
Washington - La présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen a estimé vendredi que le marché de l'emploi américain n'était pas "encore totalement remis" tout en avertissant que si les progrès s'accéléraient, une hausse des taux plus rapide interviendrait.
Dans un discours à la conférence de Jackson Hole (Wyoming), Mme Yellen a affirmé qu'il n'y avait "pas de recette simple" pour mener une politique monétaire dans un contexte "de considérable incertitude" sur l'évolution de l'inflation et du chômage.
La patronne de la Fed a par ailleurs confirmé que la fin des achats d'actifs pour soutenir la reprise --la troisième vague d'assouplissement monétaire exceptionnel de la Fed depuis la récession--, est prévue pour octobre.
Dans une allocution consacrée à l'emploi et à la politique monétaire lors de cette conférence académique annuelle qui rassemble des responsables monétaires du monde entier, Mme Yellen est pour la première fois apparue un peu moins du côté des "colombes", qui privilégient d'abord l'emploi au détriment de la lutte contre l'inflation.
D'un côté, elle a souligné, comme elle l'a fait dans le passé, que les progrès en matière de taux de chômage "surestimaient" l'état véritable du marché de l'emploi. Elle a évoqué les nombreux emplois à temps partiels et les chômeurs découragés ne cherchant plus d'emploi. Le taux de chômage se situe actuellement à 6,2% aux Etats-Unis contre 7,3% il y a un an.
D'un autre côté, Mme Yellen n'a pas exclu que l'inflation se réveille plus vite, affirmant que les salaires, dont l'évolution réelle "a été quasiment plate", puissent "augmenter beaucoup plus rapidement".
La hausse des prix est pour l'instant bien en dessous de l'objectif à moyen terme de 2% de la Fed (1,6%, selon l'indice PCE).
"Si les progrès du marché de l'emploi se poursuivent plus rapidement et que l'inflation progresse aussi plus vite (...), alors des hausses sur des taux sur les fonds fédéraux pourraient intervenir plus rapidement, et continuer plus rapidement aussi", a-t-elle ainsi affirmé.
La présidente du Comité de politique monétaire (FOMC) a reconnu "les différentes interprétations" qu'il existait au sein des responsables monétaires et économiques sur l'appréciation de l'évolution de l'économie américaine. Elle a souligné "les difficultés" et "la complexité à évaluer la relation entre la marge des ressources inutilisées du marché de l'emploi et le déclenchement des tensions inflationnistes".
La présidente de la Fed a plaidé également une nouvelle fois pour la prise en compte de nombreux différents indicateurs --allant du taux d'abandon des emplois à celui des postes à temps partiel, pour évaluer la santé du marché de l'emploi.
awp
Dans un discours à la conférence de Jackson Hole (Wyoming), Mme Yellen a affirmé qu'il n'y avait "pas de recette simple" pour mener une politique monétaire dans un contexte "de considérable incertitude" sur l'évolution de l'inflation et du chômage.
La patronne de la Fed a par ailleurs confirmé que la fin des achats d'actifs pour soutenir la reprise --la troisième vague d'assouplissement monétaire exceptionnel de la Fed depuis la récession--, est prévue pour octobre.
Dans une allocution consacrée à l'emploi et à la politique monétaire lors de cette conférence académique annuelle qui rassemble des responsables monétaires du monde entier, Mme Yellen est pour la première fois apparue un peu moins du côté des "colombes", qui privilégient d'abord l'emploi au détriment de la lutte contre l'inflation.
D'un côté, elle a souligné, comme elle l'a fait dans le passé, que les progrès en matière de taux de chômage "surestimaient" l'état véritable du marché de l'emploi. Elle a évoqué les nombreux emplois à temps partiels et les chômeurs découragés ne cherchant plus d'emploi. Le taux de chômage se situe actuellement à 6,2% aux Etats-Unis contre 7,3% il y a un an.
D'un autre côté, Mme Yellen n'a pas exclu que l'inflation se réveille plus vite, affirmant que les salaires, dont l'évolution réelle "a été quasiment plate", puissent "augmenter beaucoup plus rapidement".
La hausse des prix est pour l'instant bien en dessous de l'objectif à moyen terme de 2% de la Fed (1,6%, selon l'indice PCE).
"Si les progrès du marché de l'emploi se poursuivent plus rapidement et que l'inflation progresse aussi plus vite (...), alors des hausses sur des taux sur les fonds fédéraux pourraient intervenir plus rapidement, et continuer plus rapidement aussi", a-t-elle ainsi affirmé.
La présidente du Comité de politique monétaire (FOMC) a reconnu "les différentes interprétations" qu'il existait au sein des responsables monétaires et économiques sur l'appréciation de l'évolution de l'économie américaine. Elle a souligné "les difficultés" et "la complexité à évaluer la relation entre la marge des ressources inutilisées du marché de l'emploi et le déclenchement des tensions inflationnistes".
La présidente de la Fed a plaidé également une nouvelle fois pour la prise en compte de nombreux différents indicateurs --allant du taux d'abandon des emplois à celui des postes à temps partiel, pour évaluer la santé du marché de l'emploi.
awp
jeudi 31 juillet 2014
USA: la Fed poursuit la réduction de son aide, signale une remontée des prix
Washington - La banque centrale américaine (Fed) a décidé mercredi de réduire encore son soutien exceptionnel à l'économie des Etats-Unis dont la croissance a nettement rebondi au deuxième trimestre.
A l'issue d'une réunion à Washington, le Comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale a, sans surprise, décidé de diminuer de 10 milliards de dollars supplémentaires ses injections mensuelles de liquidités.
C'est la sixième fois consécutive que le FOMC réduit son aide monétaire destinée à soutenir la reprise en maintenant une pression sur les taux à la baisse.
Le FOMC a également laissé les taux d'intérêt au jour le jour inchangés, proches de zéro comme ils le sont depuis fin 2008. Le Comité promet toujours qu'ils resteront à ce niveau "pendant une période de temps considérable" après la fin du stimulus monétaire.
Ce point a soulevé la dissension d'un des membres du Comité, Charles Plosser de la banque régionale de Philadelphie, réputé être du camp des "faucons" très soucieux de lutter contre l'inflation.
Ce responsable estime que ce calendrier ne "reflète pas les progrès considérables de l'économie vers les objectifs de la Fed".
Le rythme de réduction des achats d'actifs devrait se poursuivre "à pas mesurés" au cours des prochaines réunions, redit le Comité monétaire, laissant entendre que cette aide monétaire cessera donc en octobre à moins d'un retournement de conjoncture.
L'INFLATION PLUS PRÈS DE L'OBJECTIF
Fait nouveau, le Comité monétaire note dans son communiqué que l'inflation se rapproche de son objectif de 2%. Il souligne que "la probabilité que l'inflation reste au dessous du niveau de 2% a quelque peu diminué".
En effet, l'inflation mesurée par l'indice des prix à la consommation CPI s'est établie à 2,1% en juin sur un an.
Les marchés pourraient interpréter cette attention consacrée à l'inflation comme l'indication qu'une première hausse des taux pourrait intervenir plus tôt que prévu. Jusqu'ici, les économistes s'attendaient à un premier mouvement sur les taux à la mi-2015.
"Le ton se fait moins +colombe+", résumait l'économiste de HFE, Jim O'Sullivan, faisant référence au courant au sein de la Fed plus préoccupé par le chômage que par l'inflation.
"Si l'inflation continue d'augmenter, alors ce nouveau langage de la Fed pourrait présager une hausse des taux plus rapide qu'attendu. Mais je reste sceptique", affirmait pour sa part Paul Edelstein d'IHS Global Insight qui attend pour cela de voir "une ferme augmentation des salaires".
Pour Paul Ashworth de Capital Economics, "les subtils changements dans le communiqué et le vote dissident suggèrent que les faucons affirment de plus en plus leur point de vue".
La Fed prend acte du rebond de l'activité économique au deuxième trimestre, alors que le département du commerce a annoncé une expansion du PIB de 4% d'avril à juin après une contraction de 2,1% au premier trimestre due à l'hiver long et rigoureux.
Si "les conditions du marché du travail se sont améliorées", celui-ci demeure "sous-utilisé de façon significative", affirme le communiqué. Une politique monétaire "hautement accommodante demeure appropriée", réaffirme la Fed.
La banque centrale signale une progression "modérée" des dépenses de consommation mais rappelle que la reprise du secteur immobilier demeure "lente".
Vendredi les nouveaux chiffres de l'emploi pour juillet donneront des indications sur la vigueur du marché de l'emploi.
Les analystes s'attendent à ce que le taux de chômage se maintienne à 6,1% après l'embellie du marché du travail en juin. Ils prévoient 220'000 créations d'emplois.
A la surprise des marchés, le taux de chômage aux Etats-Unis s'était replié de 0,2 point en juin par rapport à mai pour s'établir à son plus bas niveau depuis près de six ans, grâce à de fortes créations d'emplois (288'000).
Toutefois, selon l'indicateur avancé de la société de services informatiques ADP publié mercredi et qui ne se focalise que sur les créations d'emplois dans le secteur privé, celles-ci ont été décevantes en juillet à 218'000 contre 281'000 en juin.
awp
A l'issue d'une réunion à Washington, le Comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale a, sans surprise, décidé de diminuer de 10 milliards de dollars supplémentaires ses injections mensuelles de liquidités.
C'est la sixième fois consécutive que le FOMC réduit son aide monétaire destinée à soutenir la reprise en maintenant une pression sur les taux à la baisse.
Le FOMC a également laissé les taux d'intérêt au jour le jour inchangés, proches de zéro comme ils le sont depuis fin 2008. Le Comité promet toujours qu'ils resteront à ce niveau "pendant une période de temps considérable" après la fin du stimulus monétaire.
Ce point a soulevé la dissension d'un des membres du Comité, Charles Plosser de la banque régionale de Philadelphie, réputé être du camp des "faucons" très soucieux de lutter contre l'inflation.
Ce responsable estime que ce calendrier ne "reflète pas les progrès considérables de l'économie vers les objectifs de la Fed".
Le rythme de réduction des achats d'actifs devrait se poursuivre "à pas mesurés" au cours des prochaines réunions, redit le Comité monétaire, laissant entendre que cette aide monétaire cessera donc en octobre à moins d'un retournement de conjoncture.
L'INFLATION PLUS PRÈS DE L'OBJECTIF
Fait nouveau, le Comité monétaire note dans son communiqué que l'inflation se rapproche de son objectif de 2%. Il souligne que "la probabilité que l'inflation reste au dessous du niveau de 2% a quelque peu diminué".
En effet, l'inflation mesurée par l'indice des prix à la consommation CPI s'est établie à 2,1% en juin sur un an.
Les marchés pourraient interpréter cette attention consacrée à l'inflation comme l'indication qu'une première hausse des taux pourrait intervenir plus tôt que prévu. Jusqu'ici, les économistes s'attendaient à un premier mouvement sur les taux à la mi-2015.
"Le ton se fait moins +colombe+", résumait l'économiste de HFE, Jim O'Sullivan, faisant référence au courant au sein de la Fed plus préoccupé par le chômage que par l'inflation.
"Si l'inflation continue d'augmenter, alors ce nouveau langage de la Fed pourrait présager une hausse des taux plus rapide qu'attendu. Mais je reste sceptique", affirmait pour sa part Paul Edelstein d'IHS Global Insight qui attend pour cela de voir "une ferme augmentation des salaires".
Pour Paul Ashworth de Capital Economics, "les subtils changements dans le communiqué et le vote dissident suggèrent que les faucons affirment de plus en plus leur point de vue".
La Fed prend acte du rebond de l'activité économique au deuxième trimestre, alors que le département du commerce a annoncé une expansion du PIB de 4% d'avril à juin après une contraction de 2,1% au premier trimestre due à l'hiver long et rigoureux.
Si "les conditions du marché du travail se sont améliorées", celui-ci demeure "sous-utilisé de façon significative", affirme le communiqué. Une politique monétaire "hautement accommodante demeure appropriée", réaffirme la Fed.
La banque centrale signale une progression "modérée" des dépenses de consommation mais rappelle que la reprise du secteur immobilier demeure "lente".
Vendredi les nouveaux chiffres de l'emploi pour juillet donneront des indications sur la vigueur du marché de l'emploi.
Les analystes s'attendent à ce que le taux de chômage se maintienne à 6,1% après l'embellie du marché du travail en juin. Ils prévoient 220'000 créations d'emplois.
A la surprise des marchés, le taux de chômage aux Etats-Unis s'était replié de 0,2 point en juin par rapport à mai pour s'établir à son plus bas niveau depuis près de six ans, grâce à de fortes créations d'emplois (288'000).
Toutefois, selon l'indicateur avancé de la société de services informatiques ADP publié mercredi et qui ne se focalise que sur les créations d'emplois dans le secteur privé, celles-ci ont été décevantes en juillet à 218'000 contre 281'000 en juin.
awp
jeudi 17 juillet 2014
USA: expansion de l'activité économique dans toutes les régions
Washington - Les douze régions des Etats-Unis couvertes par la Réserve fédérale américaine ont continué à enregistrer une expansion de leur activité économique, indique mercredi le Livre Beige de la Fed.
"Les douze districts de la Réserve fédérale ont indiqué que l'activité économique avait continué à progresser", selon ce rapport qui couvre une période de six semaines précédant le 7 juillet.
Cinq de ces régions enregistrent une croissance "modérée" tandis que les sept autres font état d'une expansion plus "modeste", détaille ce document réalisé à partir d'informations glanées sur le terrain par les banques régionales de la Fed.
Le rapport accrédite l'hypothèse d'un rebond de la croissance américaine après le coup de froid du premier trimestre où le produit intérieur brut avait connu son plus fort recul en cinq ans (-2,9% en rythme annualisé).
L'activité économique a été portée par la hausse de la consommation des ménages dans l'ensemble du pays, grâce à de bonnes ventes de voitures et en dépit de gains modestes dans la vente au détail dans "la plupart" des régions, selon le Livre Beige.
Les conditions du marché du travail se sont elles "améliorées", l'ensemble des douze régions couvertes par la Fed faisant état de hausses "légères à modérées" des créations d'emplois.
Ce constat semble en ligne avec les données officielles sur l'emploi qui ont fait apparaÎtre en juin un déclin du taux de chômage à 6,1% sur fond de fortes créations d'emplois.
Selon le Livre Beige, plusieurs régions ont toutefois continué à faire part de "certaines difficultés" à trouver des salariés pour des postes hautement qualifiés.
Le marché immobilier continue, lui, d'envoyer des signaux mitigés en raison de stocks "généralement" de logements faibles et de niveaux "variables" de demande, selon le Livre beige.
Témoignant devant le Congrès, la présidente de la Fed Janet Yellen a confirmé mercredi que le secteur immobilier montrait "peu de signes de progrès" et que les données sur les ventes de maisons restaient "décevantes".
Selon le Livre beige, le secteur agricole a, lui, montré des signes d'amélioration, en dépit de la "sécheresse persistante" dans la région de San Francisco.
Enfin, le secteur énergétique a été portée par la hausse de la production de pétrole tandis que celle de charbon et de gaz est restée stable.
"La forte demande au cours de l'été devrait contribuer à maintenir les prix du pétrole à un niveau élevé", note le Livre beige.
La Fed fera un nouveau point sur la conjoncture lors de la réunion de son comité de politique monétaire les 29 et 30 juillet, où elle devrait annoncer une nouvelle baisse de ses injections de liquidités.
awp
mercredi 16 juillet 2014
USA: la Fed pourrait changer de cap monétaire "plus tôt" que prévu, selon Yellen
Washington - La banque centrale américaine (Fed) pourrait changer de cap monétaire "plus tôt" que prévu si l'amélioration du marché du travail continuait à dépasser les attentes, a indiqué mardi sa présidente Janet Yellen.
"Si le marché du travail continue à s'améliorer plus rapidement qu'anticipé, les hausses du taux directeur (de la Fed) pourraient probablement intervenir plus tôt et être plus rapides que ce qui est actuellement envisagé", a-t-elle déclaré lors d'une audition devant le Congrès américain.
Depuis fin 2008, la Fed maintient son principal taux directeur proche de zéro pour soutenir la reprise et fluidifier le crédit, créant une période d'"argent facile" qui fait le bonheur des marchés financiers.
Mais à mesure que l'économie américaine reprend des couleurs, la Fed se prépare à relever progressivement ce taux, alimentant un flot incessant de spéculations et des flux de capitaux volatils.
Anxieux, les marchés tablent dans l'ensemble sur une première remontée à la mi-juin 2015. Mais aucune date n'a été officiellement avancée et la question suscite des divisions au sein de la Fed.
Incertitudes
Mme Yellen a de nouveau refusé mardi de préciser une échéance précise et a répété qu'un futur changement de cap n'interviendrait que si l'économie américaine continuait d'avancer vers le double objectif de la Fed, le plein emploi et une inflation annuelle de 2%.
Selon la présidente de la Fed, les récentes données suggèrent bien que la croissance économique a "rebondi" au deuxième trimestre, après un début d'année dans le rouge qui a vu l'économie américaine subir sa plus forte contraction depuis cinq ans (-2,9% en rythme annualisé entre janvier et mars).
Cette embellie doit toutefois "être surveillée de près", notamment s'agissant du marché immobilier qui montre des signes de faiblesse, a-t-elle ajouté.
Sur un plan comptable, l'amélioration sur le front de l'emploi a, elle, dépassé les attentes de la Fed avec un taux de chômage tombé à 6,1% en juin alors que la Banque centrale n'attendait pas un niveau aussi bas avant la fin de l'année.
"L'économie continue de faire des progrès", a résumé Mme Yellen, confirmant par ailleurs que les injections massives de liquidité de la Fed pourraient s'achever en octobre en cas de poursuite de l'embellie économique.
En banquière centrale avisée, la présidente de la Fed fait toutefois preuve d'une grande prudence. Elle suggère ainsi que la banque centrale pourrait maintenir son taux directeur à son niveau actuel si la conjoncture se retournait.
"Si les performances économiques sont décevantes, la trajectoire future des taux d'intérêts pourrait être plus accommodante qu'actuellement anticipé", a ainsi détaillé Mme Yellen, dans le jargon propre aux banquiers centraux.
"Même si l'économie s'améliore, la reprise n'est pas encore complète", a-t-elle plus généralement mis en garde, soulignant "l'incertitude considérable" entourant les prévisions économiques de la Fed.
Sur le front de l'emploi, Mme Yellen estime que "trop d'Américains" sont encore au chômage et s'inquiète d'une baisse du taux de la population à la recherche d'un emploi.
"Il y a des signaux contrastés sur l'économie" et "la Réserve fédérale doit être très prudente s'agissant de sa politique monétaire", a-t-elle résumé, évoquant de précédentes "lueurs d'espoirs" qui s'étaient avérées "trompeuses" et avait conduit à un "excès d'optimisme".
Cette prudence reflète également les divisions sur la question de la remontée du taux directeur au sein du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), révélées au grand jour par les minutes de sa dernière réunion mi-juin.
Au cours de cette réunion, plusieurs participants avaient plaidé d'un côté pour une approche plus "progressive" --suggérant une remontée des taux plus tardive-- dans le cas où les prévisions de croissance ne seraient pas atteintes d'ici à la fin de l'année.
Mais "d'autres participants" avaient au contraire fait valoir que la croissance économique pourrait être plus dynamique que prévu, nécessitant une remontée "plus rapide" des taux, selon les minutes publiées la semaine dernière.
awp
vendredi 11 juillet 2014
USA: le no2 de la Fed pas favorable au démantèlement des géants bancaires
Washington - Le numéro deux de la Réserve fédérale américaine (Fed), Stanley Fischer, a assuré jeudi ne pas être favorable au démantèlement des géants bancaires, dont la taille alimente des craintes pour la stabilité financière.
"Démanteler activement les plus grandes banques serait une tâche très complexe aux résultats incertains", a assuré le vice-président de la Fed à Cambridge (Massachusetts, nord-est) pour son premier discours depuis sa prise de fonctions mi-juin.
La crise financière a mis en lumière les risques posés par les "too big to fail", ces géants bancaires dont la faillite déstabiliserait l'ensemble du système et qui bénéficient, de fait, d'une garantie implicite des Etats.
Aux Etats-Unis comme en Europe, les pouvoirs publics avaient ainsi dû débloquer des plans de sauvetage massifs pour éviter la faillite de leurs grandes banques en 2008-2009.
"Est-ce que le fait de démanteler les plus grandes banques permettrait à l'avenir d'éviter des plans de sauvetage? Ce n'est pas clair", a assuré M. Fischer, lui-même ancien vice-président de la banque Citigroup (2002-2005) qui a été renflouée par l'Etat fin 2008.
Selon M. Fischer, les crises peuvent ainsi également prospérer dans le cas où une multitude de banques de taille moyenne sont prises par un sentiment de panique.
"Les paniques financières peuvent être créées par des mouvements moutonniers et par l'effet de contagion autant que par les difficultés des grandes banques", a estimé M. Fischer.
Dans son discours, le numéro deux de la Fed a toutefois salué les garde-fous permettant de mieux réguler les géants du secteur (tests de résistance, relèvement des ratio de fonds propres...).
"En augmentant les ratios de liquidités et de capital pour les établissements systémiques, et par le recours actif aux tests de résistance, les régulateurs et les superviseurs ont renforcé les holdings bancaires et réduit le risque de futures faillites", a-t-il ajouté.
Dans une note de bas de page, le dirigeant estime qu'il pourrait même être "judicieux" d'aller au-delà des règles internationales posées par Bâle III, s'agissant des frais imposées aux grandes banques.
Tout en saluant les progrès de la régulation, M. Fischer a également appelé à se préparer aux prochains tourments financiers.
"Nous devons être toujours conscients que la prochaine crise --et il y aura une prochaine crise-- ne sera pas identique à la dernière", a-t-il mis en garde.
awp
"Démanteler activement les plus grandes banques serait une tâche très complexe aux résultats incertains", a assuré le vice-président de la Fed à Cambridge (Massachusetts, nord-est) pour son premier discours depuis sa prise de fonctions mi-juin.
La crise financière a mis en lumière les risques posés par les "too big to fail", ces géants bancaires dont la faillite déstabiliserait l'ensemble du système et qui bénéficient, de fait, d'une garantie implicite des Etats.
Aux Etats-Unis comme en Europe, les pouvoirs publics avaient ainsi dû débloquer des plans de sauvetage massifs pour éviter la faillite de leurs grandes banques en 2008-2009.
"Est-ce que le fait de démanteler les plus grandes banques permettrait à l'avenir d'éviter des plans de sauvetage? Ce n'est pas clair", a assuré M. Fischer, lui-même ancien vice-président de la banque Citigroup (2002-2005) qui a été renflouée par l'Etat fin 2008.
Selon M. Fischer, les crises peuvent ainsi également prospérer dans le cas où une multitude de banques de taille moyenne sont prises par un sentiment de panique.
"Les paniques financières peuvent être créées par des mouvements moutonniers et par l'effet de contagion autant que par les difficultés des grandes banques", a estimé M. Fischer.
Dans son discours, le numéro deux de la Fed a toutefois salué les garde-fous permettant de mieux réguler les géants du secteur (tests de résistance, relèvement des ratio de fonds propres...).
"En augmentant les ratios de liquidités et de capital pour les établissements systémiques, et par le recours actif aux tests de résistance, les régulateurs et les superviseurs ont renforcé les holdings bancaires et réduit le risque de futures faillites", a-t-il ajouté.
Dans une note de bas de page, le dirigeant estime qu'il pourrait même être "judicieux" d'aller au-delà des règles internationales posées par Bâle III, s'agissant des frais imposées aux grandes banques.
Tout en saluant les progrès de la régulation, M. Fischer a également appelé à se préparer aux prochains tourments financiers.
"Nous devons être toujours conscients que la prochaine crise --et il y aura une prochaine crise-- ne sera pas identique à la dernière", a-t-il mis en garde.
awp
jeudi 10 juillet 2014
USA: la fin de l'aide monétaire de la Fed prévue pour octobre
Washington - La fin de l'aide monétaire à l'économie américaine pourrait être décidée en octobre si l'activité poursuit son rebond après son déclin étonnant en début d'année, selon les minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale (Fed) publiées mercredi.
Les données suggèrent que l'activité économique est en train de rebondir au deuxième trimestre après un déclin du PIB d'une ampleur étonnante, indique le compte-rendu de cette réunion des 17 et 18 juin.
La baisse du produit intérieur brut entre janvier et mars était alors évaluée à 1% en rythme annualisé mais elle a été depuis revue à la hausse, à -2,9%, son plus grand recul depuis cinq ans.
Si le rebond se confirmait, il serait approprié de mettre un terme en octobre au programme de rachat d'actifs mené par la Banque centrale afin d'injecter des liquidités dans le circuit financier, selon le compte-rendu.
Les membres du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) se montrent en revanche toujours divisés sur le moment opportun pour commencer à relever le principal taux directeur, maintenu proche de zéro depuis fin 2008 pour soutenir l'économie. Les marchés tablent sur une première hausse à la mi-2015.
Plusieurs participants à la réunion ont d'un côté plaidé pour une approche plus progressive dans le cas où les prévisions de croissance ne seraient pas atteintes.
Mais d'autres participants ont fait valoir que la croissance économique pourrait être plus dynamique que prévu, nécessitant une remontée plus rapide des taux, affirme le compte-rendu.
awp
Les données suggèrent que l'activité économique est en train de rebondir au deuxième trimestre après un déclin du PIB d'une ampleur étonnante, indique le compte-rendu de cette réunion des 17 et 18 juin.
La baisse du produit intérieur brut entre janvier et mars était alors évaluée à 1% en rythme annualisé mais elle a été depuis revue à la hausse, à -2,9%, son plus grand recul depuis cinq ans.
Si le rebond se confirmait, il serait approprié de mettre un terme en octobre au programme de rachat d'actifs mené par la Banque centrale afin d'injecter des liquidités dans le circuit financier, selon le compte-rendu.
Les membres du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) se montrent en revanche toujours divisés sur le moment opportun pour commencer à relever le principal taux directeur, maintenu proche de zéro depuis fin 2008 pour soutenir l'économie. Les marchés tablent sur une première hausse à la mi-2015.
Plusieurs participants à la réunion ont d'un côté plaidé pour une approche plus progressive dans le cas où les prévisions de croissance ne seraient pas atteintes.
Mais d'autres participants ont fait valoir que la croissance économique pourrait être plus dynamique que prévu, nécessitant une remontée plus rapide des taux, affirme le compte-rendu.
awp
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