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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.




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mercredi 12 novembre 2014

Energie: la hausse de la demande quelque peu freinée d'ici 2040 (AIE)

Paris - La consommation d'énergie augmentera fortement dans le monde d'ici à 2040, et celle du pétrole plus modérément, mais cette croissance sera freinée par un renchérissement des prix et une efficacité énergétique accrue, a prédit mercredi l'Agence internationale de l'énergie.

"La demande mondiale d'énergie augmentera de 37% d'ici à 2040 dans notre scénario central, mais la croissance démographique et économique sera moins consommatrice d'énergie qu'auparavant", a souligné l'AIE dans sa grande étude prospective annuelle.

"La croissance de la demande mondiale marque nettement le pas, passant de plus de 2% par an au cours des deux dernières décennies à 1% annuel après 2025", a-t-elle précisé.

L'Agence, basée à Paris, attribue cette tendance à la hausse des prix et aux mesures d'efficacité énergétique, mais aussi au "changement structurel de l'économie mondiale au profit des services et d'une industrie plus légère".

La géographie de la demande sera également bouleversée, avec l'essor économique des pays émergents. La consommation stagnera dans la plupart des pays européens, au Japon, en Corée du Sud et en Amérique du Nord, tandis qu'elle s'inscrira en hausse dans le reste de l'Asie - qui représentera 60% de la demande mondiale -, en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient et en Amérique latine. 

La tendance est semblable pour le pétrole, dont la demande mondiale passera de 90 millions de barils par jour (mbj) en 2013 à 104 mbj en 2040.

"Les pays asiatiques importeront d'ici à 2040 deux tiers des barils échangés à l'échelle internationale", précise-t-il. Au début des années 2030, la Chine devancera même les Etats-Unis comme premier consommateur mondial d'or noir. 

Mais ici aussi, "les prix élevés et les nouvelles politiques ralentissent progressivement le rythme de croissance de la consommation globale, la ramenant à un niveau plateau".

Cependant la question est plutôt de savoir si la production suivra. Actuellement, les cours du pétrole souffrent d'une demande en berne face à une offre abondante, liée notamment au boom des hydrocarbures de schiste américains. Mais pour l'AIE, cette situation ne doit pas faire perdre de vue les défis futurs de l'approvisionnement en pétrole, qui dépendra de plus en plus d'un nombre relativement réduit de producteurs. 

Au total, le pétrole devrait représenter environ un quart des approvisionnements dans le monde en 2040, une portion similaire à celle du gaz, du charbon et des ressources faiblement émettrices de carbone, comme les énergies renouvelables mais aussi le nucléaire. 

L'or noir sera supplanté par le gaz naturel, dont la demande augmentera de plus de 50%, selon l'AIE. Cette ressource fossile deviendra la principale énergie du bouquet énergétique des pays de l'OCDE à l'horizon 2030.  





awp

vendredi 13 juin 2014

Les dirigeants pétroliers réunis à Moscou en pleines tensions géopolitiques

Paris - Le monde du gaz et du pétrole se rassemble de lundi à jeudi à Moscou pour le 21e Congrès mondial du pétrole, en pleine agitation provoquée par la crise ukrainienne et la guerre en Irak.

Cérémonie d'accueil des délégations dimanche soir sous les ors du Kremlin, suivie d'un discours lundi du président russe Vladimir Poutine, pour lancer les travaux: les autorités ont mis les petits plats dans les grands pour cet événement, qui sera l'occasion pour Moscou de réaffirmer son statut incontournable sur la scène pétrolière, et qui devrait confirmer le désir des compagnies occidentales de poursuivre leurs affaires en Russie, en dépit des tensions.

La Russie est depuis plusieurs années au coude-à-coude avec l'Arabie Saoudite, le chef de file de l'Opep, pour le titre de premier producteur d'or noir de la planète.

Pas moins de 5.000 délégués, dont le patron du géant britannique BP et le secrétaire général de l'Opep, Abdallah El-Badri, et les dirigeants des groupes russes Gazprom et Rosneft sont attendus à cet événement d'envergure, organisé par le Conseil mondial du pétrole.

Cet organisme regroupe les représentants du secteur pétrolier (compagnies publiques et privées, agences gouvernementales...) de 65 pays représentant plus de 95% de la production et de la consommation mondiale d'or noir.

Si les thèmes des conférences et tables rondes s'annoncent très classiques (problématiques de financement, derniers développements en matière d'hydrocarbures non conventionnels...), ce sont surtout les questions géopolitiques qui risquent de retenir l'attention.

L'événement intervient en effet sur fond d'offensive jihadiste en Irak, qui menace de compromettre les objectifs de redressement de la production pétrolière du pays, et qui provoque une poussée de fièvre sur le marché, propulsant vendredi le baril à des plus haut depuis septembre, alors que l'Opep a maintenu cette semaine son plafond de production collectif à 30 millions de barils par jour.

Certains acteurs du secteur pétrolier irakien se réuniront aussi lors d'une conférence spécifique mardi et mercredi à Londres.

L'autre sujet de préoccupation, ce sont les négociations très tendues entre Moscou et Kiev sur la question de la fourniture de gaz russe à l'Ukraine.

La Russie a fait savoir vendredi qu'elle ne prévoyait pas de reprise des discussions sur le prix du gaz livré à l'Ukraine avant l'expiration de l'ultimatum de lundi matin fixé par Moscou pour le paiement de la dette ukrainienne. Les négociations triparties UE-Russie-Ukraine sont suspendues depuis mercredi.

- Investissements -

Les compagnies pétrolières devraient profiter de l'occasion pour redire leur volonté de continuer à travailler et investir en Russie, malgré la forte dégradation des relations entre Moscou et l'Occident.

Fin avril, le patron du numéro un du pétrole russe Rosneft, Igor Setchine - un proche du président Vladimir Poutine, et des invités vedettes du Congrès - a ainsi été inclus dans la liste des personnalités visées par des sanctions américaines en réponse à la crise ukrainienne.

Malgré cette mesure, plusieurs sociétés occidentales qui ont noué ces dernières années de gros partenariats avec Rosneft, comme le britannique BP, le norvégien Statoil et l'américain ExxonMobil ont dit vouloir poursuivre leur coopération avec le groupe russe. BP, qui possède près de 20% de Rosneft, avait ainsi assuré qu'il restait attaché à ses investissements et avait l'intention de rester un investisseur à long-terme en Russie.

Le climat glacial entre Moscou et les chancelleries occidentales n'a pas non plus dissuadé d'importantes compagnies européennes de conclure des accords au grand jour avec des groupes russes, lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg fin mai.

Le géant français Total a ainsi créé une coentreprise avec le groupe privé russe Loukoïl, pour exploiter du pétrole de schiste en Sibérie occidentale. BP a aussi signé un accord de 300 millions de dollars pour explorer avec Rosneft des gisements de pétrole non-conventionnel dans la Volga et l'Oural.

Cet empressement des compagnies occidentales à continuer à commercer avec la Russie s'inscrit en fait dans une relation donnant/donnant. Les compagnies étrangères cherchent à accéder aux vastes ressources russes en hydrocarbures pour développer leur production future, tandis que les groupes russes du secteur ont besoin de forger des alliances avec les majors du pétrole, pour bénéficier de leur expertise technologique.






awp

mardi 10 juin 2014

La demande mondiale de gaz tirée par le boom chinois d'ici 2019

Paris - Si la demande mondiale de gaz va continuer à croître d'ici 2019, ce sera surtout le fait de la Chine, où elle va presque doubler, selon un rapport publié mardi par l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
La Chine devrait ainsi entrer dans un âge d'or du gaz, selon l'Agence, qui indique que selon ses prévisions, la demande gazière du pays va croître de 90% à 315 milliard de mètres cubes d'ici 2019, tirée notamment par l'industrie, les transports et les besoins en matière de production d'électricité.

Pour satisfaire ses nouveaux besoins, la Chine développe sa production intérieure de gaz, pour la plupart non conventionnelle. Elle devrait augmenter de 65% dans les cinq prochaines années.

A l'inverse en Europe, à cause d'une faible croissance de la demande d'électricité et d'une politique forte de soutien aux énergies renouvelables, la consommation de gaz ne retrouvera pas le pic de 2010. 

Globalement, ce sont donc les pays hors OCDE qui continuent de tirer la demande de gaz naturel. Ils fourniront 85% de la nouvelle consommation. 

Ce qui permet à l'AIE de présenter une vision positive et optimiste sur l'avenir du marché du gaz, même si elle est l'est légèrement moins que lors des précédents rapports, à cause de la situation dégradée en Europe. La demande devrait ainsi croître à un rythme de 2,2% par an jusqu'en 2019, a estimé l'AIE, contre 2,4%/an prévu dans son rapport de l'an dernier.

Cette hausse de la demande sera essentiellement satisfaite par le GNL (gaz naturel liquéfié) avec de nombreux projets d'infrastructures de part le monde. Le commerce du GNL devrait ainsi croître de 40% d'ici 2019, et la moitié des nouvelles exportations viendront d'Australie, mais aussi d'Amérique du Nord.

Cependant, des signaux d'alerte se sont allumés, notamment concernant le mécanisme de fixation des prix, a estimé l'AIE, pointant l'écart entre les prix sur le marché américain et le marché asiatique, où ils sont bien supérieurs. 

Par ailleurs, des prix élevés du GNL menacent de contracter la demande alors que de nombreux pays veulent ou peuvent, de moins en moins, financer leurs approvisionnements, et cela pourrait ouvrir la porte au charbon, a prévenu Maria van der Hoeven, directrice exécutive de l'AIE, dans un communiqué. 







awp

lundi 24 mars 2014

Espagne: la recherche de pétrole et de gaz pourrait doper l'économie

MADRID - L'exploration et la production d'hydrocarbures en Espagne pourrait créer 260.000 emplois en vingt ans et représenter 4% du PIB, selon une étude du cabinet Deloitte publiée lundi, alors que de possibles prospections aux îles Canaries et Baléares suscitent un fort rejet local.

Le développement d'une activité d'exploration et de production d'hydrocarbures en Espagne aurait un effet significatif sur l'économie nationale en termes de produit intérieur brut, de création d'emploi et de balance commerciale, estime cette étude, réalisée pour le compte de l'Association espagnole des entreprises de recherche, exploration et production d'hydrocarbures (ACIEP).

Selon le scénario moyen envisagé par Deloitte, qui table sur des réserves estimées à 2 milliards de barils équivalent pétrole et 2.500 milliards de mètres cubes de gaz naturel, l'activité créerait d'ici vingt ans 260.000 emplois et représenterait alors 4,3% du PIB espagnol, soit 44 milliards d'euros, tout en comblant le déficit commercial en quinze ans.

Des chiffres bienvenus alors que l'Espagne, qui vient de connaître deux récessions en l'espace de cinq ans, reste plongée dans une profonde crise, avec une croissance faible (+0,2% au dernier trimestre 2013) et un chômage très élevé (26,03%).

Elle est aussi le pays de l'OCDE qui connaît la plus forte dépendance en importation d'hydrocarbures, faisant venir de l'étranger 99,9% du pétrole qu'elle consomme.

L'Espagne est obligée de miser sur la recherche et l'exploration de toute source d'énergie qui réduise sa forte dépendance à l'extérieur, a estimé le sous-secrétaire du ministère de l'Energie, Enrique Hernandez Bento, à l'occasion de la publication de cette étude.

Une politique qui inquiète les associations écologistes: le pays fait face à un risque continu de pollution alors qu'une dizaine d'installations pétrolières opèrent déjà le long de ses côtes, dénonçait récemment Ecologistas en Accion, soulignant le danger pour les espèces marines et la pêche.

Andalousie (sud), région de Valence (est), Catalogne (nord-est), Asturies et Pays Basque (nord-ouest): toutes les régions côtières font l'objet de permis d'exploration pétrolière.

Et même les îles Canaries et Baléares, très prisées des touristes, n'y échappent pas: pour les premières, le groupe espagnol Repsol, qui attend le feu vert du ministère de l'Environnement, pourrait même commencer les prospections entre juillet et septembre, selon le ministère de l'Energie.

Dans les deux archipels, les autorités locales refusent ces prospections, contre lesquelles ont déjà été organisées plusieurs manifestations massives.








afp

mardi 4 mars 2014

L'Europe moins exposée qu'auparavant à une pénurie de gaz russe via l'Ukraine

PARIS - Si elle consomme de plus en plus de gaz russe, l'Europe est moins exposée que par le passé à un scénario de coupure des gazoducs transitant par l'Ukraine, après un hiver doux et le renfort du nouveau gazoduc Nord Stream.


Lundi, les stockages européens de gaz étaient pleins à 48,8% de leur capacité, contre environ 37% au même moment l'an dernier, a indiqué à l'AFP le groupement d'opérateurs de gazoducs Gas Infrastructure Europe (GIE).

Soit environ 1 mois et demi de consommation, soulignent des analystes, alors que le Vieux Continent sort de son hiver le plus doux depuis six ans, ce qui a réduit la demande gazière.

Les deux fois où la Russie --en l'occurrence son géant gazier Gazprom-- avait interrompu ses livraisons de gaz à son voisin ukrainien en 2006 et en 2009, la crise s'était produite début janvier, soit bien plus tôt dans l'hiver.

La part du gaz consommé en Europe qui passe par l'Ukraine tourne aujourd'hui autour de 15%, soit un peu plus de la moitié de ce que le Vieux Continent importe de Russie. Contre près des trois quarts avant l'inauguration fin 2011 du gazoduc Nord Stream, qui relie la Russie à l'Allemagne sous la mer Baltique.

Berlin, qui a beaucoup défendu Nord Stream, s'est d'ailleurs montré rassurant lundi. Les réserves de gaz sont bien remplies, a souligné lundi une porte-parole du ministère allemand de l'Economie, nous sommes bien préparés à d'éventuels problèmes d'approvisionnement.

A notre niveau, il n'y a pas d'inquiétude particulière. On ne pense d'ailleurs pas que les Russes vont faire ça (couper le gaz vers l'Ukraine, ndr), a renchéri à l'AFP une source industrielle en France, où le niveau de stockage est au plus haut depuis 5 ans pour cette période de l'année.

Signe de tension, Gazprom a toutefois décidé mardi de mettre fin à partir du mois d'avril à la baisse du prix du gaz vendu à l'Ukraine, a annoncé mardi son patron, Alexeï Miller.

L'exposition des différents pays européens au gaz russe reste très contrastée. 

Les pays de l'Ouest de l'Europe (Belgique, Pays-Bas, Espagne, France, Royaume-Uni, Italie) tirent entre zéro et le quart seulement de leur consommation de gaz de Russie, selon une note de Morgan Stanley.

D'autres pays sont plus dépendants (Allemagne, Autriche, Pologne...) voire très ou entièrement dépendants (Finlande, pays baltes...) mais font ou peuvent faire parvenir du gaz russe sans passer par l'Ukraine. La Roumanie quant à elle couvre une grande partie de sa consommation avec sa propre production gazière.

-Pas dans l'intérêt de la Russie-

Reste un premier rideau (Bulgarie, République Tchèque, Slovaquie, Balkans...) très dépendant des gazoducs traversant l'Ukraine, avant l'achèvement du chantier South Stream piloté par les Russes.

Il faut regarder non seulement à un niveau continental mais aussi à niveau local ou régional, a souligné Philipp Palada, du GIE.

Mais le gaz continue pour l'instant d'affluer à ses niveaux habituels via l'Ukraine et le scénario d'une coupure générale des approvisionnements russes est jugée très improbable par les analystes.

Le fait que la Russie arrête unilatéralement toutes ses livraisons est une hypothèse beaucoup plus tirée par les cheveux et n'est clairement pas dans l'intérêt de la Russie, en plus d'être politiquement dommageable, ont souligné lundi les analystes d'Eurasia.

La Russie aussi est dépendante de l'Europe, car une grande partie de ses recettes provient de ces livraisons. Si ces livraisons devaient s'arrêter, les conséquences seraient aussi importantes pour la Russie, a souligné à l'AFP Claudia Kemfert, spécialiste allemande des questions énergétiques.

En 2012, 57% des exportations de gaz russe allaient en Europe de l'Ouest, 19% pour la Turquie et 24% en Europe de l'Est, selon l'EIA, le département américain de l'Energie. Quelque 84% du pétrole brut russe est également exporté vers l'Europe.

Toutes les parties ont un intérêt commun à ce que le gaz continue à s'écouler, souligne Thierry Bros, analyste de la Société Générale, dans le Financial Times. La Russie en a besoin pour l'argent, Gazprom du fait de ses obligations contractuelles, l'Ukraine parce qu'elle a besoin des taxes de transit et l'Europe parce qu'elle a besoin du gaz.





afp

mercredi 15 janvier 2014

Matières premières: renchérissement nécessaire sur le long terme

Zurich - Les prix des matières premières, des agents énergétiques aux métaux précieux en passant par les métaux industriels, vont nécessairement devoir s'ajuster à la hausse des coûts d'extraction de l'industrie minière sur le long terme, a expliqué mardi Nick Brooks, responsable recherche et stratégie d'investissement chez ETF securities à AWP. Dans l'immédiat, cependant, les anticipations des marchés devraient contenir les mouvements de la plupart des matières premières dans des fourchettes restreintes.

"Même l'impact des bouleversements géopolitiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, dont les conséquences se font sentir principalement sur les cours du pétrole, ne devrait pas résister à l'épreuve du temps", a illustré M. Brooks, en marge de la conférence organisée par sa société sur les investissements dans les matières premières à Zurich.

L'amorce d'ouverture des Etats-Unis envers l'Iran engendre depuis quelques jours une pression sur les prix du brut en raison de craintes sur une suroffre. "Mais les marchés anticiperont cette évolution, comme ils ont anticipé la hausse de production du gaz naturel, puis du pétrole de schiste aux Etats-Unis", a assuré l'économiste. Le prix du baril de brent devrait ainsi s'inscrire dans une fourchette de 100 à 120 USD.

Les producteurs énergétiques sont en effet à même de passer d'une source à l'autre en fonction de leurs prix respectifs. "La hausse des prix du gaz aux Etats-Unis au cours de la récente vague de froid a ainsi été plafonnée lorsque, devenu trop cher, il a été remplacé par du charbon meilleur marché", a de son côté décrypté Peter Helles, stratégiste en matières premières chez Bank of Amerika Merrill Lynch.


OR EN COUVERTURE

Du côté des métaux précieux, l'or devrait également osciller autour de son bas niveau actuel d'environ 1200 USD l'once au cours de cette annnée. En dépit de l'importance des positions à court terme, la solide demande physique devrait empêcher un nouveau plongeon du cours du métal jaune. "La Chine à elle seule engloutit via Hong Kong un quart de la production mondiale, tandis que les banques centrales en achètent environ 10%", a détaillé M. Brooks. La baisse continue de la production d'or recyclé devrait soutenir le mouvement.

En raison de son caractère défensif, l'or pourrait même connaître un regain de demande des investisseurs liée à une nécessité de couverture des nombreuses positions courtes en cas de déception du côté de la croissance économique, notamment américaine, ou sur le marché des actions. "Mais nous estimons ce scénario peu probable", a-t-il nuancé.


CUIVRE PALLADIUM ET PLATINE EN VEDETTE

Parmi les métaux, le spécialiste d'ETF securities privilégie le cuivre, en raison notamment de stocks en baisse constante depuis des mois. La hausse sensible de la demande, parallèle au rétablissement de la conjoncture mondiale, de même que des "surprises possibles" du côté de la production, pourraient faire s'envoler les cours de cette matière.

Platine et palladium font également partie des métaux préférés de l'analyste en raison de leur application industrielle et/ou dans la joaillerie. Le secteur automobile américain et chinois montre un appétit grandissant pour le palladium, indispensable aux échappements des moteurs à essence.

La demande en platine semble assurée par la convalescence de l'industrie automobile européenne, où il est utilisé dans la production des échappements diesel. Il est également de plus en plus utilisé dans la bijouterie en Chine. En amont, l'Afrique du Sud qui produit environ 80% de ce métal connaît depuis une année des mouvements sociaux d'ampleur dans le secteur minier, qui pourraient bien se poursuivre en 2014. Les pannes récurrentes de l'approvisionnement des infrastructure en courant électrique devraient également peser sur l'extraction.





awp

mardi 15 octobre 2013

Energie: l'Asie chamboule le marché mondial des agents énergétiques

Daegu - Du pétrole au nucléaire en passant par le gaz, le charbon ou les renouvelables, l'Asie donne désormais le la dans le concert énergétique mondial, ouvrant de nouvelles perspectives au secteur, réuni cette semaine en Corée du Sud.

"Les économies émergentes d'Asie sont rentrées dans une phase historique d'industrialisation et d'urbanisation, et le rythme d'évolution est presque inconcevable", comparé à la révolution industrielle européenne, a lancé mardi Peter Voser, PDG de Shell, au Congrès mondial de l'énergie à Daegu (sud-est).

Selon les scénarios du géant pétrolier anglo-néerlandais, la demande d'énergie dans la région pourrait doubler en 50 ans. "Cela ne transforme pas seulement le système énergétique asiatique, mais celui du monde entier", a souligné M. Voser, prévenant qu'"à elles deux, la Chine et l'Inde alimenteront la majeure partie de la croissance de la demande mondiale d'énergie dans les vingt ans qui viennent".

Les conséquences de ce basculement des enjeux énergétiques vers l'Asie se font d'ores et déjà ressentir dans l'ensemble du secteur.

Ainsi, l'agence énergétique américaine (EIA) a annoncé la semaine dernière que la Chine avait détrôné les Etats-Unis en tant que premier importateur mondial de pétrole. Et le cabinet Wood Mackenzie a calculé cet été que la facture pétrolière chinoise pourrait flamber à 500 mrd USD par an en 2020, modifiant ainsi en profondeur les échanges commerciaux planétaires.


RECENTREMENT À L'EST

C'est vrai aussi dans le gaz naturel, où la demande des nations asiatiques pousse les énergéticiens à développer leur offre de gaz naturel liquéfié, transportable par bateaux et donc accessible aux marchés non desservis par des gazoducs.

"Dans le gaz, nous avons recentré notre centre de gravité du bassin Atlantique vers l'Asie-Pacifique, en passant des accords commerciaux avec de grands acteurs asiatiques", a expliqué à l'AFP Gérard Mestrallet, PDG de l'énergéticien français GDF Suez.

Le groupe a ainsi installé des infrastructures dans la région, notamment en Inde et en Chine, et participe à un terminal d'exportation de gaz naturel liquéfié en construction aux Etats-Unis, qui lui permettra de desservir les marchés asiatiques en passant par Panama.

Le malaisien Petronas va quant à lui investir près de 26 mrd EUR dans des terminaux d'exportation de gaz au Canada.


DU CHARBON AU NUCLÉAIRE

La demande asiatique de charbon est toute aussi spectaculaire. La Chine absorbe déjà plus de la moitié du charbon produit mondialement, et, toujours selon Wood Mackenzie, ce vénérable combustible devrait (re)devenir en 2018 l'énergie la plus consommée dans le monde, devant le pétrole. La faute à cet appétit chinois, qui pèsera pour les deux-tiers de la hausse de la demande houillère entre 2010 et 2020.

Le nucléaire n'est pas non plus épargné par cette onde de choc. Malgré les incertitudes déclenchées par la catastrophe de Fukushima au Japon, le continent fait aujourd'hui figure de principal moteur des projets de centrales atomiques, Chine et Inde en tête, avec 30 et 7 réacteurs respectivement en construction, et des dizaines d'autres dans les tuyaux, selon l'Association mondiale du nucléaire.

Enfin, l'Asie, dans sa quête éperdue d'énergie, mise de plus en plus sur les renouvelables, éolien et solaire, pour compléter son bouquet énergétique. Même si, vu leurs coûts encore très élevés, surtout par rapport au charbon, leur place restera limitée.

Une étude de la Banque asiatique de développement publiée à Daegu montre que leur part dans la production d'énergie du continent passerait de 1,9% en 2010 à 7,1% en 2035, dans son scénario de base.

Mais cela n'a pas empêché les industriels chinois de s'imposer ces dernières années sur le marché des panneaux solaires, au grand dam des pionniers européens.

Et la même histoire pourrait se répéter dans l'éolien, où deux chinois sont désormais solidement installés sur le podium des plus grands fabricants mondiaux d'éoliennes, derrière le danois Vestas, d'après la société spécialisée Cleantech Investor.






awp

mercredi 12 juin 2013

Croissance record de la production américaine d'hydrocarbures en 2012

LONDRES (Royaume-Uni) - La production américaine de gaz et de pétrole a connu une croissance record en 2012 grâce aux hydrocarbures non conventionnels, dans un monde où les équilibres énergétiques sont bouleversés, selon le rapport annuel sur l'énergie publié mercredi par le groupe pétrolier britannique BP. 

Les États-Unis ont enregistré la plus forte hausse de production de pétrole et de gaz en 2012, grâce à la progression de la production d'hydrocarbures non conventionnels comme le pétrole dit +compact+ (tight oil, ndlr), ou le gaz de schiste, a indiqué BP, dans la 62ème édition de ce rapport considéré comme une référence. 

Selon BP, la production américaine de pétrole a ainsi progressé de 1 million de barils par jour (mbj) tandis que celle de gaz a bondi de 4,7% l'année dernière.

Les Etats-Unis sont toujours le premier producteur mondial de gaz et pourraient devenir le numéro un du pétrole en 2017, selon les projections de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui base également son argumentation sur l'essor de l'extraction des réserves non conventionnelles.

Cette montée en puissance des États-Unis est symptomatique des bouleversements que connaît actuellement le secteur de l'énergie au niveau mondial. 

Les défis pour l'industrie de l'énergie ont trait à la façon dont nous devons répondre aux grands changements que nous voyons: un déplacement de la demande vers les pays émergents et un déplacement de la production vers une plus grande diversité des sources d'énergie, a déclaré Bob Dudley, le directeur général de BP, cité dans le communiqué. 

Les pays émergents représentent déjà plus de la moitié de la consommation mondiale d'énergie (56%) et sont l'unique source de croissance de la demande mondiale qui n'a progressé que de 1,8% en 2012, bien en deçà de la moyenne sur 10 ans de 2,6%, a noté BP. 

La consommation d'énergie des pays industrialisés regroupés dans l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) s'est ainsi contractée de 1,2% en 2012 alors que celle des pays non-OCDE grimpait de 4,2% - une croissance alimentée à 90% par la Chine et l'Inde. 

Autre chambardement relevé par BP: la diversité croissante des sources d'énergie. 

Pour la treizième année consécutive, le pétrole a vu sa part de marché reculer, ne représentant plus que 33,1% de la consommation mondiale d'énergie en 2012, la plus faible proportion enregistrée par BP depuis que le groupe a commencé à réunir ces données en 1965. 

L'énergie nucléaire a également reculé, pour ne représenter que 4,5% de la consommation mondiale d'énergie en 2012, sa plus faible part depuis 1984, selon BP. 

A contrario, le charbon a atteint en 2012 sa plus grande proportion de la consommation mondiale d'énergie depuis 1970 à 29,9%, et ce malgré la chute de la consommation de charbon aux États-Unis, où il est évincé par la hausse de la production de gaz naturel. 

Cela s'explique par la tendance inverse en Europe, tandis que la Chine continue de consommer énormément de charbon. 

En Europe, où les prix du gaz ont été plus élevés qu'aux États-Unis, la production d'énergie a pris le sens inverse par rapport aux États-Unis, substituant le gaz par le charbon, a expliqué BP. 





afp

vendredi 1 février 2013

Gazprom baisse nettement ses prix pour ses clients en Europe

MOSCOU - Le géant gazier russe Gazprom va nettement abaisser cette année ses prix pour ses clients européens, mis en difficulté par la crise économique, a rapporté vendredi le journal Izvestia.

Selon le quotidien, qui cite une source proche du groupe public, il prévoit un prix moyen de 360 dollars pour 1.000 m3, contre 386,7 dollars en 2012 et 383 dollars en 2011.

Gazprom, qui détient le monopole pour les exportations de gaz russe, négocie des contrats différents avec chaque groupe énergétique et les termes de ces documents restent confidentiels.

Les prix varient fortement d'un pays à l'autre en fonction de la dépendance aux importations et du niveau de concurrence sur le marché.

Selon Izvestia, le groupe russe a vendu au premier semestre 2012 son gaz à 313 dollars pour 1.000 m3 au Royaume-Uni mais à plus de 500 dollars à la Pologne, la Bulgarie ou encore la République tchèque.

Le millier de m3 a été exporté sur la même période à 393,7 dollars pour la France, 442,2 dollars à la Suisse et 379,3 dollars à l'Allemagne.

Selon le journal, Gazprom s'attend à une baisse générale des prix, particulièrement marquée pour la Pologne (-27% en 2013 par rapport au premier semestre 2012), la Bulgarie (-22%), la Suisse (-25%), la République tchèque (-26%), et significative pour les autres pays comme la Grèce (-12%), l'Italie (-11%), la Finlande (-16%) ou la France (-8%).

Le groupe public avait annoncé début janvier avoir enregistré une baisse de 8% de ses exportations vers l'Europe en 2012, à 138 milliards de m3.

Confronté à une baisse de la demande de la plupart de ses clients européens, touchés par la crise économique, il a dû consentir à des rabais sur ses prix à plusieurs d'entre eux l'année dernière.

Il a indiqué mi-janvier, lors de la publication de ses résultats financiers, que d'autres clients lui avaient demandé des ristournes.

L'empire Gazprom, bâti sur des structures de production datant de l'époque soviétique, contrôle un quart des réserves mondiales de gaz et fournit un quart de la consommation européenne de gaz.







awp
Izvestia

mardi 10 avril 2012

Fitch: la fuite de gaz de Total en mer du nord risque d’entraîner un durcissement des règles européennes

LONDRES - La fuite de gaz sur la plateforme exploitée par Total en mer du Nord devrait conduire à un durcissement des règles européennes en matière de sécurité dont le coût affecterait les notes de crédit des compagnies pétrolières, a prévenu mardi l'agence d'évaluation financière Fitch.

L'accident sur le champ gazier d'Elgin en mer du Nord augmente la probabilité d'exigences plus strictes de la part de la Commission européenne en matière de sécurité et de protection de l'environnement pour les compagnies opérant dans les eaux territoriales de l'UE, a estimé Fitch dans une note.

Ces nouvelles exigences pourraient avoir un impact spectaculaire sur le montant des provisions pour risques liées à l'obtention de licences d'exploitation, ajoute Fitch en évoquant une somme globale pouvant atteindre jusqu'à 10 milliards d'euros.

Cela aurait en conséquence un impact sur les notes de crédit des compagnies opérant en mer du Nord ou dans d'autres eaux territoriales européennes, ajoute le texte.

Fitch rappelle que les autorités européennes étudient actuellement des propositions de la Commission datant d'octobre 2011, qui doivent encore recevoir le feu vert du Parlement européen et des Etats membres et peuvent donc être amendées. 

La fuite d'Elgin devrait influencer le débat et conduire à un durcissement des normes en dépit de l'opposition britannique, conclut l'agence.

Une importante fuite de gaz a obligé Total à évacuer le 25 mars la plateforme d'Elgin, située au large de l'Ecosse. Le groupe français a réussi à envoyer la semaine dernière une équipe sur place, qui a confirmé la faisabilité d'une intervention pour colmater la fuite, estimée dans les premiers temps à 200.000 m3 de gaz par jour. 








AFP