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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.




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lundi 29 décembre 2014

UE: Weidmann (Bundesbank) optimiste en 2015 grâce à la baisse du pétrole

Berlin - Le chef de la banque centrale allemande Jens Weidmann a estimé dimanche que la situation économique en Europe n'était pas aussi mauvaise que certains le pensaient, en particulier grâce à la baisse des prix du pétrole.


"L'Europe ne va pas si mal que certains le pensent", a-t-il déclaré à la Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung (édition dominicale de la FAZ), rappelant que "les experts prévoient une reprise dans la zone euro, mais à un rythme lent".

Il a redit son opposition à l'idée de rachat d'actifs par la Banque centrale européenne pour relancer la croissance, estimant que la chute des prix du pétrole devrait suffire à faire repartir l'économie.

"Nous venons de recevoir un instrument de stimulation gratuit, pourquoi y ajouter avec la politique monétaire?", a-t-il déclaré.

"Cela m'énerve d'entendre tout le monde débattre d'une seule chose : quand allez-vous finalement procéder au rachat'", a-t-il expliqué, ajoutant que la BCE ne devait pas céder aux pression des marchés financiers. "Ces rachats vont se traduire par des dettes qui seront celles des banques centrales de la zone euro, et donc au final des contribuables".

Les délais accordés par la Commission européenne à la France, l’Italie et la Belgique pour faire de nouveaux efforts budgétaires risque d’affaiblir les règles européennes de stabilité, juge lundi la Banque centrale allemande dans son rapport mensuel.


« Les règles budgétaires doivent garantir la solidité des finances publiques. Pour cela, elle doivent aussi être transparentes et compréhensibles », écrit la Bundesbank dans ce document.

Ce résultat risque « toutefois d’être difficile à atteindre si, outre une mise en oeuvre de plus en plus complexe et difficilement compréhensible, les progrès en matière de consolidation peuvent désormais être troqués contre des projets de réformes », met toutefois en garde l’institution monétaire allemande, qui pointe du doigt la situation de la France, de l’Italie et de la Belgique.

Fin novembre, la Commission européenne, qui dispose désormais d’un droit de regard sur les budgets des Etats membres de l’Union, avait donné jusqu’à mars à ces trois pays pour faire de nouveaux efforts budgétaires et accélérer leur programme de réformes, après avoir jugé que leur projet de budget présentait des risques de non-conformité avec les règles européennes.

Les conséquences concrètes de cet examen « sont au mieux très limitées », juge toutefois la « Buba », qui souligne que « même si les règles budgétaires permettent des marges de manoeuvre, les règles seraient encore affaiblies si la Commission accordait une grande importance aux projets de réformes lors de sa nouvelle évaluation en mars 2015 et excusait les erreurs des politiques budgétaires de ces dernières années ».

En vertu de prérogatives renforcées à la faveur de la crise financière, l’exécutif européen peut demander à un Etat membre de revoir sa copie s’il constate des dérapages sévères en terme de déficit. Cette arme n’a encore jamais été utilisée et la Commission « semble à peine vouloir se servir de cet instrument », regrette la Bundesbank.


awp
afp

mardi 18 novembre 2014

Allemagne: les banques trop faibles car trop dépendantes des taux, selon la Buba

Francfort - Les banques allemandes sont trop peu solides en comparaison de leurs concurrentes européennes parce que trop dépendantes des taux d'intérêt, a jugé mardi un représentant de la Bundesbank (Buba), appelant les établissements à repenser leur modèle d'activité et envisager des fusions.
Qu'il s'agisse de la capacité des banques à encaisser un choc financier ou de leur niveau de rentabilité, les instituts de crédits allemands restent en moyenne assez loin derrière leurs pairs de la zone euro, a déclaré Andreas Dombret, membre du directoire de la banque centrale allemande, lors d'un congrès à Francfort.

Une explication est que "le modèle d'activité des banques allemandes est relativement dépendant des revenus d'intérêts. Un tel modèle pose un défi majeur dans l'environnement actuel de taux d'intérêts très bas", a-t-il ajouté.

Sur les six premiers mois de l'année, les résultats d'exploitation des grandes banques allemandes ont été en repli de 8% par rapport à leur niveau de 2013, a notamment souligné M. Drombret.

"Une stratégie évidente pour les banques allemandes serait de diversifier leurs sources de revenus", selon lui; des fusions au sein du secteur pourraient également "être une stratégie potentielle".

Bâti sur trois piliers - les banques privés commerciales, les banques publiques et les banques coopératives-, le secteur bancaire allemand a obtenu une bonne mention lors de la publication récente du résultats d'une vaste revue d'actifs et de tests de résistance menés par les autorités européennes. Sur les 25 établissements soumis à cette épreuve, un seul à échoué.

Pour autant, un tiers des instituts n'a réussi ces tests que de justesse.




awp

vendredi 6 juin 2014

Allemagne: la Bundesbank un peu plus optimiste pour la croissance en 2014

Berlin - La banque centrale allemande, la Bundesbank, s'attend à une croissance plus importante de l'économie de l'Allemagne en 2014 qu'initialement pronostiqué, malgré le ralentissement évident de la dynamique au deuxième trimestre.

Elle a annoncé vendredi tabler désormais sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1,9%, contre +1,7% attendu en décembre, lors de son précédent pronostic.

Pour 2015, la Bundesbank a laissé sa prévision inchangée, à +2%, et pour 2016 elle prévoit une hausse de 1,8%, selon sa première estimation à cet horizon.

"Outre l'amélioration de la conjoncture dans les pays industrialisés et la reprise graduelle en zone euro, la force de la demande allemande plaide pour une trajectoire de croissance solide de l'économie", a justifié Jens Weidmann, son président, cité dans le communiqué.

La Buba s'aligne ainsi sur les principaux instituts de conjoncture allemands et les Sages, un groupe d'économistes influents qui conseillent le gouvernement, qui attendent aussi une croissance de 1,9% pour cette année après celle maigrichonne enregistrée l'an dernier (0,4%). La prévision du gouvernement est elle de 1,8%.

La première économie européenne a très bien démarré l'année, avec une hausse du PIB de 0,8% au premier trimestre surtout grâce à l'hiver anormalement clément. Toutefois la dynamique s'est ralentie au printemps, comme est venue en témoigner vendredi la publication d'une hausse minime et inférieure aux attentes de la production industrielle d'avril.

Cette dernière a progressé de 0,2% sur un mois, un chiffre jugé "décevant" par Annalisa Piazza, analyste chez le courtier Newedge.

Mais les indicateurs disponibles s'avèrent contrastés. Ainsi, les commandes industrielles ont elle nettement progressé en avril (+3,1% sur un mois), faisant mieux qu'attendu, selon des chiffres publiés jeudi.

Bonne nouvelle aussi, note Christian Schulz, de la banque Berenberg, les exportations allemandes ont aussi grimpé, en données ajustées des variations saisonnières, à 94,5 mrd EUR en mai, selon des chiffres publiés vendredi. La balance commerciale affiche son niveau le plus élevé depuis janvier, avec 17,7 mrd EUR.

Pour autant, tout le monde s'accorde à penser que l'économie allemande ne renouvellera pas l'exploit du premier trimestre.

"L'activité demeurera robuste mais nous excluons une nouvelle accélération à court terme", explique Annalisa Piazza.

Pour Ralph Solveen, de Commerzbank, "il est clair que l'économie allemande a rétrogradé d'au moins une vitesse au deuxième trimestre". Il s'attend en conséquence à ce que le PIB allemand ne progresse que de 0,3% au deuxième trimestre.

Carsten Brzeski, d'ING, constate que la persistance d'une production industrielle décevante sur deux mois (mars-avril) "suggère que la crise ukrainienne et le ralentissent chinois pourraient avoir un impact plus fort sur l'économie réelle que ce que les indicateurs de confiance ne laissaient à penser et que la reprise de la zone euro n'est pas encore assez solide pour avoir un impact positif sur l'industrie allemande".








awp

lundi 17 février 2014

Allemagne: accélération de la dynamique économique durant l'hiver (buba)

Francfort - La Banque centrale allemande a indiqué lundi s'attendre à un net renforcement de la reprise économique en Allemagne durant les mois d'hiver, à la faveur d'un marché intérieur robuste et d'une hausse de la demande étrangère.

"La dynamique conjoncturelle de fond de l'économie allemande devrait s'être nettement renforcée" durant les mois d'hiver, a estimé la Bundesbank dans son rapport mensuel.

"Un indice de cette évolution est l'amélioration continue de l'évaluation de la situation actuelle et des perspectives futures à la fois de la part des entreprises et des ménages", ajoute-t-elle dans ce document.

Toutefois, cette accélération ne devrait se refléter dans la croissance de la première économie européenne qu'après le début d'année 2014, lorsque "la hausse des entrées de commandes aura un impact sur la production", poursuit la banque centrale.

Pour la "BuBa", deux raisons principales expliquent cette accélération: d'une part, l'activité domestique allemande est restée "robuste" sur cette période, tandis que les entreprises du pays ont profité d'impulsions supplémentaires du côté de la demande étrangère.

Autre facteur positif pour l'Allemagne, "les principaux indicateurs du marché du travail suggèrent que durant les prochains mois, la tendance à la hausse de l'emploi va se renforcer et le chômage pourrait légèrement reculer", constate l'institution de Francfort (ouest).

La semaine dernière, l'Office fédéral des statistiques avait annoncé que la croissance économique de l'Allemagne avait été un peu plus dynamique qu'attendu au quatrième trimestre de 2013, grâce à une hausse plus marquée que prévu des exportations et des investissements.

Le Produit intérieur brut (PIB) allemand a crû de 0,4% d'octobre à décembre, par rapport au 3e trimestre. Avant cela, la première économie européenne avait commencé par souffrir d'un hiver très long et froid, qui avait gelé sa croissance à 0% au premier trimestre, avant un rebond de 0,7% au deuxième trimestre, puis un nouveau ralentissement à 0,3% au 3e trimestre.







awp

dimanche 29 décembre 2013

Draghi (BCE) confiant sur la zone euro, Weidmann (Buba) beaucoup moins

BERLIN - Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a estimé dans un entretien à la presse samedi qu'il y avait beaucoup de signes encourageants en zone euro, alors que son homologue à la Bundesbank allemande adoptait un ton nettement moins optimiste.

La crise n'est pas surmontée, mais il y a beaucoup de signes encourageants, a déclaré M. Draghi à l'hebdomadaire Spiegel à paraître lundi, selon un extrait de l'interview diffusé samedi. 

Surtout en Allemagne, il y avait cette peur perverse que les choses évoluent mal, à chaque fois on entendait 'mon Dieu, cet Italien détruit l'Allemagne', a-t-il poursuivi à propos de la politique anti-crise menée par son institution. Mais à fin 2013 l'inflation est basse, les incertitudes ont reculé, constate-t-il. 

Son pendant à la Bundesbank (Buba) allemande, Jens Weidmann, directement visé par ces critiques, a adopté un ton nettement moins optimiste dans un entretien publié samedi, estimant que la crise pourrait bien repartir de plus belle en 2014.

Certes en ce moment les marchés financiers se sont apaisés, a dit M. Weidmann au quotidien Bild, mais cela peut être un calme trompeur. 

Chacun doit être conscient de sa responsabilité, a poursuivi le banquier central, appelant, comme il le fait régulièrement, les pays européens à ne pas mollir dans leurs efforts de réformes. L'appel vaut aussi pour l'Allemagne, a-t-il précisé, qui doit continuer à s'équiper pour l'avenir.

Interrogé sur le niveau extrêmement bas des taux d'intérêt en zone euro, M. Weidmann a estimé qu'il faudrait faire attention à les relever à temps et rappelé les risques et effets secondaires de taux bas.

M. Draghi pour sa part ne voit pas de nécessité d'agir sur les taux à l'heure actuelle, a-t-il dit au Spiegel.





afp

mardi 19 novembre 2013

Banques: la "Buba" craint une modification trop hâtive des règles sur la dette

Francfort - La banque centrale allemande s'est inquiétée mardi d'une modification trop rapide des règles liées à la détention par les banques de dette publique, après que plusieurs voix se sont prononcées en faveur d'une meilleure prise en compte de leur risque.

"Si l'on impose du jour au lendemain une contrepartie financières (à la détention) d'emprunts d'Etats, 
cela pourrait conduire une fois de plus à des conséquences indésirables", a déclaré Andreas Dombret, membre du directoire de la Bundesbank, à l'occasion de la deuxième journée de la Semaine européenne de la finance de Francfort (ouest de l'Allemagne), selon le texte de son discours.

"Cela ne change pas le fait qu'une modification des règles actuelles est nécessaire, afin de rompre l'interdépendance entre Etats et banques", a-t-il toutefois ajouté.

Selon lui, "une telle modification ne sera jamais populaire et il est clair que nous avons besoin d'une phase d'adaptation raisonnable".

Ces propos faisaient écho à ceux de Yves Mersch, membre du directoire de la Banque centrale européenne, qui la veille avait déclaré que celle-ci n'avait pas encore pris de décision sur la manière dont la dette publique détenue par les banques serait évaluée lors des tests de résistance qu'elle doit mener l'an prochain, mais qu'elle le serait.

Conformément à la réglementation financière en vigueur, les titres de dette émis par les Etats ne requièrent aucune réserve financière supplémentaire de la part des banques en échange de leur détention, ce qui revient à considérer que leur risque de défaut est nul.

Mais dans le sillage de la crise des dettes souveraines en zone euro, qui s'est traduite par l'asphyxie d'un grand nombre de banques, le président de la Banque centrale allemande Jens Weidmann avait appelé début octobre à un changement de prise en compte des obligations publiques dans le bilan des instituts de crédit, afin de mieux refléter leur risque.

M. Dombret a également défendu mardi la mise en oeuvre à l'échelon européen d'un mécanisme unique de démantèlement des banques, un projet qui bute toutefois sur les réticences de Berlin, qui craint entre autres d'être mis à contribution à l'avenir pour sauver des banques étrangères.

"Pour mois, il est clair que le mécanisme unique de résolution pour les banques devrait démarrer si possible le plus près possible du coup d'envoi de la supervision européenne. Je plaide pour un lancement début 2015", a affirmé M. Dombret, rejoignant ainsi la position défendue par la BCE.





awp

mardi 11 juin 2013

BCE : "les effets positifs du programme OMT sont évidents" (Asmussen)

Karlsruhe - Le programme de rachat par la banque centrale européenne (BCE) d'obligations souveraines a des "effets positifs évidents" sur la zone euro, même sans avoir été utilisé, a affirmé mardi Jörg Asmussen, membre du directoire de la BCE, devant la Cour constitutionnelle allemande.

"Presque un an après l'annonce du programme OMT (en septembre 2012, ndlr), les effets positifs sont évidents", a déclaré M. Asmussen, assurant que les mesures décidées par la BCE étaient "nécessaires, efficaces et qu'elles rentrent dans le mandat" de l'institution.

Le responsable de la BCE a été entendu par les juges suprêmes de la Cour de Karlsruhe (sud-ouest), 
qui examinent au cours de deux jours d'audition les mécanismes de sauvetage de la zone euro et leur conformité à la Loi fondamentale allemande.

Le programme OMT est particulièrement sous les feux de la rampe et critiqué par la Banque centrale allemande (Bundesbank), dont le gouverneur, Jens Weidmann, est aussi attendu devant la Cour.

"L'annonce du programme OMT était et est nécessaire, et une étape appropriée pour éliminer les perturbations dans la transmission de la politique monétaire causées par la crainte d'une rupture involontaire de l'euro", a assuré Jörg Asmussen, dans un discours dont le texte a été mis à disposition par la BCE.

"Ne pas agir aurait été un risque encore plus grand", a-t-il ajouté, tout en assurant que la BCE avait conscience des limites de son mandat, qui lui interdit de financer directement des Etats, et ne cherchait pas à prendre la place des gouvernements.

Alors que le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung évoquait la décision de la BCE de limiter l'ampleur de ce programme pour devancer d'éventuelles critiques des juges allemands -- ce que la BCE avait démenti dès le week-end --, Jörg Asmussen a rappelé que ce programme avait été échafaudé "sans limite".

"Nous n'avons aucun doute que ce signal fort était nécessaire pour convaincre les marchés de notre sérieux et de notre détermination à agir pour la stabilité des prix. En même temps, il est clair pour chacun que le programme est effectivement limité", puisqu'il ne concerne que les obligations de court terme (un à trois ans), a expliqué M. Asmussen.

La Cour de Karlsruhe ne devrait pas rendre son verdict avant plusieurs mois.



awp

lundi 17 décembre 2012

Allemagne: recul "sensible" de l'économie au 4e trimestre

Francfort - La Bundesbank, banque centrale allemande, s'attend désormais à un recul "sensible" de l'économie allemande au quatrième trimestre de cette année, mais laisse ses prévisions annuelles de croissance et d'inflation inchangées, selon son rapport de décembre publié lundi.

Après une croissance de 0,2% au troisième trimestre, "les indicateurs annoncent un recul sensible" de l'économie à la fin de l'année, notamment à cause d'un accès de faiblesse du secteur de l'industrie, selon le rapport.

Auparavant, la Bundesbank avait dit tabler simplement sur un recul au quatrième trimestre, sans précision.

La phase de faiblesse de l'économie allemande ne devrait toutefois "pas durer trop longtemps" et "l'Allemagne devrait vite reprendre le chemin de la croissance", à condition que "l'économie mondiale regagne en dynamique, que les réformes en zone euro avancent et que des chocs négatifs surprise soient exclus", selon le rapport.

Ainsi l'économie allemande devrait encore tourner au ralenti au premier trimestre 2013, mais "une nouvelle contraction devrait être évitée" selon la Bundesbank, si le contexte économique mondiale ne se dégrade pas davantage. L'Allemagne éviterait donc aussi une récession, dont la définition technique est d'une contraction pendant au moins deux trimestres d'affilée.

Par conséquent, la Bundesbank a maintenu ses prévisions annuelles de croissance, publiées le 7 décembre. Elle prévoit une croissance du Produit intérieur brut (PIB) allemand de 0,7% cette année, de 0,4% en 2013 et de 1,9% en 2014.

Elle a aussi confirmé ses prévisions annuelles d'inflation: la hausse des prix en Allemagne devrait s'établir à 2,1% cette année, à 1,5% l'an prochain et à 1,6% en 2014, en données harmonisées pour l'Union européenne (IPCH).

Alors que les perspectives sur le marché du travail devraient rester bonnes en Allemagne, le pays devrait enregistrer un excédent migratoire de 350.000 personnes cette année, contre 280.000 personnes en 2011.

"D'une part, davantage de personnes se sont installées (dans le pays) par rapport à l'an dernier, et d'autre part, en raison de situations économiques difficiles dans beaucoup de pays européens, moins de personnes ont quitté l'Allemagne", explique le rapport.

"Etant donné que la situation économique et surtout la situation sur le marché du travail dans les pays en crise ne vont pas rapidement s'améliorer, il faut s'attendre à de futurs excédents migratoires élevés", toujours selon la Bundesbank, qui prévoit une immigration nette de 250.000 personnes pour 2013 comme pour 2014.

Ces flux migratoires devant être "principalement orientés vers le marché du travail", ils devraient "soutenir le potentiel de croissance" en permettant de contrecarrer des "pénuries partielles" sur le marché du travail en Allemagne, pays touché par un fort déclin démographique, rappelle la Bundesbank.




awp

vendredi 7 décembre 2012

L'Allemagne face à un ralentissement économique temporaire, selon la Bundesbank


Francfort - L'économie allemande fait face à un ralentissement économique temporaire qui pourrait même conduire à une brève récession, estime dans son dernier rapport mensuel la Bundesbank, qui a abaissé vendredi ses prévisions de croissance pour 2012 et 2013.

La banque centrale allemande table désormais sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne à 0,7% pour 2012, contre 1% jusque-là, et de 0,4% pour 2013, contre 1,6% précédemment, selon son rapport de décembre.

"Les perspectives de conjoncture se sont assombries en Allemagne", relève l'institution, qui pointe la récession en zone euro mais aussi le ralentissement global de l'économie.

Cette tendance ne devrait pourtant pas durer et "l'Allemagne retrouvera le chemin de la croissance", avec un PIB attendu en hausse de 1,9% en 2014, selon elle.

Et "la bonne constitution fondamentale de l'économie allemande fait que l'affaiblissement de la croissance ne s'accompagne pas de plus grands dommages, en particulier sur le marché du travail", salue-t-elle.

Dans le détail, la Bundesbank évoque "des indications selon lesquelles l'activité économique pourrait reculer au dernier trimestre 2012 et au premier trimestre 2013" en Allemagne. Or, un recul de la croissance sur deux trimestres d'affilée constitue une récession.


CHUTE PLUS PRONONCÉE POURRAIT ÊTRE ÉVITÉE AU T1

L'institution table sur un recul du PIB allemand au quatrième trimestre, après une hausse limitée de 0,2% au troisième trimestre, selon les chiffres de l'office des statistiques Destatis.

Au premier trimestre 2013, une chute plus prononcée du PIB pourrait être évité, estime-t-elle.
"Ce n'est pas un secret que nous nous trouvons actuellement dans une phase de ralentissement", a réagi vendredi le porte-parole du gouvernement Steffen Seibert lors d'une conférence de presse. "Mais nous n'avons pas de doute non plus sur le fait qu'en ce moment, nous sommes en croissance", a-t-il affirmé.

"Il y a une multitude d'indicateurs, qui sont loin de tous indiquer une récession", a-t-il poursuivi, précisant que le gouvernement gardait donc un "optimisme prudent quant à une poursuite de la croissance".

De fait, les indicateurs économiques envoient ces derniers temps des signaux contradictoires, comme l'ont récemment souligné Destatis (au niveau allemand) et le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, à l'échelle de la zone euro.

Ainsi en Allemagne, la production industrielle a enregistré un net recul en octobre, de 2,6% sur un mois, alors que les commandes industrielles y ont rebondi le même mois, progressant de 3,9%.

De même, le moral des consommateurs allemands est resté stable en novembre et devrait reculer en décembre, selon le baromètre mensuel de l'institut GfK, tandis que l'indice de confiance des entrepreneurs allemands Ifo a rebondi par surprise en novembre, après six mois de baisse d'affilée.

"Nos projections sont caractérisées par un fort degré d'incertitude", a admis la Bundesbank vendredi. "Il est envisageable que la zone euro se redresse plus rapidement et que l'économie mondiale accélère davantage que nous ne le supposons maintenant", a-t-elle souligné.

Lors de ses dernières prévisions annuelles, en juin, elle avait déjà revu en baisse sa prévision de croissance pour l'an prochain, la ramenant de 1,8% à 1,6%, mais elle avait relevé sa prévision pour 2012 de 0,6% à 1%.

La Bundesbank a également publié vendredi de nouvelles prévisions d'inflation: elle mise toujours sur une hausse des prix en Allemagne de 2,1% en 2012 et s'attend désormais à une hausse de 1,5% en 2013, contre 1,6% selon sa précédente prévision. Pour 2014, elle table sur une inflation de 1,6%.

La veille la Banque centrale européenne (BCE) avait également revu ses prévisions de croissance en baisse pour la zone euro, à -0,5% pour 2012 et -0,3% pour 2013. Côté inflation, la BCE attend +2,5% en 2012 et +1,6% en 2013.





AWP

lundi 19 novembre 2012

Supervision bancaire: les grands Etats devraient avoir plus de poids


Francfort - Les voix des grands pays devraient peser davantage que les autres au sein de la future supervision bancaire européenne, a estimé lundi le président de la Bundesbank Jens Weidmann, un raisonnement qu'un responsable de la Banque centrale européenne (BCE) a toutefois jugé "simpliste".

"Comme les décisions (de l'organe de supervision bancaire) pourront aussi impliquer des coûts budgétaires, un équilibre des voix serait logique, par exemple en fonction des parts au capital" de la BCE, a déclaré M. Weidmann à l'occasion d'un congrès financier à Francfort (ouest), organisé par le cabinet de conseil Maleki.

Au conseil des gouverneurs de la BCE, composé des six membres de son directoire et des gouverneurs des 17 Banques centrales nationales de la zone euro, chaque voix a le même poids sur les questions de politique monétaire, quelle que soit la part au capital de la BCE de l'Etat qu'elle représente. Les décisions se font cependant au prorata du poids économique de chaque Etat lorsqu'il s'agit de prendre des décisions en matière de capital.

Si elle était acceptée, la proposition de M. Weidmann donnerait le poids le plus important à l'Allemagne au sein de la future supervision bancaire européenne. Via la Bundesbank, l'Allemagne représente en effet 18,94% du capital de la BCE. La France arrive deuxième avec 14,22% et l'Italie troisième avec 12,49%. La Grèce représente elle 1,96% du capital de la BCE.

Peter Praet, membre du directoire de la BCE, a toutefois jugé "un peu simpliste" le raisonnement de M. Weidmann, en marge de la même conférence financière. "Ce n'est pas si simple" et "il n'y a pas de solution pour le moment", a-t-il dit.

"Les modalités de vote dépendront du mécanisme de résolution qui sera retenu", selon que les coûts en cas de faillite d'une banque seront mutualisés entre les Etats participant à la supervision bancaire ou pris en charge par l'Etat d'origine de cette banque, ou les deux, a-t-il expliqué.

Quant à la question du calendrier de mise en place de la supervision bancaire, M. Praet a répété qu'il était "important que la BCE en reçoive le mandat le 1er janvier 2013 pour concevoir l'institution et mettre en place son administration".

La semaine dernière, le commissaire européen chargé des Services financiers, Michel Barnier, avait estimé que la mise en oeuvre de la supervision bancaire européenne se ferait progressivement, "sans doute jusqu'en 2014".





awp

mardi 13 mars 2012

Allemagne: milieux financiers et Buba optimistes pour la conjoncture

Berlin - Le moral des professionnels de la finance en Allemagne a bondi une nouvelle fois en mars, selon le baromètre publié mardi par l'institut ZEW, qui affiche sa quatrième hausse d'affilée et son niveau le plus haut depuis juin 2010.

Le baromètre, qui mesure les attentes des milieux financiers vis-à-vis de la conjoncture allemande, s'est établi à 22,3 points, contre 5,4 points en février et un consensus d'analystes qui tablait sur 10 points, selon Dow Jones Newswires.

Pour Annalisa Piazza, de la maison de courtage Newedge, ce redressement spectaculaire du ZEW est un signe que "la +gueule de bois+ de la crise en zone euro est presque surmontée, du moins pour le moment".

La hausse de l'indice est d'autant plus "remarquable" qu'elle intervient "au milieu des discussions sur un défaut de la Grèce et des inquiétudes sur les prix du pétrole qui pourraient freiner la reprise mondiale", note Holger Schmieding, de Berenberg Bank.

Le ZEW a été compilé à partir de sondages réalisés auprès d'experts financiers entre le 27 février et le 12 mars, c'est-à-dire pour une grande partie avant le résultat de l'opération d'échange de dette grecque.

La hausse affichée par le baromètre depuis décembre est "la plus prononcée jamais observée dans l'histoire de l'indice", fait remarquer Thomas Harjes, de Barclays Capital, qui la met en parallèle avec la progression depuis le début de l'année de l'indice Dax des trente valeurs vedettes de la Bourse de Francfort (+18%). 

Toutes deux sont le reflet du fait que les professionnels de la finance "sont de plus en plus optimistes quant à l'économie allemande".

La vigueur du ZEW faisait supposer à certains, par exemple M. Schmieding, que le deuxième trimestre pourrait connaître un rebond plus net qu'anticipé jusqu'à présent. Au quatrième trimestre le Produit intérieur brut (PIB) s'est légèrement contracté, il devrait en être de même au premier.

Mais sur le premier semestre dans son ensemble, "nous prévoyons une croissance de l'activité comme de l'emploi", a déclaré le président de la Bundesbank Jens Weidmann, lors de la conférence de presse de présentation des résultats annuels de celle-ci.

La Buba a maintenu sa prévision d'une croissance du PIB de 0,6% cette année en Allemagne (contre 3% en 2011) et légèrement relevé celle de l'inflation, à plus de 2% contre 1,8% précédemment, mais sans y déceler de risque pour la conjoncture.

Les composantes du ZEW se rapportant à la zone euro ont également augmenté, ainsi les attentes à l'égard de la conjoncture dans la région (+19,1 points par rapport à février) et l'appréciation de la situation actuelle (+0,7 point).

"A l'heure actuelle, la crise en zone euro semble marquer une pause", a commenté dans un communiqué le chef de l'institut ZEW, Wolfgang Franz. Mais "des risques demeurent du fait de la faiblesse de la conjoncture dans certaines importantes économies européennes et des turbulences dans le secteur bancaire", a-t-il mis en garde.

"Même si l'Allemagne continue à se porter relativement bien, il y a peu d'espoir qu'elle tire le reste de la zone euro hors de la récession", a prévenu pour sa part Jennifer McKeown, de Capital Economics.




AWP

lundi 19 décembre 2011

Allemagne: déficit et chômage stagneront les deux prochaines années (Bundesbank)

Berlin - La banque centrale allemande prévient dans son rapport mensuel, paru lundi, que malgré la robustesse de son économie, l'Allemagne va voir son déficit et son taux de chômage stagner ces deux prochaines années.

Cette année, le déficit public allemand devrait certes "baisser très fortement à 1% du Produit intérieur brut, contre 4,3% l'an dernier", écrit la Bundesbank.

Mais "le taux de déficit devrait rester inchangé l'an prochain" et "stagner également en 2013", avec éventuellement une "légère amélioration structurelle", selon elle.

D'après les dernières prévisions du gouvernement allemand, le déficit public du pays devrait s'établir à 1,3% du PIB en 2011 avant de chuter à 1% du PIB en 2012 et 0,7% en 2013.

Quant au taux d'endettement de l'Allemagne, qui à 83,2% à la fin de l'année dernière se situait nettement au-dessus de la limite de 60% fixée par les traités de la zone euro, il est "plausible" qu'il baisse à 81% cette année, selon la Bundesbank.

Cependant, "au bout du compte (ce taux) restera encore nettement supérieur à 60%" au cours des deux années à venir, assure-t-elle.

La banque centrale met aussi en garde contre une stagnation du taux de chômage, il est vrai faible, ainsi que du nombre de sans-emploi, en Allemagne.

"En moyenne la prévision pour 2012 serait de près de 3 millions de chômeurs" soit un "taux de chômage de 7,0%", tandis qu'en 2013 "le taux pourrait baisser de 0,2 point et le nombre de chômeurs atteindre 2,9 millions", écrit la banque centrale.

La Bundesbank souligne qu'en Allemagne, pays vieillissant, les "réserves de main d'oeuvre sont largement épuisées". Et juge que l'emploi dans le pays ne pourra être dopé que de trois manières: en réduisant le chômage dit "structurel", en favorisant l'immigration, et en augmentant la "participation à la vie active".

Les femmes sont nombreuses à sortir du marché du travail après la naissance de leurs enfants en Allemagne, où les structures de garde restent peu développées, et où le modèle du père de famille pourvoyant seul aux besoins domestiques reste très répandu.

Du côté de la conjoncture, qui s'est "notablement dégradée", la Bundesbank a répété ses prévisions pour l'Allemagne: une croissance de 3% en 2011, 0,6% en 2012, puis 1,8% en 2013. Mais à condition "qu'il n'y ait pas de nouvelle aggravation substantielle de la crise de la dette".



AWP

mercredi 14 décembre 2011

L'idée d'un retour au Mark est "absurde"

Francfort - L'idée d'un retour au Deutsche Mark, évoquée par certaines voix en Allemagne en raison de la crise traversée par la zone euro, est "absurde", juge le président de la Banque centrale allemande (Bundesbank) Jens Weidmann.

"Nous travaillons à ce que ce scénario n'existe pas", a ajouté le responsable monétaire allemand lors d'un entretien mardi soir à Francfort avec la presse et dont le contenu n'était pas publiable avant mercredi midi.
"Le scénario auquel nous travaillons avec la Banque centrale européenne (BCE) c'est celui d'un euro solide", a encore dit M. Weidmann, qui dans l'après-midi doit participer au ministère allemand des Finances à Berlin à une cérémonie pour les dix ans de l'introduction de l'euro (1er janvier 2002).


PAS DE PLAN B

"Il n'y a pas de plan B, pas d'imprimante dans les caves de la Bundesbank", a encore ironisé M. Weidmann pour qui "les seuls Deutsche Mark (existants) sont ceux exposés au Musée de la monnaie et ceux que les gens continuent de nous rapporter" pour les échanger contre des euros.

M. Weidmann a par ailleurs une nouvelle fois rejeté les appels des politiques et des économistes à une intervention de grande envergure de la BCE en faveur des Etats en difficulté de la zone.

"Il faut résoudre les causes du problème au lieu de chercher une option nucléaire", a-t-il dit, moquant par là le terme "bazooka" employé ces derniers temps par certains dirigeants européens et analystes.


LE FESF EST LÉGITIME

Pour M. Weidmann, c'est aux fonds de secours européens, le FESF mis en place au printemps 2010 et son futur successeur le MES, d'assurer le rôle d'aider les Etats en difficulté.

"Celui qui est légitime c'est le FESF. On peut discuter de la question des garanties dont il dispose, si elle sont suffisantes ou non mais pas de l'instrument" lui-même, a-t-il ajouté, estimant que le manque de succès de la stratégie suivie actuellement par la zone euro vient du fait "qu'à chaque sommet il y a une nouvelle idée discutée".

"Faisons d'abord ce qui a été décidé et ensuite on verra", a-t-il réclamé.

Pour M. Weidmann, la BCE a un rôle clair, "maintenir la stabilité monétaire" et une interdiction tout aussi claire: "financer les Etats".

"Respecter la frontière entre politique monétaire et budgétaire permet d'assurer l'indépendance" de l'institution monétaire de Francfort et "sa capacité à remplir son mandat", a-t-il poursuivi, soulignant que "faire face à la pression des politiques n'était pas chose facile" dans le contexte actuel.

Mais "la solidarité et les transferts ne peuvent être décidés que par les parlements démocratiquement élus et les gouvernements", et pas par la BCE, a-t-il encore dit.




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mardi 22 novembre 2011

L'Allemagne doit être "un pilier de stabilité"

Berlin  - Le président de la banque centrale allemande Bundesbank Jens Weidmann a appelé mardi son pays à jouer le rôle de "pilier de stabilité" qui lui revient dans la lutte contre la crise de la dette, et à se poser en gardien d'une politique monétaire indépendante.

La première économie européenne a "une responsabilité particulière" qui va au-delà de son rôle de premier contributeur aux plans d'aides et de garanties mis sur pied depuis l'an dernier, a déclaré M. Weidmann dans un discours à Berlin lors du congrès des employeurs allemands.

"L'Allemagne doit remplir son rôle de pilier de stabilité", a-t-il poursuivi, en donnant "le bon exemple" dans la tenue de ses finances publiques, mais aussi en se posant en gardien d'une "politique monétaire européenne de stabilité".

M. Weidmann, ancien conseiller de la chancelière Angela Merkel qui a pris les rênes de la Bundesbank il y a quelques mois, appelle ainsi celle-ci à ne pas dévier de sa ligne, malgré les appels de plus en plus pressants pour une intervention massive de la Banque centrale européenne (BCE) dans la lutte contre la crise.

Cela serait "une faute grave", a jugé M. Weidmann, "qui minerait encore plus la confiance". Une banque centrale, et cela vaut pour celle commune aux 17 pays de la zone euro, "n'a pas vocation, il lui est même interdit de financer les budgets des Etats", a-t-il martelé.

L'opposition de Berlin est le principal obstacle à une implication plus poussée de la BCE, telle que la réclame par exemple la France.

M. Weidmann a aussi redit son scepticisme à l'égard d'une mutualisation de la dette des pays de la zone euro, alors que la Commission européenne s'apprête à présenter plusieurs options pour la création d'euro-obligations.

"Il est fondamentalement important (...) que chaque pays s'assure la confiance des marchés financiers", a-t-il dit. "La pression que fait naître le paiement de taux d'intérêt élevés peut être salutaire", a-t-il ajouté, "elle est une incitation forte à des réformes et des finances publiques saines".

Berlin s'oppose aussi à ces "eurobonds", même si une source de la Commission européenne a indiqué mardi avoir décelé "du mouvement" dans la position allemande.

Evoquant l'Italie et l'Espagne, dont les taux d'emprunt ont atteint des sommets ces dernières semaines, M. Weidmann a estimé que ces deux pays pouvaient s'en sortir sans faire appel à une aide extérieure, au contraire de la Grèce, l'Irlande et le Portugal.

"Dans ces deux cas, je suis persuadé qu'ils n'ont pas besoin d'aide extérieure mais que ces deux pays peuvent s'aider eux-mêmes et que ces gouvernements vont prendre les mesures nécessaires" pour ce faire.





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lundi 21 novembre 2011

La dette publique de l'Allemagne risque de rester élevée

Francfort  - La dette publique de l'Allemagne devrait rester élevée "pendant de nombreuses années", une tendance que risque d'encourager le déclin démographique, s'inquiète la Banque centrale allemande (Bundesbank) dans son dernier rapport mensuel publié lundi.

En Allemagne se profile "un taux d'endettement public supérieur à 60% (du Produit intérieur brut) pendant de nombreuses années", et ce même sans une aggravation de la crise de la dette publique en zone euro, s'inquiète-t-elle.

"Une perte de confiance" dans la solidité des finances publiques allemandes n'est pas à exclure si de "nouvelles charges" venaient à se concrétiser, ajoute-t-elle.

Par exemple, le poids du déclin démographique "devrait bientôt considérablement s'alourdir", ce qui devrait augmenter mécaniquement celui de la dette publique si des mesures effectives ne sont pas prises à temps, ajoute la Bundesbank.

Avec le vieillissement de la population, les recettes du gouvernement allemand risquent en effet de diminuer massivement, tandis que les coûts de la sécurité sociale et de l'assurance-maladie pourraient exploser.

En attendant, la dette publique allemande devrait reculer cette année à 81,1% du PIB contre 83,2% l'an dernier, selon le gouvernement fédéral.

Par ailleurs, la dynamique de la conjoncture au premier semestre promettant une amélioration sensible des rentrées fiscales, le déficit public du pays devrait se situer autour de 1% cette année et l'an prochain, contre 4,3% en 2010, estime la Bundesbank.

Le ministre des Finances, dans son rapport mensuel également publié lundi, prévoit un déficit public de 1,3% du PIB cette année, de 1% en 2012 et de 0,7% en 2013, des chiffres révisés à la baisse par rapport au mois dernier. Les principaux instituts de conjoncture du pays font des prévisions encore plus optimistes.

La Bundesbank met cependant le pays en garde contre la tentation de se reposer sur ses lauriers, s'inquiétant par exemple de la récente promesse du gouvernement fédéral de baisser les impôts de 6 milliards d'euros d'ici 2014. "Il y a encore un besoin de consolidation" budgétaire, insiste-elle.




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