BERLIN - Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a estimé dans un entretien à la presse samedi qu'il y avait beaucoup de signes encourageants en zone euro, alors que son homologue à la Bundesbank allemande adoptait un ton nettement moins optimiste.
La crise n'est pas surmontée, mais il y a beaucoup de signes encourageants, a déclaré M. Draghi à l'hebdomadaire Spiegel à paraître lundi, selon un extrait de l'interview diffusé samedi.
Surtout en Allemagne, il y avait cette peur perverse que les choses évoluent mal, à chaque fois on entendait 'mon Dieu, cet Italien détruit l'Allemagne', a-t-il poursuivi à propos de la politique anti-crise menée par son institution. Mais à fin 2013 l'inflation est basse, les incertitudes ont reculé, constate-t-il.
Son pendant à la Bundesbank (Buba) allemande, Jens Weidmann, directement visé par ces critiques, a adopté un ton nettement moins optimiste dans un entretien publié samedi, estimant que la crise pourrait bien repartir de plus belle en 2014.
Certes en ce moment les marchés financiers se sont apaisés, a dit M. Weidmann au quotidien Bild, mais cela peut être un calme trompeur.
Chacun doit être conscient de sa responsabilité, a poursuivi le banquier central, appelant, comme il le fait régulièrement, les pays européens à ne pas mollir dans leurs efforts de réformes. L'appel vaut aussi pour l'Allemagne, a-t-il précisé, qui doit continuer à s'équiper pour l'avenir.
Interrogé sur le niveau extrêmement bas des taux d'intérêt en zone euro, M. Weidmann a estimé qu'il faudrait faire attention à les relever à temps et rappelé les risques et effets secondaires de taux bas.
M. Draghi pour sa part ne voit pas de nécessité d'agir sur les taux à l'heure actuelle, a-t-il dit au Spiegel.
afp
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire