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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

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lundi 28 avril 2014

Zone euro: la rigueur provoque de "puissantes pressions désinflationnistes"

Paris - Les politiques de désendettement et de regain de compétitivité dans les pays de la zone euro les plus touchés par la crise économique provoquent "de puissantes pressions désinflationnistes", a déclaré lundi le gouverneur de la Banque de France.

Le premier grand défi de la zone euro est "le risque d'une inflation durablement trop faible", a déclaré le gouverneur Christian Noyer dans un discours de présentation du rapport annuel de la Banque centrale.

"Des facteurs temporaires et mondiaux sont à l'oeuvre, les prix à l'importation diminuant, en particulier pour les matières premières et l'énergie", explique M. Noyer dans une lettre de présentation du rapport adressée lundi au président de la République et aux présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale.

"Il existe en outre des forces plus permanentes et profondes: les capacités de production inutilisées demeurent en effet importantes et des pressions désinflationnistes puissantes découlent du processus de désendettement privé et public et du rétablissement de la compétitivité par la baisse des prix et des salaires dans les pays les plus touchés par la crise", ajoute le gouverneur dans sa lettre.

Mais "une inflation faible ne signifie pas la déflation", laquelle est "une spirale pernicieuse" marquée par un "processus permanent et cumulatif" des prix.

M. Noyer souligne néanmoins qu'"une inflation trop basse comporte des dangers et des risques très significatifs". Notamment elle "accroÎt le risque que l'économie entre véritablement en déflation si jamais elle devait subir, de manière imprévisible, un choc négatif".

Le taux annuel d'inflation en zone euro est tombé de 2,7% en glissement annuel à fin 2011 à 0,5% en mars 2014, rappelle la Banque de France.

Le deuxième défi de la zone euro est "l'appréciation de sa monnaie", qui est "d'ailleurs un des facteurs qui poussent l'inflation à la baisse", estime M. Noyer.

"Je crois qu'il ne faut pas chercher à cette appréciation des causes monétaires, puisque le taux de change n'est pour personne un objectif en soi, et que la politique monétaire européenne n'est pas moins accommodante que celle des Etats-Unis", déclare le gouverneur de la Banque de France, semblant répondre aux critiques qui se font entendre dans ce domaine.

"Selon toute vraisemblance, durant la période récente, d'importants flux de capitaux ont été redéployés des pays émergents vers les marchés de la zone euro, surtout périphériques", faisant grimper mécaniquement l'euro, explique-t-il.







awp

lundi 14 avril 2014

L'euro anormalement fort selon le gouverneur de la Banque de France et le ministre français des Finances

PARIS - Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer et le ministre français des Finances Michel Sapin ont tous deux jugés lundi que le niveau actuel de l'euro était anormalement fort compte tenu de la situation économique de la zone euro.
L'euro est anormalement fort compte tenu de la position de la zone euro dans le cycle économique et de son retard dans la reprise de la croissance par rapport à d'autres, a déclaré M. Noyer, dans une interview publiée lundi par le quotidien Le Figaro, en marge des réunions du G7 à Washington.

Une position partagée par le ministre français des Finances, Michel Sapin: l'euro trop fort aujourd'hui, est un frein à la croissance de la France, a-t-il assuré sur l'antenne de la radio Europe 1. 

Il a appelé de ses voeux un euro qui doit être à un bon niveau, l'euro étant aujourd'hui à un niveau anormalement fort.

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a assuré samedi que la BCE pourrait décider d'une action monétaire si l'euro continuait de s'apprécier. 

Lors de sa déclaration de politique générale mardi, le nouveau Premier ministre français Manuel Valls s'était déjà dit opposé à un euro trop fort qui pénalise, selon lui, les entreprises.

Selon le gouverneur de la Banque de France, cette situation est particulièrement préjudiciable pour l'économie française du fait de son problème de compétitivité qu'il faut absolument traiter.

La France a pris du retard par rapport à l'Italie et surtout à l'Espagne qui ont fait des ajustements de leurs coûts de production, a-t-il ajouté.

Christian Noyer estime cependant que si cette baisse est souhaitable, il est plus facile de l'invoquer que de l'orchestrer, réfutant le rôle de la politique monétaire de la BCE comme explication de cette hausse.

Le niveau des taux européens est aujourd'hui inférieur aux taux américains, sur pratiquement toutes les échéances et notamment à long terme. Les différentiels de taux d'intérêt ne sont pas à l'origine de ce qui se passe sur le marché des changes, a-t-il assuré.

S'exprimant par ailleurs sur les risques de déflation dans la zone euro, M. Noyer a assuré que si la période d'inflation basse devait durer plus longtemps que prévu, nous avons à notre disposition de nombreux instruments pour y remédier.

L'opinion publique et les marchés savent que nous ferons ce que nous devons pour que l'inflation remonte vers sa cible de 2%, a-t-il conclu.







awp

mercredi 12 février 2014

France: déficit courant légèrement réduit, à 1,2 mrd EUR en décembre

Paris - Le compte des transactions courantes de la France a accusé en décembre un déficit de 1,2 milliard d'euros, légèrement réduit par rapport à celui de novembre (1,9 milliard), a annoncé mercredi la Banque de France s'appuyant sur des données provisoires.

L'institution a précisé dans un communiqué que cette "amélioration (provenait) essentiellement de l'augmentation de l'excédent des échanges de services (4,2 milliards après 3,4 milliards)".

Le solde des échanges de marchandises, lui, est resté dans le rouge et s'est même légèrement creusé en décembre (-5,1 milliards après -4,8 milliards).

La BdF a relevé par ailleurs qu'en termes d'investissements directs, la France avait connu en décembre encore des sorties de capitaux, moins prononcées toutefois qu'en novembre (-0,9 milliard contre -3,5 milliards).

L'institution a enfin rappelé que, comme c'est souvent le cas en décembre, l'activité avait été importante en termes d'opérations purement financières, qu'il s'agisse des opérations sur des titres financiers ("investissements de portefeuille", dans le jargon comptable) ou des opérations de prêt ou emprunt ("autres investissements").

En clair les acteurs économiques vendent des titres étrangers, ce qui fait rentrer des capitaux, afin de réduire leurs engagements à l'international. Les opération de crédit au contraire entraînent des sortis de fonds du territoire.

Ainsi en décembre, les ventes de titres étrangers ont représenté des entrées nettes de capitaux de 42 milliards d'euros, tandis que les opérations de crédit ont entraîné des sorties nettes de 61,6 milliards d'euros.
En novembre, à titre de comparaison, les opérations sur titres n'avaient représenté que 5,8 milliards d'euros de rentrées nettes.

Toutes ces données font partie d'un plus vaste ensemble, la "balance des paiements", qui est un instantané des échanges entre les acteurs économiques en France (particuliers, entreprises, banques, acteurs publics, etc.) et le reste du monde sur une période donnée, qu'il s'agisse des flux commerciaux, des mouvements de capitaux, des investissements, des achats d'actifs non-financiers comme des brevets ou des licences etc.

La balance des paiements, qui est une construction comptable, est toujours équilibrée. Mais ce n'est pas le cas pour ses différentes composantes et notamment pour la plus connue, la "balance des transactions courantes", dont fait partie la balance commerciale.

Cette dernière, retraçant les importations et exportations de marchandises, vient de finir l'année 2013 sur un déficit de 61,2 milliards d'euros selon les données du ministère du Commerce extérieur.

Une balance courante déficitaire, comme c'est le cas de celle de la France, indique qu'un pays vit en quelque sorte "à crédit". Une accumulation de déficits courants importants sur une longue période peut entraîner de graves perturbations financières, telles celles que connaissent actuellement certains pays émergents.

La France accuse des déficits courants depuis 2005. A fin 2012, le déficit courant ainsi accumulé pesait quelque 200 milliards d'euros, selon la BdF, qui n'a pas encore livré de chiffre global pour 2013.






awp

lundi 9 décembre 2013

France: la Banque de France relève sa prévision de croissance, pour l'OCDE les perspectives de croissance continuent à s'améliorer

Paris - La Banque de France a relevé lundi sa prévision de croissance pour le quatrième trimestre 2013 à 0,5%, contre une première estimation de 0,4%, une prévision qui contraste avec certaines études de conjoncture récentes.

L'institution a souligné dans un communiqué qu'en novembre, "la production et les livraisons (avaient progressé) nettement" dans tous les secteurs de l'industrie française, tandis que l'activité avait "augmenté légèrement" dans les services.

Dans le détail, dans son enquête mensuelle de conjoncture à fin novembre, la Banque de France souligne que dans l'industrie, "les carnets sont jugés légèrement mieux garnis", "les stocks restent maîtrisés", "les prix des produits finis demeurent stables", "les effectifs se stabilisent", "les trésoreries se maintiennent", et "les chefs d'entreprise interrogés prévoient une stabilité de l'activité dans les prochaines semaines".

Dans les services, le tableau est un peu plus sombre. Selon la Banque de France "les activités informatiques et de transport augmentent, celles liées à l'hébergement-restauration et aux services aux ménages baissent". Par ailleurs "les effectifs se renforcent à peine", "les prix restent faiblement orientés à la baisse", et "les prévisions tablent sur une amélioration modeste de l'activité en décembre".

Le communiqué de la Banque de France tranche avec la récente enquête de conjoncture du cabinet Markit, qui évalue lui aussi l'activité dans l'industrie et les services.

Markit, dont les publications sont très suivies par les marchés, avait pour sa part constaté en novembre une contraction de l'activité du secteur privé, et souligné "le risque" d'une baisse du Produit intérieur brut français au quatrième trimestre, là où la Banque de France table donc pour sa part sur un rebond.
Ce rebond, après un troisième trimestre médiocre, serait indispensable pour atteindre la prévision de croissance annuelle du gouvernement, qui se monte à 0,1%.

L'OCDE a fait savoir lundi que selon son dernier "indicateur composite avancé", en hausse pour la France de 0,19% en octobre par rapport à septembre, la perspective continuait de s'améliorer pour l'économie française.

La France se situe dans une phase "d'inflexion positive de la croissance", autrement dit de reprise, selon cette étude mensuelle de l'Organisation de coopération et de développement économiques.

Selon l'OCDE, c'est aussi le cas de la zone euro dans son ensemble. L'organisation note toutefois une accalmie en Allemagne qui est entrée selon elle dans une phase de "consolidation" de sa croissance.
Par ailleurs, l'Organisation estime que le Japon affiche une croissance "au-dessus de la tendance" tandis que les Etats-Unis connaissent une "croissance autour de la tendance".

Du côté des grands émergents, qui ont causé des frayeurs l'été dernier, l'OCDE discerne une "possible inflexion positive" pour trois d'entre eux: Chine, Inde et Russie.












awp

lundi 9 septembre 2013

France: la BdF relève sa prévision de croissance à 0,2% au T3

Paris - La Banque de France a relevé sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) français pour le 3e trimestre 2013 à 0,2%, dans une deuxième estimation pour cette période publiée lundi.

Dans une première estimation publiée à l'occasion de son enquête de conjoncture dans l'industrie et les services le 7 août dernier, la BdF avait prévu que le PIB augmenterait de 0,1% entre juillet et septembre. L'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) prévoit de son côté une stagnation au 3e trimestre.

L'estimation de la Banque de France s'appuie sur l'indice synthétique, qu'elle confectionne, du climat des affaires dans l'industrie, qui s'améliore à 97 en août contre 95 en juillet, et dans les services qui augmente également à 93 contre 91 en juillet.

"En août, la production industrielle progresse à nouveau légèrement dans la majorité des secteurs, notamment les équipements électriques et électroniques, la chimie et la pharmacie", explique la BdF dans un communiqué.

Dans le secteur industriel, les carnets de commandes cessent de se dégarnir, les livraisons s'intensifient, faisant diminuer les stocks, jugés désormais adaptés, ajoute-t-elle.

Les effectifs cessent de se réduire et les trésoreries "continuent de se détendre". Selon la BdF, "les chefs d'entreprise prévoient une accélération de l'activité pour la rentrée de septembre".

Dans le secteur des services également, "l'activité s'améliore, sous l'effet d'un rebond dans les services de transport, l'hébergement-restauration et les services d'architecture et d'ingénierie technique", assure la Banque de France.

Elle constate des effectifs en hausse et une stabilisation des prix tandis que les trésoreries continuent de se desserrer.

Dans les services, les chefs d'entreprise estiment que l'amélioration de leur activité devrait se poursuivre en septembre.

La semaine dernière, le cabinet Markit, qui établit l'indice PMI jugé fiable par les économistes, avait noté une stabilisation de l'activité en août dans l'industrie et une légère reprise dans les services, par rapport au mois précédent.
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Vendredi, l'Insee indiquait de son côté que le moral des Français avait continué de s'améliorer en août.
Une inflexion positive de la croissance du produit intérieur brut est en outre "possible" en France, selon les indicateurs composites avancés de l'OCDE publiés lundi.

"Toutes ces enquêtes de confiance se sont bien redressées et sont compatibles avec une croissance de l'ordre de grandeur de 0,2% donné par la Banque de France mais les économistes regardent aussi les fondamentaux", renchérit Michel Martinez, économiste en chef pour la France de Société Générale.


NORMALISATION PLUTÔT QUE REPRISE

M. Caffet prévoit une croissance nulle au troisième trimestre, plus précisément un recul de 0,065% et son collègue de Société Générale, une croissance nulle, tout comme l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Pour M. Caffet, les indicateurs avancés étaient de plus tombés "anormalement bas" et "aujourd'hui cette amélioration très forte qu'on voit est plutôt une forme de normalisation de ces indicateurs avancés plutôt que le signal d'une reprise vigoureuse et pérenne".

Il cite un environnement mondial mal orienté avec un essoufflement des émergents, qui ne favorise pas la demande de produits français. "Même si le moteur externe repartait, la France ne s'est jamais vraiment distinguée par ses performances à l'export", déplore-t-il.

Il cite également les perspectives de demande intérieure freinées par la consolidation budgétaire en cours qui est marquée par des "ponctions fiscales et une baisse des transferts sociaux".

"A cela s'ajoute probablement un regain d'inflation l'année prochaine, si on regarde les prix du pétrole et des matières premières énergétiques et conjointement la baisse de l'euro qui favorise l'inflation et la hausse de TVA qui interviendra en janvier", souligne-t-il.

Pour lui, s'il y a un "biais favorable", l'énigme demeure sur l'investissement des entreprises, qui s'est stabilisé au deuxième trimestre au lieu de décroître, un phénomène "plutôt lié à du remplacement équipements" qu'à "une amélioration des débouchés".

"Il est trop tôt pour parler d'un rebond cyclique", note à ce sujet M. Martinez.

Pour ce dernier, "il y a un facteur qui potentiellement peut soutenir la croissance au second semestre: la consommation publique" (santé, famille, éducation nationale notamment). "Le PIB a augmenté de 0,3% au deuxième trimestre par rapport au même trimestre de 2012 et la dépense publique y a contribué pour 0,4 point", note-t-il, d'autres facteurs ayant contribué négativement.

Pour M. Caffet, "la croissance potentielle se situe autour de 1% et, étant donné le désendettement continu des agents privés et publics, on devrait être légèrement en dessous sur 2014 et 2015, avant probablement de retrouver un rythme de croissance supérieur à 1% d'ici fin 2015".







awp

lundi 10 juin 2013

France: rebond surprise de l'industrie, une bouffée d'oxygène pour l'économie

Paris - Le rebond surprise de l'industrie en avril est une bouffée d'oxygène bienvenue pour l'économie française qui pourrait marquer le début d'un lent et laborieux redémarrage après une nouvelle récession.

La production industrielle en France a fait un bond de 2,2% sur un mois après avoir reculé de 0,6% en mars, a annoncé lundi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Les économistes s'attendaient en moyenne à une progression beaucoup plus modeste, d'environ 0,3%.

Dans la seule industrie manufacturière, c'est-à-dire en excluant l'énergie et le secteur minier, la production est repartie à la hausse de manière encore plus marquée, de 2,6%.

Cette augmentation "énorme" est "une bonne nouvelle, car elle atteste d'une entrée beaucoup plus solide que prévu dans le deuxième trimestre", estime dans une note Tullia Bucco, économiste de la banque UniCredit.

"Cette forte progression de la production est, de plus, portée par l'ensemble des secteurs d'activité", relève de son côté Hélène Baudchon, de BNP Paribas. Selon elle, la "mention spéciale" est décernée à l'automobile, en hausse de 4,6% sur le mois d'avril après déjà un bond de 4,3% en mars et de 3,4% en février: "sa chute de près de 13% du mois de janvier a ainsi quasiment été effacée".

Mais la plupart des secteurs grimpent, de la métallurgie-produits métalliques (+3,1%) à la chimie (+2,5%) ou encore de l'ensemble textile-habillement-cuir-chaussures (+4,4%) au produits agricoles et alimentaires (+2,3%).

Signe de la difficulté de la France à s'extirper de la crise, la production industrielle demeure toutefois, au cours des mois de février, mars et avril, inférieure de 1,8% au niveau enregistré durant la même période de 2012 (-2,3% pour la seule industrie manufacturière).


"AUCUNE INFLEXION SIGNIFICATIVE"

Reste donc à savoir quelle sera la traduction des chiffres d'avril sur l'activité de l'ensemble du deuxième trimestre, alors que la France, déjà confrontée à une croissance zéro depuis un an, a replongé fin 2012 dans la récession.

La Banque de France a confirmé lundi sa prévision d'une légère reprise, avec un produit intérieur brut (PIB) qui augmenterait de 0,1% au printemps, après avoir baissé de 0,2% au dernier trimestre de 2012 et au premier de 2013.

Mais les enquêtes de conjoncture menées auprès des industriels, et plus largement de l'ensemble des chefs d'entreprise, restent plus que mitigées, malgré une certaine embellie qui commence à se manifester. Les indicateurs composites avancées de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ne signalent ainsi "aucune inflexion significative" pour la France.

A l'heure actuelle, les enquêtes de conjoncture pourraient sous-estimer un certain redémarrage de l'activité économique", explique Tullia Bucco. "La tendance n'en est pas moins bonne", complète Hélène Baudchon, selon laquelle le moral de entrepreneurs devrait continuer de s'améliorer, grâce à l'amélioration de l'environnement extérieur "et soutenant par là même le redressement de l'activité intérieure".

Mais l'économiste de BNP Paribas reste prudente: si un retour de la croissance est "possible" au deuxième trimestre, "compte tenu des effets négatifs sur la croissance de la montée du chômage et de la restriction budgétaire", le "scénario le plus probable" reste à ses yeux celui d'une "atténuation de la récession" au printemps, "pas une sortie".






awp

lundi 10 septembre 2012

La Banque de France confirme sa prévision de recul de l'économie au 3T

PARIS - La Banque de France a confirmé lundi sa prévision d'un recul de 0,1% du produit intérieur brut (PIB) de la France au troisième trimestre après trois trimestres consécutifs de stagnation de l'activité économique du pays.

Il s'agirait, si cette prévision se concrétise, du premier trimestre de contraction de l'économie depuis que la France est sortie de la récession au printemps 2009.

Et s'il était suivi d'un trimestre de recul de l'activité, la France connaîtrait un nouvel épisode de récession, définie comme au moins deux trimestres consécutifs de baisse du PIB.

Le président François Hollande a estimé dimanche sur la chaîne TF1 que la croissance serait à peine supérieure à zéro en 2012. Le gouvernement tablait jusqu'ici sur une croissance de 0,3% cette année, pour un déficit public de 4,5% du PIB.

La stagnation de l'économie, qui grève les recettes fiscales, rend plus difficile encore la tâche du gouvernement pour respecter les engagements de la France en matière de maîtrise de son déficit public.

François Hollande a indiqué dimanche avoir demandé au gouvernement d'établir le projet de loi de finances 2013 qui sera présenté à la fin du mois, en fonction d'une prévision de croissance réaliste, à savoir sans doute 0,8%. Je ne veux pas que l'on puisse imaginer que l'Etat prépare son budget avec des hypothèses qui se révéleraient fausses, a-t-il souligné.

L'exécutif n'avait pas encore jusque-là corrigé sa prévision de croissance de 1,2% pour 2013, jugée intenable par de nombreux économistes. J'espère que nous ferons plus que 0,8% mais, en toute hypothèse, nous travaillons sur cette estimation, a ajouté François Hollande.

Paris s'est engagé à réduire le déficit de l'Etat, des collectivités locales et de la sécurité sociale à 3% du PIB en 2013.

Pour tenir cet objectif, une nouvelle hausse de 20 milliards d'euros des impôts sera nécessaire l'an prochain, la moitié pour les ménages et la moitié pour les entreprises, une augmentation sans précédent depuis au moins 30 ans.




afp

mercredi 8 août 2012

France: tendance récessioniste, de mauvais augure pour le budget

Paris - L'économie française, plombée par le calvaire de la zone euro, va droit vers la récession selon la Banque de France, dont les dernières prévisions sont de mauvais augure pour le gouvernement à l'heure de boucler un budget 2013 déjà compliqué.

La Banque de France (BdF) a annoncé mercredi tabler sur un recul de 0,1% du produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre, qui succèderait à un repli du même ordre déjà anticipé pour le deuxième.

Si ses prévisions se réalisent, l'Hexagone, avec deux trimestres consécutifs de contraction de son économie, replongerait alors officiellement dans une récession qu'il n'a plus connue depuis le printemps 2009.

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiera à son tour mardi sa première estimation de la croissance au deuxième trimestre, un chiffre très attendu par le gouvernement comme par les marchés ou les partenaires de la France au sein de la zone euro.

Au premier trimestre, l'économie française avait stagné après avoir affiché une croissance honorable de 1,7% l'an dernier.

Pour Jean-Paul Betbèze, économiste en chef du Crédit Agricole, les mauvais chiffres publiés mercredi par la Banque de France sont "tout sauf une une surprise, malheureusement".

Ils résultent, selon lui, d'un "ralentissement mondial de l'économie et tout particulièrement de la crise européenne". Ces facteurs, explique-t-il, ont "encore renforcé l'inquiétude des ménages qui épargnent de plus en plus et consomment de moins en moins".

Ils pèsent de la même manière sur le moral des entrepreneurs. "Convaincus que la croissance sera faible, ils sont plus pessimistes sur la fin de l'année et réduisent investissements et stocks", poursuit l'économiste.

Jean-Paul Betbèze qui "espère une amélioration en fin d'année" s'attend à une croissance sur l'ensemble de 2012 de 0,2 à 0,3% au maximum. Pour lui, "la sortie de crise est extrêmement lente".


Casse-tête budgétaire en vue
Le gouvernement a lui-même abaissé ses prévisions de croissance début juillet. Il les a ramenées à 0,3% pour 2012 et environ 1,2% pour 2013, contre 0,4% et 1,7% espérés auparavant.

Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a admis la semaine dernière qu'il demeurait "inquiet" pour la croissance mais a assuré qu'il n'envisageait pas d'abaisser une nouvelle fois sa prévision pour 2012.

Le net ralentissement de l'économie française complique l'équation budgétaire de l'exécutif, dont l'objectif est de ramener le déficit public à 4,5% du PIB en 2012, puis 3% en 2013 pour tenir les engagements européens du pays.

Face à cette situation, le Parlement réuni en session extraordinaire a déjà voté fin juillet une loi de finances rectificative du budget 2012 qui prévoit 7,2 milliards d'euros de hausses d'impôts supplémentaires et 1,5 milliard d'euros de gel de dépenses.

Ce texte constitue un avant-goût du budget 2013 qui supposera un effort bien plus considérable, évalué par la Cour des comptes à 33 milliards d'euros.

A la mi-juillet, le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la France en 2012 et en 2013. Tout comme le gouvernement, il prévoit une progression de 0,3% du PIB cette année. Il est en revanche plus pessimiste pour 2013, avec une prévision de 0,8%.

Principal moteur de la croissance, la consommation des ménages français a très légèrement progressé en juin (0,1%) mais a fléchi de 0,2% sur l'ensemble du deuxième trimestre, selon l'Insee.

Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, les Douanes ont annoncé mercredi que le déficit commercial de la France, en léger repli au premier semestre, a cependant rechuté en juin avec un creusement à près de six milliards d'euros.




awp

mardi 12 juin 2012

Noyer (BdF) plaide pour que la BCE soit la colonne vertébrale de l'Union bancaire


PARIS - Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, plaide pour que la Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales qui lui sont affiliées deviennent la colonne vertébrale de la future Union bancaire dont rêvent nombre de responsables européens.

C'est une autre des leçons de la crise: il y a de nombreux avantages à conserver la supervision bancaire près de la banque centrale, a relevé M. Noyer dans une tribune que publie mardi le Wall Street Journal.

La Grande-Bretagne revient à ce principe et, aux Etats-Unis, la Réserve fédérale (Fed) est désormais chargée de la supervision des établissements systémiques (dont une défaillance pourrait avoir des répercussions en chaîne sur l'ensemble de la finance mondiale), a-t-il noté.

La BCE et les 17 banques centrales nationales de l'Eurosystème doivent de même avoir le pouvoir de suivre et de superviser les institutions avec une présence ou des activités significatives hors de leurs frontières, a fait valoir M. Noyer, alors que certaines voix plaident au contraire sur un renforcement du rôle de l'Autorité européenne des banques (EBA).

M. Noyer a par ailleurs souligné qu'une véritable Union bancaire devait s'étendre à toutes les banques, quelle que soit leur taille.

Le gouverneur de la Banque de France a souligné que la création d'une autorité unifiée de supervision était la condition préalable à la mise en place d'un fonds unique de garantie des dépôts bancaires.

Selon lui, un tel fonds aurait un pouvoir de feu massif, dans la mesure où il recevrait le produit d'une taxe versée par toutes les banques et où il pourrait emprunter sur les marchés.










AFP

jeudi 9 juin 2011

France: prévision de croissance 2e trimestre abaissée à 0,4% (BdF)

Paris  - La croissance de l'économie française devrait ralentir à 0,4% au deuxième trimestre, après un début d'année en fanfare (+1%), selon une nouvelle prévision de la Banque de France (BdF) publiée jeudi et revue en baisse par rapport à la première qui s'établissait à +0,5%.

Cette prévision est conforme à celle de l'Institut national de la statistique (Insee).

La ministre de l'Economie Christine Lagarde avait aussi reconnu qu'il était "très possible" que le deuxième trimestre ne soit pas aussi brillant que le premier, qui avait surpris par sa brusque accélération.

Les chiffres de la croissance pour le deuxième trimestre seront dévoilés en août par l'Insee.

Sur l'ensemble de l'année, le gouvernement table sur une croissance de 2%, après 1,4% en 2010.

Le ralentissement prévu par la Banque de France s'explique notamment par le nouveau recul, en mai, de son indicateur du climat des affaires: dans l'industrie, il passe à 103 points (contre 106 en avril) et dans les services il s'établit à 100 points (contre 102).



AWP