Vienne - Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a indiqué ne pas pouvoir exclure une sortie désordonnée de la Grèce de la zone euro si Athènes ne parvenait pas à un accord avec ses bailleurs internationaux.
Interrogé par la télévision publique autrichienne ORF sur la possibilité d'un Grexident, une sortie désordonnée de l'euro pour la Grèce, M. Schäuble a déclaré tard jeudi : Nous ne pouvons pas l'exclure.
Dans la mesure où la Grèce seule a la responsabilité, la possibilité de décider ce qui se passe, et comme nous ne savons pas exactement ce que les responsables grecs font, nous ne pouvons pas l'exclure, a déclaré le responsable allemand, tenant d'une ligne dure envers Athènes.
L'Europe est prête à aider la Grèce, mais la Grèce doit se laisser aider, a-t-il souligné.
Jeudi soir, lors d'un forum organisé à Vienne, le ministre autrichien des Finances, Hans Jörg Schelling s'était inquiété de la possibilité d'une sortie en catastrophe de l'euro pour Athènes, estimant que l'inexpérience politique des nouveaux dirigeants grecs augmente le risque d'un possible accident.
Participant à ce forum, M. Schäuble avait souligné qu'à ses yeux la Grèce n'est en aucun cas un cas désespéré.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui a accueilli vendredi matin à Bruxelles le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, pour de nouvelles discussions, a totalement exclu un échec dans ce dossier, tout en déplorant un manque de progrès.
Interrogée vendredi lors d'une conférence de presse, une porte-parole du ministère des Finances a mis en garde contre une sur-interprétation des propos de M. Schäuble. Pour clarifier les choses, notre désir est de renforcer la zone euro. Nous ne souhaitons pas une sortie de la Grèce, a-t-elle souligné.
Mais il est important de souligner que maintenant la balle est dans le camp de la Grèce qui doit tenir ses engagements de réformes comme il a été convenu, a-t-elle ajouté. Il est aussi important de souligner qu'il n'y a pas de chèque en blanc, le principe qui prévaut est celui d'une aide en échange de contre-parties.
Steffen Seibert, le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, a souligné aussi vendredi que le dossier de l'aide à la Grèce n'était pas une question bilatérale entre Athènes et Berlin mais un dossier européen. Quant à l'attitude de son pays, il a souligné : nous voulons être un bon ami et partenaire de la Grèce et je crois que ce que l'Allemagne a entrepris ces dernières années dans la crise européenne en témoigne.
awp
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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.
Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.
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dimanche 15 mars 2015
lundi 12 janvier 2015
Zone euro: la Grèce, principal risque d'une économie en croissance modérée
Paris - Les élections en Grèce et leurs conséquences sont pour les trois grands instituts statistiques européens le principal risque pesant sur l'économie de la zone euro, qui devrait connaître une croissance "modérée" ces prochains trimestres.
"Les aléas baissiers sont principalement liés au résultat des élections en Grèce et ses possibles conséquences pour la stabilité de la zone euro", écrivent ensemble l'Insee (France), l'Ifo (Allemagne) et l'Istat (Italie).
Des élections législatives se tiendront le 25 janvier en Grèce. Le parti de gauche Syriza, qui est favorable à un maintien dans la zone euro mais entend mettre fin à la politique d'austérité selon lui imposée au pays, est donné favori par les sondages.
A l'inverse, une poursuite de la dépréciation de l'euro et de la baisse du prix du pétrole aurait un impact positif.
Les trois instituts prédisent une croissance restant "modérée" dans la zone euro, encouragée notamment par le bas niveau des prix du pétrole.
"Au quatrième trimestre 2014, l'activité devrait continuer à croître au même rythme modéré qu'au troisième trimestre 2014 (+0,2 %). Aux premier et deuxième trimestres 2015, le produit intérieur brut (PIB) progresserait modestement de 0,3%, principalement grâce à la croissance de la demande interne", lit-on dans leur communiqué.
La demande interne sera selon les trois instituts soutenue par la baisse du prix du pétrole, qui donne du pouvoir d'achat aux ménages.
Sur le front des prix à la consommation, très surveillés en raison de la crainte d'une déflation paralysante en zone euro, Insee, Ifo et Istat tablent sur un "plancher au premier trimestre 2015" pour le taux d'inflation, qui devrait "augmenter faiblement" au printemps.
awp
"Les aléas baissiers sont principalement liés au résultat des élections en Grèce et ses possibles conséquences pour la stabilité de la zone euro", écrivent ensemble l'Insee (France), l'Ifo (Allemagne) et l'Istat (Italie).
Des élections législatives se tiendront le 25 janvier en Grèce. Le parti de gauche Syriza, qui est favorable à un maintien dans la zone euro mais entend mettre fin à la politique d'austérité selon lui imposée au pays, est donné favori par les sondages.
A l'inverse, une poursuite de la dépréciation de l'euro et de la baisse du prix du pétrole aurait un impact positif.
Les trois instituts prédisent une croissance restant "modérée" dans la zone euro, encouragée notamment par le bas niveau des prix du pétrole.
"Au quatrième trimestre 2014, l'activité devrait continuer à croître au même rythme modéré qu'au troisième trimestre 2014 (+0,2 %). Aux premier et deuxième trimestres 2015, le produit intérieur brut (PIB) progresserait modestement de 0,3%, principalement grâce à la croissance de la demande interne", lit-on dans leur communiqué.
La demande interne sera selon les trois instituts soutenue par la baisse du prix du pétrole, qui donne du pouvoir d'achat aux ménages.
Sur le front des prix à la consommation, très surveillés en raison de la crainte d'une déflation paralysante en zone euro, Insee, Ifo et Istat tablent sur un "plancher au premier trimestre 2015" pour le taux d'inflation, qui devrait "augmenter faiblement" au printemps.
awp
lundi 5 janvier 2015
Grèce: pour la Commission européenne, l'appartenance à l'euro est irrévocable
Bruxelles - La Commission européenne a affirmé lundi que l'appartenance d'un pays à la zone euro était irrévocable, en réponse à une question sur une possible sortie de la Grèce de la monnaie unique.
L'appartenance à l'euro est irrévocable, a déclaré une porte-parole, Annika Breidthardt, au cours d'un point de presse, précisant que cette règle était inscrite dans le traité de Lisbonne, article 140, paragraphe 3.
Nous n'allons pas entrer dans des spéculations et des scénarios qui risquent d'être interprétés dans un contexte qui ne se pose pas, a ajouté un autre porte-parole, Margaritis Schinas.
Depuis le début de la crise, et particulièrement en 2012 au plus fort de la menace d'un Grexit et d'éclatement de la monnaie unique, la Commission européenne a toujours défendu la ligne politique de l'intégrité de la zone euro et du maintien de la Grèce en son sein.
L'article du traité cité par la porte-parole fait en réalité référence à l'adhésion d'un Etat membre de l'Union européenne à l'euro: Le Conseil, statuant à l'unanimité des Etats membres dont la monnaie est l'euro et de l'Etat membre concerné fixe irrévocablement le taux auquel l'euro remplace la monnaie de l'Etat membre concerné.
Mais aucun mécanisme ne prévoit la sortie d'un pays de la zone euro. Le traité de Lisbonne envisage en revanche une sortie de l'Union européenne, qui entraînerait de fait un abandon de la monnaie unique. Tout Etat membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l'Union, énonce l'article 50.
La Commission était interrogée à la suite d'informations parues samedi dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, selon lesquelles le gouvernement allemand juge quasiment inévitable une sortie de la Grèce de l'euro si le parti de la Gauche radicale Syriza remporte les législatives du 25 janvier et décide d'abandonner la ligne de rigueur budgétaire et de ne plus rembourser la dette du pays.
Ces informations ont suscité la controverse en Allemagne, où elles ont été considérées comme une manière, pour la chancelière Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble, de faire pression sur les électeurs grecs.
Les Grecs sont libres de décider souverainement de leurs gouvernants, a déclaré lundi le président français François Hollande. Quant à la zone euro, c'est à la Grèce seule d'en décider, a-t-il insisté.
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, avait appelé le 29 décembre les électeurs grecs à soutenir les réformes favorables à la croissance lors des législatives, des réformes qu'il jugeait essentielles pour que la Grèce prospère à nouveau au sein de la zone euro.
La Commission a défendu lundi le succès de la zone euro, en rappelant que la Lituanie en était devenue le 19e membre le 1er janvier. Nous espérons que l'euro continuera à grandir. L'euro est là pour rester, a insisté la porte-parole.
awp
L'appartenance à l'euro est irrévocable, a déclaré une porte-parole, Annika Breidthardt, au cours d'un point de presse, précisant que cette règle était inscrite dans le traité de Lisbonne, article 140, paragraphe 3.
Nous n'allons pas entrer dans des spéculations et des scénarios qui risquent d'être interprétés dans un contexte qui ne se pose pas, a ajouté un autre porte-parole, Margaritis Schinas.
Depuis le début de la crise, et particulièrement en 2012 au plus fort de la menace d'un Grexit et d'éclatement de la monnaie unique, la Commission européenne a toujours défendu la ligne politique de l'intégrité de la zone euro et du maintien de la Grèce en son sein.
L'article du traité cité par la porte-parole fait en réalité référence à l'adhésion d'un Etat membre de l'Union européenne à l'euro: Le Conseil, statuant à l'unanimité des Etats membres dont la monnaie est l'euro et de l'Etat membre concerné fixe irrévocablement le taux auquel l'euro remplace la monnaie de l'Etat membre concerné.
Mais aucun mécanisme ne prévoit la sortie d'un pays de la zone euro. Le traité de Lisbonne envisage en revanche une sortie de l'Union européenne, qui entraînerait de fait un abandon de la monnaie unique. Tout Etat membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l'Union, énonce l'article 50.
La Commission était interrogée à la suite d'informations parues samedi dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, selon lesquelles le gouvernement allemand juge quasiment inévitable une sortie de la Grèce de l'euro si le parti de la Gauche radicale Syriza remporte les législatives du 25 janvier et décide d'abandonner la ligne de rigueur budgétaire et de ne plus rembourser la dette du pays.
Ces informations ont suscité la controverse en Allemagne, où elles ont été considérées comme une manière, pour la chancelière Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble, de faire pression sur les électeurs grecs.
Les Grecs sont libres de décider souverainement de leurs gouvernants, a déclaré lundi le président français François Hollande. Quant à la zone euro, c'est à la Grèce seule d'en décider, a-t-il insisté.
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, avait appelé le 29 décembre les électeurs grecs à soutenir les réformes favorables à la croissance lors des législatives, des réformes qu'il jugeait essentielles pour que la Grèce prospère à nouveau au sein de la zone euro.
La Commission a défendu lundi le succès de la zone euro, en rappelant que la Lituanie en était devenue le 19e membre le 1er janvier. Nous espérons que l'euro continuera à grandir. L'euro est là pour rester, a insisté la porte-parole.
awp
mercredi 13 août 2014
Grèce: la récession faiblit encore, croissance attendue au 3ème trimestre
Athènes - Le PIB grec, en recul depuis six années consécutives, n'a faibli que de 0,2% au deuxième trimestre 2014 par rapport au même trimestre de 2013, a annoncé mercredi l'Autorité des statistiques grecques (Elstat), les économistes espérant que le troisième renouera avec la croissance.
Il s'agit du 24e recul consécutif du Produit intérieur brut par rapport au même trimestre de l'année précédente. Le chiffre publié mercredi ne contredit pas cependant les espoirs du gouvernement grec d'un retour à la croissance en 2014 avec un PIB prévu en légère progression sur l'ensemble de l'année.
Cette estimation est la première de l'Elstat pour le deuxième trimestre et ne comprend pas "les ajustements saisonniers", qui doivent intervenir début septembre, souligne le communiqué, alors que le deuxième trimestre a marqué le début d'une saison touristique record.
Cependant, au premier trimestre de l'année, "le PIB a baissé de 1,1% sur un an", selon les révisions de l'Elstat, alors que la première estimation publiée en juillet faisait état d'une baisse de 0,9% pour cette période.
La tendance à une atténuation de la récession en Grèce est notable depuis le troisième trimestre 2013. Sur l'ensemble de l'année 2013, le recul du PIB avait atteint 3,9%.
Plongée dans une récession profonde depuis le troisième trimestre 2008, la Grèce table pour 2014 sur une légère croissance de 0,6%, selon les prévisions du gouvernement.
La Commission européenne partage cet espoir et dans ses prévisions budgétaires voit aussi la Grèce sortir de la récession en 2014 et atteindre même une croissance de 2,9% en 2015.
La revue hebdomadaire de la banque Eurobank prédit "la fin de la récession" compte tenu "de la stabilisation de l'économie, le retour du pays sur les marchés d'emprunt à moyen terme et la hausse de la consommation".
"L'amélioration de la consommation privée, enregistrée au premier trimestre, s'est poursuivie au deuxième grâce aux recettes élevées provenant des services du tourisme", souligne mercredi dans un rapport d'Eurobank l'économiste Platon Monokroussos.
Selon cet analyste, le troisième trimestre serait marqué par une croissance "entre 0,8% et 1%" tandis que sur l'année la croissance serait "de 0,5%".
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) reste également optimiste. Son indicateur pour la Grèce, publié lundi, s'établissait à 102,8 pour le mois de juin, en augmentation mensuelle constante depuis le 100-charnière retrouvé en septembre 2013.
"Retour de la Grèce à la croissance au deuxième semestre, selon le rapport de l'OCDE", titrait le quotidien Kathimerini mardi dans ses pages jaunes.
Le recul de la récession est dû à une certaine amélioration des finances publiques du pays ces deux dernières années, une évolution qui s'accompagne d'un léger tassement du chômage, encore toutefois à un niveau extrêmement élevé (27,2% en mai), l'un des plus forts de la zone euro.
Apparue lors de la crise des banques en 2008, la récession en Grèce s'est enracinée après l'éclosion de la crise de la dette en 2010.
Placée depuis sous assistance financière de l'UE et du FMI en échange de mesures d'austérité drastiques pour éviter une faillite qui menaçait la survie même de l'euro, la Grèce a bénéficié de lignes de crédit de plus de 240 milliards d'euros.
Ces mesures de rigueur ont porté un coup important au pouvoir d'achat et à la consommation, moteurs de l'économie du pays, et ont fait exploser le chômage.
awp
Il s'agit du 24e recul consécutif du Produit intérieur brut par rapport au même trimestre de l'année précédente. Le chiffre publié mercredi ne contredit pas cependant les espoirs du gouvernement grec d'un retour à la croissance en 2014 avec un PIB prévu en légère progression sur l'ensemble de l'année.
Cette estimation est la première de l'Elstat pour le deuxième trimestre et ne comprend pas "les ajustements saisonniers", qui doivent intervenir début septembre, souligne le communiqué, alors que le deuxième trimestre a marqué le début d'une saison touristique record.
Cependant, au premier trimestre de l'année, "le PIB a baissé de 1,1% sur un an", selon les révisions de l'Elstat, alors que la première estimation publiée en juillet faisait état d'une baisse de 0,9% pour cette période.
La tendance à une atténuation de la récession en Grèce est notable depuis le troisième trimestre 2013. Sur l'ensemble de l'année 2013, le recul du PIB avait atteint 3,9%.
Plongée dans une récession profonde depuis le troisième trimestre 2008, la Grèce table pour 2014 sur une légère croissance de 0,6%, selon les prévisions du gouvernement.
La Commission européenne partage cet espoir et dans ses prévisions budgétaires voit aussi la Grèce sortir de la récession en 2014 et atteindre même une croissance de 2,9% en 2015.
La revue hebdomadaire de la banque Eurobank prédit "la fin de la récession" compte tenu "de la stabilisation de l'économie, le retour du pays sur les marchés d'emprunt à moyen terme et la hausse de la consommation".
"L'amélioration de la consommation privée, enregistrée au premier trimestre, s'est poursuivie au deuxième grâce aux recettes élevées provenant des services du tourisme", souligne mercredi dans un rapport d'Eurobank l'économiste Platon Monokroussos.
Selon cet analyste, le troisième trimestre serait marqué par une croissance "entre 0,8% et 1%" tandis que sur l'année la croissance serait "de 0,5%".
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) reste également optimiste. Son indicateur pour la Grèce, publié lundi, s'établissait à 102,8 pour le mois de juin, en augmentation mensuelle constante depuis le 100-charnière retrouvé en septembre 2013.
"Retour de la Grèce à la croissance au deuxième semestre, selon le rapport de l'OCDE", titrait le quotidien Kathimerini mardi dans ses pages jaunes.
Le recul de la récession est dû à une certaine amélioration des finances publiques du pays ces deux dernières années, une évolution qui s'accompagne d'un léger tassement du chômage, encore toutefois à un niveau extrêmement élevé (27,2% en mai), l'un des plus forts de la zone euro.
Apparue lors de la crise des banques en 2008, la récession en Grèce s'est enracinée après l'éclosion de la crise de la dette en 2010.
Placée depuis sous assistance financière de l'UE et du FMI en échange de mesures d'austérité drastiques pour éviter une faillite qui menaçait la survie même de l'euro, la Grèce a bénéficié de lignes de crédit de plus de 240 milliards d'euros.
Ces mesures de rigueur ont porté un coup important au pouvoir d'achat et à la consommation, moteurs de l'économie du pays, et ont fait exploser le chômage.
awp
jeudi 12 juin 2014
Grèce: le chômage en légère hausse au 1er trimestre sur un an, à 27,8%
Athènes - Le taux de chômage en Grèce au premier trimestre s'est élevé à 27,8%, enregistrant une légère hausse par rapport à la même période il y un an (27,6%), a annoncé jeudi le service grec des statistiques (Elstat).
En revanche, par rapport au trimestre précédent, le taux de chômage est resté inchangé à 27,8%, selon le communiqué de ce service.
Environ 71,4% des 1,34 million de demandeurs d'emploi au premier trimestre sont au chômage depuis plus d'un an.
"Le taux de femmes sans emploi à 31,4%, est beaucoup plus élevé que celui des hommes à 25%", souligne ce texte.
Les régions les plus touchées sont les Îles du sud de la mer Egée (30,3) et la Macédoine dans le Nord (29,9%.).
L'Elstat souligne que ces données sont basées sur une enquête sur trois mois et ne sont pas corrigées des variations saisonnières comme c'est le cas des chiffres mensuels publiés par le même service.
Il y a une semaine, l'Elstat a publié le taux mensuel du chômage pour mars à 26,8% en baisse par rapport à mars 2013 (27,2%).
La Grèce maintient le plus élevé taux de chômage des pays de la zone euro.
Le Premier ministre conservateur grec, Antonis Samaras, qui a procédé lundi à un profond remaniement ministériel en vue de redorer l'image du gouvernement de coalition droite-socialiste au pouvoir depuis deux ans, a indiqué à plusieurs reprises que la lutte contre le chômage était "sa première priorité".
awp
mardi 10 juin 2014
Grèce: la baisse des prix s'accélère en mai
Athènes - Les prix à la consommation en Grèce, en baisse depuis plus d'un an, ont accéléré leur glissade en mai, reculant de 2% sur un an alors que la BCE tente de prévenir la généralisation de cette déflation à l'ensemble de la zone euro, a annoncé mardi l'Autorité grecque des Statistiques (Elstat).
En avril et en mars, la baisse des prix s'était établie 1,3%.
Sur un mois, par rapport à avril, l'indice des prix à la consommation a baissé de 0,8%
Entre avril et mai, la plus forte baisse concerne le secteur de l'habillement (-8,9%). Une baisse des prix de 1% a été enregistrée dans le secteur de l'alimentation et des boissons non alcoolisées.
Dans ces deux secteurs, la réduction des prix a été particulièrement patente sur un an avec -9,4% pour l'habillement, -2,9% pour l'alimentation. Les seuls secteurs où l'inflation a été positive sur un an sont l'alcool et le tabac (+1,6%) et la santé (+2,1%).
Soumise à une politique d'austérité drastique, la Grèce est en récession depuis 2008, ce qui a entraÎné une chute du pouvoir d'achat, après des coupes importantes sur les salaires et les retraites, et une baisse des prix à la consommation apparue en mars 2013, une première depuis 45 ans.
Sur l'année 2013, les prix ont baissé de 0,9%, après un taux moyen d'inflation de 1% en 2012 et 3,1% en 2011.
Mais le retour du pays en avril sur les marchés d'emprunt, avec l'émission d'une obligation d'environ trois mrd EUR sur cinq ans, une première depuis quatre ans, est "la preuve", selon le gouvernement d'une amélioration de la situation. Selon ses prévision budgétaires, la Grèce espère renouer avec la croissance d'ici fin 2014.
Après la crise des dette souveraines, le risque de déflation est le nouvel épouvantail de la zone euro où les prix ont augmenté de seulement 0,5% en mai avec une croissance très molle de 0,2% au premier trimestre.
La Banque centrale européenne a annoncé la semaine dernière un arsenal de mesures d'une portée historique, dont l'abaissement à -0,10% d'un de ses taux directeur, afin de prévenir ce phénomène qui risque de miner un peu plus la croissance.
En Espagne, les prix ont baissé de 0,2% en mars, pour la première fois depuis octobre 2009. Au Portugal, les prix baissent depuis février.
awp
lundi 12 mai 2014
L'excédent grec, ou comment sortir de la crise par la méthode Coué
Paris - Annoncer un excédent de la Grèce en oubliant quelques milliards en route, prêter à l'Espagne à des taux dérisoires, saluer le Portugal qui rompt "sans filet" avec l'aide internationale: la zone euro adopte la méthode Coué pour sortir de la crise.
C'est au tout début du XXème siècle que le pharmacien français Emile Coué met au point la méthode d'autosuggestion qui portera son nom, dont le principe est le suivant: à force de se dire que tout va bien, tout ira bien.
Or dans la zone euro, en pleine "ambiance de sortie de crise, tout le monde veut voir rose", résume Ludovic Subran, économiste de l'assureur Euler Hermes.
Cet optimisme s'est exprimé le 23 avril dernier, avec l'annonce que la Grèce, le pays où a commencé la crise de la dette, avait réalisé un budget en excédent "primaire", excluant la charge de la dette.
Par hasard, le même jour, le Portugal obtenait un franc succès pour sa première émission régulière de dette à long terme depuis 2011.
LA GRÈCE ET SA DETTE "SOUTENABLE"
A propos de la Grèce, la Commission européenne a salué "les efforts considérables" du pays, bénéficiaire d'un plan d'aide et dont les réformes sont supervisées par le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne .... et la Commission elle-même. Bruxelles a dans son élan jugé que la dette du pays, à 175% du Produit intérieur brut, était "soutenable".
Cet optimisme général a occulté les interrogations sur un calcul qui laisse de côté le paiement des intérêts de la dette, conformément à la définition d'un excédent "primaire", mais aussi le coût du soutien au secteur bancaire grec, pour "mieux refléter la position budgétaire structurelle sous-jacente" selon l'agence statistique européenne Eurostat. Hors correction statistique, la Grèce a affiché en 2013 un déficit public de 12,7% du PIB.
"Revoilà les statistiques grecques'", a ironisé par exemple le Wall Street Journal, en référence aux chiffres erronés fournis pendant des années par Athènes sur ses finances publiques, dont la correction en 2010 avait entraÎné la descente aux enfers du pays sur les marchés.
Pour Agnès Bénassy-Quéré, professeur à l'Université Paris I, l'annonce d'un excédent primaire "est un signal politique important" car "cela signifie que la Grèce n'a plus besoin d'emprunter pour payer ses médicaments ou ses professeurs, seulement pour payer la charge de sa dette".
"Cela ouvre la porte à une restructuration" (c'est-à-dire un allègement) de la dette grecque, qui selon l'économiste devrait essentiellement être supporté par les créanciers publics et "laisser de la place aux investisseurs privés" pour recommencer à prêter au pays.
Lesquels investisseurs ne devraient pas se priver: il y a quelque temps un emprunt test de la Grèce avait rencontré un grand succès. Même enthousiasme pour les titres de l'Espagne, dont le taux à 10 ans est passé pour la première fois depuis 2005 sous 3%, et autour du Portugal, qui va sortir cette semaine du plan d'aide international dont il bénéficie, sans "filet" c'est-à-dire sans ligne de crédit de précaution, comme l'Irlande avant lui.
La décision de Lisbonne, saluée à Bruxelles, lui a valu aussi des commentaires positifs des agences Moody's et Standard and Poor's.
"L'ARGENT REVIENT"
"Il y a beaucoup de liquidités dans le monde et peu d'objectifs sûrs", explique Mme Bénassy-Quéré. "L'argent revient" des pays émergents où il avait massivement afflué et "il faut bien que les grands fonds d'investissements prennent un peu de rendement", selon elle. Les pays du sud de l'Europe, avec leur dette plus rentable que celle des émetteurs de premier choix comme l'Allemagne, et bénéficiant d'un "sentiment de sécurité inspiré par la BCE", sont une cible de choix.
Mais pour l'économiste, "la situation reste très vulnérable". Sur le front financier, le risque d'une "mini-bulle" existe et surtout, estime Mme Benassy-Quéré, "la crise s'est déplacée. Il y a le risque social lié au chômage de masse, il reste des incertitudes sur la croissance, et le problème de la dette n'a pas été réglé".
Ludovic Subran ironise lui sur la "réformite" dont souffrent marchés et agences de notation, prompts à s'enthousiasmer à la moindre annonce. "Regardez (le chef de gouvernement italien) Matteo Renzi, il n'a encore rien fait, mais on lui donne beaucoup de crédit" sur la foi de déclarations, ajoute-t-il. Le taux à 10 ans de l'Italie est récemment passé sous 3%, pour la première fois depuis la création de l'euro.
awp
mardi 6 mai 2014
Grèce: la zone euro réfléchira à un allègement de dette, mais pas maintenant
Bruxelle - La zone euro a réaffirmé lundi son engagement à venir en aide à la Grèce et à réfléchir à un allègement de dette du pays mais ne le fera pas dans l'immédiat, ont indiqué lundi les ministres européens des Finances à l'issue d'une réunion à Bruxelles.
"Les Etats de la zone euro réaffirment leur engagement à fournir le soutien adéquat à la Grèce jusqu'à ce qu'elle ait à nouveau pleinement accès aux marchés, à condition qu'elle respecte entièrement les exigences et les objectifs de son programme d'ajustement", a indiqué l'Eurogroupe dans un communiqué.
"Les mérites relatifs de possibles mesures concernant la soutenabilité de la dette, comme évoqué lors de l'Eurogroupe du 27 novembre 2012, seront étudiés dans le contexte de la prochaine revue" de la troïka des créanciers (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), ajoute le texte.
Athènes ne cesse d'espérer une nouvelle restructuration de sa dette en évoquant la décision de novembre 2012, quand l'UE s'était engagée à aborder l'allègement de la dette du pays si ce dernier arrivait à dégager un excédent primaire en 2013.
Or, Athènes a dégagé en 2013 un excédent primaire correspondant à 0,8% du PIB, ce qui "ouvre la voie à la discussion sur l'allègement de la dette", a rappelé la semaine dernière le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, qui avait alors fait part de son intention d'en parler ce lundi à ses collègues à Bruxelles.
M. Stournaras "n'a pas présenté de plan" à ce stade, a toutefois indiqué le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, au cours d'une conférence de presse.
Avant cela, il faudra disposer du résultat de la prochaine revue de la troïka, mais aussi en savoir plus sur la situation des banques grecques, après la publication de la revue de la qualité des actifs des banques de la zone euro, "à la fin de l'année", a-t-il ajouté.
Athènes a reçu le 28 avril la plus grande partie d'une tranche d'aide de 8,3 milliards d'euros du Fonds de soutien de la zone euro, le FESF, soit 6,3 milliards d'euros. Ce versement devrait être complété par un milliard en juin et un autre en juillet. De son côté, le FMI devrait décider en juin du versement de 3,6 milliards d'euros, lié au respect par la Grèce de ses engagements.
afp
mercredi 23 avril 2014
Grèce: sur la voie d'un allègement de dette malgré un déficit encore très élevé
Athènes - La Grèce a toujours un énorme déficit public mais, hors charges liées à la crise, elle a réussi en 2013, au prix d'énormes privations ces dernières années, à dégager un excédent, ouvrant la voie, espère Athènes, à un nouvel aménagement de la dette.
Le déficit public du pays a atteint 12,7% du PIB en 2013, plombé par les intérêts d'une gigantesque dette de 175,1% du PIB et par le soutien au secteur bancaire du pays, selon les chiffres confirmés mercredi par Eurostat.
Mais si on exclut les premiers (4% du PIB) et d'autres mesures liées à la crise (9,5%) comme ce soutien aux banques, la Grèce a dégagé un excédent de 1,5 milliard d'euros en 2013, soit 0,8% du PIB, a indiqué Simon O'Connor, porte-parole du commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.
Ces calculs, a-t-il expliqué, ont été réalisés par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) "en coopération étroite avec le gouvernement grec".
"Nous sommes bien en avance sur les objectifs prévus ce qui reflète le progrès remarquable du pays en matière d'assainissement de ses finances publiques depuis 2010", lors de l'éclosion de la crise de la dette, a souligné Simon O'Connor.
'RÈGLEMENT DÉFINITIF'
Hors charges liées au soutien des institutions financières, le déficit public s'élève à 2,1% du PIB contre 6,2% en 2012, s'est félicité de son côté le gouvernement grec.
"Les données d'Eurostat confirment un excédent primaire, ce qui renforce la position du pays pour réclamer un règlement définitif de la soutenabilité à long terme de la dette publique", s'est surtout félicité le vice-ministre des Finances grec, Christos Staïkouras, à Athènes lors d'une déclaration à la presse quelques minutes avant l'annonce officielle des données d'Eurostat.
La Grèce, qui assume depuis le 1er janvier la présidence tournante de l'UE, espère obtenir de ses partenaires un nouvel allègement de sa dette, deux ans après une restructuration importante qui avait permis l'effacement de 107 milliards d'obligations détenues par le secteur privé, surtout par les banques.
Ces discussions pourraient avoir lieu "dans la deuxième moitié de l'année", a affirmé M. O'Connor, tout en estimant qu'actuellement "oui, la dette grecque est soutenable".
Pour M. Staïkouras, "les sacrifices du peuple grec ont commencé à avoir des résultats après des années très difficiles pour les ménages et les entreprises et l'économie se trouve en meilleure position".
Selon lui, la preuve de l'amélioration de l'économie du pays est son retour sur les marchés des obligations à moyen terme il y a deux semaines, lors de la première émission du pays depuis quatre ans, qui lui a permis de lever trois milliards d'euros à 4,95% sur cinq ans.
M. Staïkouras a noté que la réalisation de l'excédent primaire intervient "exactement quatre ans après le recours du pays au mécanisme de sauvetage de l'UE et du FMI et la signature du premier prêt au pays" de 110 milliards d'euros, suivi d'un second de 130 milliards deux ans plus tard. En échange, UE, BCE et FMI ("la troïka") ont imposé une cure d'austérité draconienne.
Depuis, des coupes importantes dans les salaires et les retraites et une hausse considérable des taxes, ont plongé le pays dans une grave récession tandis que le chômage a plus que triplé, s'élevant actuellement à 27%, un des plus importants de la zone euro.
Le gouvernement actuel du Premier ministre conservateur, Antonis Samaras, à la tête d'un gouvernement de coalition droite-socialistes, avait annoncé en février que 70% de l'excédent primaire de 1,5 milliard d'euros serait distribué aux citoyens les plus démunis, tandis que 30% seulement serait destiné au remboursement des intérêts de la dette.
Jusqu'ici plus de 200'000 Grecs ont demandé à bénéficier de "ce dividende social", qui doit s'élever à 450 euros pour chacun, selon la presse grecque.
awp
jeudi 27 mars 2014
La Grèce très bientôt de retour sur les marchés, espère Samaras
Athènes - La Grèce, privée d'accès aux marchés d'emprunt à moyen et long terme depuis 2010, année du déclenchement de la crise de la dette, s'apprête à y retourner très bientôt, a indiqué jeudi Antonis Samaras, le Premier ministre grec.
Alors que de récentes déclarations du gouvernement faisaient état d'un possible retour du pays sur les marchés au deuxième semestre, des rumeurs évoquent depuis quelques jours un retour plus précoce.
"Après sept mois de négociations (avec nos créanciers), nous avons conclu un accord qui est un pas en avant, et cela sera suivi de notre retour aux marchés", a indiqué Antonis Samaras, à l'issue d'une réunion avec des responsables de son gouvernement sur un projet de loi exigé par la troïka des créanciers du pays(UE-BCE-FMI) et énumérant différentes réformes obligatoires dans le pays.
L'accord avec la troïka conclu la semaine dernière après sept mois d'âpres négociations vise à débloquer une nouvelle tranche des prêts de 8,5 milliards d'euros au pays endetté, qui est engagé à réaliser une série de réformes controversées dont la dérégulation des marchés de lait et des médicaments.
Vu la faible majorité de son gouvernement de coalition, droite-socialistes, le Premier ministre conservateur a appelé les députés des deux partis, soit 153 sur les 300 de l'Assemblée, à faire preuve "de responsabilité" lors du vote prévu dimanche au parlement d'un projet de loi sur ces réformes, alors que certains ont manifesté leur intention de ne pas voter le texte.
Le Premier ministre grec a ajouté qu'après le retour aux marchés, Athènes "allait discuter" avec ses créanciers "la question de la dette publique".
"Ainsi le pays va définitivement sortir de la crise. C'est cela qui compte nos députés le savent, ils sont responsables et l'ont (déjà) prouvé", a souligné Antonis Samaras.
Ayant réussi à réduire son déficit public et à dégager un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) en 2013, une première depuis plus de dix ans, la Grèce espère entamer la discussion sur les moyens d'alléger sa dette, la plus élevée dans la zone euro (à 175% du PIB), lors du prochain sommet européen en mai.
Mais la décision définitive sur une éventuelle restructuration ne pourrait pas être prise avant l'automne, selon plusieurs responsables grecs et européens.
awp
vendredi 21 mars 2014
Grèce: Standard and Poor's constate un rééquilibrage de l'économie
Athènes - L'agence de notation Standard & Poor's a constaté vendredi "le rééquilibrage progressif" de l'économie grecque grâce à un important effort d'assainissement des finances publiques, malgré le niveau toujours élevé de la dette.
SP a maintenu à "B-/B" (spéculatif) la note du pays en qualifiant de "stable" sa perspective à long terme.
"Nous pensons que l'économie grecque se rééquilibre progressivement, comme le montrent la hausse des exportations de services et l'effort notable d'assainissement budgétaire réalisé, qui témoignent d'une amélioration de la compétitivité et du renforcement de la capacité institutionnelle du pays", écrit l'agence dans un communiqué.
La balance des comptes courants a été légèrement positive en 2013, comparée à un déficit de 15% en 2008.
L'agence table sur une reprise progressive de la croissance du PIB, portée par une poursuite des exportations de services (tourisme), une reprise des investissements grâce à la stabilisation du secteur bancaire et le remboursement progressif des arriérés de paiements accumulés par l'Etat à l'égard du secteur privé.
La volonté de réforme institutionnelle du gouvernement semble convaincre l'agence qui met en exergue les changements intervenus dans la régulation du marché du travail, la collecte des impôts et ceux à venir dans le secteur du commerce. SP table sur une stabilité politique et sociale sur la base de cette consolidation économique.
Parmi les ombres au tableau, "la vulnérabilité extérieure du pays persiste compte tenu du haut niveau de la dette, de la tendance déflationniste de son économie, de sa flexibilité monétaire limitée". La demande intérieure qui portait la croissance grecque avant la crise va également rester en berne durablement compte tenu du taux record de chômage (plus de 27%) et de la "chute de 20% du revenu disponible depuis 2008".
Après une dégradation continue de sa notation depuis 2009 et l'éclatement de la crise de la dette, la Grèce, passée à un cran du défaut de paiement, avait retrouvé en décembre 2012 la catégorie dite "spéculative", celle qui rassemble les émetteurs de dette qui risquent de ne pas honorer leurs échéances.
Toujours sous assistance financière de l'UE et du FMI, elle vient d'obtenir après six mois d'âpres négociations le déblocage d'une nouvelle tranche de prêts de ses créanciers qui estiment que le pays atteindra ses objectifs budgétaires en 2014. Le gouvernement mise sur le retour d'une faible croissance de 0,6% après six années de récession.
awp
dimanche 9 mars 2014
Grèce: les banques en ordre de bataille pour se recapitaliser
Athènes - Trois des quatre banques grecques systémiques ont dévoilé vendredi leur stratégie pour couvrir leurs besoins en capitaux rendus publics la veille à l'issue de tests de résistance, la quatrième étant, selon la presse, sur le point de le faire.
Eurobank, l'établissement affichant, d'après ces tests, le déficit de fonds propres le plus important (2,945 mrd EUR) a annoncé la prochaine convocation d'une assemblée générale extraordinaire pour procéder à une augmentation de capital "pour un montant en capital qui permettra de couvrir les besoins de la banque".
Cette banque est le seul établissement de crédit qui avait entièrement été privatisé par l'Etat grec lors de la première vaste recapitalisation du système bancaire du pays en 2013, grâce à une somme de 50 mrd EUR octroyée par la troïka des créanciers, UE, BCE et FMI, pour soutenir les banques grecques.
La Banque nationale grecque (BNG), au second rang en terme de besoins de capitaux avec un déficit de fonds propres estimé à 2,18 mrd EUR, a fait savoir qu'elle couvrirait ses besoins sans appel aux investisseurs. Elle a précisé que le résultat la concernant résultait principalement des performances de sa filiale turque Finansbank.
La BNG pourrait procéder par des ventes d'actifs, dont une cession de parts dans Finansbank, avançaient vendredi le quotidien grec Kathimerini.
De son côté, la Banque du Pirée a été la première à réagir à la publication de l'examen effectué par le fonds d'investissement BlackRock en annonçant dès jeudi soir son intention de procéder à une augmentation de capital de 1,75 mrd EUR via émission d'actions.
Cette opération aura pour but de rembourser 750 millions EUR d'aides accordées par l'Etat, en achats d'actions préférentielles, pour soutenir l'établissement pendant la crise et de faire face à ses besoins en capitaux estimés par les tests à 425 millions EUR.
AlphaBank, aux besoins évalués à 262 millions EUR, n'a pas encore communiqué sur sa stratégie mais était pressenti pour le faire dans la journée, la presse grecque avançant l'hypothèse d'une augmentation de capital d'environ 1 mrd EUR.
Le fonds national de sauvetage des banques, le FHSF, actionnaire majoritaire des quatre principales banques depuis leur première recapitalisation, a indiqué dans un communiqué être prêt à fournir des capitaux restant disponibles et estimés à 8 mrd EUR.
Pour l'ensemble du secteur bancaire grec, les quatre banques systémiques et deux établissements de moindre importance, les besoins en capitaux sont évalués à 6,4 milliards d'euros, selon les résultats des tests grecs publiés par la Banque de Grèce et contestés par la troïka.
Ces résultats pourraient être révisés à la fin de l'année à l'issue de la revue des actifs des banques européennes et des tests de résistance organisés à l'échelle de la zone euro avant que la BCE assume sa nouvelle fonction de superviseur direct des grandes banques européennes.
awp
lundi 17 février 2014
Grèce: pas de discussions sur une éventuelle nouvelle aide avant août
BRUXELLES - Les discussions sur un éventuel nouveau programme d'aide pour la Grèce n'interviendront pas avant la fin de l'été, a priori en août, a indiqué lundi le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, ce qui devrait refroidir les attentes des autorités grecques.
Si le programme actuel est respecté, il y aura des tranches d'aide versées (à la Grèce) d'ici mai. Il n'y aura pas d'urgence à parler d'un nouveau programme d'aide pour la Grèce, donc nous parlerons de l'avenir en août, a-t-il affirmé lundi lors de son arrivée à la réunion de la zone euro à Bruxelles.
Nous avions toujours dit que nous attendions la publication fin avril des chiffres officiels d'Eurostat concernant l'excédent primaire (de la Grèce). Si un nouveau plan d'aide est nécessaire, cela nous amènera après l'été, a-t-il indiqué, tout en soulignant que la question serait désormais de réduire la dette grecque.
C'est précisément ce dont nous parlerons après l'été. Comment allons-nous réduire la dette grecque et qui va le faire?, a-t-il ajouté.
Cette déclaration devrait refroidir les autorités grecques qui espéraient des discussions plus tôt dans l'année sur ce sujet sensible, qui agite beaucoup en Allemagne.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, voulait envoyer à la Grèce un signal de solidarité avant le scrutin européen prévu fin mai, mais la chancelière Angela Merkel a mis un frein à ce projet dimanche, selon l'hebdomadaire der Spiegel.
La dirigeante conservatrice a averti le gouvernement grec qu'il ne devait pas compter sur un signal de Berlin quant à un éventuel nouveau plan d'aide avant les élections européennes, alors qu'Athènes misait sur un allègement rapide de sa dette, en vertu d'engagements pris par ses partenaires européens fin 2012.
Les créanciers de la Grèce avaient en effet promis d'aider une nouvelle fois le pays et de se pencher sur la viabilité de la dette s'il enregistrait un excédent primaire budgétaire, ce qui devrait avoir été le cas en 2013.
La troïka attendue prochainement
Selon le Premier ministre grec Antonis Samaras dimanche, Athènes a dégagé un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) de plus de 1,5 milliard d'euros en 2013, dépassant les exigences de ses prêteurs. Les chiffres officiels seront publiés avant fin avril.
Entre-temps, la Grèce devrait, si tout va bien, recevoir des tranches d'aide de ses prêteurs dans le cadre du programme actuel, ce qui devrait assurer ses besoins jusqu'à la fin de l'été, selon M. Dijsselbloem.
La troïka des créanciers du pays (Banque centrale européenne, Commission européenne et Fonds monétaire international) devrait rapidement retourner à Athènes et reprendre son examen des comptes du pays.
Pour l'instant la Grèce doit indiquer à la troïka qu'elle a pris les mesures qui sont prévues dans le programme. Une fois que ce sera fait, la prochaine tranche pourra être déboursée. Ce n'est pas facile pour la Grèce mais le gouvernement (grec) a assuré qu'il respecterait les conditions préalables, a affirmé lundi M. Schäuble lors de son arrivée à la réunion de la zone euro.
Il y aura des besoins de financement importants en mai, mais j'ai confiance dans le fait que ce sera gérable, a-t-il ajouté, tablant lui aussi sur un déboursement avant cette date.
Une source européenne avait récemment évoqué, sous couvert d'anonymat, une possible décision préliminaire à l'Eurogroupe de mars sur le déboursement de nouvelles tranches d'aide mais avait prévenu qu'il restait un travail considérable à faire sur le terrain.
En échange de mesures draconiennes, la Grèce a déjà reçu deux programmes de prêts de 240 milliards d'euros au total et a bénéficié d'un effacement de dette de 107 milliards d'euros consenti par ses créanciers privés. Malgré ces aides massives, sa dette publique reste à des niveaux insupportables (autour de 175%).
afp
Si le programme actuel est respecté, il y aura des tranches d'aide versées (à la Grèce) d'ici mai. Il n'y aura pas d'urgence à parler d'un nouveau programme d'aide pour la Grèce, donc nous parlerons de l'avenir en août, a-t-il affirmé lundi lors de son arrivée à la réunion de la zone euro à Bruxelles.
Nous avions toujours dit que nous attendions la publication fin avril des chiffres officiels d'Eurostat concernant l'excédent primaire (de la Grèce). Si un nouveau plan d'aide est nécessaire, cela nous amènera après l'été, a-t-il indiqué, tout en soulignant que la question serait désormais de réduire la dette grecque.
C'est précisément ce dont nous parlerons après l'été. Comment allons-nous réduire la dette grecque et qui va le faire?, a-t-il ajouté.
Cette déclaration devrait refroidir les autorités grecques qui espéraient des discussions plus tôt dans l'année sur ce sujet sensible, qui agite beaucoup en Allemagne.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, voulait envoyer à la Grèce un signal de solidarité avant le scrutin européen prévu fin mai, mais la chancelière Angela Merkel a mis un frein à ce projet dimanche, selon l'hebdomadaire der Spiegel.
La dirigeante conservatrice a averti le gouvernement grec qu'il ne devait pas compter sur un signal de Berlin quant à un éventuel nouveau plan d'aide avant les élections européennes, alors qu'Athènes misait sur un allègement rapide de sa dette, en vertu d'engagements pris par ses partenaires européens fin 2012.
Les créanciers de la Grèce avaient en effet promis d'aider une nouvelle fois le pays et de se pencher sur la viabilité de la dette s'il enregistrait un excédent primaire budgétaire, ce qui devrait avoir été le cas en 2013.
La troïka attendue prochainement
Selon le Premier ministre grec Antonis Samaras dimanche, Athènes a dégagé un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) de plus de 1,5 milliard d'euros en 2013, dépassant les exigences de ses prêteurs. Les chiffres officiels seront publiés avant fin avril.
Entre-temps, la Grèce devrait, si tout va bien, recevoir des tranches d'aide de ses prêteurs dans le cadre du programme actuel, ce qui devrait assurer ses besoins jusqu'à la fin de l'été, selon M. Dijsselbloem.
La troïka des créanciers du pays (Banque centrale européenne, Commission européenne et Fonds monétaire international) devrait rapidement retourner à Athènes et reprendre son examen des comptes du pays.
Pour l'instant la Grèce doit indiquer à la troïka qu'elle a pris les mesures qui sont prévues dans le programme. Une fois que ce sera fait, la prochaine tranche pourra être déboursée. Ce n'est pas facile pour la Grèce mais le gouvernement (grec) a assuré qu'il respecterait les conditions préalables, a affirmé lundi M. Schäuble lors de son arrivée à la réunion de la zone euro.
Il y aura des besoins de financement importants en mai, mais j'ai confiance dans le fait que ce sera gérable, a-t-il ajouté, tablant lui aussi sur un déboursement avant cette date.
Une source européenne avait récemment évoqué, sous couvert d'anonymat, une possible décision préliminaire à l'Eurogroupe de mars sur le déboursement de nouvelles tranches d'aide mais avait prévenu qu'il restait un travail considérable à faire sur le terrain.
En échange de mesures draconiennes, la Grèce a déjà reçu deux programmes de prêts de 240 milliards d'euros au total et a bénéficié d'un effacement de dette de 107 milliards d'euros consenti par ses créanciers privés. Malgré ces aides massives, sa dette publique reste à des niveaux insupportables (autour de 175%).
afp
jeudi 13 février 2014
Grèce: le taux de chômage monte encore et atteint 28% en novembre
Athènes- Le taux de chômage en Grèce a atteint 28% en novembre, continuant à progresser sur un an et touchant six jeunes sur dix, a annoncé jeudi l'Autorité des statistiques grecques (Elstat).
En novembre 2012, le taux de chômage était de 26,3%.
Sur un mois, le taux de chômage a progressé de 0,3 point, puisqu'il était en octobre de 27,7% alors qu'il n'avait augmenté que de 0,1 point entre septembre et octobre.
A 61,4%, le taux de chômage des moins de 24 ans a repassé en novembre le seuil des 60%. Il était de 57,9% en octobre et de 61% il y a un an.
En novembre, les femmes étaient toujours les plus touchées à 32,2% contre 24,9% pour les hommes.
La région les plus touchée restent celle de Macédoine Thrace, dans le nord-est du pays, suivi de l'Attique, région d'Athènes, avec un taux de 28,9%. Suit la région de l'Epire dans le nord-est du pays, à 28,8%.
Le gouvernement de coalition conservateurs-socialistes d'Antonis Samaras table sur une légère baisse du chômage en 2014, après plusieurs années de hausse ininterrompue, misant sur le retour d'une timide croissance du PIB (0,6%).
Plusieurs économistes prédisent cependant que l'amélioration de la situation de l'emploi sera très lente. La Grèce affiche le taux de chômage le plus élevé de la zone euro.
Dans une étude récente de la fédération des petits et moyens commerçants et artisans (GSEVEE), seules 9,8% des personnes sans emploi interrogées touchaient une allocation chômage dans un pays où la durée d'indemnisation est très limitée.
La Grèce a connu six ans consécutifs de récession et a entamé sa quatrième année sous assistance financière internationale, marquée par une politique stricte d'austérité, en échange de prêts de l'UE et du FMI qui lui ont évité la faillite.
awp
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