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mardi 1 octobre 2013

Allemagne: chômage en légère hausse en septembre

Berlin - Le chômage a augmenté en Allemagne en septembre, une évolution inattendue qui, sans vraiment inquiéter, révèle que les chômeurs allemands ne correspondent pas aux profils recherchés par des entreprises pourtant en mal de main d'oeuvre.

Le taux de chômage en données corrigées des variations saisonnières (CVS) en septembre s'est établi à 6,9%, a annoncé mardi l'Agence pour l'emploi. C'est plus qu'en août (6,8%), plus qu'attendu par les analystes (6,8%) et la première hausse sur un mois depuis octobre 2012.

Avec ce taux, toujours parmi les plus bas depuis la Réunification, l'Allemagne fait figure d'exception dans une Europe gangrenée par le chômage.

Mais l'Agence pour l'emploi évoque dans un communiqué une rentrée "plus faible que d'habitude" sur le marché du travail de la première économie européenne. Celui-ci est "globalement en bonne santé", a commenté Heinrich Alt, membre du directoire de l'institution, pourtant "dans le même temps certains problèmes structurels apparaissent de plus en plus clairement".


DES EMPLOIS, MAIS PAS POUR LES CHÔMEURS

"Souvent, les profils des chômeurs ne correspondent qu'insuffisamment à la demande de main d'oeuvre", analyse ainsi le rapport mensuel de l'Agence pour l'emploi. Ce qui se traduit par ce paradoxe: en septembre le nombre de postes vacants a légèrement grimpé, mais dans le même temps le nombre de chômeurs a augmenté en données CVS.

"Trop peu de chômeurs reviennent sur le marché du travail", déplore aussi la ministre de l'Emploi Ursula von der Leyen dans un communiqué. "L'Allemagne crée des emplois, mais pas pour les chômeurs", résume Christian Schulz, économiste de Berenberg Bank.

Certaines régions allemandes sont en situation de quasi plein-emploi, comme la Bavière (3,6% de chômage en septembre) ou le Bade-Wurttemberg, deux Länder prospères du sud du pays. Des employeurs y cherchent désespérément ingénieurs, informaticiens ou personnels de santé, et tentent d'attirer des immigrés, essentiellement d'Europe centrale ou du Sud, pour combler les besoins.

En ex-RDA mais aussi dans certaines régions de l'Ouest, le tableau est tout autre, avec un chômage à plus de 10% par endroits, 11% même à Berlin, et des chômeurs de longue durée de facto exclus du marché du travail.

Cette inadéquation entre offre et demande, conjuguée au fait que l'économie allemande tourne à bas régime depuis pas loin d'un an, fait que le taux de chômage est quasiment stable depuis l'an dernier.


INVESTIR DANS LA FORMATION

Alors que la conjoncture allemande semble partie pour se refaire une santé, sur fond de reprise graduelle en zone euro, "le chômage allemand devrait repartir à la baisse au plus tard début 2014", prédit Timo Klein, analyste de IHS Global Insight, qui ne voit pas dans les chiffres de septembre "le début d'un mouvement de hausse" du nombre de sans-emplois.

Il n'en reste pas moins que l'évolution positive sur le marché du travail "ne va pas se faire toute seule", prévient Mme von der Leyen. "Nous devons miser plus fortement sur la formation et la qualification", enjoint-elle.

Très fière de son système de formation en alternance, l'Allemagne est aussi régulièrement tancée, notamment par l'OCDE, pour un système éducatif dans lequel elle n'investit pas assez et qui perpétue les inégalités. Le pays a investi 5,3% de son Produit intérieur brut (PIB) dans l'éducation et la formation en 2012, en-deçà de la moyenne des pays de l'OCDE (6,2%).

L'investissement, entre autres dans l'éducation, était l'un des enjeux de la campagne pour les législatives du 22 septembre. Et le sujet est assuré de venir sur le tapis lors des négociations de coalition qui s'annoncent entre les conservateurs d'Angela Merkel et ses partenaires potentiels pour former un gouvernement.






awp

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