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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

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mercredi 27 août 2014

France: forte hausse du nombre de chômeurs en juillet, nouveau record

Paris - Le nombre de chômeurs en France métropolitaine a augmenté pour le neuvième mois consécutif en juillet, avec 26.100 nouveaux inscrits à Pôle emploi (+0,8%), atteignant un nouveau record de 3,424 millions, a annoncé mercredi le ministère du Travail.
Ces mauvais chiffres interviennent dans un contexte politique tendu: le Premier ministre Manuel Valls a dû former une nouvelle équipe, mardi, après les attaques du désormais ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg contre le cap économique du gouvernement pour relancer une croissance en panne.

Cette hausse traduit une croissance nulle dans la zone Euro comme en France, a commenté le ministre du Travail François Rebsamen dans un communiqué.

Le ministre du Travail, comme le Premier ministre, avaient prévenu dès le début de la semaine que les chiffres seraient mauvais.

En incluant les territoires français de l'outre-mer, le nombre de demandeurs d'emploi sans aucun activité s'élève à 3,689 millions (+0,7%).

La hausse est du même ordre de grandeur en intégrant les chômeurs ayant exercé une petite activité (+40.600 en métropole, +0,8%), pour atteindre un niveau historique de 5,084 millions en métropole et de 5,387 millions avec l'outre-mer.

Le chômage enregistre sa plus forte hausse depuis février. Il avait alors augmenté de 31.500 demandeurs d'emploi sans activité.

Depuis l'élection du socialiste François Hollande en mai 2012, plus de 500.000 chômeurs supplémentaires ont poussé la porte de Pôle emploi.





awp

mercredi 13 août 2014

France: une faiblesse de l'inflation lourde de conséquences économiques

Paris - La France a connu en juillet une glissade saisonnière des prix qui ne la condamne pas encore à la déflation, mais qui entretient l'inertie économique tout en neutralisant les efforts de rigueur budgétaire.
 Les prix à la consommation ont flanché en juillet par rapport à juin, de 0,3%, a annoncé l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Cette baisse estivale est habituelle, s'expliquant par les soldes et l'arrivée sur les étals de fruits et de légume de saison et meilleur marché.

Mais c'est un autre chiffre qui inquiète les économistes: celui de l'écart des prix sur douze mois, de juillet 2013 à juillet 2014. Cet écart, le "taux d'inflation" connu du grand public, est ressorti à 0,5%, descendant à 0,4% hors tabac.

En juillet 2013, les prix avaient également baissé de 0,3% sur un mois mais le taux annuel était nettement plus vigoureux, à +1,1%.

0,5%, c'est encore un chiffre positif, et ce n'est donc pas la déflation, cette baisse franche et prolongée des prix paralysant progressivement l'activité que Manuel Valls et François Hollande ont brandi comme une menace dans leurs discours.

 Mais c'est bien en-dessous d'un niveau sain d'inflation, estimé à un peu moins de 2% par la Banque centrale européenne.

LE RISQUE DE LA PROPHÉTIE AUTO-RÉALISATRICE

"Le plus préoccupant, c'est ce taux d'inflation annuel hors tabac de 0,4%, car il sert de base dans les négociations salariales", estime Philippe Waechter, chef de la recherche économique chez Natixis AM.

Ce taux entre aussi en compte dans le calcul du SMIC, des minima sociaux, du taux du livret A, autant de repères familiers aux consommateurs.

 Or, dans une France où l'investissement des entreprises est figé et la dépense publique comprimée, la consommation est le dernier relais de croissance.

"Le risque avec les déclarations de MM. Valls et Hollande sur la déflation, c'est que cette idée s'instille dans l'esprit des consommateurs, ce qui n'encourage pas à la dépense", souligne M. Waechter.

En d'autres termes: en avertissant du risque d'une spirale baissière des prix, un phénomène qui s'enclenche véritablement quand les consommateurs reportent leurs achats dans l'espoir de prix toujours plus bas, le gouvernement risque de la provoquer.

 Mais l'exécutif n'a guère d'autre choix: il lui faut bien souligner la faible inflation pour préparer au dérapage du déficit public.

 - L'impossible équation budgétaire -

Conjugué à une faible croissance, le niveau trop bas des prix neutralise en effet les efforts budgétaires.

 Et les économistes s'attendent à ce que l'Insee annonce jeudi une quasi-stagnation du Produit intérieur brut au deuxième trimestre.

 Sans attendre la nouvelle redoutée, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Jean-Christophe Cambadélis, juge "inévitable" d'abandonner l'objectif d'un déficit public de 3% du PIB en 2015.

 "On est dans une possible déflation. Il faut en tenir en compte", explique-t-il dans un entretien aux Echos mis en ligne mercredi soir.

 La croissance faible diminue les recettes fiscales, sans permettre de réduire les dépenses sociales.

La faible inflation, elle, a pour conséquence que la TVA, première source de financement de l'Etat, ne "rentre" pas au rythme espéré, puisqu'elle est calculée en pourcentage des prix de vente.

 Le dérapage est important: le gouvernement a rédigé son budget 2014 avec une hypothèse d'inflation annuelle moyenne de 1,2%, là où le taux ne s'est établi qu'à 0,5% en juillet.

 Par ailleurs, quand Bercy fixe des plafonds de dépenses aux ministères, c'est en anticipant une certaine hausse des prix. Si les prix sont plus bas que prévu, il y a moins d'incitation à réduire le déficit structurel des administrations, celui sur lequel se concentre Bruxelles.

Enfin les économies passant par le gel des prestations sociales, qui consistent à ne plus les aligner sur les prix, ont elles aussi moins d'impact, puisque les revalorisations supprimées auraient de toute façon été marginales.

 Dans ces conditions, impossible ou presque à la France de ramener son déficit public à 3,8% cette année puis 3,0% l'an prochain, contre 4,3% en 2013, jugent unanimement les économistes.

Mais Paris n'est pas seul face à ces problèmes puisque l'apathie des prix se généralise en zone euro, en dépit des tentatives de la Banque centrale européenne pour les ranimer.

 L'Espagne, le Portugal et la Grèce sont en déflation: les prix s'y affichent en baisse en variation annuelle. L'Allemagne, incontestable moteur économique du continent, a affiché en juillet son plus bas taux d'inflation depuis février 2010 (+0,8%).

 Pour Joachim Fels, analyste de Morgan Stanley, "la zone euro est en voie de +japonisation+".

Le Japon, troisième économie mondiale, est englué depuis près de deux décennies dans la déflation et la stagnation économique, tout en ayant à supporter des déficits publics colossaux.






afp

mercredi 18 juin 2014

France: du chèque énergie aux bornes électriques, la loi sur la transition énergétique dévoilée

Paris - Censé transformer la France en pays économe en énergies, notamment fossiles et nucléaire, le projet de loi sur la transition énergétique est enfin dévoilé ce mercredi en Conseil des ministres, après des mois de débats et d'intenses tractations jusqu'au dernier moment.

L'un des points les plus épineux a été la gouvernance du nucléaire, les écologistes insistant pour muscler le texte et s'assurer que l'Etat aura vraiment les rênes de l'atome pour piloter sa baisse progressive dans le mix énergétique.

Les négociations ont duré jusqu'à 22H00 (20H00 GMT), a déclaré à l'AFP le député écologiste Denis Baupin. 

Je pense que ce qui a été proposé là est intelligent et peut aboutir, a-t-il déclaré alors que commençait le Conseil des ministre où la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal doit présenter sa communication sur le projet de loi.

Le texte, présenté par le président François Hollande comme l'un des plus importants du quinquennat, comprend 80 articles traitant de la voiture électrique à la rénovation des bâtiments, en passant par la pollution de l'air ou encore le développement des énergies renouvelables.

Parmi les mesures phare: un chèque énergie pour les ménages les plus modestes, une obligation de rénovation énergétique en cas de travaux de ravalement ou de toiture, de nouvelles aides fiscales, ou encore l'ambition d'installer sept millions de bornes de recharge pour les véhicules électriques d'ici à 2030.

Le texte pose également de grands objectifs: réduction de la consommation énergétique finale de 50% en 2050 par rapport à 2012, de la consommation des énergies fossiles de 30% en 2030 par rapport à 2012, ou encore une part des énergies renouvelables dans la consommation finale d'énergie de 32% en 2030, indique-t-on dans l'entourage de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal.

Figure également l'objectif de réduire la part du nucléaire à 50% de la production d'électricité en 2025 contre 75% aujourd'hui.

Ce projet de loi, qui n'en est qu'au début d'un long parcours législatif, a été précédé d'un débat national de neuf mois mettant en présence entreprises, ONG, élus, syndicats..., et de nombreux experts, aux vues et intérêts parfois diamétralement opposés, notamment sur le très épineux dossier de l'atome.


Comment on fait pour financer tout ça?

Sa rédaction a également fait l'objet de très nombreuses tractations, les versions se succédant à un rythme effréné en fin de parcours. Signe de la complexité du sujet, la communication du projet de loi a été repoussée d'une semaine.

L'ambition finale est de lutter contre le changement climatique et de réduire la facture énergétique de la France, qui ne va faire qu'augmenter avec la raréfaction des ressources. Le texte est-il à la hauteur du défi? 

C'est un beau moment d'espoir pour la France, un projet qui permet de se mettre en disposition pour entrer dans l'économie de demain, dans l'économie du futur, a déclaré Nicolas Hulot mercredi matin sur France Info.

L'envoyé spécial de M. Hollande pour la planète a néanmoins appelé à être très vigilant sur les décrets d'application, et aussi voir comment on fait pour financer tout ça.

Il y aura des moyens, assure-t-on dans l'entourage de Mme Royal, avec des montants inscrits dans la loi de Finances. 

Sur la question du nucléaire, et contrairement à ce qu'avaient annoncé M. Hollande et l'ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault, la possibilité donnée à l'Etat de fermer un réacteur nucléaire ne figure pas dans la loi, ni la fermeture de Fessenheim promise pour la fin 2016.

En revanche, la capacité nucléaire installée est plafonnée au niveau actuel, soit 63,2 GW. L'idée du gouvernement est de fixer des objectifs intermédiaires dans une Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) qui doit être adoptée dans la foulée de la loi.

EDF devra alors élaborer un plan stratégique lui permettant de s'y conformer, ce plan devant être validé par l'Etat.

Après la communication au Conseil des ministres, le projet de loi doit être soumis à la Commission nationale sur la transition énergétique, le Conseil économique, social et environnemental et le Conseil d'Etat, avant d'être officiellement présenté en Conseil des ministres. Le débat au Parlement doit débuter à l'automne.






awp
afp

lundi 7 avril 2014

La politique budgétaire de Paris inquiète, Sapin et Montebourg à Berlin lundi

BERLIN - Les nouveaux ministres français des Finances et de l'Economie, Michel Sapin et Arnaud Montebourg, feront le voyage de Berlin lundi pour rencontrer leurs homologues allemand, a-t-on appris vendredi de source diplomatique française.

Les services de Wolfgang Schäuble avaient annoncé plus tôt que le ministre allemand des Finances recevrait M. Sapin, alors que les projets de Paris en matière budgétaire inquiètent déjà ses partenaires. 

MM. Schäuble et Sapin s'entretiendront dans la matinée, avant de donner une conférence de presse commune à 09H30 GMT puis de déjeuner. M. Sapin repartira pour Paris en début d'après-midi. Première visite, sujets bilatéraux et européens sont au programme de la rencontre, selon le ministère allemand des Finances. 

Le ministre allemand de l'Economie Sigmar Gabriel doit quant à lui recevoir M. Montebourg dans l'après-midi.

MM. Sapin est en poste depuis mercredi après un remaniement ministériel à Paris.

M. Montebourg, qui a un jour comparé la chancelière allemande Angela Merkel au chancelier autoritaire prussien Bismarck, faisait partie du précédent gouvernement français.

M. Sapin a d'ores et déjà annoncé qu'il entendait discuter avec Bruxelles du rythme de la réduction des déficits, laissant entendre que la France pourrait avoir besoin de plus de temps que prévu pour revenir dans les clous du Pacte de stabilité. 

Cette annonce n'est pas faite pour réjouir Berlin, chantre de la discipline budgétaire en Europe. M. Schäuble a pourtant estimé jeudi soir que la France restait un pays fort en dépit d'une situation politique difficile.

Nous faisons confiance à la France pour respecter ses engagements, elle est consciente de ses engagements et de sa responsabilité dans le fonctionnement du Pacte, a déclaré pour sa part vendredi le porte-parole de la chancelière, Angela Merkel. 

Nous devrions rappeler avec force à la France ses engagements, a renchéri Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, la banque centrale allemande, cité dans l'édition de samedi du quotidien des affaires Frankfurter Allegmeine Zeitung (la FAZ), qui a publié des extraits de l'entretien dès vendredi. Il faut que la Commission européenne fasse respecter les règles de manière stricte, et qu'elle soit soutenue en ce sens par le gouvernement allemand, a-t-il plaidé. 

Du côté de Bruxelles justement, le commissaire aux Affaires européennes, Olli Rehn, a averti, lui aussi dans la FAZ de samedi, que si on donnait plus de temps à la France sans raison, cela créerait immédiatement un précédent pour d'autres pays membres. Il est très important de respecter les règles et de ne pas les bidouiller, a-t-il ajouté. 

La veille déjà le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi avait mis en garde contre des infractions aux règles européennes qui risquent de saper la confiance, en réponse à une question sur la France. 





afp

lundi 31 mars 2014

France: déficit public à 4,3% en 2013, contre 4,1% prévu par le gouvernement

PARIS - La France a enregistré en 2013 un déficit public de 4,3% en 2013 contre un objectif de 4,1%, selon des statistiques officielles, une nouvelle déconvenue pour l'exécutif socialiste au lendemain d'une lourde défaite de la gauche aux élections municipales.
Le déficit public était de 4,9% en 2012.

La dette publique a également dépassé les prévisions officielles, grimpant à 93,5% l'an dernier alors que le gouvernement tablait sur 93,4%, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Elle s'élève en 2013 à 1.925,3 milliards d'euros, en augmentation de 84,3 milliards par rapport à 2012 où elle avait déjà augmenté de 116,1 milliards. 

L'objectif auquel le gouvernement s'est engagé auprès de Bruxelles de réduction du déficit public sous 3% du PIB en 2015 semble donc très loin. Il nécessitera à lui-seul un effort de plus de 25 milliards d'euros en deux ans. 

Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici et le ministre délégué au Budget Bernard Cazeneuve ont cependant estimé lundi que le redressement des comptes publics se poursuit.

Le redressement des comptes publics, engagé depuis 2012, se poursuit dans un contexte économique qui s'améliore graduellement, ont assuré les deux ministres dans un communiqué.

La dépense publique a atteint en 2013 57,1% de la richesse nationale, contre 56,9% prévu par le gouvernement, en progression constante depuis 2009. 

Le taux de prélèvements obligatoires a également augmenté, à 45,9% en 2013 après 45% en 2012, mais se situe en deça des prévisions du gouvernement qui l'annonçait à 46,3%.






awp

jeudi 27 février 2014

France: le chômage grimpe encore en janvier, le gouvernement espère une baisse fin 2014

PARIS - Le chômage a encore grimpé en janvier en France, pour atteindre le niveau record de 3,31 millions de demandeurs d'emploi sans activité (+0,3%), et le gouvernement repousse désormais à fin 2014 l'objectif d'un reflux. 

En incluant les chômeurs ayant eu une activité réduite (+0,5%), 4,92 millions de demandeurs d'emploi étaient recensés à la fin du mois dernier, du jamais vu. 

Ces mauvais chiffres tombent particulièrement mal pour la gauche à l'approche des élections municipales des 23 et 30 mars, et alors que les partis au pouvoir, particulièrement le Parti socialiste, craignent de payer dans les urnes l'impopularité de l'exécutif.

Après l'échec de l'inversion de la courbe du chômage fin 2013, promise par le président François Hollande, le ministre du Travail Michel Sapin s'est fixé mercredi une nouvelle échéance, en disant souhaiter qu'il y ait moins de chômeurs fin 2014.

Toute la politique gouvernementale est axée sur un objectif simple et compréhensible pour tous, à la fin de l'année il faudra qu'il y ait moins de chômeurs, a-t-il dit. Le ministre a aussi relevé qu'il y avait aujourd'hui moins de jeunes au chômage qu'il n'y en avait l'année dernière, attribuant ce résultat à la politique gouvernementale d'emplois aidés.

Le mois de janvier a cependant marqué un coup d'arrêt à cette embellie observée chez les jeunes depuis le printemps 2013. Le nombre de jeunes chômeurs a été stable le mois dernier, même si l'on constate une baisse de 1,4% sur un an.

Par ailleurs, les salariés de plus de 50 ans paient le plus lourd tribut au chômage, avec une hausse de 11,6% en un an. Ils étaient plus de 750.000 demandeurs d'emploi à la fin du mois dernier.

Il faut que le deuxième moteur de l'emploi, c'est-à-dire celui de la croissance dans les entreprises, dans l'économie, s'allume, notamment grâce au pacte de responsabilité, a ajouté le ministre.

Le Pacte de responsabilité annoncé par François Hollande en janvier prévoit une baisse du coût du travail par la suppression des cotisations familiales patronales, soit environ 30 milliards d'euros d'ici 2017, pour les inciter à investir et à relancer l'embauche de salariés.

Ce pacte doit être mis en oeuvre le plus rapidement possible, car il est une clé qui nous permettra de faire reculer durablement le chômage dans notre pays, a commenté mercredi soir le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

M. Sapin a estimé que des signaux positifs ont envoyés par l'économie française depuis le 4e trimestre 2013, avec pour la première fois depuis le début 2012 la création d'emplois dans le secteur marchand. Une évolution liée principalement à un regain de l'intérim, considéré comme précurseur du marché de l'emploi.

Selon l'Insee, la croissance a aussi été un peu plus forte que prévu en 2013 (+0,3%). Mais si on veut créer plus d'emplois, il faut une croissance plus forte que 1%, reconnaît le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici.

La Commission européenne, qui estime que le chômage devrait commencer à décroître légèrement cette année dans la zone euro, a indiqué mardi qu'elle s'attendait pour la France à une stagnation à 11% en 2014 et 2015.






awp

lundi 27 janvier 2014

France: nombre record de chômeurs fin 2013 en dépit des promesses de Hollande

PARIS - La France comptait 3,3 millions de chômeurs fin 2013, a annoncé lundi le ministère du Travail, un chiffre record constituant un échec pour le président François Hollande qui avait promis d'inverser la courbe du chômage.

Le ministère a dénombre 10.200 demandeurs d'emplois en plus en décembre, portant leur nombre au niveau record de 3,3 millions.

En incluant les chômeurs ayant eu une petite activité, Pôle emploi dénombrait 4,89 millions d'inscrits fin décembre, un autre record historique. 

Depuis la Turquie, François Hollande, qui s'était engagé à de multiples reprises ces derniers mois à inverser avant fin 2013 la courbe ascendante du chômage, ce sujet constituant la principale préoccupation des Français selon tous les sondages, s'est félicité d'avoir stabilisé le niveau du chômage tout en reconnaissant que cela ne suffit pas. 

En 2013, le nombre de demandeurs d'emplois a augmenté de 177.800 (+5,7%), après +283.800 en 2012 (+10%), ce qui fait dire au ministère que l'année aura été marquée par un net mouvement d'amélioration.

L'inversion de la courbe du chômage pour l'ensemble des classes d'âge ne s'est pas encore réalisée sur le dernier trimestre, même si nous en sommes très proches, a commenté le ministère dans un communiqué.

Le chef de l'Etat, qui joue en partie sa crédibilité sur la baisse du chômage, a proposé un pacte de responsabilité aux entreprises pour qu'elles embauchent en contrepartie d'environ 30 milliards d'euros d'allègements de charges d'ici 2017. 

Vu la faiblesse de la croissance, attendue autour de 1% en 2014, les économistes restent circonspects. Selon l'Insee, le taux de chômage actuellement à 10,5% devrait ainsi continuer à grimper pour atteindre 10,6% (11% avec les zones outre-mer) fin juin. 





afp

jeudi 24 octobre 2013

France: nouveau record du chômage en septembre

PARIS - Le chômage a atteint un nouveau record en France, avec un bond de 60.000 demandeurs d'emplois supplémentaires en septembre, pour atteindre 3,29 millions d'inscrits en métropole, selon les chiffres publiés jeudi par le ministère du Travail.

Cette hausse est partiellement due à un bug qui avait artificiellement gonflé en août la baisse du chômage. Le ministre du Travail Michel Sapin avait prévenu que les chiffres de septembre, mécaniquement, ne seraient pas bons.

Mais la hausse enregistrée en septembre (+1,9%) va au-delà et se double d'une augmentation supplémentaire, reconnaît-on au ministère.

Elle aggrave encore le sort du président socialiste François Hollande, qui atteint des niveaux records d'impopularité, avec plus de trois quart des Français (77%) mécontents de son action selon les sondages.

Avec 3,29 millions de demandeurs d'emplois, le chômage qui touche plus de 10,9% de la population active atteint un record absolu en France.

Avec les demandeurs d'emploi en activité réduite, le nombre d'inscrits à Pôle emploi (l'institution publique chargée de l'emploi en France) atteint 4,843 millions.

Les mois d'août et septembre ont été fortement perturbés par la défaillance de la relance des demandeurs d'emploi qui n'avaient pas actualisé leur situation en août, dans un sens en août puis mécaniquement dans l'autre en septembre, commente le ministère dans un communiqué.

Pour mesurer la tendance réelle, la seule analyse sérieuse pour août et septembre consiste à regarder les évolutions sur deux mois, écrit-il.

Entre fin juillet et fin septembre, la hausse est de +10.000, souligne-t-il.

Ce qui n'empêche pas Michel Sapin de réaffirmer que plus que jamais, l'objectif reste d'inverser la courbe du chômage à la fin de l'année et de façon durable, comme l'a promis le président François Hollande.

Si dans deux mois, il n'y a pas d'inversion de la courbe du chômage (...), alors qu'on a tout mobilisé pour cela, la crédibilité de ce gouvernement sera fondamentalement entamée, jugeait mardi le ministre.

Toutefois, pour le leader du premier syndicat français, la CGT, Thierry Lepaon, le gouvernement est loin d'avoir gagné son pari, parce qu'il doit mener une vraie politique d'emploi et de relance industrielle.

Le principal instrument du gouvernement pour faire baisser le chômage reste les contrats aidés, en attendant que la reprise de l'activité économique soit assez forte pour créer des emplois

Fin septembre, en incluant l'Outre-mer, Pôle emploi recensait au total 5,1 millions d'inscrits, avec ou sans activité réduite, dont 2,1 millions depuis plus d'un an.








awp

lundi 12 août 2013

France: petit rebond de l'activité au cours du 2e trimestre

Paris - L'Insee va publier mercredi sa première estimation de la croissance française au deuxième trimestre et devrait annoncer un chiffre légèrement positif, signalant une sortie de récession qui reste molle malgré l'optimisme que tente d'insuffler le gouvernement.

Dans ses dernières prévisions, fin juin, l'Institut national des la statistique et des études économiques (Insee) prévoyait que le Produit intérieur brut français reprendrait quelques plumes et augmenterait de 0,2% entre avril et juin.

Alors que la France a connu deux trimestres consécutifs de contraction de son PIB (-0,2% fin 2012 et début 2013), ce qui correspond à une récession technique, la croissance devrait donc repasser de justesse au dessus de zéro. Mais sans élan cependant, les économistes estimant qu'une hausse du PIB de plus de 1% est au moins nécessaire pour enrayer la progression du chômage.

D'ailleurs l'Insee prévoit que l'activité économique stagnera au troisième trimestre avant de rebondir encore légèrement (0,1%) au dernier. L'Institut continue de pronostiquer une récession de 0,1% sur l'ensemble de l'année 2013.

Plusieurs raisons de montrer plus d'optimisme sont cependant apparues ces dernières semaines qui n'ont pas échappé à l'exécutif. Deux fois, le président François Hollande a prononcé le mot de "reprise". "Il y a quelque chose qui se passe" et "nous devons tout faire pour accompagner ce mouvement", a-t-il insisté.


Bonne tenue de la production industrielle

La semaine dernière, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici a publié deux communiqués consécutifs évoquant "des signes encourageants de reprise". Réduction du déficit commercial en juin, prévision de croissance de la Banque de France légèrement en hausse pour le 3e trimestre. Mais c'est surtout la bonne tenue de la production industrielle au deuxième trimestre qui semble encourageante avec une progression de 1,4% entre avril et juin, malgré une chute mensuelle équivalente avant l'été.

Ca n'a pas empêché M. Moscovici de prévenir samedi que la croissance devrait rester nulle en 2013.
"Je proposerai de nouvelles prévisions de croissance le 25 septembre, à l'occasion de la présentation du projet de loi de finances mais nous connaissons les tendances et, cette année, la croissance sera faible voire étale, entre moins 0,1 et plus 0,1", a-t-il déclaré dans un entretien à Nice-Matin. La prévision du gouvernement pour 2013 a toujours été de 0,1% tandis que celle de l'Insee est de -0,1%.

Après huit trimestres consécutifs proches de zéro et alors que l'inversion de la courbe du chômage d'ici fin 2013 est jugée impossible par les économistes, un éventuel rebond de la croissance au deuxième trimestre, aussi infime soit-il, serait déterminant à sept semaines de la présentation du projet de budget 2014 comprenant 6 milliards d'augmentation des recettes et 14 milliards de réduction des dépenses.

Une stagnation de l'économie en 2013 alourdirait le déficit public qui, M. Moscovici l'a déjà annoncé, sera au dessus des 3,7% de PIB prévus. Elle priverait le pays de tout élan pour 2014, compliquant d'autant plus la préparation d'un budget qui doit continuer à respecter l'engagement de la France de réduire ses déficits publics.

Dans ce contexte, le ministre de l'Economie a voulu se montrer rassurant dimanche. "Ce qui compte c'est la pente, c'est l'orientation et il faut que les Français sachent que nous sommes vraiment sortis de la récession, qu'il y a une croissance qui s'annonce dans le pays", a-t-il souligné.

Il a insisté sur les perspectives pour 2014, "la première année de croissance véritable et solide depuis trois ans", se défendant de faire preuve d'un "optimisme béat".

Jeudi, l'OCDE a estimé que "la dynamique de croissance est assez stable" en France, au vu des résultats de ses indicateurs composites avancés.





awp

vendredi 17 mai 2013

Merkel et Hollande affichent leur proximité en dépit des tensions

PARIS - La chancelière Angela Merkel a assuré jeudi à Berlin que sa relation avec François Hollande était bonne, au moment même où ce dernier se félicitait à Paris d'avoir toujours pu parvenir à un compromis avec elle, alors que les relations entre les deux pays se sont tendues.

La relation franco-allemande repose sur une base très solide, ma relation personnelle avec François Hollande est bonne, cela n'exclut pas que nous divergions parfois sur le fond, a affirmé la chancelière lors d'une discussion sur l'Europe dans la capitale allemande.

La France a une importance existentielle pour l'Union européenne et encore plus pour la zone euro, a-t-elle ajouté, et c'est le voeu de tous les responsables politiques allemands que la France prenne rapidement les décisions nécessaires qui vont assurer le succès, à savoir les réformes structurelles qui doivent lui permettre de restaurer sa compétitivité. J'ai bon espoir que les choses se développent bien, a-t-elle ajouté.

A Paris, François Hollande a rappelé que sans la France et l'Allemagne, l'Europe ne peut pas avancer.

Le premier acte qui doit être à chaque fois posé, et c'est comme cela que nous avons avancé depuis un an, c'est de trouver le compromis entre la France et l'Allemagne. Et avec Mme Merkel, nous l'avons cherché à chaque étape, cela a pris du temps, mais nous y sommes toujours parvenus, a souligné le président français.

L'Allemagne et la France, nous sommes touchés par la récession, donc nous arriverons à trouver un accord avec Mme Merkel, sans attendre les élections allemandes du 22 septembre, a insisté François Hollande.

Le président a tenu à préciser qu'il ne faisait pas de pronostics sur l'élection allemande. Je respecte les électeurs allemands et je ne vais pas interférer, a-t-il assuré, tout en confirmant sa venue le 23 mai au 150e anniversaire du parti social-démocrate allemand, où la chancelière chrétienne-démocrate sera d'ailleurs aussi présente.

Entre la France et l'Allemagne, nous avons un devoir, faire avancer l'Europe. Parce que si l'Europe reste dans l'état où elle est aujourd'hui, c'est peut-être la fin de l'idée européenne, a-t-il estimé.

Ces déclarations ont été faites alors que les relations franco-allemandes se sont tendues ces dernières semaines, notamment après les attaques virulentes de responsables socialistes français contre Mme Merkel, qualifiée d'égoïste dans un projet de texte sur l'Europe du parti socialiste français.

Si l'on me reproche d'être égoïste, je peux répondre: +je ne suis pas égoïste, je sais que l'Allemagne n'ira bien que si l'Europe toute entière va bien+, a répondu Mme Merkel.

Paris et Berlin s'opposent régulièrement depuis l'arrivée en mai 2012 de François Hollande au pouvoir, la France prônant la croissance pour sortir l'Europe de la crise alors que l'Allemagne table sur la rigueur budgétaire.

Le ton s'était pourtant récemment adouci à Berlin vis-à-vis des voisins passant pour moins vertueux sur le plan budgétaire. Pays-Bas, Espagne, Italie ou France n'ont pas été critiqués lorsqu'ils ont annoncé qu'ils dépasseraient cette année les 3% de déficit autorisés par les accords européens.

Angela Merkel avait souhaité le succès de la France dans ses efforts de réduction des déficits, et promis que l'Allemagne accompagnerait le pays avec bienveillance dans ses réformes.




afp


jeudi 25 avril 2013

Hollande: Tous les obstacles aux investissements chinois en France seront levés

PEKIN - Le président français François Hollande, en visite en Chine jeudi, a assuré que tous les obstacles, tous les freins aux investissements chinois en France seront levés, alors que son homologue Xi Jinping a souhaité une Europe plus ouverte aux produits et investissements chinois.

François Hollande s'exprimait à la clôture d'un forum économique tenu à Pékin en présence de M. Xi, au premier jour de sa première visite officielle en Chine.

Nous espérons que la France travaillera à faciliter les investissements chinois en Europe, lui avait dit le chef de l'Etat chinois auparavant dans son discours.

Tous les obstacles, tous les freins, toutes les procédures seront levées, lui a assuré en réponse François Hollande.

Nous sommes prêts à accueillir davantage d'investissements chinois en France, a-t-il insisté souhaitant que les entreprises chinoises en France créent davantage d'emplois en France au-delà des 11.000 qui l'ont déjà été.

Le président chinois a de son côté appelé la France à oeuvrer pour que l'UE ouvre au plus tôt des négociations en vue d'un accord sino-européen sur les investissements.

La Chine est prête à importer davantage de produits français, a déclaré Xi Jinping qui espère en retour que la France interviendra pour que l'UE lève les restrictions à l'exportation sur les produits de haute technologie vers la Chine.

Au niveau mondial, les investissements chinois à l'étranger s'élèveront à 500 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, a rappelé M. Xi.

L'an dernier, ces investissements s'étaient élevés à 77 milliards de dollars, avec une progression de 28,6% sur un an.

Donnant la mesure de l'importance présente et future de la deuxième économie mondiale, il a ajouté que plus de 400 millions de touristes allaient se rendre à l'étranger au cours des cinq années à venir.

En 2012, ils étaient 83 millions et ont dépensé quelque 102 milliards de dollars, selon les chiffres des Nations unies.

Les touristes chinois dépensent beaucoup lors de leurs voyages à l'étranger, notamment dans le luxe, mais la France leur a accordé, jusqu'à présent, des visas moins facilement que d'autres pays de l'espace Schengen.

Le président chinois a également indiqué que les importations chinoises atteindraient entre 8.000 et 10.000 milliards de dollars d'ici 2018.

Il s'est également élevé contre le protectionnisme et a plaidé pour la prudence dans la régulation commerciale.

François Hollande lui a assuré que malgré l'ampleur du déficit commercial de la France avec la Chine, qui a atteint l'an dernier près de 26 milliards d'euros, le protectionnisme n'était pas une solution.

Comment résorber ce déséquilibre ? Par le protectionnisme ? Clairement non, a dit le président français.

Xi Jinping a pour sa part affirmé que le gouvernement chinois poursuivait une politique d'achats juste et impartiale, alors que nombre d'entreprises européennes et américaines en Chine dénoncent régulièrement les difficultés d'accès aux marchés publics chinois.

Il a relevé qu'au-delà des domaines traditionnels du nucléaire, de l'aéronautique, de l'automobile, la coopération économique franco-chinoise avait commencé à s'étendre aux économies d'énergie et à la protection de l'environnement, à l'agroalimentaire, à la santé et à l'économie numérique.

La Chine et la France doivent renforcer la complémentarité et l'imbrication de leur intérêts, a encore dit le numéro un chinois.




awp

lundi 18 mars 2013

Merkel, Hollande, Barroso prolixes sur la croissance, silencieux sur Chypre

BERLIN - Angela Merkel, François Hollande et José Manuel Barroso, réunis à Berlin pour rencontrer le gotha de l'industrie européenne, ont éludé lundi la crise chypriote, promettant en revanche d'oeuvrer à la croissance et la compétitivité de l'économie européenne.

Alors que le plan de sauvetage de l'économie chypriote avec sa taxe hautement controversée sur les dépôts bancaires ébranle les marchés, les dirigeants des deux principales économies européennes ainsi que le président de la Commission européenne, n'y ont fait que de très brèves allusions, lors d'un point presse (sans questions) à la chancellerie.

Evoquant la stabilité de l'euro, la chancelière allemande a simplement relevé devant la presse qu'il s'agissait d'une préoccupation constante comme nous l'avons vu encore pour Chypre, un peu plus d'une heure avant une conférence téléphonique de l'Eurogroupe sur le sujet.

Ce n'est pas ce soir notre thème qui est plutôt de savoir comment réussir une Europe de nouveau en croissance, qui donne de l'espoir et soit compétitive, a-t-elle fait valoir.

Le président français, pour sa part, n'a pas eu un mot pour Chypre. Quant au président de la Commission européenne, il a noté que la crise persiste comme le montrent les perspectives de croissance, les niveaux record de chômage chez les jeunes et les évolutions récentes à Chypre.

Dans l'entourage du président français, on précisait que le souhait du président de la Commission était de ne pas reprendre en direct le sujet chypriote, jugeant que cette question devait être gérée par l'Eurogroupe.

Ce n'était pas le lieu de faire des déclarations là-dessus, a-t-on insisté de même source.

Les ministres des Finances de la zone euro s'entretenaient lundi soir par téléphone de la situation de Chypre, où le Parlement doit se prononcer mardi sur le plan de sauvetage européen.

Ce plan d'un montant maximum de 10 milliards d'euros prévoit en contrepartie une taxation exceptionnelle des dépôts bancaires qui rapporterait près de 6 milliards. Elle doit être de 6,75% sur les dépôts bancaires en-deçà de 100.000 euros et de 9,9% au-delà de ce seuil, mais suscite la colère à Nicosie.

A l'instar d'Angela Merkel, les trois dirigeants européens ont affirmé que la compétitivité de l'Europe était la clef de son succès, plaidant aussi pour des règles de concurrence internationales équitables.

La priorité est de retrouver le plus haut taux de croissance et, pour y parvenir, nous devons tout faire pour que la compétitivité européenne soit la plus haute possible, a estimé pour sa part François Hollande, évoquant l'innovation, la recherche, la formation ou la transition énergétique.

Le cadre politique européen doit être la hauteur dans le domaine de la politique énergétique, la compétitivité, l'éducation et l'emploi, a renchéri José Manuel Barroso.

Les trois dirigeants européens ont ensuite partagé un dîner de travail avec les membres de la Table ronde des industriels européens, un club très sélect d'obédience libérale, présidé par le PDG d'Ericsson, Leif Johansson.

Ce forum réunit une cinquantaine d'entreprises industrielles et de hautes technologies européennes de premier plan qui pèsent à elles seules 1.300 milliards d'euros de chiffres d'affaires et 6,8 millions de salariés.

François Hollande a invité les participants à cette rencontre à se retrouver une nouvelle fois à Paris d'ici à la fin de l'année pour poursuivre leurs réflexions, a-t-on indiqué dans l'entourage du président français.



afp

lundi 22 octobre 2012

Recapitalisation bancaire: l'Irlande est un cas spécifique

PARIS - François Hollande a estimé lundi, comme Angela Merkel, que les banques irlandaises constituaient un cas spécifique et il a plaidé pour une rétroactivité dans leur recapitalisation par le Mécanisme européen de stabilité lorsque celui-ci pourra intervenir, probablement en 2013.

L'Irlande présente un cas spécifique et mérite d'être regardée comme telle. Ce sera la position que la France, mais je sais aussi l'Allemagne, adoptera par rapport à la situation de l'Irlande, a affirmé le président français à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre irlandais Enda Kenny.

La spécificité irlandaise, c'est qu'il y a eu, il y a déjà plusieurs mois, une recapitalisation des banques qui est intervenue sur fonds budgétaires (du pays) et donc qui a aggravé encore l'endettement de l'Irlande l'obligeant à faire un plan rigoureux, a-t-il souligné.

La spécificité irlandaise tient au calendrier puisque c'est le premier pays à avoir demandé une recapitalisation des ses banques, a insisté le chef de l'Etat.

Selon M. Hollande, il est en conséquence normal qu'il y ait une prise en compte de sa situation par l'Eurogroupe (les ministres des Finances de la zone euro).

La chancelière allemande Angela Merkel, qui s'est entretenue dimanche soir avec Enda Kenny, a également convenu que les problèmes des banques irlandaises relevaient de circonstances particulières, a indiqué lundi le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert.

L'Eurogroupe va regarder la situation de l'Irlande pour améliorer la durabilité du programme irlandais pour faire face à ses dettes, a-t-il ajouté.

M. Seibert a souligné qu'aucun pays n'était semblable au sein de la zone euro et que l'Irlande avait recapitalisé ses banques avec des sommes importantes provenant des contribuables, un fait qu'il fallait prendre en considération pour rompre le cercle vicieux où des banques sinistrées plombent l'économie et conduisent à demander un sauvetage.

La rétroactivité de la future recapitalisation directe des banques en difficulté, notamment espagnoles et irlandaises, fait encore l'objet de discussions et n'a pas été tranchée lors du sommet européen de Bruxelles de vendredi.

Cette recapitalisation directe ne pourra intervenir progressivement qu'en 2013, après la mise en place d'un mécanisme de supervision bancaire chapeauté par la BCE (Banque centrale européenne).

L'Irlande, dont les banques avaient été durement frappées par la crise financière, a obtenu fin 2010 une aide de 85 milliards de l'Union européenne de la BCE et du FMI qui ont, en contrepartie, exigé des autorités un plan d'économies drastique.

Contrairement au Portugal et à la Grèce, les deux autres pays de la zone euro renfloués par la communauté internationale, l'Irlande a, depuis, renoué avec la croissance même si le taux de chômage dans le pays avoisine les 15%.







AFP

jeudi 30 août 2012

Zone euro: Hollande et Rajoy plaident pour l'irréversibilité de l'euro

Madrid - Les dirigeants espagnol Mariano Rajoy et français François Hollande ont lancé jeudi à Madrid un plaidoyer en faveur de l'euro, M. Hollande appelant aussi à respecter la souveraineté de l'Espagne, poussée par les marchés à demander son sauvetage financier.

"Rajoy et moi-même sommes attachés à l'irréversibilité de l'euro", a assuré le socialiste François Hollande lors d'une conférence de presse conjointe, annonçant par ailleurs la tenue d'un sommet franco-espagnol le 10 octobre à Paris.

"Nous voulons que l'Union européenne aille de l'avant", a renchéri le conservateur Mariano Rajoy, "et je serai très clair sur ce sujet: ni l'euro, ni le marché unique, ni l'Union ne reviendront en arrière".

La quatrième économie de la zone euro, qui milite pour une union bancaire et budgétaire à l'échelle européenne, a particulièrement besoin du soutien de ses partenaires alors qu'elle est en situation de faiblesse, ce qui pourrait l'amener à demander bientôt un sauvetage financier à l'Europe.

Lors du sommet européen de juin, "nous avons décidé de lancer un processus de plus grande intégration économique et budgétaire de l'Union européenne", a rappelé M. Rajoy, et "nous devrons prendre d'importantes décisions en décembre" pour mettre en oeuvre ces réformes.

De son côté, le président français a salué l'important travail de rigueur et de réforme entrepris par l'Espagne: "des efforts importants ont été engagés, des sacrifices douloureux ont été consentis" et "les résultats sont déjà probants", a-t-il reconnu.

Mariano Rajoy a, lui, réitéré sa "ferme détermination pour poursuivre cet agenda de réformes".

Mais la tension des marchés reste forte et "les taux d'intérêt sont trop élevés", a regretté M. Hollande, qui a rappelé que "parmi les missions de la BCE, il y a la stabilité des prix mais il y a aussi la politique monétaire".

Et les "écarts d'intérêt" actuellement constatés entre les différents pays de la zone euro "peuvent être une justification d'une intervention", selon lui.

La BCE s'est elle-même dite prête à aider l'Espagne via des achats d'obligations mais attend d'abord une demande officielle de ce pays.

"L'Espagne, c'est sa souveraineté d'en décider, ou du principe ou du moment", a dit François Hollande: "c'est la responsabilité pleine et entière de l'Espagne mais je peux comprendre que l'Espagne puisse attendre qu'il y ait des clarifications" sur le mécanisme d'aide proposé.




awp

mercredi 22 août 2012

France: l'Etat va réduire les taxes pour contrer la flambée des prix des carburants

PARIS - Le gouvernement a finalement opté pour une baisse modeste et provisoire des taxes sur les carburants pour lutter contre l'envolée des prix à la pompe, une solution coûteuse pour l'Etat mais plus simple que le gel des prix initialement prôné par François Hollande.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a dévoilé mercredi les grandes lignes du dispositif promis par le gouvernement depuis plusieurs semaines pour contrer le retour des prix des carburants à des niveaux proches de leurs sommets historiques de mars-avril, juste avant la présidentielle.

Pour les faire baisser, les taxes sur les carburants perçues par l'Etat vont connaître une prochaine diminution, modeste et provisoire en attendant de mettre en place un mécanisme qui régule le prix des carburants, a annoncé M. Ayrault sur BFMTV/RMC.

Vraisemblablement, cela devrait prendre la forme d'une diminution temporaire de la taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques (TICPE) sur les carburants, qui a succédé en 2010 à la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP).

Sans rentrer dans les détails, M. Ayrault a précisé que la baisse concernerait la part de l'Etat, une partie de la TICPE revenant aux départements et aux régions.

Le Premier ministre a ainsi écarté la piste d'un gel pur et simple des prix. Cette promesse de campagne du candidat Hollande, jugée démagogique par la droite, avait été mise entre parenthèses après l'élection en raison d'un reflux temporaire des cours de l'or noir.

Confronté à leur violente remontée cet été, le ministre de l'Economie Pierre Moscovici avait indiqué la semaine dernière étudier toutes les options à sa disposition pour enrayer ce phénomène qui mine le pouvoir d'achat des Français.

Un effort aussi pour les pétroliers

Promettant des mesures appropriées pour la rentrée, il avait cité au rang des solutions à l'étude un blocage des prix ou des marges sur les carburants, une modération de la fiscalité ou encore des mesures en faveur des plus modestes, mais reconnu qu'un gel n'était pas simple à réaliser.

De fait, cette option, non seulement compliquée, était aussi très décriée par les vendeurs de carburants, à commencer par la grande distribution.

Les professionnels mettaient en avant qu'un blocage risquerait d'aggraver les difficultés de la filière française du raffinage et d'accélérer les fermetures de stations-service.

La baisse des taxes sera plus simple. Elle risque en revanche de coûter très cher à l'Etat, en le privant de juteuses recettes fiscales au moment où il est engagé dans un effort sans précédent de réduction des déficits.

L'ancien gouvernement avait chiffré à 1,25 milliard d'euros le manque à gagner fiscal d'une baisse de taxes de 10 centimes par litre durant trois mois.

Le secteur, qui va devoir payer cette année une surtaxe d'un demi-milliard d'euros, ne sera pour autant pas épargné. Le gouvernement demandera aux producteurs et distributeurs de faire leur propre part d'effort, a assuré M. Ayrault.

Le Premier ministre veut également mettre en place un organisme de surveillance de l'élaboration des prix des carburants, à l'image de l'observatoire qui vient d'être instauré en Allemagne.

Un tel organisme pourrait veiller à ce que les baisses des cours du brut soient répercutées aussi vite que les hausses sur les prix à la pompe, et que les stations-essence ne gonflent pas indûment leurs marges.

Les modalités pratiques de ces mesures seront annoncées par le gouvernement après la remise, vendredi, d'un rapport sur les prix des carburants, et une réunion mardi à Bercy avec des représentants du secteur et des consommateurs.



afp