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lundi 18 mars 2013

Merkel, Hollande, Barroso prolixes sur la croissance, silencieux sur Chypre

BERLIN - Angela Merkel, François Hollande et José Manuel Barroso, réunis à Berlin pour rencontrer le gotha de l'industrie européenne, ont éludé lundi la crise chypriote, promettant en revanche d'oeuvrer à la croissance et la compétitivité de l'économie européenne.

Alors que le plan de sauvetage de l'économie chypriote avec sa taxe hautement controversée sur les dépôts bancaires ébranle les marchés, les dirigeants des deux principales économies européennes ainsi que le président de la Commission européenne, n'y ont fait que de très brèves allusions, lors d'un point presse (sans questions) à la chancellerie.

Evoquant la stabilité de l'euro, la chancelière allemande a simplement relevé devant la presse qu'il s'agissait d'une préoccupation constante comme nous l'avons vu encore pour Chypre, un peu plus d'une heure avant une conférence téléphonique de l'Eurogroupe sur le sujet.

Ce n'est pas ce soir notre thème qui est plutôt de savoir comment réussir une Europe de nouveau en croissance, qui donne de l'espoir et soit compétitive, a-t-elle fait valoir.

Le président français, pour sa part, n'a pas eu un mot pour Chypre. Quant au président de la Commission européenne, il a noté que la crise persiste comme le montrent les perspectives de croissance, les niveaux record de chômage chez les jeunes et les évolutions récentes à Chypre.

Dans l'entourage du président français, on précisait que le souhait du président de la Commission était de ne pas reprendre en direct le sujet chypriote, jugeant que cette question devait être gérée par l'Eurogroupe.

Ce n'était pas le lieu de faire des déclarations là-dessus, a-t-on insisté de même source.

Les ministres des Finances de la zone euro s'entretenaient lundi soir par téléphone de la situation de Chypre, où le Parlement doit se prononcer mardi sur le plan de sauvetage européen.

Ce plan d'un montant maximum de 10 milliards d'euros prévoit en contrepartie une taxation exceptionnelle des dépôts bancaires qui rapporterait près de 6 milliards. Elle doit être de 6,75% sur les dépôts bancaires en-deçà de 100.000 euros et de 9,9% au-delà de ce seuil, mais suscite la colère à Nicosie.

A l'instar d'Angela Merkel, les trois dirigeants européens ont affirmé que la compétitivité de l'Europe était la clef de son succès, plaidant aussi pour des règles de concurrence internationales équitables.

La priorité est de retrouver le plus haut taux de croissance et, pour y parvenir, nous devons tout faire pour que la compétitivité européenne soit la plus haute possible, a estimé pour sa part François Hollande, évoquant l'innovation, la recherche, la formation ou la transition énergétique.

Le cadre politique européen doit être la hauteur dans le domaine de la politique énergétique, la compétitivité, l'éducation et l'emploi, a renchéri José Manuel Barroso.

Les trois dirigeants européens ont ensuite partagé un dîner de travail avec les membres de la Table ronde des industriels européens, un club très sélect d'obédience libérale, présidé par le PDG d'Ericsson, Leif Johansson.

Ce forum réunit une cinquantaine d'entreprises industrielles et de hautes technologies européennes de premier plan qui pèsent à elles seules 1.300 milliards d'euros de chiffres d'affaires et 6,8 millions de salariés.

François Hollande a invité les participants à cette rencontre à se retrouver une nouvelle fois à Paris d'ici à la fin de l'année pour poursuivre leurs réflexions, a-t-on indiqué dans l'entourage du président français.



afp

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