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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.




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lundi 15 décembre 2014

France: Fitch abaisse la note à "AA" en raison du dérapage budgétaire

Washington - L'agence de notation Fitch Ratings a abaissé vendredi la note de la France de "AA+" à "AA" en l'assortissant d'une perspective stable en raison notamment du dérapage budgétaire.


Fitch a également qualifié de "faibles" les perspectives économiques du pays et affirmé que celles-ci pesaient sur la consolidation des finances publiques et la stabilisation du ratio de la dette.

"L'économie française devrait croître moins que la moyenne des pays de la zone euro pour la première fois en quatre ans", a souligné Fitch.

L'agence estime que le programme de réformes structurelles du gouvernement "n'apparaît pas suffisant pour renverser les tendances négatives qui pèsent sur la croissance à long terme et la compétitivité".

Fitch table sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) français de 0,4% en 2014 et de 0,8% en 2015, année où "la dépréciation de l'euro et les prix du pétrole plus bas soutiendront quelque peu la croissance".

Malgré les mesures d'économie de 3,6 milliards d'euros annoncées par le gouvernement qui vont mener le déficit 2015 à 4,1% du PIB au lieu de 4,3% prévus auparavant, "cela ne sera pas suffisant pour changer les projections de Fitch sur la dynamique de la dette publique de la France", ajoute l'agence.

Fitch souligne aussi qu'à 4,1% du PIB, le déficit prévu pour 2015 "ne présente pas d'amélioration par rapport à celui de 2013". Le gouvernement projette aussi un déficit de 4,4% pour 2014 au lieu de 3,8% prévu en avril.

"Ces dernières déviations dans les objectifs budgétaires (...) affaiblissent la crédibilité budgétaire", affirme encore l'agence ajoutant que "c'est la deuxième fois depuis fin 2012 que le gouvernement français retarde l'objectif d'atteindre le seuil de déficit de 3%" que réclame l'Union européenne.

Le gouvernement français a repoussé cet objectif à 2017.




awp

mardi 2 décembre 2014

Japon: Moody's dégrade les notes de banques et assureurs après celle du pays

Tokyo - L'agence Moody's a abaissé mardi d'un cran les notes de cinq banques commerciales nippones, dont des divisions des méga-groupes Mitsubishi UFJ et Sumitomo Mitsui, et de deux assureurs, sanctions prises au lendemain de la dégradation de la note souveraine du Japon.


Ces établissements sont désormais évalués "A1", contre "Aa3" auparavant, soit la cinquième meilleure note sur l'échelle de l'agence qui a assorti cette appréciation d'une perspective stable, ce qui signifie qu'elle n'envisage pas de nouvelle modification dans un avenir proche.

La révision reflète le passage de "Aa3" à "A1" de la note du Japon, et donc de "la capacité du gouvernement à soutenir les banques".

Malgré cette décision, Moody's estime que "la volonté de l'exécutif japonais de soutenir les grandes banques demeure très élevée", rappelant l'engagement des autorités à "maintenir la stabilité financière et éviter toute faillite".

Dans le cas des groupes d'assurance-vie affectés, Nippon Life Insurance et Sony Life Insurance, l'agence évoque "leurs importants investissements dans les obligations d'Etat", et "leur exposition aux titres émis sur le marché intérieur, en particulier à la dette du gouvernement central ainsi que régional et local".

Moody's avait justifié lundi la dégradation de la note du Japon par "une incertitude accrue quant à sa capacité à atteindre ses objectifs de réduction de déficit budgétaire".

Elle avait également fait part de ses doutes sur "l'efficacité des mesures de relance de la croissance dans un contexte de pressions déflationnistes".

La troisième puissance économique mondiale, qui vient de retomber en récession, affiche une dette colossale (près de 250% du produit intérieur brut).

Dans le souci d'enrayer sa progression, la taxe sur la consommation a été augmentée début avril, pour la première fois depuis 17 ans, mais devant la forte contraction de l'économie, le Premier ministre Shinzo Abe a décidé d'ajourner une seconde hausse à avril 2017 et de convoquer dans la foulée les électeurs aux urnes ce 14 décembre, un scrutin présenté comme un référendum sur ses "abenomics".


Ce report "pourrait avoir des avantages", selon Moody's. Toutefois, "sans une croissance nominale du PIB plus robuste" qui renforcerait les recettes fiscales de l'Etat, une telle décision rendra "difficilement atteignable l'objectif du gouvernement de dégager un excédent du budget primaire d'ici 2020", note l'agence.

Les investisseurs n'ont guère été émus par cette série de dégradations bancaires, qui ont touché Mitsubishi UFJ Trust and Banking, Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ, Sumitomo Mitsui Banking, Shizuoka Bank et Chugoku Bank.

A la Bourse de Tokyo, les actions des maisons-mères des trois premières, Mitsubishi UFJ Financial Group et Sumitomo Mitsui Financial Group, ont respectivement cédé 0,20% à 688,6 yens et 1,01% à 4.432 yens, alors que l'indice Nikkei a gagné 0,42%.

Les assureurs concernés, eux, ne sont pas cotés.






awp

lundi 1 décembre 2014

Japon: Moody's dégrade la note de la dette, nouvelle sanction pour Abe

Tokyo - L'agence Moody's a annoncé lundi qu'elle baissait d'un cran la note souveraine du Japon, nouvelle pierre dans le jardin du Premier ministre Shinzo Abe qui a convoqué des élections anticipées présentées comme un référendum sur ses orientations économiques.

Moody's a dégradé la note de Tokyo de "Aa3" à "A1" après l'entrée en récession du Japon au troisième trimestre sur fond de pressions déflationnistes et de baisse de la consommation et de la confiance des entreprises.

L'agence cite "une incertitude accrue quant à la capacité (du Japon) à atteindre ses objectifs de réduction de déficit budgétaire" et dit ses doutes sur l'opportunité du "calendrier et l'efficacité des mesures de relance de la croissance dans un contexte de pressions déflationnistes".

Moody's s'inquiète en particulier des risques induits à moyen terme pour "la rentabilité des bons" d'Etat que la Banque du Japon s'est engagée à racheter massivement pour relancer l'économie.

Depuis l'exercice 2008, les dégâts infligés à l'économie japonaise par la crise financière mondiale et la triple catastrophe du 11 mars 2011 ont fait baisser les recettes publiques.

Après des débuts prometteurs et des louanges dans le monde entier, les "Abenomics", en référence au Premier ministre Shinzo Abe, ont accumulé les revers récemment, l'archipel renouant avec la récession au troisième trimestre.

Le Premier ministre a provoqué des élections anticipées pour le 14 décembre et est revenu sur une loi votée en 2012 sur l'évolution de la taxe nippone sur la consommation.

Il a tranché pour l'ajournement à avril 2017 d'une deuxième augmentation de cette taxe initialement prévue en octobre 2015, constatant que la première depuis 17 ans, de 5% à 8%, intervenue en avril dernier, avait plombé la reprise amorcée un peu plus d'un an auparavant.


UN MESSAGE IMPORTANT

Ce choix "pourrait avoir des avantages", selon Moody's. Toutefois, "sans une croissance nominale du PIB plus robuste" qui renforcerait les recettes fiscales de l'Etat, le report de l'augmentation de la taxe "affaiblira nettement l'objectif du gouvernement de diviser par deux le déficit primaire (hors intérêts) d'ici 2015 par rapport au niveau de 2010".

Dans ce contexte, il apparaît "encore plus difficile (...) de remplir l'objectif à long terme de dégager un excédent du budget primaire d'ici 2020", note Moody's.

Les économistes arguent depuis des années que le Japon doit augmenter sa taxe à la consommation afin de réduire non énorme endettement, le plus élevé des économies avancées, avec un ratio dette/PIB de 245,1% prévu en 2014 selon le Fonds monétaire international (FMI).

Les "Abenomics" sont un cocktail de largesses budgétaires, souplesse monétaire et promesses de réformes structurelles destiné à dynamiser l'activité de la troisième économie mondiale. Mais ses effets se font attendre, les entreprises restent prudentes, la déflation se poursuit, la consommation recule, et l'économie se contracte (PIB -1,9% au deuxième trimestre, -0,4% au troisième).

Pour Yoko Takeda, économiste en chef du Mitsubishi Research Institute, la dégradation de la note japonaise par Moody's est un coup de semonce pour Tokyo.

Elle n'aura sans doute pas d'effet à court terme mais c'est "un message important" au Japon qui doit l'inciter à "mettre en place un plan de moyen et long termes pour apaiser les inquiétudes sur sa situation budgétaire", selon lui.

Moody's nuance cependant son évaluation de la conjoncture nippone en maintenant une "perspective stable" justifiée par "sa grande économie diversifiée" qui la préserve, malgré le poids de la dette, d'une exposition excessive à un risque de défaut.

Moody's avait déjà abaissé la note du Japon de "Aa2" à "Aa3" en août 2011.

L'agence concurrente Standard and Poor's (S&P) avait maintenu fin septembre sa note à "AA-", la quatrième meilleure possible attribuée par l'agence, sous perspective négative, laissant planer la menace d'un futur abaissement. La situation n'a pas changé à ce jour, a indiqué lundi un responsable de l'agence à Dow Jones Newswires.

Fitch l'avait pour sa part abaissée de deux crans en mai 2012, à "A+", ce qui correspond à la cinquième meilleure sur l'échelle à 22 échelons de l'agence.






awp

lundi 28 juillet 2014

Portugal: la chute de l'empire Espirito Santo fragilise l'économie

Lisbonne - L'empire financier Espirito Santo, aux ramifications tentaculaires dans l'économie du Portugal, risque d'emporter dans sa chute d'autres entreprises et freiner ainsi le redressement du pays, tout juste sorti de son plan de sauvetage international.

Le déclin du groupe s'était accéléré jeudi avec la mise en examen pour blanchiment de capitaux de Ricardo Salgado, ancien PDG de Banco Espirito Santo (BES), et la demande de mise en redressement judiciaire de Espirito Santo Financial Group (ESFG), principal actionnaire de la banque.

"Cette affaire intervient dans un contexte qui était déjà très délicat. Les entreprises portugaises restent très endettées et l'embellie de l'économie paraît encore très fragile", estime Gilles Moec, chef économiste chez Deutsche Bank.

L'économie du Portugal est suspendue aux déboires de la dynastie Espirito Santo. Le Produit intérieur brut (PIB) avait subi au premier trimestre une baisse surprise de 0,6%, marquant une rechute pour le pays qui était sorti au printemps 2013 de deux ans et demi de récession.

Si les analystes avaient alors évoqué un "accident de parcours" qui n'allait pas remettre en cause le rétablissement progressif de l'économie, le possible effet de contagion des ennuis financiers du groupe Espirito Santo a freiné leur optimisme.

Pour Paula Carvalho, économiste de la banque BPI, l'affaire "entame surtout la confiance des investisseurs, ce qui peut se répercuter sur l'activité économique".

Et les plus hautes sphères de l'Etat commencent à préparer les esprits: si des détenteurs de titres de dette du groupe Espirito Santo "devaient subir des pertes importantes, ils pourraient reporter des investissements, voire être confrontés à de fortes difficultés", a prévenu le président Anibal Cavaco Silva.

Jadis prestigieux, le nom Espirito Santo est omniprésent au Portugal. A chaque coin de rue, des enseignes vertes et blanches témoignent de l'influence du conglomérat familial, présent dans la finance, l'assurance, l'immobilier, l'hôtellerie, l'agriculture ou encore la santé.


L'HEURE DE VÉRITÉ

Joyau du groupe, Banco Espirito Santo, détenu à 20,1% par la famille, finance une entreprise sur cinq au Portugal et ses actifs pèsent plus de la moitié du PIB du pays. La famille en a profité pour placer ses titres de dette à haut risque auprès des clients particuliers de la banque.

Pour BES, l'heure de vérité viendra mercredi, avec la présentation de ses comptes semestriels qui devraient révéler l'ampleur des dégâts. Son exposition à la dette du groupe, qui lui a valu une descente aux enfers à la Bourse, risque de se traduire par des pertes historiques.

Méfiance des investisseurs, hausse des coûts de financement des entreprises, incertitudes sur une éventuelle intervention de l'Etat en faveur de la première banque cotée du pays ... le scandale financier peut coûter cher au Portugal, dont les taux d'emprunt sont repartis légèrement à la hausse.


"La famille Espirito Santo va entraîner dans sa chute d'autres groupes portugais qui risquent de voir s'évaporer des milliards d'euros, autant d'argent perdu pour investir. C'est très mauvais pour notre pays", prédit l'homme d'affaires influent Miguel Pais do Amaral.

Première victime, Portugal Telecom a dû encaisser le choc du défaut de paiement de Rioforte, qui a échoué à lui rembourser 897 millions d'euros. Une affaire qui a troublé son mariage avec l'opérateur brésilien Oi et l'a obligé à revoir à la baisse sa part dans la future entité.

Même l'homme le plus riche du Portugal qui a fait sa fortune dans le liège, Americo Amorim, n'a pas été épargné par la tourmente. Selon le journal Expresso, il fait partie des détenteurs lésés de titres de dette du groupe Espirito Santo.

Seule lueur d'espoir, l'agence d'évaluation financière Moody's a relevé vendredi la note de la dette du Portugal à "Ba1", la plaçant à un cran de la catégorie investissement, label très recherché que le pays avait perdu en 2011.







awp

jeudi 26 juin 2014

Espagne: la réforme fiscale pas assez ambitieuse, selon Moody's

Madrid - L'agence de notation américaine Moody's a critiqué jeudi la réforme fiscale dévoilée il y a quelques jours par le gouvernement espagnol, jugeant qu'elle manque d'ambitions et augmente le risque de rater l'objectif de déficit public en 2015 et 2016.

"Les changements fiscaux ne suivent pas les ambitions initiales d'une réforme fiscale plus large, telle que l'avait recommandée la commission d'experts du gouvernement lui-même", écrit Moody's dans un communiqué.

La réforme, approuvée vendredi dernier en Conseil des ministres, prévoit une baisse des impôts sur le revenu et sur les sociétés à partir de 2015, mais n'inclut pas de hausse de la TVA, en dépit des préconisations du Fonds monétaire international et de l'Union européenne.

Rappelant que "l'Espagne lève moins d'impôts, par comparaison avec les autres pays de la zone euro", Moody's estime que le manque d'ambition de la réforme "a un impact négatif sur la qualité d'emprunteur" du pays, ce qui pourrait donc menacer sa note souveraine, actuellement à Baa2 avec perspective positive.

Et surtout, "le manque de recettes de remplacement (pour compenser) les baisses d'impôts augmente le risque que l'Espagne manque ses objectifs de déficit public pour 2015 et 2016".

Cette réforme "est cohérente avec l'objectif de réduction du déficit public", a pourtant assuré lundi le ministre du Budget Cristobal Montoro.

Le gouvernement vise un déficit de 5,5% du PIB pour cette année, puis 4,2% en 2015, espérant repasser sous la barre des 3% en 2016, et table notamment sur une accélération de la croissance, à 1,2% en 2014, 1,8% en 2015 et 3% en 2017.

En revanche, Moody's est d'accord avec le gouvernement sur le fait que cette réforme va "stimuler la consommation privée et le PIB en 2015-2016, en raison de la hausse du revenu net disponible par foyer".

"Nous sommes convaincus qu'avec la réforme fiscale, il va y avoir une croissance supplémentaire du PIB de 0,55%" en 2015 et 2016, a affirmé mardi le secrétaire d'Etat au Budget Miguel Ferre.






awp

vendredi 13 juin 2014

Afrique du Sud: Fitch baisse la perspective à négative

Johannesburg - L'agence de notation financière Fitch a abaissé vendredi à négative la perspective économique de l'Afrique du Sud, la plus industrialisée du continent, notamment en raison de l'impact des grèves minières et de l'incapacité du gouvernement à faire décoller la croissance.

Les mouvements sociaux dans les mines mais plus généralement toutes les grèves, revendications salariales, et les problèmes récurrents d'approvisionnement électrique, entravent l'activité, estime l'agence, qui prévient que sa note BBB pourrait être abaissée à moyen ou long terme. 

L'Afrique du Sud est confrontée à un certain nombre de faiblesses structurelles, a souligné Fitch, qui avait déjà livré un avertissement négatif semblable il y a deux ans. 

Le PIB par tête est plus faible et croît moins vite que dans les pays similaires. La distribution des revenus est l'une des plus inégales au monde, en partie à cause du passé d'apartheid. Le chômage est à 25%, le marché du travail plombé par les grèves et la frustration lié au coût de la vie et aux mauvais services publics continue d'alimenter les manifestations, a ajouté l'agence de notation.

Fitch pronostique désormais une croissance inférieure à 2% cette année en Afrique du Sud (1,7% contre 2,8% prévus en décembre) et observe que le pays ne parvient pas à s'extraire d'une spirale de révisions à la baisse de ces prévisions de croissance. 

Fitch constate aussi que la forte dépréciation du rand ces deux dernières années n'a pas permis d'augmenter la compétitivité et la croissance, et que le pays souffre d'un problème de gouvernance et de corruption qui gêne la réalisation de réformes structurelles.

A cet égard, Fitch considère que le récent remaniement du gouvernement de Jacob Zuma en début de second mandat, et notamment certaines nominations ministérielles clés, n'ont rien de rassurant.

Fitch s'inquiète aussi du déficit budgétaire persistant, générateur d'un gonflement de la dette publique qui devrait atteindre un pic de 50% du PIB en 2016 (contre 27% en 2008).

L'incapacité à enrayer les déficits de la balance nationale des comptes courants, à l'équilibre fin 2009, est aussi une raison de se montrer négatif selon Fitch. Le déficit des comptes courants rend le pays plus vulnérable aux fluctuations des liquidités mondiales.

La solidité du système bancaire et la fermeté de la banque centrale face à l'inflation ne suffisent pas à compenser tous ces risques.

Le Trésor public sud-africain a réagi en assurant de son engagement résolu à garder la dette publique dans les limites du gérable. 

Dans son communiqué, il a souligné que le gouvernement est conscient des difficultés de croissance et a donné la priorité la mise en oeuvre accélérée du plan national de développement (NDP). 

Ce train de réformes est contrarié depuis un an et demi par l'aile gauche du pouvoir, qui en rejette l'inspiration profondément néo-libérale.

Au premier trimestre 2014, l'économie sud-africaine s'est contractée (-0,6% par rapport au trimestre précédent) pour la première fois depuis la grande récession de 2009, principalement en raison de la grève sans précédent des mineurs de platine pour arracher de fortes revalorisations de salaires. 

Ce conflit social, le plus long de l'histoire minière national, pourrait prendre fin après qu'un accord de principe a été trouvé en milieu de semaine avec le syndicat radical Amcu.







awp

vendredi 30 mai 2014

Banques européennes: perspective de 82 établissements abaissée à "négative"

Paris - L'agence de notation Moody's a annoncé vendredi avoir revu à la baisse la perspective de 82 banques européennes, qui passe de "stable" à "négative" à la suite de l'adoption de la directive sur le redressement des banques et la résolution des crises bancaires dans la zone euro.

Moody's justifie cette décision par le fait que la directive européenne impose aux banques de mutualiser les risques, via le mécanisme unique de résolution, avec des établissements en difficulté, afin de réduire l'implication des Etats dans les résolutions des crises bancaires.

L'agence de notation précise par ailleurs dans un communiqué qu'elle "continuera à évaluer les implications de la directive sur l'aide systémique, à mesure que le nouveau cadre se mettra en place et gagnera en clarté quant à son application pratique".

"La difficulté de venir en aide aux grandes banques internationales restera une difficulté et pourrait limiter l'utilisation de l'outil de renflouement", ajoute l'agence.

Les banques allemandes sont les plus nombreuses à voir leur perspective passer à "négative", puisque douze d'entre elles sont concernées, de même que dix banques françaises (dont BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole et Société Générale), huit autrichiennes et cinq suédoises, parmi les 82 établissements en question.

Le mécanisme unique de résolution, créé dans le cadre de la directive sur le redressement des banques et la résolution des crises bancaires, doit gérer la liquidation des banques grâce à un fonds commun abondé, à hauteur de 55 mrd EUR, par le secteur bancaire.

Ces mesures ont été votées mi-avril par le Parlement européen dans le cadre des textes complétant l'union bancaire dans la zone euro.





awp


vendredi 23 mai 2014

Malgré le chômage élevé, Madrid désormais bien vue des 3 agences de notation

Madrid - L'agence de notation Standard and Poor's a relevé vendredi d'un cran la note de l'Espagne, emboîtant le pas à Moody's et Fitch et saluant sa reprise économique, même si celle-ci reste entachée par un chômage qui touche un actif sur quatre.

La note à long terme du pays, l'un des plus frappés par la crise en zone euro, passe de BBB- (la plus faible possible pour un emprunteur fiable) à BBB, avec perspective stable, ce qui implique que SP ne devrait pas la modifier à court ou moyen terme.

Cette bonne nouvelle se rajoute aux décisions identiques prises par les deux autres grandes agences de notation ces derniers mois, Moody's en février puis Fitch en avril.
 


La note de solvabilité de la quatrième économie de la zone euro, qui avait entamé sa dégringolade en 2010, allant jusqu'à frôler la catégorie spéculative, remonte donc doucement à la faveur d'une reprise qui rassure les investisseurs.

SP souligne l'amélioration de la croissance et de la compétitivité, résultat des efforts de réformes structurelles entrepris depuis 2010 dans une Espagne sortie au troisième trimestre 2013 de sa deuxième récession en cinq ans.

Les chiffres préliminaires (de l'agence statistique européenne) Eurostat pour le premier trimestre montrent que le PIB réel a progressé de 1,6% en rythme annuel, relève l'agence de notation, un chiffre selon elle soutenu par une reprise progressive de l'emploi dans un nombre croissant de secteurs d'activité.

De notre point de vue, les réformes récentes libéralisant les horaires d'ouverture du commerce de détail, les contrats à durée déterminée et les jeunes entreprises, semblent aussi soutenir la reprise, ajoute-t-elle, même si elle met en garde, comme les autres agences avant elle, contre le niveau élevé de la dette publique.

Certains signes sont encourageants: au premier trimestre, le pays a enregistré sa plus forte croissance en six ans, à 0,4% (par rapport au trimestre précédent). Le gouvernement attend une hausse du PIB de 1,2% en 2014 et 1,8% en 2015, puis une accélération jusqu'à 3% en 2017.

SP annonce qu'elle a revu en hausse (ses) projections de croissance moyenne du PIB sur 2014-2016 à 1,6% contre 1,2% auparavant, pour refléter l'impact de la réforme du travail et des autres réformes structurelles.

- Des chômeurs découragés -

Sur le front de l'emploi, principal point noir de l'économie espagnole, l'embellie commence aussi, timidement: en avril, le chômage a connu sa plus forte baisse en treize ans, incitant le chef du gouvernement Mariano Rajoy à parler de changement de tendance.

Mais la situation reste dramatique: selon les différentes méthodes officielles de calcul, le pays compte 4,7 millions à 5,9 millions de demandeurs d'emploi, pour un taux de chômage de 25,93% au premier trimestre, proche du record historique (26,94% au premier trimestre 2013) et l'un des plus élevés du monde industrialisé.

L'Institut national de la statistique (Ine) note une baisse inquiétante de la population active alors que nombre de demandeurs d'emploi, découragés, abandonnent leurs recherches voire quittent le pays.

Jeudi, il a ainsi calculé que le nombre d'inactifs découragés a bondi de 21,3% ces trois dernières années, atteignant 483.600 personnes à fin mars.

Les économistes font enfin remarquer les départs d'Espagnols à l'étranger pour y tenter leur chance, un phénomène surtout répandu chez les jeunes, les moins de 25 ans étant touchés par un chômage de 55,5%.

Les syndicats dénoncent, eux, la montée de l'emploi précaire, avec beaucoup de postes temporaires et à temps partiel.





afp

vendredi 11 avril 2014

Portugal: Fitch relève la perspective de négative à positive

LISBONNE - L'agence de notation Fitch a relevé vendredi la perspective de la note de la dette du Portugal de négative à positive, saluant les efforts d'assainissement budgétaire de ce pays qui s'apprête à boucler son plan de sauvetage international.
La note est elle maintenue à BB+ et reste dans la catégorie des investissements spéculatifs, mais peut désormais en sortir à moyen terme.

Fitch a justifié le relèvement de perspective par les efforts budgétaires consentis par Lisbonne et le rétablissement général de l'économie.

Le Portugal progresse bien dans la réduction de ses déficits budgétaires, a estimé l'agence dans un communiqué, alors que le déficit public a été ramené en 2013 à 4,9% du PIB, contre 6,4% en 2012 et nettement en dessous de l'objectif de 5,5% fixé par la troïka représentant ses bailleurs de fonds (UE, BCE et FMI).

L'agence a également noté que les conditions de financement du pays s'étaient nettement améliorées et qu'il avait effectivement retrouvé accès aux marchés privés de la dette.

Le pays avait testé les marchés avec succès en janvier et en février, lors d'émissions dette qui lui ont déjà permis d'assurer ses besoins de financement pour l'année en cours.

Fitch est la première des trois grandes agences de notation mondiales à assortir la note de la dette portugaise d'une perspective positive. Moody's a relevé la sienne de négative à stable en novembre dernier, tandis que celle de Standard and Poor's reste négative.

Le pays fut un des plus durement touchés par la crise des dettes souveraines de la zone euro en 2011 et a dû bénéficier d'un prêt de 78 milliards d'euros de l'UE et du FMI en mai 2011, s'engageant en contrepartie à mettre en oeuvre une sévère cure d'austérité.

La fin du plan d'aide est prévue le 17 mai, et des dirigeants européens et portugais penchent pour une sortie sans filet de sécurité, mais certains économistes jugent qu'il serait trop risqué de se passer d'un programme de précaution.

Sur ce sujet, que le gouvernement portugais tranchera avant la prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro prévue le 5 mai, Fitch a estimé que la mise en place d'une ligne de crédit de précaution serait bénéfique pour se protéger contre des risques adverses.

L'agence a en outre relevé sa prévision de croissance pour 2014 à 1,3%, contre 0,2% auparavant.

Mais en dépit de la reprise économique, Lisbonne pâtit toujours d'une dette qui frôle les 130% de son PIB, le taux de chômage est à 15,3% et le gouvernement prévoit une croissance de 1,2%, après une récession de 1,4% en 2013.








afp

vendredi 21 mars 2014

Grèce: Standard and Poor's constate un rééquilibrage de l'économie

Athènes - L'agence de notation Standard & Poor's a constaté vendredi "le rééquilibrage progressif" de l'économie grecque grâce à un important effort d'assainissement des finances publiques, malgré le niveau toujours élevé de la dette.

SP a maintenu à "B-/B" (spéculatif) la note du pays en qualifiant de "stable" sa perspective à long terme.
"Nous pensons que l'économie grecque se rééquilibre progressivement, comme le montrent la hausse des exportations de services et l'effort notable d'assainissement budgétaire réalisé, qui témoignent d'une amélioration de la compétitivité et du renforcement de la capacité institutionnelle du pays", écrit l'agence dans un communiqué.

La balance des comptes courants a été légèrement positive en 2013, comparée à un déficit de 15% en 2008.

L'agence table sur une reprise progressive de la croissance du PIB, portée par une poursuite des exportations de services (tourisme), une reprise des investissements grâce à la stabilisation du secteur bancaire et le remboursement progressif des arriérés de paiements accumulés par l'Etat à l'égard du secteur privé.

La volonté de réforme institutionnelle du gouvernement semble convaincre l'agence qui met en exergue les changements intervenus dans la régulation du marché du travail, la collecte des impôts et ceux à venir dans le secteur du commerce. SP table sur une stabilité politique et sociale sur la base de cette consolidation économique.

Parmi les ombres au tableau, "la vulnérabilité extérieure du pays persiste compte tenu du haut niveau de la dette, de la tendance déflationniste de son économie, de sa flexibilité monétaire limitée". La demande intérieure qui portait la croissance grecque avant la crise va également rester en berne durablement compte tenu du taux record de chômage (plus de 27%) et de la "chute de 20% du revenu disponible depuis 2008".

Après une dégradation continue de sa notation depuis 2009 et l'éclatement de la crise de la dette, la Grèce, passée à un cran du défaut de paiement, avait retrouvé en décembre 2012 la catégorie dite "spéculative", celle qui rassemble les émetteurs de dette qui risquent de ne pas honorer leurs échéances.

Toujours sous assistance financière de l'UE et du FMI, elle vient d'obtenir après six mois d'âpres négociations le déblocage d'une nouvelle tranche de prêts de ses créanciers qui estiment que le pays atteindra ses objectifs budgétaires en 2014. Le gouvernement mise sur le retour d'une faible croissance de 0,6% après six années de récession.






awp

samedi 1 mars 2014

Moody's réaffirme le Aaa de l'Allemagne, relève la perspective

WASHINGTON - L'agence Moody's a réaffirmé vendredi sa confiance dans la solvabilité de l'Allemagne en maintenant sa note Aaa et en relevant de négative à stable la perspective du pays sur fond d'embellie en zone euro.

Les risques de voir l'Allemagne contrainte de contribuer à un plan de sauvetage dans la zone euro, au risque de plomber ses finances publiques, ont diminué, a expliqué l'agence de notation dans un communiqué.

La situation est notamment moins préoccupante en Italie et en Espagne, ajoute-t-elle, soulignant également que l'Union européenne s'était dotée de pare-feux financiers qui allègeraient le fardeau de ses Etats-membres les plus riches en cas de nouvelle crise.

En relevant la perspective, Moody's indique qu'elle n'envisage pas à moyen terme de priver l'Allemagne de son triple A, gage de solvabilité maximale sur les marchés financiers.

A l'appui de sa décision, l'agence loue notamment l'économie développée et diversifiée ainsi qu'une longue tradition de mesures garantissant la stabilité macro-économique.

En 2013, la première économie de la zone euro a vu son produit intérieur brut progresser de 0,4%, portée par un fort excédent commercial.

Selon Moody's, Berlin a par ailleurs confirmé ses progrès dans la consolidation de ses finances publiques, qui se sont traduits par des budgets 2012 et 2013 quasiment à l'équilibre.

L'agence de notation américaine a également vendredi relevé de négative à stable la perspective du Luxembourg et de l'Autriche, deux autres pays de la zone euro bénéficiant du triple A.

Là encore, Moody's justifie sa décision par la probabilité moins forte que ces pays soient contraints de puiser dans leurs caisses pour renflouer un de leurs partenaires européens.

La France doit, elle, se contenter d'un Aa1, la deuxième meilleure note possible chez Moody's, et d'une perspective négative.








afp

dimanche 23 février 2014

Moody's relève la note de l'Espagne d'un cran à Baa2, perspective positive

NEW YORK - L'agence de notation financière Moody's a relevé vendredi d'un cran la note de solvabilité à long terme de l'Espagne à Baa2, l'accompagnant d'une perspective positive ce qui suggère qu'elle pourrait de nouveau la relever à terme.

Cette note équivaut à l'évaluation donnée à un émetteur de qualité moyenne mais en mesure de faire face à ses obligations, dans l'échelle de notation de Moody's.

Les autres grandes agences sont aussi plus optimistes sur l'Espagne. En novembre, Standard & Poor's et Fitch Ratings avaient toutes les deux relevé à stable la perspective assortie à la note qu'elles attribuaient au pays, soit respectivement BBB- et BBB, suggérant aussi qu'elles ne comptaient pas l'abaisser à terme.

Vendredi Moody's a loué les réformes structurelles engagées par Madrid pour rendre le pays de nouveau compétitif.

Elle cite entre autres les réformes du marché du travail, du système des retraites et la restructuration du système bancaire.

Ces efforts soutiennent l'idée d'une croissance à moyen terme plus solide et durable et d'une amélioration des comptes publics, souligne l'agence de notation.

Moody's fait aussi remarquer que le gouvernement espagnol se finance désormais à des taux plus bas qu'au plus fort de la crise de la dette dans la zone euro, ce qui est un signe de confiance peu à peu revenue.

Après une année 2012 marquée par de vives tensions sur les marchés, la quatrième économie de la zone euro bénéficie depuis des mois d'une accalmie, les investisseurs ayant notamment été rassurés par l'aide européenne de 41,3 milliards d'euros à ses banques et le soutien de la Banque centrale européenne.

L'Espagne a par exemple levé le 14 février 4,524 milliards d'euros en bons à 6 et 12 mois, parvenant à négocier des taux d'intérêt historiquement bas et dépassant légèrement la fourchette visée.

Toutefois, le pays fait encore face à un système bancaire affaibli, explique Moody's, avec des interrogations sur la qualité des actifs des banques. 

L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, est sortie de deux ans de récession au troisième trimestre 2013, avec une croissance de 0,1%, puis de 0,3% au quatrième trimestre. Le gouvernement espère maintenant une accélération de cette reprise, et vise une croissance proche de 1% cette année. 







afp

mercredi 5 février 2014

USA: le plafond de la dette ne menace pas la solvabilité selon Moody's

Washington - La remise en service vendredi du plafond de la dette publique aux Etats-Unis ne constitue pas une "menace" pour la solvabilité du pays, a assuré mercredi l'agence d'évaluation financière Moody's.

A partir de vendredi, les Etats-Unis seront de nouveau soumis à une limite légale restreignant leur endettement, un mécanisme qui était suspendu depuis mi-octobre et le compromis budgétaire arraché au Congrès.

Afin d'éviter un défaut de paiement américain après cette date, élus démocrates et républicains au Congrès doivent trouver un accord pour relever le plafond de la dette, qui avoisinait lundi les 17.200 milliards de dollars, selon le dernier relevé officiel.

Le retour de la "limite légale sur la dette (...) ne fait pas peser une menace significative sur la capacité du gouvernement d'assurer ses obligations liées à sa dette", indique Moody's, qui continue d'attribuer aux Etats-Unis la note maximale de solvabilité (Aaa) assortie d'une perspective stable.

Selon l'agence, le Trésor américain aura encore les moyens de payer les intérêts dus à ses créanciers même si le Congrès ne relève pas le plafond de la dette "en temps utile".

Afin d'étendre sa marge de manoeuvre, le Trésor américain commencera ainsi vendredi à prendre des mesures exceptionnelles lui permettant de limiter son endettement et de s'offrir un répit jusqu'à la fin du mois de février.

Le secrétaire au Trésor, Jacob Lew, a toutefois appelé sans attendre le Congrès à relever le plafond de la dette, estimant que "le temps press(ait)"

A l'été 2011, une précédente crise sur le plafond de la dette avait poussé l'agence de notation Standard and Poor's à priver les Etats-Unis de leur "triple A", gage de solvabilité maximale sur les marchés.







awp