Paris - L'activité économique est restée déprimée en France en septembre, avec une activité du secteur privée en baisse pour le cinquième mois consécutif et une poursuite de la dégradation du climat des affaires, selon deux indicateurs publiés mardi.
L'indice "flash" de la société Markit, qui mesure l'activité du secteur privé en France, a ainsi reculé en septembre, signalant pour le cinquième mois consécutif une récession. L'indice dans l'ensemble du secteur privé s'est établi à 49,1 point, contre 49,5 points en août, selon Markit, qui fixe à 50 points la frontière entre récession et expansion.
Ce repli de l'activité "résulte d'une contraction du volume des nouvelles affaires reçues par les entreprises privées françaises", explique Markit. Les entreprises interrogées font état d'un environnement "peu favorable à la demande tant sur le marché national que sur certains marchés à l'export", ajoute la société.
Le secteur manufacturier fait figure de lueur d'espoir, puisque l'indice dans ce seul secteur a progressé à 48,8 points contre 46,9 points en août, au plus haut en quatre mois, tout en restant dans la zone rouge.
Dans les services, l'indice est en revanche repassé sous la barre des 50 points, à 49,4 points contre 50,3 points en août, marquant un plus bas niveau depuis trois mois.
On retrouve une situation comparable dans l'enquête de l'Insee sur le climat des affaires, puisque si ce dernier est resté stable en septembre dans l'industrie et le commerce de détail, il recule de deux points dans les services et d'un point dans le bâtiment.
Dans l'ensemble des secteurs, cet indice se dégrade à nouveau d'un point, à 91, après 92 en août, et 93 en juillet.
Et la tendance ne devrait guère s'inverser à court terme, car "l'indicateur de retournement pour l'ensemble des secteurs reste dans la zone indiquant une situation défavorable", explique l'Institut national de la statistique et des études économiques.
Markit constate par ailleurs que les entreprises privées ont continué à réduire leurs effectifs en septembre, pour le 11e mois consécutif, et au rythme le plus élevé depuis le mois de février. Industrie et services enregistrent "des taux de contraction similaires", précise la société.
Elle souligne aussi que les prix facturés par les entreprises, en baisse depuis mai 2012, ont poursuivi cette tendance "en raison notamment de fortes pressions concurrentielles".
Markit note toutefois que les perspectives d'activité s'améliorent dans les services, même si le degré de confiance des entreprises interrogées reste "nettement inférieur à sa moyenne de long terme".
awp
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