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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.




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mardi 4 mars 2014

L'Europe moins exposée qu'auparavant à une pénurie de gaz russe via l'Ukraine

PARIS - Si elle consomme de plus en plus de gaz russe, l'Europe est moins exposée que par le passé à un scénario de coupure des gazoducs transitant par l'Ukraine, après un hiver doux et le renfort du nouveau gazoduc Nord Stream.


Lundi, les stockages européens de gaz étaient pleins à 48,8% de leur capacité, contre environ 37% au même moment l'an dernier, a indiqué à l'AFP le groupement d'opérateurs de gazoducs Gas Infrastructure Europe (GIE).

Soit environ 1 mois et demi de consommation, soulignent des analystes, alors que le Vieux Continent sort de son hiver le plus doux depuis six ans, ce qui a réduit la demande gazière.

Les deux fois où la Russie --en l'occurrence son géant gazier Gazprom-- avait interrompu ses livraisons de gaz à son voisin ukrainien en 2006 et en 2009, la crise s'était produite début janvier, soit bien plus tôt dans l'hiver.

La part du gaz consommé en Europe qui passe par l'Ukraine tourne aujourd'hui autour de 15%, soit un peu plus de la moitié de ce que le Vieux Continent importe de Russie. Contre près des trois quarts avant l'inauguration fin 2011 du gazoduc Nord Stream, qui relie la Russie à l'Allemagne sous la mer Baltique.

Berlin, qui a beaucoup défendu Nord Stream, s'est d'ailleurs montré rassurant lundi. Les réserves de gaz sont bien remplies, a souligné lundi une porte-parole du ministère allemand de l'Economie, nous sommes bien préparés à d'éventuels problèmes d'approvisionnement.

A notre niveau, il n'y a pas d'inquiétude particulière. On ne pense d'ailleurs pas que les Russes vont faire ça (couper le gaz vers l'Ukraine, ndr), a renchéri à l'AFP une source industrielle en France, où le niveau de stockage est au plus haut depuis 5 ans pour cette période de l'année.

Signe de tension, Gazprom a toutefois décidé mardi de mettre fin à partir du mois d'avril à la baisse du prix du gaz vendu à l'Ukraine, a annoncé mardi son patron, Alexeï Miller.

L'exposition des différents pays européens au gaz russe reste très contrastée. 

Les pays de l'Ouest de l'Europe (Belgique, Pays-Bas, Espagne, France, Royaume-Uni, Italie) tirent entre zéro et le quart seulement de leur consommation de gaz de Russie, selon une note de Morgan Stanley.

D'autres pays sont plus dépendants (Allemagne, Autriche, Pologne...) voire très ou entièrement dépendants (Finlande, pays baltes...) mais font ou peuvent faire parvenir du gaz russe sans passer par l'Ukraine. La Roumanie quant à elle couvre une grande partie de sa consommation avec sa propre production gazière.

-Pas dans l'intérêt de la Russie-

Reste un premier rideau (Bulgarie, République Tchèque, Slovaquie, Balkans...) très dépendant des gazoducs traversant l'Ukraine, avant l'achèvement du chantier South Stream piloté par les Russes.

Il faut regarder non seulement à un niveau continental mais aussi à niveau local ou régional, a souligné Philipp Palada, du GIE.

Mais le gaz continue pour l'instant d'affluer à ses niveaux habituels via l'Ukraine et le scénario d'une coupure générale des approvisionnements russes est jugée très improbable par les analystes.

Le fait que la Russie arrête unilatéralement toutes ses livraisons est une hypothèse beaucoup plus tirée par les cheveux et n'est clairement pas dans l'intérêt de la Russie, en plus d'être politiquement dommageable, ont souligné lundi les analystes d'Eurasia.

La Russie aussi est dépendante de l'Europe, car une grande partie de ses recettes provient de ces livraisons. Si ces livraisons devaient s'arrêter, les conséquences seraient aussi importantes pour la Russie, a souligné à l'AFP Claudia Kemfert, spécialiste allemande des questions énergétiques.

En 2012, 57% des exportations de gaz russe allaient en Europe de l'Ouest, 19% pour la Turquie et 24% en Europe de l'Est, selon l'EIA, le département américain de l'Energie. Quelque 84% du pétrole brut russe est également exporté vers l'Europe.

Toutes les parties ont un intérêt commun à ce que le gaz continue à s'écouler, souligne Thierry Bros, analyste de la Société Générale, dans le Financial Times. La Russie en a besoin pour l'argent, Gazprom du fait de ses obligations contractuelles, l'Ukraine parce qu'elle a besoin des taxes de transit et l'Europe parce qu'elle a besoin du gaz.





afp

lundi 3 mars 2014

Moscou clôture en forte baisse, Micex -10,79%, RTS -12,01%

Moscou - La Bourse de Moscou a terminé la séance de lundi en forte baisse, les investisseurs paniquant face aux conséquences de l'intervention russe en Ukraine pour l'économie russe déjà chancelante.

Les deux indices de la place financière moscovite, le Micex et le RTS, ont clôturé respectivement en baisse de 10,79% et de 12,01%.

Plusieurs valeurs phares se sont effondrées, à l'image de la banque semi-publique russe Sberbank (-14,91%) ou du géant gazier Gazprom (-13,89%).

Le rouble a pour sa part atteint des niveaux historiques de faiblesse face à l'euro et au dollar.
Vers 14H45 GMT, la devise européenne valait 50,22 roubles. Elle avait atteint dans la journée 51,20 roubles.

Le dollar, qui a dépassé dans la matinée le seuil des 37 roubles, valait pour sa part 36,45 roubles.
Les marchés financiers russes, déjà fragilisés depuis de nombreuses semaines par la politique  monétaire des Etats-Unis ainsi que la crise ukrainienne, ont littéralement paniqué avec les menaces ce week-end d'une intervention militaire russe en Ukraine et celles de sanctions occidentales, qui risquent d'affecter les relations commerciales de la Russie avec ses partenaires.

Face à la situation, la banque centrale a annoncé une hausse surprise et très nette de son taux directeur (7% contre 5,5% auparavant) pour rétablir la "stabilité financière".






awp

Les marchés saisis par l'angoisse face à la dégradation de la crise ukrainienne

PARIS - L'onde de choc provoquée par l'aggravation de la crise en Ukraine s'est propagée lundi matin à toutes les places financières et les Bourses européennes ont débuté en nette baisse après la chute de celle de Moscou.

En première ligne, la Russie a fait face à un mouvement de panique sur ses marchés avec une Bourse en très fort recul de plus de 6% dès l'ouverture et une chute du rouble.

Face à la tempête financière, la banque centrale a annoncé à la surprise générale une hausse temporaire de son taux directeur à 7%, contre 5,5% auparavant.

La décision est destinée à contrer les risques qui sont apparus concernant l'inflation et la stabilité financière, liés à une hausse de la volatilité ces derniers temps sur les marchés financiers, a expliqué la Banque de Russie, qui ne devait initialement pas se réunir avant le 14 mars.

Hors de Russie, les Bourses européennes n'ont pas non plus échappé à la spirale de crainte, déjà sensible sur les places asiatiques, en ouvrant également sur de sensibles reculs.

A l'inverse, comme à chaque fois en temps de crise, les investisseurs se sont reportés vers des valeurs refuges comme la dette allemande ou française ou encore le franc suisse et l'or.

Les cours du pétrole, soutenus par une prime de risque géopolitique, progressaient également.

Cette crise avait déjà eu un premier effet mercredi dernier sur les marchés avec les premières annonces de manoeuvres de troupes en provoquant un mouvement similaire de chute des actions et de détente des dettes souveraines refuges, mais c'est aujourd'hui que l'impact se fait vraiment sentir car la situation a empiré durant le week-end, a souligné Patrick Jacq, un stratégiste obligataire de BNP Paribas.

Ce qui est compliqué dans cette crise est qu'il n'y pas vraiment de précédent de ce type, donc pas de point de repère pour les marchés qui sont du coup un peu perdus, a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, il faut s'attendre à une période de forte volatilité qui va jouer clairement en défaveur de l'appétit pour les actifs les plus risqués, comme les actions, et les investisseurs vont se réfugier vers les valeurs les moins volatiles, comme la dette allemande, a complété M. Jacq.

L'escalade des tensions en Ukraine provoque un mouvement défensif sur les marchés, ont aussi résumé les analystes chez Saxo Banque.



Sans réelle panique

Pour Chris Weston, analyste chez IG, la situation en Ukraine est clairement le thème principal pour les marchés et va prendre le pas sur tout le reste cette semaine. Il prévient qu'il s'agit d'un mouvement de vente important, mais sans réelle panique.

Vers 09H00 GMT, la Bourse de Paris reculait de 1,48%, celle de Francfort de 2,20% et celle de Londres de 1,13%, tandis qu'à Moscou, les deux indices phares Micex et RTS accentuait encore leur repli, respectivement à -8,30% et -8,34%.

Du côté des changes, le rouble plongeait à des records historiques de faiblesse. L'euro dépassait le seuil très symbolique des 50 roubles, jamais vu (50,236) et le dollar évoluait à 36,452 roubles après être monté jusqu'à 36,85 roubles, dépassant son record de 2009.

En Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé en nette baisse de 1,27%, après avoir perdu jusqu'à 2,68% en cours de séance. Et le yen, considéré aussi comme une valeur refuge en cas de crise, s'est apprécié.

Du côté du marché obligataire, la dette allemande, très recherchée, baissait à 1,580%, contre 1,624% vendredi à la clôture, tout comme celle de la France à 2,162% (contre 2,195%).

La crise en Ukraine s'est aggravée ce weekend et apparaît désormais comme l'un des plus graves conflits entre les pays occidentaux et Moscou depuis la Guerre froide.



Pétrole 

La brusque montée des tensions a en revanche dopé les cours du pétrole.

Vers 09H00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril progressait toujours à 103,92 dollars, à l'instar du baril de Brent de la mer du Nord à même échéance, à 110,78 dollars.

Pour le moment, nous avons tous les yeux rivés sur l'Ukraine, sur la situation en Crimée. Je crois que pour les jours à venir au moins, ce facteur éclipsera tous les autres, a déclaré Desmond Chua, analyste chez CMC à Singapour.

Étant donné que l'Ukraine se situe dans la chaîne d'approvisionnement du Brent, la prime de risque a augmenté, poussant vers le haut les prix du brut, a-t-il ajouté.

L'Ukraine n'est ni un producteur pétrolier majeur ni un gros consommateur, mais le pays occupe une position géographique stratégique pour le transport des hydrocarbures russes, soulignent les analystes de la division matières premières chez JP Morgan.

Ainsi, plus de 70% du gaz et du pétrole russes passe par l'Ukraine, et l'Europe représente 90% des achats du pétrole russe.







afp
awp

jeudi 27 février 2014

La crise en Ukraine entraîne le rouble à un record de faiblesse

MOSCOU - Le rouble a plongé mercredi à un nouveau record de faiblesse face à l'euro et à son plus bas niveau en cinq ans face au dollar, entraîné par l'effondrement de la monnaie ukrainienne en raison des craintes de plus en plus vives de faillite de l'Ukraine.

L'euro est monté jusqu'à 49,4990 roubles, au-delà du record de la semaine dernière, de 49,35 roubles. Il retombait vers 15H45 GMT à 49,20 roubles.

Le dollar a progressé jusqu'à 36,0595 roubles, son plus haut niveau depuis 2009. Il s'échange désormais à des valeurs proches de son record de 2009 (36,72 dollars). Il valait vers 15H45 GMT 35,99 roubles.

La devise russe a déjà perdu plus de 8% face à l'euro depuis le début de l'année, pénalisée par la désaffection générale des investisseurs vis-à-vis des monnaies émergentes et du coup de frein sur l'activité économique en Russie. 

Par ailleurs, selon les analystes de VTB Capital, les tensions en Ukraine ont recommencé à peser sur le rouble.

La hryvnia, la monnaie ukrainienne, chutait d'environ 5% mercredi soir face au dollar qui a dépassé le seuil symbolique des 10 hryvnias. Elle a perdu environ 18% de sa valeur depuis le début de l'année.

Les craintes d'un défaut de paiement de Kiev se font de plus en plus pressantes et les banques publiques russes sont très engagées dans l'ex-république soviétique. L'agence de notation Fitch a évalué mardi leurs prêts en Ukraine à 28 milliards de dollars. 

Pour l'économiste Chris Weafer, de Macro Advisory, les investisseurs cherchent à éviter tout actif qui pourrait pâtir de la crise en Ukraine et le rouble est perçu comme entrant dans cette catégorie.

Personne ne sait pour le moment ce qu'il va se passer dans l'est de l'Ukraine et en Crimée, et la crainte, c'est que la Russie se trouve entraînée dans la crise, a-t-il ajouté.

Selon cet économiste, le risque d'un défaut de l'Ukraine augmente, un plan de sauvetage complet étant peu probable avant la tenue de l'élection présidentielle le 25 mai.

Les nouvelles autorités ukrainiennes ont prévenu avoir besoin de 35 milliards de dollars et les économistes estiment que le pays a besoin rapidement d'environ 20 milliards de dollars pour éviter la banqueroute.

La Russie, qui avait accordé en décembre un prêt de 15 milliards de dollars à Kiev et une réduction du prix du gaz représentant plusieurs milliards, a versé trois milliards en décembre et a désormais gelé de fait son soutien.

Un vice-ministre russe des Finances, Sergueï Stortchak, a averti mardi que Moscou n'avait pas d'obligations légales à verser de nouvelle aide en l'état.

Les répercussions directes de la crise en Ukraine sur l'économie russe seront probablement relativement limitées, ce n'est donc probablement pas la seule raison pour la faiblesse du rouble, a relevé Liza Ermolenko, économiste chez Capital Economics.

L'activité économique russe inquiète les investisseurs. La croissance du produit intérieur brut s'est établie à 1,3% l'an dernier contre 3,4% en 2012 et 4,3% en 2011, et les indicateurs publiés depuis le début de l'année montrent que la tendance s'est encore aggravée.

La production industrielle et la consommation ont baissé, la construction et les investissements se sont effondrés, ont résumé les économistes de l'Ecole supérieure d'Economie de Moscou dans une note publiée mardi.

Selon eux, cette situation s'explique en partie par la panique due à l'affaiblissement du rouble.

Population et entrepreneurs russes, échaudés par plusieurs douloureuses dévaluations depuis la chute de l'URSS, sont très sensibles aux mouvements de la monnaie.








afp