Berne - L'abolition du cours plancher de 1,20 franc pour un euro, annoncée jeudi, s'inscrit dans le cadre de l'action de longue haleine de la Banque nationale suisse (BNS) pour lutter contre le franc fort. Voici le catalogue des mesures engagées ces dernières années.
1er janvier 2002: les billets en euros font leur apparition, trois ans après l'introduction de la monnaie unique européenne pour douze pays de l'Union européenne (UE). L'euro vaut alors entre 1,45 et 1,48 franc.
2004-2007: la croissance économique dans la zone euro entraîne la valorisation de monnaie unique. Son cours grimpe jusqu'à 1,68 franc, un plus haut historique par ailleurs.
2008-2009: avec la crise financière, l'euro tombe sous 1,45 franc, ce qui provoque une grande inquiétude parmi les entreprises exportatrices. A fin 2009, on repasse au-dessus de 1,50 franc, au grand soulagement général, un niveau jugé alors "idéal".
2010: la crise de la dette, notamment en Grèce, met la monnaie unique sous pression, qui chute à 1,25 franc. La Banque nationale suisse (BNS) tente en vain d'intervenir pour soutenir le cours.
Mars 2011: le tsunami au Japon et la catastrophe de Fukushima déstabilisent les Bourses mondiales. Le franc suisse retrouve son statut de valeur refuge. L'euro passe sous 1,28 franc, le dollar sous 90 centimes.
Juin 2011: la conclusion d'un accord de sauvetage en faveur de la Grèce calme les marchés. L'euro se fixe à 1,20 franc, le secteur exportateur souffre, ses marges s'érodant.
Août 2011: des soucis en Italie et la dégradation de note des Etats-Unis ajoutent à l'incertitude ambiante. Les turbulences causées par les craintes d'une récession renforcent le franc, au point que l'euro arrive pratiquement à la parité.
6 septembre 2011: après avoir tenté diverses mesures, la BNS décide d'introduire un cours plancher de 1,20 franc pour un euro et dit être disposée à intervenir au besoin sans limites pour le défendre.
6 septembre 2012: un an après l'instauration du taux plancher, la BNS reçoit le soutien de la Banque centrale européenne (BCE), qui calme les marchés en se disant prête à acheter de la dette publique.
31 décembre 2013: la BNS achève une année sans intervention sur le marché des changes pour défendre le cours plancher, une situation qui prévaut depuis l'automne 2012. Elle affiche une perte de 9,1 milliards de francs, l'empêchant de verser sa contribution à la Confédération et aux cantons.
18 décembre 2014: dans sa lutte contre le franc fort, la BNS décide de prélever dès le 22 janvier 2015 un intérêt négatif de 0,25% sur les avoirs en comptes de virement que détiennent les banques commerciales auprès de l'institut d'émission. La dévalorisation de l'euro face au dollar et la crise du rouble, accentuant le phénomène, jouent un rôle déterminant.
1er janvier 2015: la zone euro compte désormais 18 membres, avec l'arrivée de la Lituanie.
8 janvier 2015: de nouvelles spéculations autour de l'euro, sur fond d'élections législatives en Grèce le 25 janvier, accroissent la pression sur le franc. Le dollar s'apprécie pour revenir à son niveau de 1999.
9 janvier 2015: la BNS annonce un bénéfice record au titre de l'exercice 2014 (38 milliards de francs), grâce au gain réalisé sur les positions en monnaies étrangères. Elle compte pouvoir reprendre la distribution d'un milliard de francs aux collectivités publiques, plus un versement supplémentaire.
15 janvier 2015: la BNS annonce à la surprise générale l'abandon du taux plancher de l'euro. Elle décide aussi de porter à -0,75% le taux d'intérêt sur les avoirs en comptes de virement que détiennent les banques commerciales auprès de l'institut d'émission.
awp
ats
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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.
Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.
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lundi 19 janvier 2015
jeudi 7 novembre 2013
Les banques européennes rattrapées par les scandales financiers
Paris - Après les spectaculaires amendes infligées aux banques américaines, les grandes banques européennes sont à leur tour rattrapées par des scandales financiers qui pourraient leur coûter plusieurs centaines de millions d'euros en pénalités.
Les établissements se retrouvent dans le viseur des autorités pour des affaires de manipulation présumée des taux interbancaires Libor et Euribor, et plus récemment pour de possibles manipulations du marché des changes.
Après les régulateurs britannique, suisse, néerlandais et américain, c'est l'autorité de la concurrence européenne qui s'apprête à sanctionner six banques dans le cadre de la manipulation de l'Euribor, un taux interbancaire, selon des informations de presse.
Les amendes pourraient approcher le milliard d'euros par établissement et concerneraient Royal Bank of Scotland, Société Générale, Deutsche Bank, JPMorgan, HSBC et Crédit Agricole.
"Notre enquête sur ces ententes est très avancée, et il y aura bientôt des informations", indiquait fin octobre le commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia, estimant que l'affaire était "d'importance majeure".
Les enquêtes cherchent à savoir si les traders au sein de certaines banques ont manipulé les taux utilisés pour déterminer le Libor et l'Euribor, dont dépendent des centaines de milliards d'euros de produits financiers. Leur niveau a par exemple une incidence sur les taux des prêts aux particuliers ou aux entreprises.
En France, Crédit Agricole a fait savoir jeudi qu'il refusait l'idée d'un accord à l'amiable avec le régulateur européen, estimant avoir un "très bon dossier".
En passant par une négociation à l'amiable avec les autorités, les banques peuvent espérer une ristourne sur la sanction.
Sa compatriote SocGen a passé dans ses comptes une provision pour litiges de 200 millions d'euros ce trimestre, portant sa provision collective totale à 700 millions fin septembre, sans toutefois faire de lien avec un dossier en particulier.
Outre-Rhin, la première banque allemande Deutsche Bank a fait savoir qu'elle coopérait avec plusieurs autorités de régulation dans le cadre d'une enquête préliminaire sur des manipulations du marché des devises.
Impliquée dans plusieurs litiges, l'établissement a annoncé une provision de 1,2 milliard d'euros pour faire face à ces risques, portant à plus de 4 milliards d'euros le total des provisions pour litiges. Selon les analystes de Société Générale, "ces provisions pèsent sur la rentabilité".
Le géant suisse UBS va devoir de son côté renforcer significativement ses fonds propres suite à une demande du régulateur banquier suisse liée notamment "aux contentieux juridiques en cours".
Comme Deutsche Bank, UBS fait l'objet de plusieurs enquêtes, allant d'affaires d'évasion fiscale à des soupçons de manipulation du taux Libor. Dans le cadre du Libor, UBS a déjà dû payer plus de 1 milliard de francs suisses d'amende.
Selon les calculs des analystes de Santander, les affaires judiciaires coûteront 3,4 milliards de francs suisses à UBS jusqu'en 2015, soit 22% de ses bénéfices avant impôts entre le quatrième trimestre 2013 et fin 2015.
Aux Etats-Unis, les nombreuses affaires dans lesquelles sont impliquées les banques (Libor, Subprimes, Baleine de Londres..) leur ont coûté pas moins de 103 milliards de dollars depuis 2008, selon les estimations de l'agence Bloomberg.
Au-delà des coûts, ces scandales ternissent l'image des banques, à l'instar de la néerlandaise Rabobank, qui va devoir payer 774 millions d'euros d'amende dans le cadre de l'affaire du Libor.
"La banque, qui a toujours communiqué en tablant explicitement sur une image raisonnable et sobre, n'a pas réussi à rester à l'écart de la culture macho des banques d'affaires motivées par les bonus", a jugé au lendemain de cette annonce le quotidien de référence néerlandais de Volkskrant.
"+La petite gentille+ a été démasquée de manière spectaculaire en tant que criminel en col blanc", estime le journal.
Dans la foulée de cette annonce, le directeur général Piet Moerland a annoncé sa démission. Comme l'avait fait un auparavant le directeur général de la britannique Barclays, dont l'implication dans l'affaire du Libor lui avait coûté 290 millions de livres.
Barclays se retrouve d'ailleurs de nouveau dans le collimateur de la justice dans le cadre des possibles manipulations sur le marché des changes.
Barclays a précisé qu'il ne lui était "pas possible à ce stade de prévoir l'impact que ces investigations auront" sur le plan financier. Royal Bank of Scotland (RBS) et HSBC ont également confirmé ces derniers jours faire partie des banques visées par les autorités dans cette affaire.
"Je suis convaincu que la stricte application des règles de concurrence est essentielle pour restaurer la confiance dans la fiabilité des taux de référence et dans l'industrie financière en général", a estimé M. Almunia.
awp
jeudi 2 février 2012
Commerce extérieur: repli dans la plupart des branches en 2011
Industrie horlogère et forte demande asiatique ont sauvé le commerce extérieur suisse l'an dernier. Après avoir bondi de 7% en 2010, les exportations ont progressé de 2,1%, à 197,6 milliards de francs.
Cette valeur demeure toutefois inférieure de neuf milliards au niveau record relevé en 2008. La croissance s'est essoufflée dans le courant de l'année, virant même au rouge au troisième trimestre.
Elle a retrouvé des couleurs ensuite à partir de septembre, mois durant lequel la Banque nationale suisse (BNS) a instauré son taux plancher de 1,20 franc pour un euro.
L'appréciation du franc a, du reste, contraint les exportateurs à de fortes réductions de prix. La plupart des branches essuient un repli. Seules quatre d'entre elles ont accru leurs ventes à l'étranger. L'industrie horlogère se place sans conteste en tête, avec un essor de 19,2%, à 19,3 milliards de francs.
Ce montant historique est d'autant plus remarquable pour l'association faîtière qu'elle est intervenue dans un contexte de vive appréciation du franc.
L'industrie métallurgique a réalisé une performance nettement plus modeste, progressant de 2,2% à 13,02 milliards de francs. Suit celle des machines et de l'électronique, avec une légère augmentation, de 1,2% à 36,9 milliards.
Conséquence de la crise de la dette et de la dégradation conjoncturelle sur le Vieux Continent, la demande européenne a légèrement régressé (-0,7%). Les ventes se sont accrues avec la Belgique (+9,5%) et l'Allemagne (+5,5%), premier partenaire commercial de la Suisse. Elles ont en revanche stagné avec l'Italie.
A contrario, les livraisons en direction de l'Asie, moteur de croissance, se sont envolées d'un dixième. Elles ont grimpé de 19,2% avec la Chine et de 18,8% avec Hong Kong. Dynamisme aussi avec l'Inde (+15,2%) et Taïwan (+14,3%).
S'agissant des importations, elles ont maintenu leur niveau de 2010 (-0,1%), à 173,7 milliards de francs. Les prix à l'entrée se sont amoindris de 2%, note l'AFD.
Au final, la balance commerciale boucle sur un nouvel excédent record de 23,8 milliards de francs.
AFP
jeudi 19 janvier 2012
L'agence Moody's confirme la note triple A de la Suisse
Berne - L'agence de notation américaine Moody's a confirmé jeudi le Aaa de la dette souveraine de la Suisse, soit la meilleure note. La Suisse reste ainsi parmi les onze pays notés triple A par les trois grandes agences de notation.
Le maintien de cette note reflète la forte stabilité économique, institutionnelle et financière du pays, écrit l'agence dans son communiqué. Moody's s'appuie sur l'économie ouverte, hautement développée et bien diversifiée du pays. En outre, la Suisse a un passé de mesure en matière fiscale et de faible inflation.
Les institutions suisses, par leur gouvernance et leurs lois, sont robustes et bénéficient d'un système transparent, poursuit Moody's. L'agence de notation salue aussi la stabilité historique et politique du pays. La dette publique est compatible avec la capacité de payement, ce qui permet une certaine marge de manoeuvre fiscale.
PERSPECTIVE "STABLE"
Quant à la perspective, Moody's la juge stable, c'est-à-dire que la note ne devrait pas changer dans les six à 24 mois. L'agence estime que le poids de la dette, déjà bas, devrait encore s'amoindrir au cours des années à venir.
Le gouvernement devra cependant faire face à certains défis, non seulement en raison du poids du secteur bancaire, mais aussi de la pression que le vieillissement de la population exercera sur les assurances sociales, relève Moody's.
La nouvelle loi "too big to fail" sur les banques devrait réduire les éventuelles interventions de l'Etat dans le secteur. Mais, même si son application est réussie, cette législation n'élimine pas complètement les risques.
LA FRANCE MAL NOTÉE
Récemment, de nombreux pays d'Europe ont perdu des points dans la notation des grandes agences. Standard & Poors a notamment provoqué un choc vendredi en abaissant la note de crédit de neuf pays de la zone euro, dont le précieux triple A de la France et de l'Autriche.
Depuis, cependant, Moody's a, elle, maintenu lundi le triple A de la France, tout en laissant planer un doute sur la perspective.
ATS
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