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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.




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mercredi 27 novembre 2013

OMC: mauvais auspices pour la Conférence de Bali

Genève - La Conférence ministérielle de l'OMC, qui se tiendra du 3 au 6 décembre à Bali, va commencer sous de mauvais auspices, car aucun préaccord n'a pu être conclu avant cette échéance considérée comme essentielle pour le commerce mondial.

Ces accords, désormais compromis, auraient dû permettre à l'OMC de restaurer sa crédibilité, sérieusement ébranlée après l'absence de progrès dans les négociations du cycle de Doha, lancé au Qatar en 2001, et au point mort depuis de nombreuses années.

"Nous n'allons pas à Bali avec un ensemble d'accords finalisés qui aurait permis aux ministres d'annoncer au monde un ensemble d'accords multilatéraux, le premier depuis la création de l'OMC", en 1995, a déclaré Roberto Azevedo, directeur général de l'Organisation, à l'issue de semaines de négociations marathon à Genève.

"Le processus de Genève est terminé, nous sommes allés aussi loin que possible", et c'est à présent aux ministres "de décider quel sera l'avenir de tous les problèmes mis sur la table aujourd'hui, et aussi quel sera l'avenir de l'OMC", a ajouté le directeur général.

Concrètement, les ministres vont recevoir les 10 textes sur lesquels ont planché les ambassadeurs des pays-membres à Genève, assortis des traditionnelles parenthèses autour des dispositions encore sujettes à discussion.

Le nombre de ces parenthèses est passé de 207 à 65, ces derniers jours, a-t-on indiqué de source proche de l'OMC.

Ces 10 textes concernent les 3 sujets sur lesquels l'OMC s'était penchée en vue de Bali, soit la facilitation des échanges, l'agriculture et le développement.

Selon M. Azevedo, les ambassadeurs étaient arrivés tout près du but.

Les travaux avaient bien avancé, mais ces derniers jours, il y a eu blocage alors que les négociations étaient sur le point d'aboutir.

Suite à cette annonce, l'Union européenne a indiqué qu'un accord global "reste toujours possible à la Conférence de Bali". Selon Karel de Gucht, commissaire européen en charge du commerce, il suffit que tous les États-membres fassent preuve de "volonté politique".

"Alors que nous sommes si près du but, il ne faudrait pas laisser tomber", a-t-il dit.

Les Etats-Unis, par la voix de leur ambassadeur auprès de l'OMC Michael Punke, se sont déclarés "très tristes" de la situation. "Aujourd'hui nous sommes inquiets, comme beaucoup d'autres (au Conseil général de l'OMC), parce qu'une occasion comme il n'en arrive qu'une fois par génération, nous a échappé des mains", a-t-il ajouté.

Il a aussi relevé les difficultés d'obtenir un accord à l'OMC, un organisme comptant 159 États-membres fonctionnant selon la règle du consensus, et qui peut théoriquement être bloqué par une poignée d'entre eux.


LA QUESTION DE L'ÉCHANGE LA PLUS PROMETTEUSE

De son côté, l'ambassadeur du Maroc, M. Omar Hilal, qui préside le groupe Afrique de l'OMC, a déclaré aux journalistes "qu'on ne va pas clore la conférence de Bali, avant même de l'avoir commencé", et "qu'on va négocier jusqu'au 6 décembre".

Sur les trois questions en discussion pour Bali, celle des facilitations des échanges semblait la plus prometteuse.

"C'est le dossier le plus prometteur, avec le plus grand impact", a ainsi déclaré à la presse lundi Arancha Gonzalez, directrice générale du Centre du commerce international à Genève, un organisme qui s'occupe des PME et qui dépend à la fois de l'OMC et de l'ONU.

Selon des chiffres de l'OCDE, un accord pour simplifier les procédures douanières pourrait diminuer de 10% les coûts des échanges commerciaux, ce qui représente un montant estimé à 400 milliards USD.

Le B20, une coalition internationale des organisations patronales basée à Paris, a demandé
instamment mardi un accord sur la facilitation des échanges à Bali. Un tel accord aboutirait à des gains de 1.000 milliards de dollars en termes de croissance et à 20,6 millions d'emplois. Les exportations des pays en développement pourraient augmenter de 570 milliards de dollars et celles des pays développés de 475 milliards USD, selon une étude de l'institut Peterson.

Selon le B20, un accord sur la facilitation des échanges est "un instrument idéal pour soutenir la croissance de manière équilibrée pour tous les membres de l'OMC".

Interrogé sur l'avenir de l'OMC alors que des accords commerciaux bilatéraux se multiplient au détriment du multilatéralisme, M. Azevedo a répondu que de tels accords avaient vocation à exister, car ils étaient plus ciblés que les accords multilatéraux.

"Ce que je crains en revanche, a-t-il dit, c'est que les pays ne s'intéressent plus à des négociations menées au sein de l'OMC, les considérant comme un combat perdu d'avance".






awp

jeudi 13 juin 2013

UE: Bruxelles va déposer plainte à l'OMC

Bruxelles - L'Union européenne a affiché jeudi sa détermination face à la Chine en annonçant le dépôt d'une plainte contre Pékin dans l'affaire des tubes en acier, qui vient s'ajouter aux contentieux sur le solaire et les télécoms et fait craindre une guerre commerciale.

Le commissaire européen en charge de l'Industrie, Antonio Tajani, a annoncé à Paris que Bruxelles allait déposer une plainte devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le gendarme du commerce mondial, dans l'affaire des droits imposés par la Chine sur les importations de tubes en acier inoxydable.

Le Japon a déjà déposé plainte contre la Chine dans le même dossier, et la désignation d'un panel (groupe d'experts) a été décidée en mai. Lorsqu'un panel est établi, il rédige un rapport sur le conflit et propose une solution. Sa décision peut faire l'objet d'un seul recours. La décision s'impose ensuite aux parties.

Cette annonce survient deux jours après la présentation par M. Tajani d'un plan d'action pour l'acier, un secteur durement touché par les restructurations, notamment celles du groupe ArcelorMittal en France et en Belgique.

Au côté du ministre français du Redressement productif Arnaud Montebourg, très en pointe dans le combat contre la "naïveté" des Européens face aux Chinois, M. Tajani avait souligné mercredi à Paris sa volonté de "garantir l'accès des producteurs d'acier européens aux marchés des pays tiers".

"Dans ce plan, on dit très clairement qu'il faut protéger l'Europe contre la concurrence déloyale dans le domaine de l'acier", a déclaré jeudi M. Tajani lors d'une conférence de presse à Bruxelles, ajoutant que son collègue en charge du Commerce, Karel De Gucht, allait "fixer les dates". La plainte de l'UE intervient aussi dans le contexte d'une escalade des tensions entre l'UE et la Chine avec une série de conflits commerciaux allant du solaire aux télécoms en passant par les tubes sans soudure, la vaisselle en céramique ou le vin.

Bruxelles a décidé la semaine dernière d'imposer des taxes provisoires sur les importations de panneaux solaires, de cellules photovoltaïques et de composants chinois, en accusant les firmes chinoises de dumping.

Pékin a répliqué en lançant une enquête antidumping sur les vins importés de l'UE, visant principalement la France, l'Espagne et l'Italie. La Chine avait aussi ouvert le mois dernier une enquête anti-dumping sur les tubes sans soudure.

Mardi, le porte-parole du commissaire en charge du Commerce, Karel De Gucht, avait récusé l'idée d'un lien entre les autres contentieux et une éventuelle plainte auprès de l'OMC, qui nécessite un dossier dont la constitution prend des mois. Le calendrier est une pure "coïncidence", avait assuré John Clancy.

Il reste que les sujets de conflits s'accumulent entre les deux parties. En mai, l'UE avait annoncé le prochain lancement d'une enquête anti-dumping et anti-subventions visant les équipements de télécommunications chinois.

Le même jour, paraissait au Journal officiel de l'UE l'annonce de droits de douane anti-dumping imposés aux importations de vaisselle chinoise en céramique.

Via les médias officiels, la Chine a prévenu la semaine dernière qu'elle entendait "défendre ses intérêt économiques" et avait "de nombreuses cartes en main", en menaçant dans le China Daily de nouvelles mesures après le lancement d'une enquête sur les vins.

Le Global Times a rappelé que la Chine détenait une partie non négligeable de la dette européenne, ainsi que de nombreux investissements dans les pays de l'UE. "Dans les guerres, c'est la situation sur le champ de bataille qui oriente les négociations. C'est pareil dans les guerres commerciales", ajoutait le journal.

De son côté, les Européens ne présentent pas un front uni face aux Chinois. Ils sont ainsi très divisés sur les panneaux solaires, notamment entre la France qui défend une attitude offensive vis-à-vis de Pékin, et l'Allemagne, premier partenaire commercial de la Chine au sein de l'UE, qui veut la ménager.

Les 27 doivent débattre de leurs relations avec la Chine vendredi lors d'une réunion des ministres du Commerce à Luxembourg, qui sera essentiellement consacrée au lancement des négociations de libre-échange avec les États-Unis.






awp

jeudi 12 avril 2012

OMC: La croissance du commerce mondial fléchira en 2012, à 3,7% contre 5% en 2011

GENEVE - Le commerce mondial devrait encore s'affaiblir en 2012, pour s'établir à 3,7% contre 5% en 2011, a annoncé jeudi l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui attribue ce ralentissement à la perte de vitesse de l'économie mondiale due notamment à la crise des dettes publiques en Europe. 

Toutefois, pour 2013, l'OMC s'attend à une légère reprise de la croissance du commerce mondial en volume, à 5,6%. 

Plus de trois années se sont écoulées depuis l'effondrement du commerce en 2008-2009, mais l'économie mondiale et le commerce restent fragiles. La poursuite du ralentissement des échanges attendue en 2012 montre que les risques de détérioration restent élevés. Nous ne sommes pas tirés d'affaire, a déclaré le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy. 

Les économistes de l'OMC estiment que la situation reste fragile et incertaine, avec un risque accentué de détérioration. 

En 2011, le commerce a ralenti sous l'effet de plusieurs chocs: l'OMC pointe ainsi la crise de la dette souveraine en Europe, le tsunami au Japon et les inondations en Thaïlande. 

En outre, les soulèvements du Printemps arabe ont également affecté les exportations de services de l'Afrique en raison de forts reculs en Egypte et Tunisie. 

L'OMC s'attendait à un fort ralentissement de l'expansion du commerce en 2011, après un rebond de 13,8% en 2010. Mais en raison des multiples revers économiques survenus pendant l'année, la croissance s'est encore plus essoufflée, conduisant à un ralentissement plus marqué que prévu au quatrième trimestre. 

Ce ralentissement devrait se poursuivre en 2012, avec une croissance de 3,7%, un taux inférieur à la moyenne de 5,4% des 20 dernières années. 








AFP

jeudi 15 décembre 2011

OMC: La situation actuelle est "mauvaise et elle se détériore"

Genève  - La 8ème conférence ministérielle de l'OMC (Organisation mondiale du commerce), s'ouvre jeudi à Genève, dans un environnement économique "mauvais et qui se détériore", a déclaré le directeur général de l'organisation, Pascal Lamy.

"Je dois être lucide, la situation actuelle est mauvaise et elle se détériore; au dernier G20 (à Cannes en novembre, ndlr), j'ai vu les dirigeants mondiaux crispés, fatigués et épuisés par cette crise qui sape leur autorité, leur base politique, leur légitimité et leurs confiance, c'est une réalité qu'il faut constater", a ajouté le directeur général.

Interrogé sur l'utilité de cette conférence, qui réunit à Genève les ministres du Commerce des 153 pays-membres de l'OMC, M. Lamy a répondu "c'est l'occasion de faire le point sur l'ensemble des activités de l'OMC, et de nous indiquer ce que nous devons faire durant les deux prochaines années, ce n'est pas une réunion de négociation ou de crise".

Au cours de cette réunion, prévue jusqu'à samedi, l'OMC doit se pencher sur l'état des négociations du cycle de Doha, sur la libéralisation du commerce mondial.

Ces négociations, commencées il y a 10 ans, sont au point mort.

A ce propos, M. Lamy a affirmé qu'il souhaiterait que dans la résolution finale, qui doit être adoptée à la clôture de la conférence samedi, "les ministres donnent des instructions à leurs négociateurs de bouger leurs positions dans les négociations du Cycle de Doha, c'est leur responsabilité".

M. Lamy a encore ajouté qu'il "serait surpris qu'il n'y ait pas de baisse des échanges internationaux en 2012". "Je ne crois toutefois pas à une réduction aussi forte qu'en 2009", a-t-il ajouté. Cette année-là, les échanges internationaux avaient reculé de plus de 12%.

Pour le directeur général de l'OMC, il y a "un problème de gestion de la crise". Il y a manifestement, selon lui, "un déficit d'énergie chez les décideurs pour répondre aux défis internationaux".

Les dirigeants politiques subissent des "pressions de la rue et de l'opposition", ce qui "épuise leur énergie pour agir sur le plan international".



AWP