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Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.




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mercredi 13 août 2014

Royaume-Uni: la BoE tempère les attentes d'une hausse de taux cette année

Londres - La Banque d'Angleterre (BoE) a quelque peu tempéré les attentes d'un relèvement de taux avant la fin 2014 en pointant la faiblesse de la hausse des salaires malgré une baisse plus rapide que prévu du chômage.
 Dans son rapport trimestriel sur l'inflation et la croissance publié mercredi, la banque centrale britannique a en effet "mis en lumière les contrastes saisissants (des données) du marché du travail, entre la forte croissance de l'emploi et celle faible des salaires", a relevé James Knightley, économiste chez ING.

 Si l'institution a ainsi salué le repli plus rapide qu'escompté du taux de chômage au Royaume-Uni - qui pourrait tomber sous 6% à la fin de l'année, et autour de 5,5% à mi-2017 (date limite des prévisions de l'institution) - elle a également revu en nette baisse sa prévision de croissance des salaires en 2014, à 1,25% contre 2,5% estimé en mai.

 Les chiffres publiés mercredi par l'Office des statistiques nationales (ONS) ont confirmé cette double tendance, avec une baisse du taux de chômage à 6,4% tandis que les salaires hors bonus ont progressé de 0,6% au deuxième trimestre sur un an - bien plus lentement que l'inflation qui a atteint 1,9% en juin sur un an.

 Ainsi, "à la lumière d'une incertitude accrue sur l'actuel degré de capacités excédentaires (de l'économie), le Comité (de politique monétaire de la BoE, ou CPM) va porter une attention particulièrement importante aux trajectoires des salaires et des coûts de la main-d'oeuvre", a souligné le gouverneur de l'institution Mark Carney, lors d'une conférence de présentation du rapport.

 Mais le Canadien - qui a récemment fêté sa première année à la tête de la "Veille dame" de Threadneedle Street, comme est surnommée l'institution - a tenu à préciser que le CPM n'avait "pas de seuil particulier pour la croissance des salaires". "Nous allons plutôt continuer à surveiller un large éventail de données pour jauger les pressions inflationnistes et établir le calendrier d'une première hausse du taux d'intérêt".

 De plus, Ross Walker, économiste chez RBS, a souligné que "la prévision moyenne d'inflation a été abaissée" à un niveau légèrement inférieur à son rythme voulu de 2%, et ce jusqu'à mi-2017.

 "Si le CPM avait été proche d'une hausse de taux, ses projections pour l'inflation auraient été plus élevées", a estimé M. Walker.


HAUSSE DE TAUX "PROGRESSIVE ET LIMITÉE"

 Le taux directeur de l'institution est figé au niveau exceptionnellement bas de 0,50% depuis mars 2009, période au cours de laquelle l'économie britannique était en profonde récession, et n'a pas connu de hausse depuis 2007.

 Les modifications apportées aux prévisions d'inflation "soutiennent quelque peu l'idée qu'une première hausse de taux viendra plus tard (en février 2015) que tôt (en novembre 2014)", a encore noté M. Walker.

Le gouverneur a de plus martelé la position de la BoE comme quoi la hausse des taux, lorsqu'elle débutera, ne sera que "progressive et limitée".

 M. Carney a ainsi prévenu que, conformément aux attentes du marché, les taux devraient progresser de 15 points de base par trimestre, pour atteindre "seulement 2,25% à la fin de la période" couverte par les prévisions de l'institution, soit mi-2017.

"Le ton d'ensemble du dernier rapport de la Banque d'Angleterre est passablement prudent, et a provoqué un report des attentes de hausse de taux du marché et un repli de la livre", a résumé l'économiste James Knightley.

 La banque centrale britannique a tout de même salué la "robustesse" de la reprise économique britannique, en relevant de 0,1 point ses prévisions de croissance pour 2014, à 3,5%, et pour 2015, à 3,0%, tout en abaissant légèrement sa prévision pour 2016 à 2,6% contre 2,8% dans son rapport de mai.






awp

mercredi 23 juillet 2014

BoE: statu quo monétaire voté à l'unanimité en juillet

Londres - La Banque d'Angleterre (BoE) a de nouveau opté à l'unanimité en juillet pour le maintien du statu quo sur le taux directeur et les rachats d'actifs de l'institution, selon les minutes de sa réunion publiées mercredi.

Lors de cette réunion tenue les 9 et 10 juillet, les neuf membres du Comité de politique monétaire (CPM) de la banque centrale britannique avaient décidé de maintenir à 0,5% le principal taux d'intérêt de l'institution et à 375 milliards de livres (474 milliards d'euros) le montant total de son programme de rachats d'actifs, épuisé en novembre 2012.

Dans un contexte d'amélioration continue de la reprise économique au Royaume-Uni, qui est même quelque peu meilleure qu'escompté au premier semestre, le CPM a tout de même relevé des signes, encore faibles, indiquant que le "ralentissement modeste" de la croissance attendu par l'institution commencerait à se matérialiser au second semestre.

De plus, l'économie britannique a montré des signes contradictoires au cours de la période précédant la réunion de début juillet, comme une amélioration de l'emploi tempérée par la faiblesse de la croissance des revenus. En outre, l'inflation a légèrement accéléré en juin, pour atteindre 1,9%, proche du niveau cible de 2%.

Selon certains membres de l'institution, ces données ont accru les incertitudes sur la vigueur de la reprise économique britannique, accrus par le fait que la croissance mondiale montre également des signes de ralentissement.

Ainsi, "une hausse inattendue des taux d'intérêt quand les salaires n'augmentent pas pourrait entraîner une réaction démesurée et déstabiliser la reprise", ont-ils prévenu.

Un autre membre a de son côté tenté de tempérer cette prudence, estimant que "le risque qu'une faible hausse du taux directeur fasse dérailler" la reprise "diminuait alors que la croissance devenait plus établie".

Le CPM a conclu en soulignant qu'il n'y a "aucun calendrier préétabli pour la première hausse du taux directeur" de l'institution depuis 2007.

En quête d'indices sur une date possible pour un resserrement monétaire, les économistes se tournaient désormais vers le rapport trimestriel de la BoE sur les perspectives de l'inflation et de la croissance dont la publication est prévue le 13 août.

"Si le rapport trimestriel d'août se concentre essentiellement sur la faiblesse de la croissance des salaires et sur les récents signes d'un ralentissement du taux de croissance, cela alimenterait les attentes d'un statu quo de la Banque d'Angleterre jusqu'en 2015", a estimé Howard Archer, économiste chez IHS Global Insight.










awp

jeudi 5 juin 2014

La BoE maintient comme attendu le statu quo monétaire en juin

Londres - La Banque d'Angleterre (BoE) a, comme attendu, maintenu jeudi le statu quo sur son taux directeur et son programme de rachats d'actifs, malgré une reprise économique vigoureuse et des spéculations sur un resserrement monétaire anticipé l'année prochaine.

Lors de sa réunion mercredi et jeudi, la banque centrale britannique a ainsi maintenu son taux directeur à 0,50%, un niveau exceptionnellement bas auquel il est fixé depuis mars 2009 et a laissé inchangé à 375 milliards de livres (461 milliards d'euros) le montant total de son programme de rachats d'actifs.

"Il n'y avait que peu de doute sur le fait que la Banque d'Angleterre maintiendrait son taux directeur à 0,50% lors de sa réunion de juin, et cela a été dûment confirmé", a observé Howard Archer, analyste chez IHS Global Insight.

Mais comme l'a fait remarquer Samuel Tombs, économiste chez Capital Economics, "les signaux envoyés par les récents rapports d'activité et de confiance montrant que la reprise économique a pris de la vitesse au deuxième trimestre pourraient avoir conduit certains membres (du Comité de politique monétaire, CPM) a remettre en question la nécessité de maintenir des taux d'intérêt très bas".

Avec un moral des consommateurs au plus haut en neuf ans et des perspectives de croissance record, la reprise de l'économie britannique semble se confirmer, et de plus en plus d'observateurs avancent ainsi, dans leurs prévisions économiques, la date d'une première hausse des taux au Royaume-Uni.

Dans ce contexte, les observateurs décortiqueront les minutes de cette réunion dont la publication est prévue le 18 juin.

Cependant, "si la robustesse de l'économie a pu pousser un ou deux membres du CPM (sur les neuf qui le composent) vers un vote en faveur d'une hausse de taux, nous pensons toujours que les perspectives de l'inflation et l'apaisement dans la hausse du marché immobilier vont persuader la majorité des membres à maintenir le statu quo au moins jusqu'à courant 2015", a prévenu M. Tombs.

Si l'inflation au Royaume-Uni a accéléré à 1,8% en avril sur un an après 1,6% en mars, elle reste sous le niveau de 2% visé par la Banque d'Angleterre.







awp

mercredi 21 mai 2014

Banque d'Angleterre: statu quo monétaire voté à l'unanimité en mai

Londres - Les membres du Comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) ont de nouveau voté à l'unanimité en mai pour le maintien du statu quo sur le taux directeur et les rachats d'actifs de l'institution, selon les minutes de cette réunion publiées mercredi.

Lors de leur réunion des 7 et 8 mai, les neuf membres du Comité de politique monétaire (CPM) de la banque centrale britannique ont décidé de maintenir à 0,5% le principal taux d'intérêt de l'institution et à 375 mrd GBP  le montant total de son programme de rachats d'actifs, épuisé en novembre 2012.

Dans un contexte d'amélioration de l'économie britannique, certains membres du Comité ont estimé que les éléments pris en compte pour parvenir à une décision de politique monétaire "devenaient plus équilibrés".

La Banque centrale a également estimé que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) devrait quelque peu s'accélérer au deuxième trimestre, à 0,9%, après s'être affichée à 0,8% au premier trimestre.

Lors de la période précédant la réunion du CPM, "l'économie a maintenu le cap de l'objectif d'une absorption des capacités excédentaires au cours des deux à trois années à venir, et d'une inflation contenue proche de la cible de 2%", a commenté l'institution.

Si l'inflation a légèrement accéléré au Royaume-Uni en avril, à 1,8% sur un an, elle reste proche de ce niveau cible.

La Banque centrale a tout de même de nouveau relevé "qu'en l'absence de pressions inflationnistes, il faudrait voir plus de preuves d'une réduction des capacités excédentaires avant qu'une hausse des taux d'intérêt ne soit justifiée".







awp

jeudi 8 mai 2014

GB/BoE: statu quo monétaire, comme prévu

Londres - La Banque d'Angleterre (BoE) a, comme attendu, maintenu jeudi le statu quo sur son taux directeur et son programme de rachats d'actifs, malgré une reprise économique vigoureuse et la baisse du chômage sous la barre des 7%.

Lors de sa réunion mercredi et jeudi, la banque centrale britannique a ainsi maintenu son taux directeur à 0,50%, un niveau exceptionnellement bas auquel il est fixé depuis mars 2009.

Elle a aussi laissé inchangé à 375 milliards de livres (457 milliards d'euros) le montant total de son programme de rachats d'actifs, épuisé depuis novembre 2012.

"Il n'y a jamais eu de doute que la Banque d'Angleterre laisserait le taux d'intérêt à 0,50% lors de la réunion de son CPM (Comité de politique monétaire) de mai", a commenté Howard Archer, économiste à IHS Global Insight.

"Néanmoins, avec l'économie britannique commençant fortement le deuxième trimestre, le chômage tombant à 6,9% fin février et la hausse annuelle des prix immobiliers au dessus des 10% en avril selon Nationwide, il y a de plus en plus de pression sur la Banque d'Angleterre pour sérieusement envisager une hausse des taux d'intérêt", a-t-il ajouté.

M. Archer maintient toutefois sa prévision d'une première hausse de taux au deuxième trimestre 2015, tandis que d'autres analystes tablent désormais sur début 2015.

"Nous préférons février 2015 comme point de départ du resserrement monétaire étant donné que les données montrent que la reprise gagne de la vitesse", a ainsi indiqué James Knightley, analyste chez ING.

La BoE a toutefois déjà signalé que lorsque le taux reprendra le chemin de la hausse, qui sera lente et progressive, il restera, même au plus haut, nettement en deçà de ses niveaux d'avant crise.

Dans ce contexte, les observateurs décortiqueront le prochain rapport sur l'inflation, qui sera publié mercredi 14 mai et contiendra "les dernières projections économiques" du CPM, afin de se faire une idée plus précise de la vision et des perspectives de la BoE pour l'économie britannique.

Ils se pencheront par la suite sur les minutes de la réunion de politique monétaire de mai, dont la publication est prévue le 21 mai.






awp

vendredi 11 avril 2014

BCE et BoE veulent un assouplissement des règles pesant sur la titrisation

Francfort - La Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d'Angleterre (BoE) ont réclamé un assouplissement des règles "indûment prudentes" qui pèsent sur les ABS, ces crédits adossés à des actifs qui jouissent d'une mauvaise réputation depuis la crise des subprime aux Etats-Unis.

Dans une déclaration commune publiée vendredi lors des journées de printemps du Fonds monétaire international (FMI), les deux institutions monétaires regrettent que "malgré sa valeur sociale de long terme", la titrisation "souffre aujourd'hui d'une stigmatisation reflétant à la fois sa mauvaise réputation parmi les investisseurs et le conservatisme parmi les régulateurs et les instances réglementaires".

Cette offensive reflète la volonté affichée depuis des mois par la BCE de revitaliser le marché des ABS afin de relancer le crédit en zone euro.

En effet, la titrisation consiste pour les banques à transformer des créances, comme par exemple des prêts immobiliers, en titres vendus à des investisseurs sur les marchés, leur permettant de récupérer des fonds susceptibles d'être de nouveau injectés dans le circuit financier, sous forme de nouveaux prêts, soutenant ainsi l'investissement et la croissance économique.

Or la réglementation qui lui est appliquée a été durcie depuis qu'elle a été accusée d'avoir été à l'origine de la crise des crédits immobiliers à risque, dite des subprime, aux Etats-Unis à partir de l'été 2007 en raison de l'émission de produits complexes et à la qualité douteuse.

La BCE et la BoE, tout en soulignant que "des efforts" sont actuellement faits par les régulateurs pour promouvoir la tritrisation de "haute qualité, voudraient les voir "renforcés et accélérés sans délai pour réduire l'incertitude réglementaire actuelle qui empêche la réactivation du marché".

Elles voudraient aussi que le distinguo soit opéré par les autorités réglementaires entre les ABS "structurés de façon simple et prudente" et des produits "à la structure plus complexe et opaque". En résumé, entre les produits communément employés en Europe et ceux utilisés aux Etats-Unis.

La BCE et la BoE soulignent en outre que le marché européen des ABS ne représente qu'un quart de l'américain et s'est réduit comme peau de chagrin depuis la crise.

Selon une étude de Standard and Poor's citée dans leur déclaration, seuls 1,5% des ABS européens en cours mi-2007 ont fait défaut à la date du 3ème trimestre 2013 contre 18,4% aux Etats-Unis.

Les deux institutions ont annoncé qu'elles publieraient en mai une version plus complète de leur communication.







awp

jeudi 13 février 2014

Royaume-Uni : La BoE écarte une hausse de taux imminente

Londres - La Banque d'Angleterre (BoE) a révisé à la hausse sa prévision de croissance et estimé que le chômage atteindrait son objectif de 7% dans les mois à venir, grâce à la vigoureuse reprise, mais martelé qu'aucune hausse de taux n'était encore à l'horizon.

La Banque centrale britannique n'a pas amendé ses orientations de politique monétaire annoncées en août, laissant à son gouverneur Mark Carney le soin de marteler mercredi lors d'une conférence de presse que le seuil de 7% n'enclencherait qu'une réflexion sur une éventuelle hausse de son taux directeur. Une hausse qui serait dans tous les cas "progressive et limitée".

"Le message que la Banque d'Angleterre transmet haut et fort est qu'elle reste sans la moindre hâte de relever ses taux d'intérêt malgré l'amélioration marquée de l'économie (britannique) et le repli du chômage plus rapide qu'escompté", a observé Howard Archer, économiste chez IHS Global Insight.

Comme l'a souligné la BoE dans son rapport trimestriel sur l'inflation, la reprise de l'économie britannique a en effet "pris de la vitesse". Ainsi la croissance du Produit intérieur brut (PIB) devrait atteindre 3,4% en 2014, alors qu'elle la voyait à 2,8% dans son précédent rapport publié en novembre.

Les dernières prévisions officielles annoncées par le gouvernement début décembre faisaient état d'une croissance à 2,4% cette année.

La banque centrale a également relevé sa prévision de croissance pour 2015 de 2,3% à 2,7%, et pour 2016 de 2,5% à 2,8%.

La BoE a de plus annoncé qu'elle prévoyait de voir le taux de chômage tomber au niveau cible de 7% d'ici au printemps, alors qu'elle prévoyait en novembre un retour à ce niveau qu'au troisième trimestre 2015. Son estimation initiale, datant d'août, faisait état d'un chômage à 7% peu avant mi-2016.

Selon les derniers chiffres disponibles, le taux de chômage au Royaume-Uni a encore fortement diminué à 7,1% fin novembre, grâce à la vigoureuse reprise économique alors qu'il s'inscrivait encore à 7,4% fin octobre.


En août, la BoE avait lié l'avenir de son taux directeur, actuellement au niveau historiquement bas de 0,5%, à la baisse du taux de chômage, annonçant qu'un repli à 7% déclencherait une réflexion sur un éventuel resserrement monétaire.

Mais la baisse plus rapide que prévu du chômage a forcé l'institution à marteler qu'une hausse de taux ne serait pas automatique une fois l'objectif atteint et à élargir quelque peu les conditions d'un resserrement monétaire en mettant en avant le fait que l'économie britannique souffre encore de capacités de production inutilisées trop importantes.

"La BoE s'est servie de ce rapport sur l'inflation pour dévoiler l'évolution de ses orientations monétaires", en faisant dépendre la trajectoire de son taux directeur sur un éventail plus large d'éléments macroéconomiques, a noté Kathleen Brooks, analyste chez Forex.com.

En premier lieu, "la BoE estime que l'économie pourrait souffrir pendant encore deux à trois ans de capacités de production inutilisées", ainsi, l'institution ne devrait pas relever ses taux "tant que l'économie n'est pas revenue à une capacité d'avant (la crise de) 2007", a expliqué Mme Brooks.

Dans ce contexte de reprise qui prend de la vitesse mais qui reste encore fragile, les économistes peinent à s'accorder sur la date d'un premier resserrement monétaire, certains tablant même sur une première hausse dès la fin 2014, mais le consensus semble s'orienter vers un premier resserrement monétaire au deuxième trimestre 2015.

La Banque d'Angleterre a par ailleurs réitéré qu'elle ne chercherait pas à se désengager de son programme de rachats d'actifs, dit d'"assouplissement quantitatif", tant que le taux directeur de l'institution n'aura pas été relevé.

Lancé en mars 2009 afin d'aider une économie alors en récession, ce programme a progressivement été relevé jusqu'à 375 milliards de livres (451 milliards d'euros). La dernière tranche de ce programme a été épuisée en novembre 2012.








awp

mercredi 18 décembre 2013

Royaume-Uni: La BoE finit 2013 en votant à l'unanimité pour le statu quo

Londres - Les neuf membres du Comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) ont décidé à l'unanimité en décembre de maintenir le statu quo sur le taux directeur et les rachats d'actifs de l'institution, selon les minutes de cette réunion publiées mercredi.

Lors de leur réunion des 4 et 5 décembre, les membres du Comité de politique monétaire (CPM) de la banque centrale britannique ont ainsi décidé de maintenir à 0,50% le principal taux d'intérêt de la banque centrale britannique et à 375 mrd GBP (443,9 mrd EUR) le montant total de son programme de rachats d'actifs épuisé en novembre 2012.

Selon les minutes, le CPM a estimé que sur le mois écoulé entre ses réunions de novembre et décembre, les nouvelles "ont continué d'indiquer de la reprise (économique) au Royaume-Uni prenait de l'essor", grâce notamment à une confirmation de la croissance du Produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre à 0,8%.

"Les récents indicateurs impliquent que la reprise est menée par la consommation et la constitution de stocks", mais les investissements et la balance commerciale ont été plus faibles qu'attendu, a relevé le CPM.

De plus, pour l'institution, "il est difficile de parvenir à un meilleur équilibre de la demande nationale et extérieure tant que l'activité des principaux partenaires du Royaume-Uni (au premier rang desquels la zone euro, ndlr) reste terne".

En outre, la BoE a mis en garde contre la récente appréciation de la livre britannique, alimentée par un regain d'optimisme sur la croissance économique britannique, une hausse qui risque de poser des risques déflationnistes.

"Toute nouvelle appréciation substantielle de la livre sterling accentuerait les risques sur l'équilibre de la croissance de la demande et sur la reprise", a prévenu l'institution.

Après être tombée en juillet à son plus bas niveau en trois ans (1,4814 dollar pour une livre), la monnaie britannique a fortement rebondi au gré de la publication d'indicateurs encourageants, pour atteindre la semaine dernière 1,6466 dollar, son plus haut niveau depuis fin août 2011.







awp

jeudi 5 décembre 2013

BoE: maintien du taux directeur à 0,50%, rachats d'actifs inchangés

Londres - La Banque d'Angleterre (BoE) a maintenu comme attendu jeudi son taux directeur à 0,50% et laissé inchangé le montant de son programme de rachats d'actifs, optant pour une position attentiste à l'issue de sa dernière réunion de politique monétaire de l'année.

La banque centrale britannique a de nouveau précisé dans un bref communiqué que le Comité de politique monétaire (CPM) est "parvenu à ces décisions dans le contexte" de la trajectoire pour sa politique monétaire annoncée en août.

Lors de sa réunion des 4 et 5 décembre, le CPM a ainsi décidé de finir 2013 sur un nouveau statu quo, en maintenant son taux directeur à 0,50% (niveau exceptionnellement bas auquel il est fixé depuis mars 2009) et laissant inchangé à 375 milliards de livres (environ 453 milliards d'euros) le montant total de son programme de rachats d'actifs, épuisé depuis novembre 2012.

Cette décision était "attendue de tous étant donnée les directions fournies par la Banque centrale" en août dernier, a noté James Knightley, économiste chez ING.

La BoE a en effet annoncé en août qu'elle n'envisagera pas de relever son taux d'intérêt, ni de réduire ses injections massives de liquidités, tant que le taux de chômage sera supérieur à 7% au Royaume-Uni.

Mais même si le marché du travail se montre actuellement plus robuste qu'attendu à l'époque, l'institution et ses responsables le martèlent sans relâche: ce seuil servira de déclencheur à une réflexion sur un éventuel resserrement monétaire mais n'enclenchera en aucun cas une hausse de taux automatique.

Par ailleurs, "contrairement à l'incertitude sur la date d'une hausse des taux d'intérêt, il est évident que de nouveaux rachats d'actifs ne sont plus à l'ordre du jour, à moins d'une rechute considérable de l'économie dans les mois à venir", a estimé Howard Archer, économiste chez IHS Global Insight.





awp

mercredi 20 novembre 2013

Royaume-Uni : BoE unanimité sur le statu quo monétaire en novembre

Londres - Les neuf membres du Comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) ont décidé à l'unanimité en novembre de maintenir le statu quo sur le taux directeur et les rachats d'actifs de l'institution, selon les minutes de cette réunion publiées mercredi.

Lors de leur réunion des 6 et 7 novembre, les neuf membres du Comité de politique monétaire (CPM) de la banque centrale britannique ont ainsi décidé de maintenir à 0,50% le principal taux d'intérêt de la BoE et à 375 milliards de livres (446,9 milliards d'euros) le montant total de son programme de rachats d'actifs épuisé depuis un an.

La BoE indique également dans ces minutes qu'elle estime que la croissance du pays s'inscrira à 0,9% au quatrième trimestre, après 0,8% au troisième trimestre, tout en relevant que d'autres prévisions tablent sur une croissance de plus de 1%.

En effet pour l'institution, "les nouvelles (publiées entre la réunion d'octobre et celle de novembre, ndlr) ont continué à indiquer une poursuite de la reprise au Royaume-Uni".

Ces remarques sont conformes aux commentaires du gouverneur de institution Mark Carney la semaine dernière, lors de la présentation du rapport trimestriel de la BoE sur les perspectives de l'inflation et la croissance dans le pays.

"Le taux de chômage a baissé un peu plus rapidement que prévu" grâce à une croissance à court terme plus robuste, avait relevé mercredi dernier le Canadien Mark Carney, arrivé à la tête de l'institution début juillet, lors d'une conférence de presse.

L'institution a tout de même mis en garde sur le fait que la reprise britannique restait à la merci d'une dégradation des conditions économiques en zone euro, le plus gros partenaire économique du Royaume-Uni.




awp

mercredi 23 octobre 2013

Royaume-Uni : La BoE a voté le statu quo monétaire à l'unanimité

Londres - Les neuf membres du Comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) ont décidé à l'unanimité en octobre de maintenir le statu quo sur le taux directeur et les rachats d'actifs de l'institution, selon les minutes de cette réunion publiées mercredi.

Lors de sa réunion des 8 et 9 octobre, le Comité de politique monétaire (CPM) de la banque centrale britannique avait maintenu le taux directeur de la BoE à 0,50% (niveau exceptionnellement bas auquel il est fixé depuis mars 2009), et décidé de laisser inchangé à 375 milliards de livres (442 milliards d'euros) le montant total de son programme de rachats d'actifs, épuisé depuis novembre 2012.

Les nouvelles publiées entre les réunions de septembre et d'octobre "ont continué à pointer une reprise robuste de l'activité (économique) au Royaume-Uni" et la confiance des ménages et des investisseurs s'est renforcée, a souligné le CPM.

La BoE a également noté que la récente baisse du taux de chômage a connu un rythme plus rapide qu'attendu.

Dans ce contexte, la BoE a estimé qu'il était "probable que le chômage soit plus bas et la croissance (de l'activité) plus robuste au cours du second semestre 2013 qu'anticipé au moment du rapport (trimestriel) sur l'inflation" publié en août.

Mais "la BoE est aussi restée prudente sur la rapidité à laquelle le taux de chômage va tomber sous 7%, niveau à partir duquel elle pourra envisager un resserrement monétaire", a noté James Knightley, économiste chez ING.

Le CPM a ainsi relevé que si le taux de chômage a reculé à 7,7% sur la période de trois mois achevée fin juillet, il reste bien au-dessus du niveau cible.

A peine plus d'un mois après son arrivée à la tête de la BoE, le Canadien Mark Carney avait fait prendre un virage inédit à la "Vieille Dame", comme est surnommée la banque centrale britannique, en annonçant en août que l'institution n'envisagerait pas de relever son principal taux d'intérêt ni de réduire ses injections massives de liquidités, tant que le taux de chômage serait supérieur à 7% au Royaume-Uni

Pour Howard Archer, économiste chez IHS Global Insight, si le taux directeur devrait rester inchangé pendant encore au mois deux ans, "les minutes renforcent l'idée que la barre pour de nouveaux rachats d'actifs est désormais très haute".




awp

mardi 21 mai 2013

Grande-Bretagne: ralentissement marqué de l'inflation en avril à 2,4% sur un an


Londres - L'inflation a fortement ralenti en avril en Grande-Bretagne à 2,4% sur un an contre 2,8% en mars, a annoncé mardi l'Office des statistiques nationales (ONS), donnant plus de marge de manoeuvre à la Banque d'Angleterre (BoE) pour soutenir l'économie.

Ce ralentissement - supérieur à celui anticipé par les économistes qui misaient sur une inflation de 2,6% selon Dow Jones Newswires - est dû principalement au repli des prix des carburants et des billets d'avion, a expliqué l'ONS dans un bulletin.

C'est la première fois que l'inflation ralentit depuis septembre dernier.
Sur un mois, les prix ont progressé de 0,2%, a ajouté l'ONS.

"C'est une bonne nouvelle pour les ménages et les entreprises. L'inflation a diminué de moitié par rapport à son pic" de 5,2% en septembre 2011, a commenté un porte-parole du ministère des Finances.

Pour James Knightley, d'ING, ce ralentissement de la hausse des prix "offre plus de possibilités à la BoE pour stimuler l'économie si les indicateurs d'activité déçoivent".

"C'est la première fois que l'inflation ralentit depuis septembre dernier, ce qui donne au futur gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney plus de marges de manoeuvre en terme de politique monétaire", a abondé Howard Archer, d'IHS Global Insight.

La BoE a maintenu comme attendu le statu quo lors de sa dernière réunion début mai mais certains analystes tablent sur une nouvelle tranche de rachats d'actifs, après la prise de fonctions de Mark Carney en juillet, pour soutenir une économie qui a évité la récession mais reste fragile.

La semaine dernière, dans son rapport trimestriel sur l'inflation, la banque centrale avait estimé que la hausse des prix devrait rester au-dessus du niveau cible de 2% "pour la majeure partie des deux années à venir", avec un pic à plus de 3% cet été. Mais selon la BoE, l'inflation pourrait désormais retomber sous 2% au cours du deuxième trimestre 2015 et non plus début 2016 comme estimé en février.





awp

jeudi 9 mai 2013

La BoE maintient sans surprise la voie de l'attentisme monétaire

LONDRES - La Banque d'Angleterre (BoE) a maintenu jeudi comme attendu son taux directeur à 0,50% et laissé inchangé à 375 milliards de livres le montant total de son programme de rachats d'actifs, lors de sa réunion mensuelle de politique monétaire.

Comme à son habitude, la banque centrale britannique n'a pas fait de commentaire immédiat sur sa décision qui, selon les économistes, pourrait avoir été obtenue à une très courte majorité, ce qui les poussera à décortiquer les minutes de cette réunion, dont la publication est prévue le 22 mai.

C'est sans surprise que le CPM (Comité de politique monétaire de la BoE, ndlr) s'en est tenu au statu quo jeudi car la croissance au premier trimestre 2013 a été meilleure qu'attendu et que le deuxième trimestre a démarré sur de bons chiffres d'activité (notamment dans le secteur des services), a commenté Martin Beck, économiste chez Capital Economics.

Le montant total (375 milliards de livres sterling, 443 milliards d'euros) du programme de rachats d'actifs --dit d'assouplissement quantitatif-- de l'institution avait été relevé en juillet 2012 de 50 milliards de livres, une tranche épuisée début novembre.

La BoE avait lancé ce programme, couplé à un abaissement de son taux directeur au niveau historiquement bas de 0,50%, en mars 2009 afin d'aider une économie britannique alors en profonde récession.

Le pays est parvenu à échapper, de justesse, à une troisième récession depuis le début de la crise en 2008 grâce à une croissance de 0,3% au premier trimestre, meilleure que prévu, après la contraction de l'économie de 0,3% enregistrée au quatrième trimestre 2012, ce qui a atténué la pression qui pèse sur la BoE pour qu'elle agisse de nouveau afin de stimuler la croissance.

Mais malgré la récente amélioration des conditions économiques au Royaume-Uni, l'annonce d'une nouvelle salve d'assouplissement quantitatif n'est qu'une question de temps, a prévenu Howard Archer, économiste chez IHS Global Insight.

En effet, l'économie (britannique) est loin de se reprendre avec entrain et le statu quo annoncé jeudi pourrait n'avoir été cette fois-ci obtenu que d'une voix, car il est tout à fait possible qu'un quatrième membre, sur les neufs que compte le CPM, ait apporté son vote au camp favorable à une extension des rachats d'actifs, qui comprend depuis février le gouverneur Mervyn King, Paul Fisher et David Miles.

Dans l'ensemble, les économistes tablent tout de même sur une poursuite de l'attentisme au moins jusqu'à l'arrivée du Canadien Mark Carney, qui prendra le 1er juillet la tête de l'institution en remplacement de Mervyn King, arrivé au terme de son deuxième mandat.





afp

mercredi 6 mars 2013

La Banque d'Angleterre pourrait décider de nouveaux rachats d'actifs


Londres - La Banque d'Angleterre (BoE) pourrait annoncer jeudi une nouvelle tranche de rachats d'actifs afin d'aider une économie britannique qui continue de montrer des signes de faiblesse, même si elle pourrait continuer à patienter du fait de récents indicateurs rassurants qui brouillent le tableau de la reprise.

"L'issue de la réunion de mars du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque d'Angleterre semble sur le fil du rasoir", a observé Howard Archer, économiste chez IHS Global Insight.

"La possibilité d'une nouvelle action de stimulus afin d'essayer d'aider un peu plus une économie mise à l'épreuve depuis un certain temps est bien réelle", a estimé M. Archer.

Lors de sa réunion des 6 et 7 février, le Comité avait maintenu à l'unanimité son taux directeur à 0,50%, niveau historiquement bas auquel il est fixé depuis mars 2009, mais trois de ses neufs membres avaient voté pour une hausse de programme de rachats d'actifs, dit d'"assouplissement quantitatif", dont le montant est fixé à 375 milliards de livres sterling (435 milliards d'euros).

Deux membres du CPM, le gouverneur Mervyn King et Paul Fisher, avaient ainsi rejoint en février leur collègue David Miles, qui vote depuis octobre en faveur de la mise en place d'une nouvelle tranche de 25 milliards de livres du programme de rachats d'actifs, mis en place en mars 2009 pour venir en aide à une économie britannique alors en profonde récession.

Et l'économie britannique a déjà fait un premier pas vers une troisième récession depuis le début de la crise. En effet, l'économie du Royaume-Uni s'est contractée de 0,3% au quatrième trimestre de 2012 par rapport au précédent.

Pour Martin Beck, de Capital Economics, si outre les chiffres du produit intérieur brut (PIB), "les ventes de détail ont accusé une chute surprise en janvier", dans l'ensemble, "les nouvelles n'ont pas été si mauvaises" depuis la dernière réunion de politique monétaire de la BOE.

L'activité dans le secteur des services en février a d'ailleurs été meilleure que prévu, mais comme le faisait remarquer Steven Bryce, économiste chez Credit Suisse, pas suffisamment pour réduire considérablement la probabilité de l'annonce d'une nouvelle tranche de rachats d'actifs jeudi.

Pour M. Bryce, comme pour Howard Archer, la banque centrale britannique pourrait ainsi décider dès mars d'injecter une nouvelle tranche de 25 milliards de livres dans l'économie du pays.

Selon les minutes de la réunion de février, le CPM avait abordé la possibilité de décider de nouveaux rachats d'actifs dès février, qui pourraient "aider au rééquilibrage de l'économie et éviter une éventuelle destruction durable de capacité de production et une hausse du chômage".

Et si la BoE décide de rester attentiste en mars, cette décision devrait être très serrée et n'être repoussée que de quelques mois, s'accordent à dire les observateurs.

Comme en février, le CPM pourrait également débattre des différentes options possibles afin de soutenir l'économie britannique. Selon les minutes, la banque centrale avait semblé plus ouverte à la possibilité de laisser l'inflation fluctuer légèrement autour du niveau cible de 2%.

La notion d'inflation flexible est notamment favorisée par le futur gouverneur de l'institution, le Canadien Mark Carney, qui prendra ses fonctions à la suite de Mervyn King début juillet.

Un des membres du Comité, Paul Tucker, a même évoqué la semaine dernière la possibilité d'introduire un taux d'intérêt négatif, afin d'inciter les banques à prêter au lieu de déposer des fonds auprès de la BoE.






awp

mercredi 13 février 2013

Royaume-Uni: la croissance devrait rester terne jusqu'en 2015


Londres- La croissance de l'économie britannique est "lente mais continue" et ne devrait toutefois retrouver son niveau d'avant la crise qu'à partir de 2015, a estimé jeudi la Banque d'Angleterre (BoE) dans son rapport trimestriel sur les perspectives de l'économie et l'inflation.

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la banque centrale britannique estime ainsi que "l'économie (du Royaume-Uni) devrait connaître une reprise lente mais continue au cours des trois prochaines années", la croissance restant "faible" du fait des perspectives ternes au niveau national mais aussi mondial.

Mais le produit intérieur brut (PIB) du pays devrait rester "sous son niveau d'avant crise jusqu'en 2015", a prévenu l'institution dans son rapport.

L'économie britannique a d'ailleurs fait un premier pas vers une nouvelle récession en accusant une contraction de 0,3% au quatrième trimestre de 2012, alors qu'elle venait à peine de sortir l'été dernier de sa deuxième récession depuis le début de la crise.

De plus, la croissance pourrait ne faire son retour au-dessus de 2% que début 2014 et non plus fin 2013 comme la BoE l'avait estimé dans son précédent rapport publié en novembre.

L'institution a en outre confirmé qu'elle voyait l'inflation rester au-dessus du niveau cible de 2% "pour les deux années à venir", confirmant les chiffres annoncés la semaine dernière à l'issue de la réunion mensuelle de politique monétaire de la banque centrale, du fait notamment de "la récente dépréciation de la livre sterling".

L'institution prévoyait auparavant un retour de l'inflation au niveau cible de 2% mi-2014.

Dans ce contexte, l'institution a tout de même rappelé qu'elle se tenait prête à agir de nouveau pour soutenir l'économie en cas de besoin.

"La BoE reste sur une position fermement attentiste mais il semble qu'elle penche tout de même en faveur de plus d'assouplissement monétaire. Ainsi, toute déception sur le plan de l'activité économique (dans les mois à venir) pourrait entraîner un nouveau stimulus", a prévenu James Knightley, économiste chez ING.









awp

jeudi 11 octobre 2012

En première ligne, les banques centrales accusées de jouer avec le feu


Tokyo - Assouplissements monétaires à la chaîne, prêts massifs aux banques, achat d'obligations de pays en difficulté: les banques centrales tiennent les économies occidentales à bout de bras, au risque de déstabiliser les systèmes financiers et sociaux.

Donnant le coup d'envoi jeudi de l'assemblée générale du FMI, sa directrice générale, Christine Lagarde, a mis en avant les récentes "bonnes décisions" des banques centrales.

"Elles ont envoyé des signaux forts que ce soit la banque centrale américaine (Fed), la Banque centrale européenne (BCE), la Banque d'Angleterre ou la Banque du Japon (BoJ)", a-t-elle énuméré.

Mi-septembre, la Fed a lancé un programme faramineux de 40 milliards de dollars par mois, prévoyant le rachat de titres adossés à des créances immobilières.

Les banques centrales d'Angleterre et du Japon ont, chacune de leur côté, augmenté ces derniers mois le montant de leurs acquisitions d'actifs au coeur de leur politique d'assouplissement monétaire, avec des enveloppes portées à l'équivalent de 466 milliards d'euros et de 800 milliards d'euros.

Quant à la Banque centrale européenne (BCE), elle annonçait avec fracas début septembre un programme illimité d'achat d'obligations d'Etat, baptisé "OMT", pour apaiser les tensions sur les taux d'intérêt des pays en difficulté de la zone euro.

Les félicitations de Mme Lagarde cachent pourtant de solides divergences au sein du conseil d'administration du FMI sur l'opportunité de ces mesures.


EFFETS LIMITÉS DE CES POLITIQUES

Lors d'une récente réunion, plusieurs directeurs ont souligné que "des assouplissements monétaires prolongés pourraient entraîner des troubles économiques et financiers et susciter des flots de capitaux déstabilisateurs pour les autres régions".

Ils ont aussi évoqué "des effets limités" de ces politiques monétaires pour doper la croissance qui reste atone dans les pays développés, dont les gouvernements sont actuellement occupés par leur réélection (Etats-Unis) ou la lutte contre les déficits (Europe).

Au Japon, la BoJ peine par exemple depuis trois ans à sortir l'archipel de la déflation malgré une politique monétaire ultra-accommodante.

"Tout le monde comprend que ce n'est pas la panacée, comme le président de la Fed Ben Bernanke l'a lui-même souligné. La question est maintenant de savoir comment nous allons reconstruire l'économie", a reconnu jeudi le gouverneur de la banque du Japon, Masaaki Shirakawa.

Mais au-delà des effets limités, certains pays émergents sont nettement plus critiques et évoquent les dommages que les décisions des banques centrales provoquent à leurs économies.


EFFETS COLLATÉRAUX PEUT-ÊTRE PIRE

A Tokyo, le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, a ainsi renouvelé jeudi ses attaques contre la Fed américaine.

"Il est évident que si vous pratiquez une politique monétaire accommodante pendant dix ans, à un certain moment vous allez obtenir des résultats, mais les effets collatéraux seront peut-être pire que les résultats directs", a-t-il dénoncé, pointant "une dévaluation du dollar qui favorise la guerre des monnaies, parce que les autres pays répondent exactement de la manière".

Du côté des organisations de la société civile ou de salariés, les critiques sont encore plus virulentes, notamment vis-à-vis de la BCE accusée d'être déconnectée des réalités économiques et sociales que ses décisions entraînent.

"Elles ne sont pas assez soumises à la pression démocratique", estime Sargon Nissan, économiste à l'association Bretton Woods Project, une ONG qui surveille les politiques des grandes institutions financières internationales.

"Dans le cas de la Grèce, s'il y avait une surveillance démocratique légale de la BCE, je suppose que les conséquences sociales des programmes de financement auraient été davantage prises en compte", ajoute-t-il.

Sharan Burrow, secrétaire générale de la confédération syndicale internationale (CSI) qui revendique 175 millions de travailleurs dans le monde, accuse la BCE de n'avoir pas pris "ses responsabilités pour les conséquences désastreuses de ses injonctions sur la vie des salariés".

Elle juge que la banque centrale a joué un rôle moteur dans les décisions de la troïka (BCE, FMI, Union européenne) qui ont entraîné une forte montée du chômage en Grèce, entre autres.




AWP