Londres - La Banque d'Angleterre (BoE) a de nouveau opté à l'unanimité en juillet pour le maintien du statu quo sur le taux directeur et les rachats d'actifs de l'institution, selon les minutes de sa réunion publiées mercredi.
Lors de cette réunion tenue les 9 et 10 juillet, les neuf membres du Comité de politique monétaire (CPM) de la banque centrale britannique avaient décidé de maintenir à 0,5% le principal taux d'intérêt de l'institution et à 375 milliards de livres (474 milliards d'euros) le montant total de son programme de rachats d'actifs, épuisé en novembre 2012.
Dans un contexte d'amélioration continue de la reprise économique au Royaume-Uni, qui est même quelque peu meilleure qu'escompté au premier semestre, le CPM a tout de même relevé des signes, encore faibles, indiquant que le "ralentissement modeste" de la croissance attendu par l'institution commencerait à se matérialiser au second semestre.
De plus, l'économie britannique a montré des signes contradictoires au cours de la période précédant la réunion de début juillet, comme une amélioration de l'emploi tempérée par la faiblesse de la croissance des revenus. En outre, l'inflation a légèrement accéléré en juin, pour atteindre 1,9%, proche du niveau cible de 2%.
Selon certains membres de l'institution, ces données ont accru les incertitudes sur la vigueur de la reprise économique britannique, accrus par le fait que la croissance mondiale montre également des signes de ralentissement.
Ainsi, "une hausse inattendue des taux d'intérêt quand les salaires n'augmentent pas pourrait entraîner une réaction démesurée et déstabiliser la reprise", ont-ils prévenu.
Un autre membre a de son côté tenté de tempérer cette prudence, estimant que "le risque qu'une faible hausse du taux directeur fasse dérailler" la reprise "diminuait alors que la croissance devenait plus établie".
Le CPM a conclu en soulignant qu'il n'y a "aucun calendrier préétabli pour la première hausse du taux directeur" de l'institution depuis 2007.
En quête d'indices sur une date possible pour un resserrement monétaire, les économistes se tournaient désormais vers le rapport trimestriel de la BoE sur les perspectives de l'inflation et de la croissance dont la publication est prévue le 13 août.
"Si le rapport trimestriel d'août se concentre essentiellement sur la faiblesse de la croissance des salaires et sur les récents signes d'un ralentissement du taux de croissance, cela alimenterait les attentes d'un statu quo de la Banque d'Angleterre jusqu'en 2015", a estimé Howard Archer, économiste chez IHS Global Insight.
awp
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