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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

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mercredi 18 décembre 2013

USA: la Fed réduit l'argent facile mais parvient à rassurer les marchés

Washington - La Fed a surpris les marchés en réduisant plus tôt qu'ils ne l'escomptaient ses injections de liquidités mais elle est parvenue à les rassurer en insistant sur la promesse de ne pas relever les taux rapidement.

L'annonce de la Fed mercredi de réduire de 10 milliards de dollars ses achats d'actifs à 75 milliards mensuels à partir de janvier a pris les marchés financiers par surprise. Ils pensaient que la banque centrale attendrait jusqu'au début de l'année prochaine un raffermissement de la reprise.

"Cela a été quelque peu une surprise mais pas un choc", résumait Jim O'Sullivan, chef économiste pour les Etats-Unis de High Frequency Economics à l'issue d'une réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) qui amorce une transition maintes fois annoncée.

"Comme beaucoup, nous pensions qu'une réduction était possible mais que (la Fed) patienterait jusqu'à la prochaine réunion", ajoutait-il.

"La décision de la Fed est un vote de confiance sur le fait que la reprise économique est maintenant durable", soulignait une analyste de Standard and Poor's, Beth Ann Bovino.

Le président de la banque centrale, Ben Bernanke, a insisté lors d'une conférence de presse sur les progrès du marché de l'emploi, soulignant que depuis le début de la troisième phase des mesures exceptionnelles d'assouplissement monétaire en septembre 2012, près de 3 millions d'emplois ont été créés.

Ben Bernanke a aussi prévenu que cette réduction "modeste" d'achats de bons du Trésor et de titres adossés à des créances hypothécaires restait "dépendante des données économiques" et qu'elle pouvait "s'arrêter, si l'économie est décevante" et "reprendre, si elle se renforce".

Le Dow Jones à Wall Street a d'abord chuté, à l'annonce d'une diminution des injections d'argent facile, avant de s'envoler vers un nouveau record historique au-dessus des 16'000 points.

La Bourse a en effet été rassurée par les promesses de la Fed de ne pas relever les taux pendant une longue période même si le taux de chômage descend au-dessous de 6,5%. Il se situe actuellement à 7%.

"Il sera sans doute approprié de maintenir le niveau actuel du taux d'intérêt au jour le jour bien après le moment où le taux de chômage déclinera sous les 6,5%", pouvait-on lire pour la première fois dans le communiqué du FOMC.

M. Bernanke a aussi mentionné qu'une quinzaine de membres du FOMC, sur les 17 présents, n'envisageaient pas de hausse des taux avant 2015.

"La Fed a tenté d'adoucir l'impact de la réduction de ses achats d'actifs en renforçant ses déclarations d'orientation de politique monétaire", estimait Paul Ashworth, du centre de recherche Capital Economics.

La Fed semble ainsi abandonner graduellement un de ses outils non-conventionnels pour en adopter pleinement un autre, celui de la "forward guidance" ou "orientation de politique monétaire" faite de promesses au monde financier que les taux resteront bas tant que l'inflation sera sous contrôle et à condition que le chômage soit en net retrait.

Pour Peter Schiff, président de la société d'investissement Euro Pacific Capital, cette déclaration de la Fed sur les taux "va bien plus loin que les communications habituelles, en assurant que sa politique monétaire, son principal outil, restera accommodante pour longtemps encore".

Michael Gapen, de Barclays Research, estime, lui, que la Fed ne relèvera pas les taux directeurs avant le milieu de 2015.





afp
awp

mardi 17 décembre 2013

USA: de crise en crise, la Fed a 100 ans

Washington - Il y a presque 100 ans jour pour jour, le 23 décembre 1913, le président américain Woodrow Wilson signait la loi créant la Réserve fédérale (Fed), la Banque centrale américaine qui allait devenir la plus puissante institution financière de la planète.

Plusieurs conférences, une exposition au Musée américain de la Finance à New York, un site internet conçu pour l'occasion commémorent ce centenaire de la Fed.

Au XIXe siècle aux Etats-Unis, jusqu'à 700 banques émettaient leur propre monnaie et il n'était pas rare que les clients d'une banque se ruent au guichet pour retirer leurs avoirs tous ensemble à la moindre inquiétude, provoquant des faillites en cascades.

Deux tentatives de création de Banque centrale avaient fait long feu. L'une, initiée dès 1791 du temps de George Washington et dont Thomas Jefferson ne voulait pas. L'autre, enterrée en 1836 par le président Andrew Jackson qui se méfiait d'une puissance financière centralisée.

Après une sévère panique bancaire en 1907, "un effort national concerté pour résoudre des problèmes d'élasticité de la monnaie" est lancé, expliquait récemment un responsable de la Fed, Jeffrey Lacker.
L'idée d'une banque des banques voit le jour en novembre 1910 sur une île privée du nom de Jekyll Island, au cours d'une réunion secrète entre une poignée de banquiers influents et de dirigeants en Géorgie.

Il faudra encore plusieurs ébauches de loi, la persévérance d'un élu influent, Carter Glass, et l'élection du président Wilson pour que le pays s'accorde en 1913 sur cette réforme fondamentale alors que les Etats-Unis sont en passe de devenir la première économie mondiale.


TERRITOIRE INCONNU

Ben Bernanke, l'actuel président de la Fed, aime à dresser un parallèle entre la crise financière de 1907 et celle de 2008.

"La crise que nous avons affrontée il y a cinq ans était par bien des points analogue aux paniques auxquelles les Banques centrales ont fait face pendant des siècles", a-t-il encore rappelé à l'occasion d'une cérémonie commémorant le centenaire de l'institution lundi.

Créature du Congrès, la Fed est une institution monétaire indépendante qui fournit des services financiers aux banques, supervise et régule le secteur bancaire et remplit une mission de politique monétaire, s'efforçant de maintenir des taux bas et des prix stables. Elle agit aussi en prêteur de dernier ressort. En 1978, un amendement lui a ajouté l'objectif de veiller au plein emploi.

La Grande Dépression des années 1930, "la plus grande catastrophe économique de l'histoire américaine", selon les mots de Ben Bernanke, a été une des heures noires de la Fed.

Parce que la Banque centrale voulait préserver l'étalon or, sa "politique monétaire restrictive a provoqué une chute des prix, de la production et de l'emploi", rappelait récemment M. Bernanke, qui fut professeur d'économie.

"Il faut garder cela à l'esprit lorsqu'on considère les réponses de la Fed à la crise de 2008-2009", ajoutait-il, justifiant les largesses de sa politique monétaire expansionniste pour pallier l'éclatement de la bulle immobilière, la contraction du crédit et éviter les faillites retentissantes d'institutions financières.

Dans les années 80, la Grande Inflation a constitué une autre période de test pour la Fed. Pour juguler une hausse des prix de 14%, Paul Volcker poussa les taux jusqu'à 20%, une politique efficace mais douloureuse et impopulaire. Il en reste un souvenir à l'exposition "La Fed a 100 ans", où l'on peut voir une des nombreuses poutres en bois envoyées au patron de la Fed par des ouvriers du bâtiment désoeuvrés à cause des prêts immobiliers prohibitifs.

Les années 90, avec Alan Greenspan aux rênes de l'institution, ont marqué une période de Grande Expansion. Mais une baisse continue des taux après le 11 septembre 2001 a fait le lit de la bulle immobilière, selon les critiques.

Depuis cinq ans, la crise financière et la récession ont poussé la Fed en territoire inconnu avec des injections massives de liquidités.

A l'heure de la transition, Ben Bernanke va passer le témoin à une femme pour la première fois. Janet Yellen doit devenir le 15e président de l'institution centenaire le 1er février 2014.







awp

mardi 10 décembre 2013

USA: les banques ne pourront plus investir en compte propre à l'été 2015

Washington - Les autorités américaines de régulation des banques et des marchés doivent approuver mardi la règle de Volcker qui interdit aux grandes banques de faire du négoce en compte propre, selon un communiqué commun des cinq régulateurs du secteur.

La règle de Volcker, une section attendue et contestée de la loi Dodd-Frank de réforme de Wall Street, visant à limiter la spéculation des banques pour éviter une répétition de la crise financière de 2008, s'appliquera à partir du 21 juillet 2015.

Elle tire son nom de l'ancien président de la Fed et conseiller économique du président Barack Obama, Paul Volcker.

Contestée par les banques, elle vise à limiter la spéculation des banques pour éviter une répétition de la crise financière de 2008.

Les banques ne pourront plus "faire de négoce à court terme de titres, de produits dérivés et de contrats sur les matières premières pour leur compte propre", indique le texte distribué à la presse avant une réunion des cinq régulateurs destinée à l'approuver définitivement.

La règlementation interdit aussi aux banques de posséder ou participer à des fonds de placement ou des fonds spéculatifs".

De nombreuses exceptions s'appliquent toutefois. Les banques pourront en effet dans des opérations de couverture si elles "démontrent" que celles-ci sont destinées à se protéger de risques "identifiés". Elles pourront également faire le négoce d'obligations gouvernementales, d'Etats et de municipalités.
Les banques étrangères pourront continuer à faire du négoce en compte propre en dehors du territoire américain.

Le texte s'appliquera à partir du 21 juillet 2015 mais les régulateurs pourraient envisager de prolonger ce délai encore d'un an, a indiqué à la presse un haut responsable d'un des régulateurs.

La règle de Volcker, "section de la loi Dodd Frank, vise l'important objectif de limiter les risques excessifs pris par les institutions de dépôt et leurs filiales", a commenté le président de la Fed, Ben Bernanke dans un communiqué.

"Parvenir à approuver (ce texte) a pris plus longtemps que prévu mais les cinq agences (de régulation) ont travaillé dur ensemble pour résoudre de nombreuses difficultés et répondre à de multiples questions du public", a-t-il ajouté.

La loi qui fait 70 pages est précédée d'un préambule de près de 900 pages. Les régulateurs ont reçu quelque 18.000 lettres de la profession durant la conception de la loi.

Les trois régulateurs bancaires -- la Réserve fédérale (Fed), la Federal Deposit Insurance Commission (FDIC) et l'Office of the Comptroller of the Currency (OCC)-- ainsi que les deux agences qui surveillent les marchés -- la SEC et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC)-- devaient formellement approuver le texte mardi.






awp

jeudi 31 octobre 2013

USA: la Fed toujours à la rescousse de l'économie

Washington - La Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) a, comme attendu, décidé de poursuivre mercredi son soutien exceptionnel à l'économie mise à mal par le blocage budgétaire au Congrès.

Dans un communiqué diffusé à l'issue de la réunion, le Comité de politique monétaire (FOMC) note que "dans l'ensemble", l'activité économique a continué de "progresser à un rythme modéré" depuis sa dernière réunion en septembre. Comme le mois dernier, la Fed dit "attendre davantage de preuves de progrès" avant d'ajuster le rythme de ses achats d'actifs.

Pour influer sur les taux à la baisse et favoriser la reprise, la Fed va continuer à acheter chaque mois, comme elle le fait depuis le début de l'année, pour 85 milliards de dollars de bons du Trésor et de titres liés à des emprunts hypothécaires.

La Fed maintient par ailleurs son taux directeur proche de zéro depuis fin 2008 et s'est engagée à le faire tant que le taux de chômage ne descendrait pas sous 6,5%. Il se situait en septembre à 7,2%.

La banque centrale souligne par ailleurs que "la politique budgétaire freine la croissance économique" alors que le pays a connu une paralysie du gouvernement pendant deux semaines et demie, du fait d'un bras de fer sur le budget au Congrès.

Mais la Fed ne fait pas directement référence à cette fermeture des services administratifs, si ce n'est en notant qu'elle n'a pu disposer que de "données disponibles" pour évaluer la vigueur de l'économie, alors que la plupart des indicateurs n'ont pas pu être publiés pendant deux semaines.
Le Comité relève "que les risques de dégradation de l'économie et du marché de l'emploi ont diminué depuis l'automne dernier".

Contrairement à son communiqué précédent, la Fed n'a pas fait mention du raffermissement des conditions du crédit qui pouvait compromettre la reprise, reconnaissant implicitement que les taux ont cessé de grimper. Le taux moyen du crédit immobilier à 30 ans se situait à 4,33% mercredi au lieu de 4,75% lors de la dernière réunion du FOMC en septembre et 3,34% en mai.

La Fed souligne toutefois que la reprise dans le secteur immobilier "a ralenti quelque peu au cours des mois récents".


NE PAS PARAÎTRE TROP PESSIMISTE

Certains analystes relevaient un ton légèrement plus optimiste de la Banque centrale, comme Jim O'Sullivan de HFE, pour qui "le ton sur les perspectives économiques était un peu plus positif  qu'attendu". "Il n'y a pas eu mention du drame financier" autour du budget et du plafond de la dette et "la référence directe au raffermissement du crédit a été abandonnée", soulignait cet analyste.

"La Fed n'a visiblement pas voulu paraître trop pessimiste sur l'économie car le coût de la paralysie du gouvernement sur l'activité n'est pas clair", affirmait Ryan Sweet de Moody's Analytics.

"Il est possible que les membres de la Fed veuillent minimiser l'impact économique de la fermeture du gouvernement car ils veulent se réserver la possibilité de réduire leur soutien à l'économie en décembre", estimait Paul Ashworth de Capital Economics.

Mais plus nombreux étaient ceux qui tablaient sur le mois de mars pour un changement de cap.
"Nous pensons que la Fed va repousser à mars 2014 la réduction de son aide", estimaient les analystes de Barclays Research.

"Avec la possibilité d'une autre fermeture des services administratifs en janvier et avec un marché de l'emploi et de l'immobilier hésitants, nous ne prévoyons pas que la Fed réduise son aide avant mars", estimait aussi Paul Edelstein d'IHS Global Insight.

La Réserve Fédérale tient encore deux réunions en décembre (17-18) et en janvier (24-25) sous la houlette de Ben Bernanke avant que Janet Yellen ne prenne les rênes de l'institution. Elle dirigera donc la réunion du FOMC prévue en mars.

Un seul membre du Comité de politique monétaire, Esther George, présidente de l'antenne régionale de la Réserve fédérale de Kansas City, a voté contre cette décision. Elle s'inquiète des conséquences sur l'inflation que pourrait avoir la politique ultra-accommodante de la Fed.






awp

mercredi 18 septembre 2013

La Fed maintient son soutien exceptionnel à l'économie

WASHINGTON - La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé mercredi qu'elle maintenait son soutien exceptionnel à la reprise économique, ainsi que son taux directeur proche de zéro, selon le communiqué du Comité de politique monétaire (FOMC).

La Fed va continuer d'acheter chaque mois pour 85 milliards de dollars de bons du trésor et de titres hypothécaires, jugeant qu'un resserrement actuel des conditions financières s'il continuait, pourrait ralentir le rythme de la reprise de l'économie et du marché du travail.

Cette décision, à laquelle s'est une nouvelle fois opposée au sein du Comité la présidente de l'antenne locale de Kansas City, Esther George, a surpris les analystes qui s'attendaient à une modeste réduction des injections de liquidités.

Le FOMC note dans son communiqué que l'économie a progressé à un rythme modéré, au lieu de modeste comme le décrivait le précédent communiqué de fin juillet.

Mais la Fed s'inquiète du fait que les taux sur les prêts immobiliers ont encore augmenté et que la politique budgétaire freine l'économie.

La Banque centrale a aussi annoncé mercredi avoir abaissé sa prévision de croissance pour 2013 et 2014 tout en améliorant légèrement ses prévisions de chômage.

Le produit intérieur brut du pays (PIB) devrait progresser de 2,0% à 2,3% en 2013, soit 0,3 point de moins que prévu en juin, et de 2,9% à 3,1% en 2014 (-0,1 à -0,4 point par rapport à juin), selon les prévisions du FOMC.




afp

lundi 16 septembre 2013

Fed: Larry Summers plie sous les critiques et retire sa candidature

Washington - L'ancien secrétaire américain au Trésor, Larry Summers, qui a créé la surprise en se retirant dimanche de la course à la présidence de la Banque centrale américaine, a plié sous les critiques, laissant la porte ouverte à la nomination de Janet Yellen, première femme à ce poste.

Dans une lettre datée de dimanche sur papier à en-tête de l'université d'Harvard et adressée à Barack Obama, l'ancien président de la prestigieuse université écrit au président: "c'est à mon grand regret que j'ai compris que mon éventuel processus de confirmation (ndlr: devant le Congrès) serait acrimonieux et ne servirait ni l'intérêt de la Réserve fédérale, ni celui du gouvernement ni même ceux de la reprise économique de notre nation".

"J'ai parlé avec Larry Summers et j'ai accepté sa décision de retirer son nom de la candidature à la présidence de la Réserve fédérale", a indiqué pour sa part M. Obama dans un communiqué.

"Larry était un membre clé de mon équipe au moment où nous faisions face à la pire crise économique depuis la Grande Dépression, et c'est pour une part non négligeable grâce à sa compétence, sa sagesse et ses qualités de dirigeant que nous avons remis l'économie sur la voie de la croissance et réalisé les progrès que nous constatons aujourd'hui", a ajouté le président Obama.

Le Wall Street Journal a indiqué que M. Summers et le président avaient évoqué la décision au téléphone.

Lawrence Summers, 58 ans, qui a été principal conseiller économique du président Obama pendant sa campagne électorale et ses deux premières années à la Maison Blanche, était vu comme le candidat favori de la Maison Blanche face à Janet Yellen, 66 ans, l'actuelle numéro deux de la Banque centrale, pour succéder à Ben Bernanke à la tête de la Fed.

Mais l'économiste réputé, dont on vante l'intelligence mais dont on craint le caractère abrupt, avait suscité de vives critiques et l'opposition d'élus.

Dans la lutte d'influences qui opposait les camps des deux candidats, on a reproché à M. Summers ses liens étroits avec Wall Street et son action en faveur de la dérèglementation financière dans les années 90.

Avant cette annonce coup de théâtre, la banque Citigroup a fait d'ailleurs savoir dimanche que M. Summers ne travaillait plus pour elle en tant que consultant depuis qu'il était considéré comme candidat à la présidence de la Réserve Fédérale.

Quatre élus démocrates de la Commission bancaire du Sénat, qui doit conduire l'audition du candidat désigné par la Maison blanche, ont affirmé qu'ils ne voteraient pas pour l'ancien secrétaire au Trésor de Bill Clinton, ce qui promettait une confirmation difficile, que M. Summers qualifie dans sa lettre "d'acrimonieuse".

L'ancien secrétaire au Trésor aurait eu alors besoin de votes d'élus républicains pour obtenir la majorité à la Commission.

Dans les journaux, les tribunes se sont multipliées pour plaider contre la nomination de M. Summers, jugé trop proche des marchés financier à l'heure où la réforme de la règlementation bancaire commence lentement à s'appliquer.

La semaine dernière, plusieurs dizaines d'éminents professeurs d'économie ont signé une lettre ouverte au président Obama soutenant Janet Yellen, l'actuelle vice-présidente de la Fed. Figuraient parmi eux le prix Nobel de l'économie Joseph Stiglitz, les conseillères économiques de l'administration Clinton, Alice Rivlin, Christina Romer et Laura Tyson, ainsi que la présidente de l'Institut de recherche politique pour les femmes, Heidi Hartmann.

Ce retrait de M. Summers laisse en toute logique la porte ouverte à la nomination par Barack Obama d'une femme pour la première fois, à la tête de la Réserve fédérale américaine, souvent considéré comme le deuxième poste de dirigeant le plus puissant aux Etats-Unis. Un troisième nom toutefois a été cité dans la liste des candidats en la personne de Donald Kohn, 70 ans, ancien vice-président de la Fed.

Le mandat de l'actuel président Ben Bernanke s'achève le 31 janvier.





awp

jeudi 20 juin 2013

Les marchés financiers dans l'angoisse d'une vie sans la Fed, les valeurs européennes s'effondrent

Paris - Les Bourses européennes ont lourdement chuté jeudi, angoissées à l'idée d'un prochain changement dans la politique de la Réserve fédérale américaine, qui a annoncé mercredi envisager de mettre fin à ses mesures exceptionnelles de soutien à l'économie.

Le président de la Fed Ben Bernanke a ainsi averti mercredi que son institution pourrait réduire dès cette année le montant des titres qu'elle rachète sur le marché, en cas d'amélioration sur le front de l'emploi aux États-Unis.

"La référence plus explicite que prévu de Bernanke à un ralentissement de la politique monétaire" de l'institution a "heurté les marchés", indiquent les économistes de Crédit Agricole CIB

Marchés actions, devises, or, titres de dettes souveraines, matières premières: aucun actif financier n'était épargné par un mouvement de vente généralisé provoqué par des investisseurs inquiets, brusquement devenus rétifs à la prise de risque.

Habitués à vivre avec le soutien de la Réserve fédérale américaine, la Fed, qui injecte tous les mois des milliards de dollars d'argent frais dans le système via des achats d'actifs, ils doivent désormais se faire à l'idée qu'ils pourraient bientôt devoir marcher sans cette béquille.

Lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion du comité monétaire de la Fed mercredi soir, son président Ben Bernanke a averti que son institution pourrait réduire dès cette année le montant des titres qu'elle rachète sur le marché, en cas d'amélioration sur le front de l'emploi aux Etats-Unis.

"Tout semble indiquer que le mauvais chiffre de la production manufacturière en Chine partage en grande partie la responsabilité de ces fortes baisses", relevait toutefois Soledad Pellon, analyste de la maison de courtage IG Markets.

L'Eurostoxx a chuté de 3,63%.

A Paris, l'indice CAC 40 a plongé de 3,66% à 3698,93 points, revenant à ses niveaux de la fin avril.
Groupe Fnac a trébuché au premier jour de sa cotation (-13,64 % à 19,00 euros). Le prix de référence avait été fixé à 22 euros.

Renault a reculé de 6,75% à 53,49 euros et Carrefour de 6,06% à 20,64 euros.

Groupe Eurotunnel a dévissé de 12,27% à 5,49 euros, pâtissant d'une demande de la Commission européenne adressée à Paris et Londres de baisser les tarifs imposés aux trains pour passer dans le tunnel sous la Manche.

Le luxe a souffert du ralentissement en Chine à l'instar de LVMH (-3,64% à 122,94 euros), Hermès (-1,93% à 249,25 euros) et Kering (-2,95% à 152,75 euros).

Les bancaires ont fortement reculé: Société Générale (-4,39% à 27,54 euros), BNP Paribas (-4,28% à 41,79 euros) et Crédit Agricole (-3,41% à 6,53 euros).

L'indice Dax de la Bourse de Francfort a lâché 3,28% à 7928,48 points.

Seul Fresenius Medical Care a fini dans le vert (+0,57% à 53,34 euros).

Les automobiles ont été les plus touchées, comme toujours quand les perspectives de l'économie mondiale inquiètent, du fait de leur forte exposition à l'export. BMW a plongé de 4,83% à 66,43 euros, Daimler de 4,58% à 44,58 euros et Volkswagen de 4,13% à 153,10 euros.

C'est le fabricant de semi-conducteurs Infineon qui a fermé la marche du Dax, en chutant de 5,75% à 6,44 euros. Commerzbank a cédé 1,60% à 7,43 euros.

A Londres, l'indice FTSE-100 a perdu 2,98% à 6159,51 points. Les minières ont été particulièrement affectées, sur fond de repli des cours des métaux, l'or étant tombé jeudi sous le seuil de 1.300 dollars l'once pour la première fois depuis près de trois ans.

Fresnillo a ainsi perdu 8,09% à 960,5 pence, Randgold Resources 7,49% à 4.296 pence et Rio Tinto 4,50% à 2.674,5 pence.

Royal Bank of Scotland (RBS) a abandonné 4,95% à 303,7 pence. Le gouvernement britannique va étudier la possibilité de regrouper ses actifs toxiques au sein d'une structure de défaisance avant toute privatisation de l'établissement sauvé par l'Etat en 2008.

Le groupe de luxe Burberry a reculé de 4,57% à 1.337 pence.

L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a terminé sur une chute de 3,09% à 15'549 points.

Seul titre en hausse, la holding Exor de la famille Agnelli a gagné 0,25% à 24,24 euros. Finmeccanica a relativement bien tenu, cédant 0,55% à 3,998 euros grâce à l'annonce de nouveaux contrats pour un total de 450 M EUR.

Telecom Italia a de nouveau dévissé, alors que le marché digère les quelques précisions qui ont filtré sur son plan de séparation de son réseau fixe en une nouvelle société (-4,59% à 0,509 euro).
Même tendance pour Saipem, qui a cédé 5,18% à 13,35 euros.

L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a perdu 3,41% à 7822,1 points.

Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a plongé de 4,17%, à 5,031 euros et BBVA a perdu 4,13%, à 6,457 euros. CaixaBank est parvenue à modérer la chute, avec un repli de 1,87% à 2,522 euros.

Banco Popular, a enregistré la plus forte baisse de l'Ibex-35, de -6,66% à 2,663 euros.
Le géant du textile Inditex a perdu 2,59% à 95,3 euros, le groupe pétrolier Repsol 3,62% à 16,36 euros, et le géant des télécoms Telefonica 3,43% à 9,807 euros.

L'indice vedette de la Bourse de Lisbonne, le PSI-20, a dégringolé de 3,41% à 5646,66 points.
Les bancaires ont enregistré les plus fortes baisses: BCP a perdu 7%, BES 6,43%, BPI 2,95% et Banif 2%.

L'indice Bel 20 de la Bourse de Bruxelles a cédé 3,04% à 2538,93 points.

Seules deux valeurs ont surnagé: l'assureur Delta Lloyd a pris 0,66% à 15,31 euros, et le groupe de services automobiles D'Ieteren, 0,05% à 32,89 euro.

La plus forte chute a été enregistrée par le distributeur Delhaize, qui réalise la moitié de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis. Il a perdu 4,81% à 47,99 euros.

GDF Suez a reculé de 4,02% à 15,03 euros.

Le bancassureur KBC a également accusé le coup, reculant de 3,68% à 29,36 euros, de même que le groupe métallurgique Umicore, qui a perdu 3,57% à 35,01 euros.

L'indice SMI de la Bourse suisse a chuté de 3,05% à 7496,05 points.

Toutes les valeurs de l'indice ont terminé dans le rouge. L'horloger Swatch Group a enregistré la plus forte correction, reculant de 5,24% à 506,50 francs suisses, tandis que le fabricant de produits de luxe Richemont a perdu 5,17% à 80,70 francs suisses après la publication de statistiques défavorables pour les exportations de montres suisses en mai.

Swisscom, l'opérateur historique de télécoms, a affiché la moins mauvaise performance de la séance, cédant toutefois 1,64% à 400,80.

L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a cédé 2,62% à 341,88 points.

Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par le spécialiste des technologies de l'information et de l'électrotechnique Imtech, qui a dévissé de 15,61% à 5,80 euros, et par l'opérateur de télécommunications KPN, qui a lui perdu 5,81% à 1,49 euros.


Dans la foulée, l'or, pourtant valeur refuge, tombait sous le seuil de 1.300 dollars l'once pour la première fois depuis près de trois ans.

La fin de l'argent facile procuré par la Fed éloigne encore plus les craintes d'une forte augmentation de l'inflation dans les mois à venir, ce qui pèse sur les cours de l'or, également considéré comme une protection contre la hausse des prix à la consommation, ont expliqué les analystes.

Les prix du pétrole ont eux aussi fortement baissé, tout comme l'euro, qui cotait 1,3208 dollar à la mi-journée contre 1,3297 mercredi soir.

Enfin, les devises des pays émergents, accusant le contre-coup des ventes massives d'actifs dans ces régions jugées plus risquées, souffraient, à l'image de la roupie indienne qui a chuté jeudi à un nouveau plus bas face au dollar.

"La Fed donne le cap et les investisseurs perdent le nord", ont résumé jeudi les stratégistes du Crédit Mutuel CIC.

Dans ce mouvement d'inquiétude généralisé, les marchés "ont ignoré le point positif dans le plan de la Fed", soutient ainsi toutefois M. Siddiqi.

La Réserve fédérale table en effet sur une amélioration prochaine de la situation économique aux Etats-Unis, condition sine qua non à tout changement de politique monétaire.

Plutôt court-termistes, les marchés ne s'appuient pas encore sur les meilleures perspectives économiques également avancées par la Fed, ils anticipent avant tout le ralentissement puis l'arrêt des injections de liquidités massives, dont ils ont largement profité ces derniers temps.

Pourtant, "l'essentiel est bien là", souligne Pascal Plunet, gérant chez Barclays Bourse. "Une amélioration des conditions économiques devrait réjouir les investisseurs après cinq années de doute", assure-t-il.







awp
afp
Bloomberg

mercredi 22 mai 2013

USA: resserrer la politique monétaire ralentirait la reprise (Bernanke)


Washington - Le président de la Banque centrale des Etats-Unis (Fed), Ben Bernanke, a déclaré mercredi qu'un resserrement "prématuré" de la politique monétaire présentait des risques "substantiels" d'un ralentissement de l'économie américaine.

"Un resserrement prématuré de la politique monétaire pourrait conduire à une hausse temporaire des taux mais comporterait aussi le risque substantiel de ralentir ou d'arrêter la reprise et causerait un plus fort recul de l'inflation", a indiqué M. Bernanke devant la Commission économique jointe du Congrès.

Afin de favoriser la croissance, la Fed maintient depuis décembre 2008 son taux directeur dans la fourchette de 0 à 0,25% et injecte, depuis le début de l'année, 85 milliards de dollars par mois dans le circuit financier en rachetant notamment des bons du Trésor américains.

Le président de la Fed a reconnu que des taux très bas, "s'ils sont maintenus trop longtemps", pourrait "saper la stabilité financière" en encourageant les acteurs financiers, à la recherche de rendements, à prendre davantage de risques.

Evoquant par ailleurs un éventuel "recalibrage" des rachats d'actifs, M. Bernanke a noté que "le Comité monétaire continuera à évaluer le degré de progrès" de l'économie pour décider de les ralentir ou non.
M. Bernanke a estimé que la croissance économique américaine a continué de progresser à un "rythme modéré" (2,5% en rythme annualisé au premier trimestre), ajoutant que le marché de l'emploi restait "faible" en dépit de signes d'amélioration.

Il a souligné que, "dans les prochaines années", l'inflation devrait rester autour ou sous la barre des 2%", qui constitue l'objectif visé par la Fed pour promouvoir à la fois l'emploi et des prix stables.

M. Bernanke a par ailleurs de nouveau déploré les coupes budgétaires automatiques entrées en vigueur en mars et qui constituent "un boulet" pour l'économie américaine et qui vont coûter lui 0,5 point de croissance en 2013.

"La politique monétaire n'a pas la capacité de compenser entièrement un obstacle de cette ampleur", a estimé M. Bernanke.

La prochaine réunion du Comité monétaire de la Fed est prévue les 18 et 19 juin. D'ici là, la Réserve Fédérale aura eu de nouvelles données sur l'emploi le 7 juin et l'inflation une semaine plus tard.







awp

lundi 25 mars 2013

Pour Bernanke, la politique monétaire des Etats-Unis profite au monde entier

LONDRES - Le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a affirmé lundi à Londres que la politique monétaire ultra-accommodante des Etats-Unis et des autres grands pays développés profitait au monde entier.

Rejetant l'idée selon laquelle ces politiques s'apparenteraient à une course à la dévaluation, M. Bernanke estime qu'elles ne créent pas de gagnants et de perdants, mais qu'elles peuvent se renforcer mutuellement pour le bénéfice de tous.

Aujourd'hui la plupart des banques centrales des économies avancées pratiquent une politique accommodante pour soutenir la reprise, a rappelé M. Bernanke lors d'une allocation prononcée à la London School of Economics (LSE) lors d'une rencontre à laquelle participait également le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mervyn King.

Ces politiques constituent-elles une course à la dévaluation? Bien au contraire. Puisque la politique monétaire est accommodante dans la grande majorité des économies avancées, on ne s'attendra pas à des modifications importantes et prolongées de la configuration des taux de changes entre ces pays, a affirmé M. Bernanke, lors de cette table ronde retransmise en ligne.

Pour le président de la Fed, les bénéfices de l'assouplissement monétaire dans les économies avancées proviennent du soutien que celui-ci fournit à la demande globale intérieure de chaque pays ou ensemble de pays concerné, et non d'abord de variations des taux de changes.

Qui plus est, dans la mesure où le renforcement de la croissance dans chaque économie particulière a des conséquences bénéfiques pour ses partenaires commerciaux, ces politiques ne sont pas protectionnistes mais plutôt à sommes positives.

Il est essentiel de faire la différence entre les politiques monétaires qui poursuivent des objectifs intérieurs, et celles dont le but est de créer une distorsion des échanges commerciaux par le biais d'une dévaluation ou d'autres mesures protectionnistes, a-t-il rappelé, les premières peuvent être mutuellement bénéfiques, pas les secondes.

M. Bernanke a souligné que cette vision des choses était à l'origine de la déclaration conjointe des pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon) publiée en février.

A l'heure ou certains craignaient une guerre des monnaies sur le modèle de ce qui avait pu se produire pendant la crise des années 1930, les ministres des Finances et les chefs des banques centrales de ce groupe de pays y affirmaient qu'ils ne se fixeraient pas d'objectif de taux de change.

M. Bernanke a reconnu que les bénéfices de la politique monétaire des pays avancés pour les émergents n'étaient pas évidents à première vue. Mais au bout du compte, le retour des pays avancés à une croissance robuste est aussi dans l'intérêt des économies émergentes.







awp

lundi 22 octobre 2012

USA: les marchés attendent la Fed


Washington- La banque centrale des Etats-Unis (Fed) devrait observer une pause mercredi et confirmer le cap de sa politique monétaire après avoir décidé en septembre d'augmenter la perfusion financière sous laquelle elle maintient l'économie.

Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) devrait confirmer, à l'issue d'une session de deux jours à Washington, que la Réserve fédérale compte bien continuer d'acheter sur les marchés des titres adossés à des créances immobilières à hauteur de 40 milliards de dollars par mois, tant que la perspective du marché du travail ne s'améliore pas "nettement".

La Fed a commencé à mettre en oeuvre en septembre ce nouveau programme de rachats venant augmenter les 2.300 milliards de dollars qu'elle avait jusque-là injectés dans le circuit financier depuis la fin 2008.

Elle maintiendra également sans aucun doute la marge de fluctuation (0 à 0,25%) qu'elle assigne à son taux directeur et devrait renouveler sa promesse de maintenir celui-ci à un niveau "exceptionnellement bas" jusqu'à la mi-2015 au moins, si nécessaire.

Elle confirmera enfin son programme devant courir jusqu'à la fin décembre, par lequel elle augmente la maturité moyenne de son portefeuille (c'est-à-dire le temps qui reste à courir jusqu'à l'échéance des obligations qu'elle détient), ainsi que ses dispositions visant à réinvestir en obligations d'Etat l'argent qui lui est remboursé lorsque les divers titres qu'elle détient arrivent à échéance.

Toutes ces mesures ont pour but de peser au maximum sur le niveau des taux, du plus court au plus long terme, afin de favoriser l'investissement et la consommation pour soutenir la reprise.


LE CHÔMAGE NE BAISSE PAS VRAIMENT

Le président de la Fed, Ben Bernanke, a indiqué le 14 octobre que la baisse du taux de chômage officiel américain annoncée au début du mois n'était pas de nature à modifier le cap suivi par la Réserve fédérale.

Le chômage est "bien supérieur au niveau qui, selon nous, devrait être le sien à long terme", a-t-il dit, tout en notant que l'inflation restait "contenue" et inférieure à l'objectif de hausse des prix de la Fed (2,0% sur un an à moyen terme), ce qui permet à la banque centrale de mener une politique extraordinairement accommodante depuis bientôt quatre ans.

Le taux de chômage officiel américain est tombé en septembre à 7,8%, son niveau le plus faible depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison-Blanche.

Les chiffres du gouvernement montrent cependant que l'essentiel de la baisse du chômage enregistré depuis le pic de 10,0% atteint en octobre 2009 découle de la non-comptabilisation de millions de chômeurs, souvent découragés.

D'autre part, si la reprise du marché du logement apparaît désormais bien engagée sur la voie de la viabilité, l'économie américaine a continué de ne croître que très lentement depuis la dernière réunion du FOMC.

Et il n'est pas question que la Fed change de cap sur la simple foi de "quelques bonnes nouvelles économiques", a indiqué lundi le vice-président du FOMC, William Dudley, pour qui cela ne pourra se produire que lorsque les dirigeants de la banque centrale seront "certains que la reprise (économique) est sérieusement établie".

Pour leurs économistes du cabinet IHS Global Insight, "la Fed est en ce moment en mode +attendons de voir+".

Leurs confrères de Barclays Capital estiment que le communiqué final rendant compte des décision du FOMC devrait être quasi identique à celui de septembre. Tout juste prévoient-ils que le Comité "décrive l'activité économique de manière très légèrement plus favorable".





awp

jeudi 13 septembre 2012

USA: la banque centrale augmente sa perfusion financière à l'économie

Washington - La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a annoncé jeudi qu'elle allait augmenter le montant de la perfusion financière sous laquelle elle maintient l'économie américaine afin de soutenir la relance du marché de l'emploi et de l'immobilier.

Son Comité de politique monétaire (FOMC) a décidé que la Réserve fédérale allait racheter à partir de vendredi de nouveaux titres adossés à des créances immobilières émis par les organisme de refinancement hypothécaires parapublics (Fannie Mae, Freddie Mac) à raison de 40 milliards de dollars par mois.

La Fed ne fixe pas de date de fin à ce nouveau programme qui va créer de nouveau de la monnaie et indique qu'elle le continuera si "la perspective du marché du travail ne s'améliore pas nettement".

Elle est même prête à augmenter ses rachats ou à employer d'"autres moyens", non précisés, pour parvenir à cette amélioration tant espérée par les quelque 12,5 millions de chômeurs que compte officiellement le pays, mais aussi par des millions d'autres Américains contraints de travailler à temps partiel faute de pouvoir trouver mieux.

L'économie du pays continue de croître, reconnaît la Fed, mais lentement, et le Comité craint que sans mesures supplémentaires, la croissance ne soit pas assez forte pour entraîner une "amélioration soutenue" du marché du travail.

Le FOMC justifie également son action par le fait que "les tensions sur les marchés financiers mondiaux continuent" de peser comme une épée de Damoclès sur la reprise américaine et qu'à ses yeux, l'inflation devrait évoluer à moyen terme sous son objectif de 2,0% sur un an.

CRÉATION MONÉTAIRE

La Réserve fédérale promet également de maintenir son taux directeur, quasi nul depuis plus de trois ans et demi, à un niveau "exceptionnellement bas" jusque mi-2015 au moins si nécessaire, alors que cet engagement conditionnel ne courait jusque-là que jusque fin 2014.

Cette décision de repousser l'échéance de fin 2014 était attendue par les analystes, mais un certain nombre d'entre eux doutaient que la Fed décide de se lancer dans une nouvelle phase "d'assouplissement quantitatif" en créant de nouveau de la monnaie pour financer ses rachats de titres.

Depuis l'automne 2008, la Fed a injecté ainsi 2300 milliards de dollars dans le circuit financier.

Cette politique est très critiquée, aux Etats-Unis, par nombre de républicains qui l'accusent de saper le dollar, à l'étranger par des pays émergents qui l'accusent de susciter des flux de capitaux déstabilisateurs, et au sein même de la Fed par un certain nombre de dirigeants pour qui elle risque d'entraîner une inflation difficilement maîtrisable à terme et de compliquer le retour à une politique monétaire normale.

Néanmoins, le FOMC estime que, combinés à ses opérations actuelles d'achats et de ventes de titres sur les marchés financiers, ses nouveaux rachats de titre devraient "faire pression à la baisse sur les taux d'intérêt à long terme, soutenir le marché des emprunts immobiliers et contribuer à détendre dans l'ensemble l'environnement financier".

La Fed est pourtant consciente des limites que ces mesures peuvent avoir dans la mesure où elle répète régulièrement que "la politique monétaire n'est pas la panacée" aux problèmes de l'économie américaine.

Mais comme l'action du Congrès est totalement bloquée par l'incapacité des démocrates et des républicains à s'entendre sur les questions budgétaires et économiques, elle est la seule à avoir les moyens d'agir.




awp