Lisbonne - Le président allemand Joachim Gauck s'est dit mardi impressionné par les réformes accomplies avec succès au Portugal, qui a réussi à surmonter sa crise financière dans un contexte de solidarité européenne.
Parmi les pays fragiles, le Portugal est un exemple pour des réformes menées avec succès dans le cadre de son programme d'assistance financière dont il s'est affranchi le 17 mai, a déclaré M. Gauck qui a entamé une visite d'Etat de deux jours au Portugal.
Le Portugal a su améliorer sa compétitivité et réduire nettement ses déficits budgétaires, a-t-il relevé devant la presse à Lisbonne à l'issue d'un entretien avec son homologue portugais Anibal Cavaco Silva.
Il s'est dit très satisfait de voir le Portugal sortir de son programme d'aide et retourner sur les marchés, grâce à ses propres efforts et avec le soutien de ses partenaires européens.
Nous avons appris les leçons des dernières années, a assuré M. Cavaco Silva. Le Portugal continuera à assainir ses finances publiques et dans le même temps, cherchera à entrer dans une trajectoire de croissance économique et de création d'emplois, particulièrement pour les jeunes, a-t-il poursuivi.
L'économie portugaise avait renoué avec la croissance au deuxième trimestre 2013, mettant fin à deux ans et demi de récession. Mais le PIB a enregistré une rechute surprise de 0,6% au premier trimestre 2014, et le taux de chômage des jeunes âgés de moins de 25 ans reste très élevé, à 37,5%.
Le président allemand a appelé à ce propos les Européens à unir leurs forces pour rendre la croissance plus robuste et créer davantage d'emplois, citant le taux de chômage très élevé des jeunes qu'il juge inacceptable.
Personne en Europe ne peut supporter un tel niveau de chômage sans réagir, a insisté M. Gauck dans un discours tenu devant la Chambre de commerce luso-allemande qui fêtait mardi ses 60 ans. Auparavant, il s'était entretenu avec le Premier ministre Pedro Passos Coelho.
Interrogé sur des projets économiques allemands au Portugal, M. Gauck a cité l'exemple du groupe automobile Volkswagen qui a annoncé en avril son intention d'investir 678 millions d'euros dans son usine Autoeuropa, située au sud de Lisbonne, et d'y créer 500 nouveaux emplois à l'horizon 2019.
C'est le moment d'investir au Portugal, qui a récupéré sa compétitivité et a porté en cinq ans la part de ses exportations dans le PIB de 28% à 41%, a déclaré Ludwig Georg Braun, président d'honneur de la Fédération des Chambres de commerce et d'industrie allemandes. Il faisait partie de l'importante délégation d'hommes d'affaires allemands ayant accompagné M. Gauck.
L'Allemagne est le deuxième partenaire commercial du Portugal, derrière l'Espagne et devant la France.
afp
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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.
Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.
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mardi 24 juin 2014
samedi 31 mai 2014
Portugal : plusieurs mesures d'austérité rejetées par la justice
Lisbonne - La Cour constitutionnelle portugaise a invalidé vendredi plusieurs mesures d'austérité inscrites au budget 2014, qui devaient permettre au gouvernement de centre droit de poursuivre son programme de rigueur après sa sortie du plan d'aide il y a deux semaines.
La plus haute instance judiciaire du pays a rejeté trois des quatre mesures sur lesquelles elle avait été saisie par l'opposition de gauche, dont les baisses de salaires des fonctionnaires supérieurs à 675 euros.
La décision des juges concernant cette mesure en particulier n'aura toutefois pas d'effet rétroactif, a précisé le président du tribunal Joaquim Sousa Ribeiro, au cours d'une conférence de presse.
Les juges ont également rejeté un dispositif prévoyant un prélèvement de 6 et 5% sur les allocations chômage et maladie respectivement, et une mesure concernant la mise sous condition des pensions de veuvage.
La Cour constitutionnelle a cependant validé une mesure qui prévoit une réduction des compléments de retraite dans le secteur des entreprises publiques.
Antonio José Seguro, secrétaire général du Parti socialiste, la principale formation d'opposition, s'est aussitôt félicité de cette décision et a appelé à une intervention du président portugais Anibal Cavaco Silva.
Ce verdict intervient près de deux semaines après la sortie du Portugal de son plan d'aide international.
Sous assistance financière de l'Union européenne et du Fonds monétaire international pendant trois ans, le Portugal s'est affranchi de la tutelle de ses créanciers le 17 mai dernier. Le gouvernement de centre droit s'est toutefois engagé à poursuivre son programme de réformes et de rigueur au-delà de cette date.
Vendredi matin au Parlement, le Premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, n'avait pas exclu une nouvelle hausse d'impôts pour compenser le rejet des mesures soumises à l'appréciation de la Cour constitutionnelle.
Je ne peux pas m'engager à ne pas augmenter les impôts dans la mesure où je ne sais pas si cela sera nécessaire, a dit M. Passos Coelho, dont le gouvernement a surmonté une motion de censure présentée par le Parti communiste.
D'après les médias portugais, le gouvernement pourrait décider d'augmenter la TVA, de 23 à 25%, pour compenser le manque à gagner créé par la décision du tribunal et estimé par le Diario Economico à environ 500 millions d'euros.
Dans le cadre d'un effort d'assainissement budgétaire chiffré pour l'an prochain à 1,4 milliard d'euros, le gouvernement avait déjà décidé de relever, à partir de 2015, le taux maximal de la TVA de 0,25 point à 23,25%.
La Cour constitutionnelle avait déjà rejeté par le passé plusieurs mesures de rigueur mises en oeuvre dans le cadre du programme d'assistance du Portugal.
Le tribunal a notamment censuré la suppression du 14e mois de salaire versé aux fonctionnaires et aux retraités, ainsi qu'une mesure visant à faciliter le licenciement de fonctionnaires ou encore des coupes de près de 10% dans les pensions des fonctionnaires de plus de 600 euros.
awp
La plus haute instance judiciaire du pays a rejeté trois des quatre mesures sur lesquelles elle avait été saisie par l'opposition de gauche, dont les baisses de salaires des fonctionnaires supérieurs à 675 euros.
La décision des juges concernant cette mesure en particulier n'aura toutefois pas d'effet rétroactif, a précisé le président du tribunal Joaquim Sousa Ribeiro, au cours d'une conférence de presse.
Les juges ont également rejeté un dispositif prévoyant un prélèvement de 6 et 5% sur les allocations chômage et maladie respectivement, et une mesure concernant la mise sous condition des pensions de veuvage.
La Cour constitutionnelle a cependant validé une mesure qui prévoit une réduction des compléments de retraite dans le secteur des entreprises publiques.
Antonio José Seguro, secrétaire général du Parti socialiste, la principale formation d'opposition, s'est aussitôt félicité de cette décision et a appelé à une intervention du président portugais Anibal Cavaco Silva.
Ce verdict intervient près de deux semaines après la sortie du Portugal de son plan d'aide international.
Sous assistance financière de l'Union européenne et du Fonds monétaire international pendant trois ans, le Portugal s'est affranchi de la tutelle de ses créanciers le 17 mai dernier. Le gouvernement de centre droit s'est toutefois engagé à poursuivre son programme de réformes et de rigueur au-delà de cette date.
Vendredi matin au Parlement, le Premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, n'avait pas exclu une nouvelle hausse d'impôts pour compenser le rejet des mesures soumises à l'appréciation de la Cour constitutionnelle.
Je ne peux pas m'engager à ne pas augmenter les impôts dans la mesure où je ne sais pas si cela sera nécessaire, a dit M. Passos Coelho, dont le gouvernement a surmonté une motion de censure présentée par le Parti communiste.
D'après les médias portugais, le gouvernement pourrait décider d'augmenter la TVA, de 23 à 25%, pour compenser le manque à gagner créé par la décision du tribunal et estimé par le Diario Economico à environ 500 millions d'euros.
Dans le cadre d'un effort d'assainissement budgétaire chiffré pour l'an prochain à 1,4 milliard d'euros, le gouvernement avait déjà décidé de relever, à partir de 2015, le taux maximal de la TVA de 0,25 point à 23,25%.
La Cour constitutionnelle avait déjà rejeté par le passé plusieurs mesures de rigueur mises en oeuvre dans le cadre du programme d'assistance du Portugal.
Le tribunal a notamment censuré la suppression du 14e mois de salaire versé aux fonctionnaires et aux retraités, ainsi qu'une mesure visant à faciliter le licenciement de fonctionnaires ou encore des coupes de près de 10% dans les pensions des fonctionnaires de plus de 600 euros.
awp
mercredi 27 novembre 2013
Portugal: le Parlement adopte un nouveau budget de rigueur pour 2014
Lisbonne - Les députés portugais ont adopté mardi le budget 2014, marqué par des coupes sévères dans les dépenses publiques et des hausses d'impôts s'élevant au total à 3,9 milliards d'euros, soit 2,3% du produit intérieur brut.
La loi de finances a été adoptée par les élus de la coalition gouvernementale de centre droit dirigée par le Premier ministre Pedro Passos Coelho, qui dispose de 132 des 230 sièges du Parlement.
L'ensemble de l'opposition de gauche, dont le Parti socialiste, a voté contre ce budget.
"Le budget 2014 est un pas décisif pour permettre au Portugal de récupérer son autonomie financière" et "conclure son programme d'assistance financière" comme prévu en juin 2014, a fait valoir la ministre des Finances Maria Luis Albuquerque.
Aux cris de "gouvernement démission!", plusieurs milliers de Portugais ont manifesté bruyamment devant le Parlement à l'appel de la CGTP, principale confédération syndicale, afin de protester contre les baisses des revenus et prestations sociales.
Dans le cadre de son programme de sauvetage de 78 milliards d'euros obtenu en mai 2011, le Portugal s'est engagé vis-à-vis de ses créanciers à ramener son déficit public à 4% du PIB en 2014, contre 5,5% en 2013.
Les mesures d'austérité qui entreront en vigueur le 1er janvier 2014 frappent de plein fouet les fonctionnaires et les retraités.
Les fonctionnaires devront subir des réductions de leurs salaires allant de 2,5% à 12% pour les revenus dépassant 675 euros bruts par mois, ce qui a suscité les vives protestations des syndicats et de l'opposition de gauche.
Ces coupes salariales s'ajoutent à des réductions de près de 10% dans les retraites des fonctionnaires supérieures à 600 euros par mois, une mesure que le président Anibal Cavaco Silva a soumise samedi au crible de la Cour constitutionnelle.
Le budget prévoit également le report de l'âge de départ à la retraite à taux plein de 65 à 66 ans et la mise sous conditions de ressources des pensions de veuvage à partir d'un seuil de 2.000 euros.
L'application de ces mesures dépendra en dernière instance de la Cour constitutionnelle, qui a déjà censuré à plusieurs reprises des décisions du gouvernement dont celle visant à faciliter le licenciement des fonctionnaires.
awp
lundi 21 octobre 2013
Zone euro: au Portugal et en Italie, la grogne monte contre l'austérité
Lisbonne/Rome - Des dizaines de milliers de manifestants se sont mobilisés au Portugal et en Italie samedi afin de protester contre les nouvelles mesures d'austérité annoncées par leurs gouvernements afin de maîtriser les déficits publics.
En Italie, quelque 70'000 personnes selon les syndicats, 50'000 selon les autorités, ont protesté à Rome, où un important dispositif policier avait été déployé de crainte d'incidents.
"On proteste contre une austérité qui met le pays à genoux", a expliqué Piero Bernocchi, du syndicat autonome Cobas. Pour lui, elle "n'a pas atteint son but, qui était de réduire la dette, pendant que la classe politique continue avec ses privilèges".
Le Parlement italien a entamé l'examen du budget pour l'an prochain, qui comporte d'importantes coupes dans les prestations sociales.
Des heurts ont opposé une centaine de manifestants encagoulés à la police autour du ministère italien des Finances, tandis que la vitrine d'une agence de la banque UniCredit a été détruite à coups de pierres.
Quinze personnes ont au total été interpellées, tandis que deux policiers ont été blessés dans ces affrontements, a annoncé la police.
Au Portugal, les manifestants ont défilé sur les ponts des deux plus grandes villes, Lisbonne et Porto, à l'appel de la CGTP, la principale centrale syndicale de ce pays, proche du Parti communiste.
A Porto, des milliers de personnes ont traversé à pied le pont do Infante qui relie les deux rives du Douro, le fleuve qui arrose cette cité du nord, tandis que sur l'île de Madère des centaines de personnes ont également manifesté.
Dans la capitale portugaise, les protestataires ont franchi le célèbre pont du 25 Avril, du nom de la révolution qui a renversé la dictature salazariste en 1974, à bord de quelque 400 autocars. Les organisateurs n'ont pas communiqué d'estimations sur le nombre des participants.
"Menteurs !", "Dehors !", "Le peuple est en colère !", scandaient les protestataires, qui s'étaient rassemblés dans le quartier d'Alcantara à Lisbonne.
"Il est urgent de changer de politique" ou "Face aux injustices, la révolution est une obligation", proclamaient des banderoles en tête de cortège déployées par des retraités en colère.
Dans le même temps, une colonne d'autocars a traversé le pont au ralenti, au milieu d'un concert de klaxons. A leur arrivée, ils ont été accueillis par les applaudissements des manifestants.
"JE VAIS DEVOIR ÉMIGRER"
"Mon fils, mon petit-fils et mon arrière-petit-fils sont au chômage. J'ai des raisons d'être inquiète !", s'exclame Olga Costa, une femme de 71 ans qui touche une retraite mensuelle d'à peine 371 euros.
"Je dois travailler dans sept endroits différents pour m'en sortir", confie, un peu plus loin, une femme de ménage qui a fait le déplacement depuis Aveiro (centre).
"Le budget du gouvernement pour l'année prochaine, cible encore les classes modestes et pauvres. C'est injuste", lâche Eugenia Leal, professeur dans une école lisboète.
"Je ne pense pas que les choses vont s'améliorer dans ce pays !", constate Marta Tavares, une étudiante en communication, âgée de 19 ans. "Je vais devoir émigrer!", dit-elle.
"C'est une journée historique", s'est félicité Arménio Carlos, secrétaire général de la CGTP, qui a annoncé une nouvelle manifestation pour le 1er novembre.
Au Portugal, il s'est agi de la première grande mobilisation après qu'une nouvelle cure d'austérité a été dévoilée mardi dans le projet de budget pour 2014 qui touchera de plein fouet le pouvoir d'achat des fonctionnaires et des retraités.
Parmi les mesures les plus contestées figurent des réductions des salaires des fonctionnaires allant de 2,5% à 12%, ainsi que les coupes de près de 10% dans les retraites des anciens salariés du secteur public.
L'organisation de cette journée de mobilisation avait été marquée par le bras de fer qui a opposé la CGTP et le gouvernement sur le parcours choisi pour cette manifestation à Lisbonne.
"Le gouvernement a tenté de nous empêcher, mais le pont ne lui appartient pas", a lancé le leader syndical.
awp
lundi 29 avril 2013
Letta relance le débat sur l'austérité plus vif que jamais en Europe
Paris - L'austérité prônée par l'Allemagne est plus que jamais mise en cause en Europe après des critiques virulentes de socialistes français et l'aggravation de la crise en Espagne et en Italie où le nouveau chef du gouvernement Enrico Letta a jugé que la relance "ne pouvait plus attendre".
"L'Italie se meurt par la faute de la seule austérité. Les politiques en faveur de la relance ne peuvent plus attendre", a déclaré M. Letta dans un discours-programme très attendu de ses partenaires européens et des marchés, inquiets de voir la troisième économie européenne s'enfoncer dans la récession.
M. Letta, qui effectuera sa première visite à l'étranger à Berlin mardi, a assuré que l'Italie allait respecter "ses engagements" européens mais espère que cette attitude permettra à son pays d'"avoir une marge de manoeuvre" dans ses négociations avec l'UE pour financer des politiques de relance.
Il avait reçu dès dimanche l'appui de François Hollande pour qui la France et l'Italie doivent "conjuguer leurs efforts" car "l'Europe doit plus que jamais se mobiliser pour retrouver la croissance".
Dans la ligne de mire des deux responsables: la politique allemande alors que les indicateurs confirment que le sud de la zone euro ne retrouvera pas la croissance après une courte cure d'austérité nécessaire pour retrouver leur compétitivité, comme l'espérait Berlin.
Mais, dans sa volonté de construire une "tension amicale" avec Angela Merkel comme il l'avait plaidé fin mars, le président français se retrouvait embarrassé lundi par les déclarations plus belliqueuses ces derniers jours de responsables de son parti, à l'image du président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, appelant à une "confrontation" avec Mme Merkel.
L'exécutif français s'efforçait lundi dans un difficile numéro d'équilibriste de rassurer sur la solidité du couple franco-allemand sans nier ses différences de vue avec Berlin.
"Le débat oui, le pugilat non", synthétisait le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius alors que la droite pilonnait François Hollande pour sa "responsabilité personnelle dans la dégradation continue et consternante de la relation franco-allemande".
Si Berlin faisait mine d'ignorer ces critiques, en soulignant que ce "qui compte pour nous, c'est l'action du gouvernement français", avec la poursuite d'une politique de réformes et de réduction des déficits, de fait l'Allemagne se retrouve bien au centre des appels à davantage de souplesse budgétaire, émis aussi bien par les Etats-Unis, le FMI ou même la Commission européenne.
BERLIN REFUSE D'ÊTRE LE BOUC ÉMISSAIRE
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, devait être une nouvelle fois confronté à cette demande lors d'une rencontre avec le ministre espagnol de l'Economie, Luis de Guindos, lundi à Grenade (Espagne).
L'Espagne, plongée dans la récession et avec un taux de chômage record de 27%, a admis vendredi qu'il lui faudrait deux ans supplémentaires pour redresser ses finances.
Mais M. Schäuble refuse de servir de bouc émissaire. "C'est une tentation humaine, de rejeter ses propres problèmes sur les autres, en ce moment l'Allemagne est particulièrement visée. C'est n'importe quoi", a-t--il déclaré jeudi.
Pour la presse allemande, les attaques contre la chancelière s'expliquent par la perspective des législatives allemandes dans cinq mois.
"Le 22 septembre les Allemands ne voteront pas que sur la composition du prochain Parlement, mais aussi sur le sort de nombre d'autres pays. C'est pourquoi l'Europe veut se mêler à la campagne électorale allemande", suggère le Süddeutsche Zeitung (centre gauche).
Il faut donc s'attendre à voir se multiplier les attaques à l'"emporte-pièce", où la chancelière allemande sera décrite comme une personne "refusant l'argent" à des "Etats en crise qui n'auraient besoin que d'un bon plan de relance pour sortir de l'ornière".
Ces attaques "aideront Merkel (car) les Allemands sont dans leur grande majorité sceptiques face aux plans d'aide et plébiscitent la politique de la chancelière", rappelle le quotidien bavarois.
awp
vendredi 28 décembre 2012
Le Portugal réduit son déficit public à 5,6% du PIB
LISBONNE - Le déficit public du Portugal s'est établi à 5,6% du PIB à la fin du troisième trimestre 2012, contre 6,7% à la même période de l'an dernier, a annoncé vendredi l'Institut national des statistiques (INE).
Le Portugal s'est engagé à ramener son déficit à 5% du PIB à la fin de l'année dans le cadre du plan d'aide financière accordé en mai 2011 par l'Union européenne et le Fonds monétaire international.
Sur les trois premiers trimestres de 2012, les besoins de financement des administrations publiques se sont établis à 5,6% du PIB, contre 6,7% à la même période de l'année précédente, a indiqué l'Ine dans un communiqué.
Cette amélioration traduit une réduction plus accentuée des dépenses (-5,6% sur un an) que des recettes de l'Etat, qui ont elles aussi reculé (-3,4%) dans un contexte de forte récession économique et de chômage record.
Les dépenses en salaires des fonctionnaires, dont les 13e et 14e mois de salaire ont été supprimés, ont chuté de 13,3% tandis que les cotisations sociales ont reculé de 6,8%, a notamment précisé l'Ine.
Fin juin, le déséquilibre des comptes publics portugais s'élevait à 6,8% du PIB.
Sur l'ensemble de l'année 2011, le gouvernement de centre droit est parvenu à afficher un déficit de 4,2%, grâce à des recettes exceptionnelles sans lesquelles ce chiffre se serait élevé à près de 8% du PIB.
En septembre, la troïka UE-BCE-FMI représentant les créanciers du Portugal, a accepté d'alléger les objectifs budgétaires du gouvernement, de 4,5 à 5% du PIB cette année, puis de 3 à 4,5% l'an prochain.
Dans un rapport publié la semaine dernière, la Commission européenne a estimé qu'il était difficile à ce stade de juger si l'objectif de déficit pourra être atteint à la fin de l'année.
Des risques importants demeurent surtout en raison d'une baisse de recettes fiscales, s'est inquiété Bruxelles, citant également le traitement statistique de l'accord de concession passé récemment avec l'opérateur aéroportuaire ANA.
Le gouvernement a décidé jeudi de céder 95% du capital d'ANA au groupe de BTP français Vinci pour 3,08 milliards d'euros. Les recettes des privatisations doivent permettre au pays de réduire une dette publique qui a atteint 120% du PIB.
Le contrat de concession avec ANA, d'un montant total de 1,2 milliard d'euros, doit rapporter à l'Etat 600 millions d'euros dès cette année. Le gouvernement espère que l'office statistique européen Eurostat accepte de prendre en compte cette somme pour le calcul du déficit.
afp
Le Portugal s'est engagé à ramener son déficit à 5% du PIB à la fin de l'année dans le cadre du plan d'aide financière accordé en mai 2011 par l'Union européenne et le Fonds monétaire international.
Sur les trois premiers trimestres de 2012, les besoins de financement des administrations publiques se sont établis à 5,6% du PIB, contre 6,7% à la même période de l'année précédente, a indiqué l'Ine dans un communiqué.
Cette amélioration traduit une réduction plus accentuée des dépenses (-5,6% sur un an) que des recettes de l'Etat, qui ont elles aussi reculé (-3,4%) dans un contexte de forte récession économique et de chômage record.
Les dépenses en salaires des fonctionnaires, dont les 13e et 14e mois de salaire ont été supprimés, ont chuté de 13,3% tandis que les cotisations sociales ont reculé de 6,8%, a notamment précisé l'Ine.
Fin juin, le déséquilibre des comptes publics portugais s'élevait à 6,8% du PIB.
Sur l'ensemble de l'année 2011, le gouvernement de centre droit est parvenu à afficher un déficit de 4,2%, grâce à des recettes exceptionnelles sans lesquelles ce chiffre se serait élevé à près de 8% du PIB.
En septembre, la troïka UE-BCE-FMI représentant les créanciers du Portugal, a accepté d'alléger les objectifs budgétaires du gouvernement, de 4,5 à 5% du PIB cette année, puis de 3 à 4,5% l'an prochain.
Dans un rapport publié la semaine dernière, la Commission européenne a estimé qu'il était difficile à ce stade de juger si l'objectif de déficit pourra être atteint à la fin de l'année.
Des risques importants demeurent surtout en raison d'une baisse de recettes fiscales, s'est inquiété Bruxelles, citant également le traitement statistique de l'accord de concession passé récemment avec l'opérateur aéroportuaire ANA.
Le gouvernement a décidé jeudi de céder 95% du capital d'ANA au groupe de BTP français Vinci pour 3,08 milliards d'euros. Les recettes des privatisations doivent permettre au pays de réduire une dette publique qui a atteint 120% du PIB.
Le contrat de concession avec ANA, d'un montant total de 1,2 milliard d'euros, doit rapporter à l'Etat 600 millions d'euros dès cette année. Le gouvernement espère que l'office statistique européen Eurostat accepte de prendre en compte cette somme pour le calcul du déficit.
afp
lundi 29 octobre 2012
Pays-Bas : le nouveau gouvernement économisera 16 milliards d'euros d'ici à 2017
LA HAYE - Les deux partis vainqueurs des législatives de septembre aux Pays-Bas, les libéraux et les travaillistes, ont présenté lundi un programme de gouvernement prévoyant 16 milliards d'euros d'économies d'ici 2017 et destiné à lutter contre la crise économique.
Entre 2012 et 2017, nous allons à nouveau demander aux Néerlandais un effort de 16 milliards d'euros supplémentaires, cela signifie à nouveau 1.000 euros par Néerlandais, a déclaré le chef de file libéral et Premier ministre sortant Mark Rutte lors d'une conférence de presse à La Haye.
C'est nécessaire car notre pays vit encore au-dessus de ses moyens, a ajouté M. Rutte, qui devrait être reconduit dans ses fonctions de Premier ministre, lors de la présentation à la presse de l'accord, conclu dimanche soir, avec les travaillistes en vue de former le nouveau gouvernement.
L'accord avait été approuvé lundi matin par les groupes parlementaires libéraux et travaillistes.
Censé permettre à La Haye de ramener les finances publiques à l'équilibre (le déficit public était de 4,7% du PIB en 2011), l'accord devrait faire l'objet d'un débat mardi ou mercredi au parlement, à l'issue duquel Mark Rutte sera très vraisemblablement chargé de former un gouvernement.
Les deux partis prévoient notamment de réformer le marché de l'immobilier et d'abaisser l'impôt sur le revenu. Le prix de l'assurance-santé sera en outre calculé en fonction du revenu de chacun et l'âge de la retraite sera relevé de 65 ans à 66 ans en 2018, et à 67 ans en 2021.
Nous devrons demander quelque chose à chacun lors des prochaines années, a, pour sa part, commenté le chef de file travailliste Diederik Samsom lors de la conférence de presse, affirmant espérer que l'accord aidera à ce que les Pays-Bas sortent plus forts de la crise.
Nous sommes conscients du fait que nous devons prendre des mesures douloureuses, a ajouté M. Samsom.
Le budget alloué à l'aide aux pays en voie de développement sera réduit d'un milliard d'euros tandis que celui alloué à la Défense sera lui aussi abaissé, selon le document, publié sur internet.
Lors des législatives du 12 septembre, considérées comme un baromètre du sentiment anti-européen aux Pays-Bas, les libéraux et les travaillistes, pro-européens, avaient respectivement obtenu 41 et 38 sièges de députés sur 150.
L'accord prévoit également que l'accès aux coffee shops, comme l'avait déjà décidé le précédent gouvernement, soit limité aux personnes résidents sur le territoire néelandais et que les Pays-Bas ne seront pas candidats à l'avenir pour organiser des Jeux Olympiques.
Amener et organiser les Jeux Olympiques comporte de nombreux risques financiers, indique le texte de l'accord : il y a peu de soutien pour cela dans la société en ces temps de crise et d'austérité.
Le nouveau gouvernement pourrait entrer en fonction dès la semaine prochaine, selon les médias néerlandais. Sa composition ne sera vraisemblablement officialisée que la semaine prochaine, mais de nombreuses informations ont déjà été publiées dans la presse.
Ainsi, les portefeuilles des Affaires étrangères et des Finances ainsi que le poste de vice-Premier ministre reviendraient aux travaillistes.
afp
Entre 2012 et 2017, nous allons à nouveau demander aux Néerlandais un effort de 16 milliards d'euros supplémentaires, cela signifie à nouveau 1.000 euros par Néerlandais, a déclaré le chef de file libéral et Premier ministre sortant Mark Rutte lors d'une conférence de presse à La Haye.
C'est nécessaire car notre pays vit encore au-dessus de ses moyens, a ajouté M. Rutte, qui devrait être reconduit dans ses fonctions de Premier ministre, lors de la présentation à la presse de l'accord, conclu dimanche soir, avec les travaillistes en vue de former le nouveau gouvernement.
L'accord avait été approuvé lundi matin par les groupes parlementaires libéraux et travaillistes.
Censé permettre à La Haye de ramener les finances publiques à l'équilibre (le déficit public était de 4,7% du PIB en 2011), l'accord devrait faire l'objet d'un débat mardi ou mercredi au parlement, à l'issue duquel Mark Rutte sera très vraisemblablement chargé de former un gouvernement.
Les deux partis prévoient notamment de réformer le marché de l'immobilier et d'abaisser l'impôt sur le revenu. Le prix de l'assurance-santé sera en outre calculé en fonction du revenu de chacun et l'âge de la retraite sera relevé de 65 ans à 66 ans en 2018, et à 67 ans en 2021.
Nous devrons demander quelque chose à chacun lors des prochaines années, a, pour sa part, commenté le chef de file travailliste Diederik Samsom lors de la conférence de presse, affirmant espérer que l'accord aidera à ce que les Pays-Bas sortent plus forts de la crise.
Nous sommes conscients du fait que nous devons prendre des mesures douloureuses, a ajouté M. Samsom.
Le budget alloué à l'aide aux pays en voie de développement sera réduit d'un milliard d'euros tandis que celui alloué à la Défense sera lui aussi abaissé, selon le document, publié sur internet.
Lors des législatives du 12 septembre, considérées comme un baromètre du sentiment anti-européen aux Pays-Bas, les libéraux et les travaillistes, pro-européens, avaient respectivement obtenu 41 et 38 sièges de députés sur 150.
L'accord prévoit également que l'accès aux coffee shops, comme l'avait déjà décidé le précédent gouvernement, soit limité aux personnes résidents sur le territoire néelandais et que les Pays-Bas ne seront pas candidats à l'avenir pour organiser des Jeux Olympiques.
Amener et organiser les Jeux Olympiques comporte de nombreux risques financiers, indique le texte de l'accord : il y a peu de soutien pour cela dans la société en ces temps de crise et d'austérité.
Le nouveau gouvernement pourrait entrer en fonction dès la semaine prochaine, selon les médias néerlandais. Sa composition ne sera vraisemblablement officialisée que la semaine prochaine, mais de nombreuses informations ont déjà été publiées dans la presse.
Ainsi, les portefeuilles des Affaires étrangères et des Finances ainsi que le poste de vice-Premier ministre reviendraient aux travaillistes.
afp
jeudi 25 octobre 2012
La Grèce déterminée à appliquer l'austérité malgré l'opposition
ATHENES - Le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, s'est dit jeudi déterminé à mettre en oeuvre la cure d'austérité demandée par les bailleurs de fonds du pays pour garantir un versement de fonds vital, en dépit de l'opposition au sein même du gouvernement.
Le nouveau train de mesures dont l'UE et le FMI réclament l'adoption sera bien sûr présenté au Parlement la semaine prochaine, a affirmé M. Stournaras à sa sortie d'une réunion avec le Premier ministre conservateur, Antonis Samaras.
Nous n'avons pas de marge de manoeuvre pour retarder davantage, a-t-il insisté.
Il a appelé le petit parti de gauche Dimar, partenaire de la coalition gouvernementale au côté de la droite de M. Samaras et des socialistes, à se prononcer le plus vite possible sur l'attitude qu'il adoptera lors du vote du plan.
Le Dimar, qui a menacé de ne pas voter pour les réformes du marché du travail, ce qui affaiblirait le gouvernement sans toutefois le priver de la majorité théorique dont il jouit au Parlement, devait tenir dans l'après-midi une réunion de crise.
L'opposition jusque là de ce parti aux mesures de dérégulation du marché du travail inclues dans le nouveau train de mesures est la seule épine qui reste, pour que nous ayons un accord, a insisté M. Stournaras.
Ce ne serait pas bien que l'un des partis (de la coalition) ne participe pas à cet accord, a-t-il insisté.
Le haut fonctionnaire du ministère grec qui siégera à une réunion préparatoire des responsables de la zone euro à Bruxelles jeudi soir (euroworking group), a reçu pour consigne de dire que le gouvernement grec continue d'avancer comme prévu sur le projet, avait indiqué plus tôt une source du ministère.
La plus grosse partie de l'accord est conclue, il reste des détails sur la réforme du marché du travail, selon cette source.
Le ministre du Travail, Ioannis Droutsis, a pour sa part défendu sa copie devant le Parlement, estimant que la partie grecque avait sauvé ce qui pouvait l'être à l'issue d'une rude négociation.
Il a notamment exclu une compression supplémentaire du salaire minimum, précisé que les baisses prévues d'indemnités de licenciements ne frapperaient que quelques hauts salaires, et estimé avoir défendu la portée des conventions collectives face aux pressions contraires de la troïka.
Interrogé au sujet de l'annonce prématurée mercredi du ministre des Finances Yannis Stournaras sur un accord global avec la troïka (UE, BCE, FMI) et l'octroi à la Grèce d'une extension de deux ans de la période d'ajustement budgétaire, démenti par la Commission européenne comme par le Fonds Monétaire International, la même source du ministère des Finances a par ailleurs reconnu qu'un accord formel n'avait pas encore été conclu.
Nous n'avons pas formellement reçu l'extension (de deux ans) mais tous les scénarios sur lesquels nous travaillons avec la troïka portent sur quatre ans, au lieu de deux, a-t-elle indiqué à l'AFP.
afp
Le nouveau train de mesures dont l'UE et le FMI réclament l'adoption sera bien sûr présenté au Parlement la semaine prochaine, a affirmé M. Stournaras à sa sortie d'une réunion avec le Premier ministre conservateur, Antonis Samaras.
Nous n'avons pas de marge de manoeuvre pour retarder davantage, a-t-il insisté.
Il a appelé le petit parti de gauche Dimar, partenaire de la coalition gouvernementale au côté de la droite de M. Samaras et des socialistes, à se prononcer le plus vite possible sur l'attitude qu'il adoptera lors du vote du plan.
Le Dimar, qui a menacé de ne pas voter pour les réformes du marché du travail, ce qui affaiblirait le gouvernement sans toutefois le priver de la majorité théorique dont il jouit au Parlement, devait tenir dans l'après-midi une réunion de crise.
L'opposition jusque là de ce parti aux mesures de dérégulation du marché du travail inclues dans le nouveau train de mesures est la seule épine qui reste, pour que nous ayons un accord, a insisté M. Stournaras.
Ce ne serait pas bien que l'un des partis (de la coalition) ne participe pas à cet accord, a-t-il insisté.
Le haut fonctionnaire du ministère grec qui siégera à une réunion préparatoire des responsables de la zone euro à Bruxelles jeudi soir (euroworking group), a reçu pour consigne de dire que le gouvernement grec continue d'avancer comme prévu sur le projet, avait indiqué plus tôt une source du ministère.
La plus grosse partie de l'accord est conclue, il reste des détails sur la réforme du marché du travail, selon cette source.
Le ministre du Travail, Ioannis Droutsis, a pour sa part défendu sa copie devant le Parlement, estimant que la partie grecque avait sauvé ce qui pouvait l'être à l'issue d'une rude négociation.
Il a notamment exclu une compression supplémentaire du salaire minimum, précisé que les baisses prévues d'indemnités de licenciements ne frapperaient que quelques hauts salaires, et estimé avoir défendu la portée des conventions collectives face aux pressions contraires de la troïka.
Interrogé au sujet de l'annonce prématurée mercredi du ministre des Finances Yannis Stournaras sur un accord global avec la troïka (UE, BCE, FMI) et l'octroi à la Grèce d'une extension de deux ans de la période d'ajustement budgétaire, démenti par la Commission européenne comme par le Fonds Monétaire International, la même source du ministère des Finances a par ailleurs reconnu qu'un accord formel n'avait pas encore été conclu.
Nous n'avons pas formellement reçu l'extension (de deux ans) mais tous les scénarios sur lesquels nous travaillons avec la troïka portent sur quatre ans, au lieu de deux, a-t-elle indiqué à l'AFP.
afp
dimanche 11 mars 2012
La Belgique renforce la rigueur et se pose en bon élève européen
BRUXELLES - La Belgique a renforcé dimanche son plan de rigueur et s'est posée en bon élève européen à l'heure où de nombreux pays, comme l'Espagne ou les Pays-Bas, connaissent des difficultés à réduire leur déficit budgétaire.
Après une semaine de tractations, la coalition gauche-centre-droite au pouvoir s'est mise d'accord pour un nouveau train de mesures d'austérité d'un total de 1,82 milliard d'euros, qui s'ajoutent aux 11,3 milliards d'économies décidés fin 2011.
Avec ce budget, notre pays est un des meilleurs élèves en Europe, a affirmé le Premier ministre socialiste Elio di Rupo, en saluant un effort sans précédent dans l'histoire du royaume de 11 millions d'habitants.
L'objectif est de limiter le déficit budgétaire à 2,8% du PIB en 2012, contre 3,8% en 2011, et de respecter ainsi les engagements à l'égard de l'Union européenne, qui fixe le maximum à 3%.
La Commission européenne avait exhorté en début d'année la Belgique à trouver encore de nouvelles économies en raison de l'abaissement des prévisions officielles de croissance pour 2012, à +0,1% contre +0,8% initialement.
Par précaution, le gouvernement a également ajouté dimanche un matelas de 650 millions d'euros en réserve afin de parer tout nouveau recul de la croissance.
M. di Rupo a reconnu que les négociations au sein de la coalition de six partis aux sensibilités très différentes avaient été difficiles pour s'entendre sur des mesures justes et équilibrées. Malgré un contexte très difficile, le pouvoir d'achat des citoyens est préservé et la compétitivité des entreprises est sauvegardée, a-t-il assuré.
Les nouvelles mesures portent essentiellement sur une augmentation des recettes de l'Etat grâce à une hausse des taxes sur les transactions boursières et sur le tabac ainsi que sur une répression accrue de la fraude. Des économies sont également réalisées dans les dépenses (livraisons d'hélicoptères, frais de justice...).
Entré en fonctions le 6 décembre à l'issue d'une longue crise politique, M. di Rupo a insisté sur le fait que les Belges n'étaient pas aussi sévèrement affectés que les autres Européens. Chez nous, il n'y a pas de baisse du salaire minimum. Il n'y a pas de baisse du montant des pensions. Il n'y a pas de diminution des allocations familiales. Il n'y a pas d'augmentation de la TVA.
Annoncés à la veille d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro lundi à Bruxelles, les efforts belges vont accroître la pression sur l'Espagne et les Pays-Bas, deux pays ayant récemment annoncé qu'ils auraient du mal à respecter les engagements pris vis à vis de l'UE. Le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a ainsi prévu que le déficit public serait de 5,8% du PIB en 2012, soit bien supérieur aux 4,4% initialement promis. Aux Pays-Bas, les prévisions portent sur un déficit de 4,5% du PIB en 2013.
En Belgique, l'austérité renforcée est dénoncée par les syndicats, qui avaient organisé le 29 janvier une grève générale, la première depuis près de 20 ans, pour protester en particulier contre le durcissement des conditions de départ à la retraite anticipée.
L'organisation patronale, la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), a en revanche salué les mesures qui adressent aux marchés financiers un signal propre à rétablir la confiance.
AWP
Après une semaine de tractations, la coalition gauche-centre-droite au pouvoir s'est mise d'accord pour un nouveau train de mesures d'austérité d'un total de 1,82 milliard d'euros, qui s'ajoutent aux 11,3 milliards d'économies décidés fin 2011.
Avec ce budget, notre pays est un des meilleurs élèves en Europe, a affirmé le Premier ministre socialiste Elio di Rupo, en saluant un effort sans précédent dans l'histoire du royaume de 11 millions d'habitants.
L'objectif est de limiter le déficit budgétaire à 2,8% du PIB en 2012, contre 3,8% en 2011, et de respecter ainsi les engagements à l'égard de l'Union européenne, qui fixe le maximum à 3%.
La Commission européenne avait exhorté en début d'année la Belgique à trouver encore de nouvelles économies en raison de l'abaissement des prévisions officielles de croissance pour 2012, à +0,1% contre +0,8% initialement.
Par précaution, le gouvernement a également ajouté dimanche un matelas de 650 millions d'euros en réserve afin de parer tout nouveau recul de la croissance.
M. di Rupo a reconnu que les négociations au sein de la coalition de six partis aux sensibilités très différentes avaient été difficiles pour s'entendre sur des mesures justes et équilibrées. Malgré un contexte très difficile, le pouvoir d'achat des citoyens est préservé et la compétitivité des entreprises est sauvegardée, a-t-il assuré.
Les nouvelles mesures portent essentiellement sur une augmentation des recettes de l'Etat grâce à une hausse des taxes sur les transactions boursières et sur le tabac ainsi que sur une répression accrue de la fraude. Des économies sont également réalisées dans les dépenses (livraisons d'hélicoptères, frais de justice...).
Entré en fonctions le 6 décembre à l'issue d'une longue crise politique, M. di Rupo a insisté sur le fait que les Belges n'étaient pas aussi sévèrement affectés que les autres Européens. Chez nous, il n'y a pas de baisse du salaire minimum. Il n'y a pas de baisse du montant des pensions. Il n'y a pas de diminution des allocations familiales. Il n'y a pas d'augmentation de la TVA.
Annoncés à la veille d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro lundi à Bruxelles, les efforts belges vont accroître la pression sur l'Espagne et les Pays-Bas, deux pays ayant récemment annoncé qu'ils auraient du mal à respecter les engagements pris vis à vis de l'UE. Le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a ainsi prévu que le déficit public serait de 5,8% du PIB en 2012, soit bien supérieur aux 4,4% initialement promis. Aux Pays-Bas, les prévisions portent sur un déficit de 4,5% du PIB en 2013.
En Belgique, l'austérité renforcée est dénoncée par les syndicats, qui avaient organisé le 29 janvier une grève générale, la première depuis près de 20 ans, pour protester en particulier contre le durcissement des conditions de départ à la retraite anticipée.
L'organisation patronale, la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), a en revanche salué les mesures qui adressent aux marchés financiers un signal propre à rétablir la confiance.
AWP
vendredi 16 décembre 2011
Italie: Monti obtient la confiance des députés sur son plan de rigueur
Rome - Le gouvernement italien a remporté vendredi un vote de confiance qui ouvre la voie à un premier feu vert des députés à son plan d'austérité destiné à mettre le pays à l'abri de la crise de la dette, au moment où il s'apprête à entrer en récession comme le reste de la zone euro.
Ce vote, destiné à accélérer l'adoption de ce plan, composé de mesures de réduction du déficit d'environ 20 milliards d'euros d'ici 2014 et de mesures de relance de plus de 10 milliards, a été remporté à une écrasante majorité avec 495 voix pour et 88 contre.
Le vote du plan lui-même est attendu dans la soirée, après une intervention du chef du gouvernement Mario Monti devant les députés à 18H00 GMT mais ne devrait être qu'une formalité maintenant que la confiance a été votée.
PARTIS UNANIMES, À PART LA LIGUE DU NORD
Le Sénat devrait l'entériner la semaine prochaine, à priori sans encombres.
Hormis le parti populiste de la Ligue du Nord - qui vocifère contre le gouvernement de technocrates de l'ex-commissaire européen nommé il y a un mois pour sortir le pays de la crise - et l'Italie des Valeurs (gauche), les autres partis se sont engagés à voter ce plan, tout en prenant leurs distances avec le gouvernement, ce qui constitue un mauvais présage pour son avenir.
"Il n'y a aucune certitude que le gouvernement de Monti reste pour toute la durée de la législature" qui doit s'achever en 2013, a averti son prédécesseur Silvio Berlusconi.
Adoptée le 4 décembre par le gouvernement, cette cure d'austérité, la troisième depuis cet été, impose de lourds sacrifices aux Italiens pour tenir l'objectif de l'équilibre budgétaire en 2013 et rassurer les marchés et l'Europe.
APPROCHE À LONG TERME NÉCESSAIRE
L'Italie "a un message à donner à l'Europe", a déclaré vendredi Mario Monti, au cours d'une conférence réunissant le gratin de la finance européenne dans la capitale italienne.
Souhaitant que l'UE renforce sa discipline budgétaire, il a toutefois souligné la nécessité d'une "approche de long terme" prenant en compte la croissance, alors que l'économie italienne a déjà commencé à se contracter, de l'aveu même de Rome.
"Il ne s'agit pas seulement de satisfaire la soif de discipline de court terme de certains pays", a souligné M. Monti, en allusion à l'Allemagne.
Car outre l'Italie, le spectre de la récession apparaît dans le reste de la zone euro et notamment en France où l'institut de statistiques Insee prévoit un repli du PIB au quatrième trimestre 2011 et au premier trimestre 2012.
FORT REPLI DU PIB EN IRLANDE
Mais Paris a tenu à assurer, par la voix du ministre de l'Economie François Baroin, que son objectif de réduction du déficit serait tenu cette année, même en cas de récession, et qu'il n'y aurait pas de nouveau plan de rigueur.
L'Irlande, l'une des victimes de la crise de la dette qui bénéficie d'un plan d'aide massif de l'UE et du FMI, a annoncé de son côté avoir accusé un brusque repli de 1,9% de son PIB au troisième trimestre.
Autre mauvaise nouvelle, la dette publique espagnole a bondi à 66% du PIB au troisième trimestre, soit 7,3 points de plus qu'il y a un an.
Les Bourses européennes faisaient toutefois bonne figure, se maintenant dans le vert, dans un marché toujours sous pression avant un abaissement de la notation des pays de la zone euro, désormais considéré comme inéluctable.
Baptisé "décret pour sauver l'Italie" par M. Monti, le nouveau plan de rigueur italien, qui suscite la grogne des syndicats, s'attaque en premier lieu aux retraites en augmentant le nombre d'années de cotisations ou en relevant l'âge de départ des femmes, et prévoit aussi une hausse de la fiscalité, en particulier sur le patrimoine immobilier.
DETTE À 120% DU PIB
Des "sacrifices" nécessaires car la seule alternative serait des "sacrifices encore plus graves", a affirmé M. Monti qui a mis en garde plusieurs fois contre un scénario de tragédie grecque pour l'Italie.
La situation est en effet toujours tendue sur les marchés pour le pays qui croule sous une dette colossale d'environ 120% du PIB et a encore dû concéder mercredi des taux record pour emprunter.
Les députés sont parvenus à amender ce plan en relevant le seuil du gel de l'indexation des pensions sur l'inflation ou en allégeant l'impôt sur la résidence principale pour les familles avec enfants, mais sans modifier son montant.
Dépassant la seule rigueur, cette cure anti-crise contient aussi des mesures destinées à relancer la croissance notamment à travers des réductions d'impôts pour les entreprises embauchant des jeunes et des femmes.
AWP
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