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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.




lundi 19 janvier 2015

Franc fort: le long combat de la Banque nationale suisse

Berne - L'abolition du cours plancher de 1,20 franc pour un euro, annoncée jeudi, s'inscrit dans le cadre de l'action de longue haleine de la Banque nationale suisse (BNS) pour lutter contre le franc fort. Voici le catalogue des mesures engagées ces dernières années.

1er janvier 2002: les billets en euros font leur apparition, trois ans après l'introduction de la monnaie unique européenne pour douze pays de l'Union européenne (UE). L'euro vaut alors entre 1,45 et 1,48 franc.

2004-2007: la croissance économique dans la zone euro entraîne la valorisation de monnaie unique. Son cours grimpe jusqu'à 1,68 franc, un plus haut historique par ailleurs.

2008-2009: avec la crise financière, l'euro tombe sous 1,45 franc, ce qui provoque une grande inquiétude parmi les entreprises exportatrices. A fin 2009, on repasse au-dessus de 1,50 franc, au grand soulagement général, un niveau jugé alors "idéal".

2010: la crise de la dette, notamment en Grèce, met la monnaie unique sous pression, qui chute à 1,25 franc. La Banque nationale suisse (BNS) tente en vain d'intervenir pour soutenir le cours.

Mars 2011: le tsunami au Japon et la catastrophe de Fukushima déstabilisent les Bourses mondiales. Le franc suisse retrouve son statut de valeur refuge. L'euro passe sous 1,28 franc, le dollar sous 90 centimes.

Juin 2011: la conclusion d'un accord de sauvetage en faveur de la Grèce calme les marchés. L'euro se fixe à 1,20 franc, le secteur exportateur souffre, ses marges s'érodant.

Août 2011: des soucis en Italie et la dégradation de note des Etats-Unis ajoutent à l'incertitude ambiante. Les turbulences causées par les craintes d'une récession renforcent le franc, au point que l'euro arrive pratiquement à la parité.

6 septembre 2011: après avoir tenté diverses mesures, la BNS décide d'introduire un cours plancher de 1,20 franc pour un euro et dit être disposée à intervenir au besoin sans limites pour le défendre.

6 septembre 2012: un an après l'instauration du taux plancher, la BNS reçoit le soutien de la Banque centrale européenne (BCE), qui calme les marchés en se disant prête à acheter de la dette publique.

31 décembre 2013: la BNS achève une année sans intervention sur le marché des changes pour défendre le cours plancher, une situation qui prévaut depuis l'automne 2012. Elle affiche une perte de 9,1 milliards de francs, l'empêchant de verser sa contribution à la Confédération et aux cantons.

18 décembre 2014: dans sa lutte contre le franc fort, la BNS décide de prélever dès le 22 janvier 2015 un intérêt négatif de 0,25% sur les avoirs en comptes de virement que détiennent les banques commerciales auprès de l'institut d'émission. La dévalorisation de l'euro face au dollar et la crise du rouble, accentuant le phénomène, jouent un rôle déterminant.

1er janvier 2015: la zone euro compte désormais 18 membres, avec l'arrivée de la Lituanie.

8 janvier 2015: de nouvelles spéculations autour de l'euro, sur fond d'élections législatives en Grèce le 25 janvier, accroissent la pression sur le franc. Le dollar s'apprécie pour revenir à son niveau de 1999.

9 janvier 2015: la BNS annonce un bénéfice record au titre de l'exercice 2014 (38 milliards de francs), grâce au gain réalisé sur les positions en monnaies étrangères. Elle compte pouvoir reprendre la distribution d'un milliard de francs aux collectivités publiques, plus un versement supplémentaire.

15 janvier 2015: la BNS annonce à la surprise générale l'abandon du taux plancher de l'euro. Elle décide aussi de porter à -0,75% le taux d'intérêt sur les avoirs en comptes de virement que détiennent les banques commerciales auprès de l'institut d'émission.





awp
ats

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