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mardi 23 avril 2013

Forte détente sur le marché obligataire des pays européens en difficulté


Paris - Le marché obligataire en zone euro s'est nettement détendu mardi, dans une séance marquée par un nouveau plus bas historique pour le taux d'emprunt de la France et une forte baisse de celui de l'Italie qui est passé sous 4% pour la première fois depuis fin 2010.

Les investisseurs se sont non seulement rués vers les obligations souveraines en zone euro, mais également sur les actions, qui ont signé une forte hausse, notamment à Paris.

"Cette situation est assez étonnante au regard des fondamentaux économiques qui ne sont pas brillants. Il s'agit d'un appétit pour le risque pur de la part des investisseurs", observe Cyril Regnat.
Plus généralement, cette détente presque généralisée est également le signe que "les marchés actent le fait qu'on est en train d'écarter certaines risques sur la zone euro", qui empoisonnaient les marchés depuis plusieurs années, estime le stratégiste.

Le taux d'emprunt de la France est en particulier tombé à 1,701% à 14H40 (12H40 GMT) et a effacé son précédent record de début avril. A 18H00, il remontait à 1,747% (contre 1,749% lundi à la clôture) sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

En revanche, le taux de l'Allemagne, qui s'était détendu en début de séance, progressait à 1,260% (contre 1,232%). La dette allemande fait plutôt office de valeur refuge et pâtissait de l'appétit pour le risque du marché.

De son côté, le taux d'emprunt à 10 ans de l'Italie est passé sous 4% mardi sur le marché obligataire, pour la première fois depuis novembre 2010 et en dépit du blocage politique persistant dans le pays.
A 15H40 (13H40 GMT), le taux est tombé à 3,889%, avant de s'établir à 3,944% à 18H00 (contre 4,058% lundi à la clôture).

La veille, le taux italien s'était déjà très fortement détendu pour évoluer à ses niveaux de l'automne 2010. Il avait grimpé jusqu'à 7,5% en novembre 2011 en pleine crise de la dette en zone euro et s'établissait encore autour de 6,7% en juillet 2012.

Cette détente est liée "uniquement aux signaux qui vont dans le sens de l'émergence d'un gouvernement peut-être moins instable que prévu dans le pays", explique Frédérik Ducrozet, économiste chez Crédit Agricole CIB.

Cet espoir de voir se former rapidement un gouvernement a été nettement renforcé depuis la réélection de Giorgio Napolitano.

Le président réélu a d'ailleurs repris mardi ses consultations avec les forces politiques dans l'optique de former "sans tarder" un gouvernement pour sortir de la crise la troisième économie de la zone euro.

Pour sa part, le taux de l'Espagne reculait à 4,280% (contre 4,489%). La prime de risque est tombé en séance sous 300 points de base (3 points de pourcentage), une première depuis mars 2012.

Les investisseurs ont pourtant eu de mauvaises statistiques à digérer puisque l'activité privée dans la zone euro a continué de se contracter en avril au même rythme que le mois précédent, avec des signes inquiétants en provenance d'Allemagne qui font craindre une intensification de la récession début 2013.

Mais ces indicateurs ne font que confirmer une conjoncture vacillante en zone euro, ce quI fait qu'"une action de la BCE en mai devient plus probable désormais", selon Martin van Vliet, économiste chez le bancassureur ING.

Cette perspective d'une baisse des taux, qui est susceptible de se produire dès jeudi 2 mai lors de la prochaine réunion de la Banque centrale européenne (BCE), alimentait ainsi les achats d'actifs de la part des investisseurs.

Hors zone euro, le taux britannique à 10 ans montait à 1,715% contre 1,652% lundi.





awp

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