Bonjour

Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.




lundi 23 juillet 2012

Le taux d'emprunt à 10 ans de l'Espagne touche 7,5%, nouveau record

Paris  - Le taux d'emprunt à 10 ans de l'Espagne s'est envolé lundi, jusqu'à 7,5%, soit un nouveau record, signe que les investisseurs craignent que le pays dans son ensemble ait besoin d'être secouru.

Vers 18H00, le rendement espagnol atteignait 7,425%, contre 7,226% vendredi en clôture, après avoir signé en séance (7,501%) un nouveau plus haut depuis la création de la zone euro en 1999.

Du coup, le "spread", ou écart du taux à 10 ans avec l'Allemagne, a établi un record, à 643 points de base, soit 6,43 points de pourcentage.

"C'est vraiment une situation quasi critique. Les marchés ne savent pas à quoi se raccrocher", estime Cyril Regnat, stratégiste obligataire de Natixis.

La situation de l'Espagne est au coeur des préoccupations des investisseurs qui craignent que la quatrième économie de la zone euro soit dans l'obligation de demander une aide financière globale et non plus seulement pour ses banques.

"Les spéculations progressent sur un plan de soutien à grande échelle", résument les économistes de Crédit Agricole CIB.

Le ministre espagnol de l'Economie, Luis de Guindos, a de nouveau écarté lundi l'idée d'un plan de sauvetage global du pays.

Selon M. Regnat, si la situation continue à s'aggraver, le pays risque de ne plus avoir accès au marché pour se financer, ce qui nécessiterait une aide internationale.

Les craintes se sont accentuées avec la demande d'aide de la région de Valence, une des plus importantes du pays.

Les investisseurs n'ont donc pas été rassurés par l'approbation vendredi des modalités du plan de secours aux banques espagnoles, pouvant aller jusqu'à 100 milliards d'euros, mis sur pied par la zone euro.

La recapitalisation directe des banques par l'Europe ne pourra se faire en outre qu'une fois la supervision bancaire européenne sur les rails, c'est-à-dire pas avant plusieurs mois.

En dehors de l'Espagne, la capacité de la Grèce à respecter ses engagements financiers est un autre facteur de crainte. Les experts de la Troïka sont attendus à Athènes cette semaine alors que leur rapport déterminera si le pays recevra le nouveau prêt prévu d'ici septembre.

Dans le sillage de l'Espagne, le taux long italien dépassait largement les 6% à 6,314% contre 6,150% vendredi soir.

Désormais, les taux à 10 ans de l'Espagne et de l'Italie évoluent au-dessus de ceux de l'Irlande, pourtant sous assistance financière internationale.

Selon les analystes, le seul espoir de court terme réside dans une intervention de la Banque centrale européenne (BCE).

"La préservation de l'euro fait partie de notre mandat", et pour y parvenir, "nous sommes très ouverts et n'avons pas de tabous", a affirmé Mario Draghi, président de la BCE, dans un entretien au Monde.

Une action de la BCE "reste une possibilité dans les semaines à venir si la situation se détériore encore", estiment les stratégistes de BNP Paribas.

Pour sa part le taux à 10 ans de l'Allemagne a résisté et était en très faible hausse à 1,175% (contre 1,166%), après avoir reculé en début de séance tout près de son plus bas historique atteint le 1er juin (1,125%).

De son côté, le taux de la France remontait un peu à 2,140% (contre 2,067%) après avoir touché vendredi son plus bas niveau historique à 2,017%.

En dehors de la zone euro, le taux à 10 ans britannique baissait à 1,467%, contre 1,483% vendredi. Il a touché en séance un plus bas historique à 1,406%.

Par ailleurs, le taux à 10 ans des Etats-Unis jouait son rôle de valeur refuge et tombait à 1,435% (contre 1,457%), après avoir touché un plus bas historique à 1,411%.

Le taux à 30 ans reculait à 2,513% (contre 2,545%). Le taux à 3 mois était stable à 0,09%.





AWP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire