Paris - Les pays riches devraient viser une baisse de leur dette dans la durée, afin qu'elle revienne autour de 50% du PIB vers 2050, ce qui suppose un effort "immédiat et permanent" très intense, notamment aux Etats-Unis, au Japon et au Royaume-Uni, estime jeudi l'OCDE.
Dans un rapport sur l'ampleur, le rythme et les moyens de la réduction des déficits, l'Organisation de coopération et de développement économiques préconise "un resserrement budgétaire important et durable dans presque tous les pays pour ramener la dette à des niveaux prudents".
Ces niveaux, le club des pays riches les fixe "à environ 50% du produit intérieur brut (PIB) au plus, pour disposer d'une marge de sécurité susceptible de les protéger contre les futurs chocs négatifs".
Cela signifie, selon ses experts, que les Etats doivent procéder à un resserrement budgétaire "immédiat et permanent" plus ou moins intense. Aux Etats-Unis, au Japon et au Royaume-Uni, il devra être "supérieur à 5% de leur PIB".
Le problème, rappelle l'OCDE, c'est que "compte tenu de la faiblesse de l'économie mondiale, la mise en oeuvre d'un vaste programme de restriction budgétaire pourrait être particulièrement coûteuse".
A cela s'ajoute une autre difficulté: en raison du vieillissement des populations, les dépenses de santé et de dépendance vont augmenter, ce qui "n'est pas nécessairement indésirable" mais nécessite des efforts accrus par ailleurs.
L'organisation conseille d'agir dans un premier temps par des mesures dont l'effet sur la croissance est moindre, ainsi que par des réformes structurelles, comme celle des retraites, susceptibles d'avoir des répercussions positives à plus long terme. Parallèlement, elle recommande de renforcer les institutions et règles budgétaires et, par là, la crédibilité.
Pour réduire le déficit public avec "peu d'effets négatifs sur l'activité économique", l'OCDE assure avoir identifié des économies représentant 4% à 10% du PIB dans la plupart des pays. Il s'agit de "gains d'efficience dans les domaines de la santé et de l'enseignement", de la réduction de niches fiscales, et de la mise en place de taxes environnementales, d'impôts sur le patrimoine immobilier et de taxes "bien conçues" visant le secteur financier.
AFP
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