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vendredi 30 mars 2012

France: déficit 2011 revu à la baisse à 5,2%

PARIS — L'INSEE a annoncé vendredi que le déficit public de la France s'établissait à 5,2% du PIB pour 2011, un chiffre "excellent" aux yeux du président Nicolas Sarkozy qui s'est félicité que l'objectif initial de 5,7% ait été battu.

"On a fait beaucoup mieux que ce qui était prévu", s'est réjoui le chef de l'Etat sur Europe-1, voyant là le résultat de la réforme des retraites et des réductions de postes dans la fonction publique. "Ca porte ses fruits", a-t-il dit.

"Sur l'année 2010 et sur l'année 2011, la France aura réduit ses déficits de 22 milliards d'euros", a calculé Nicolas Sarkozy, en rappelant au passage que le socialiste François Hollande -qui espère lui succéder à l'Elysée- avait jugé hors d'atteinte l'objectif de 5,7% de déficit en 2011.

"La France avait promis d'être à 5,7 de déficit, nous serons à 5,2", a martelé Nicolas Sarkozy. "Ce qui veut dire que les engagements que j'ai pris, si les Français me font confiance, d'être à 3% de déficit en 2013 seront tenus et à 0% de déficit en 2016, ça sera tenu".

François Hollande s'est, lui, fixé comme objectif un retour à l'équilibre en 2017. Mais il a averti à maintes reprises, comme dans son discours à Mont-de-Marsan (Landes) jeudi soir, qu'"il ne pourra y avoir de maîtrise de la dette, de réduction des déficits, que s'il y a de la croissance".

"Nicolas Sarkozy conforte sa position de pire gestionnaire de l'histoire", ont dénoncé vendredi Jérôme Cahuzac, responsable du pôle budget, finances et fiscalité, au sein de l'équipe de campagne François Hollande, et Michel Sapin, responsable du projet présidentiel. "Ce matin, rompant avec les règles qui s'imposent à tous, le président-candidat a cru bon d'annoncer avant l'INSEE le chiffre du déficit budgétaire de 2011 et de s'en réjouir bruyamment", observent-ils dans un communiqué.

"Une nouvelle fois, après les chiffres du chômage, M. Sarkozy cherche à transformer en bonne nouvelle ce qui en réalité est une mauvaise nouvelle", estiment-ils. Cette fois-ci, ce chiffre "cache la hausse continue et inquiétante de l'endettement de la France". "Le seul chiffre important annoncé ce matin par l'INSEE, c'est celui qui fixe à 85,8% l'endettement de la France par rapport au PIB: dégradation bien supérieure aux prévisions officielles et qui va peser lourdement et durablement sur les finances de la France", jugent MM.Cahuzac et Sapin. Pour eux, le bilan de Nicolas Sarkozy, "c'est d'avoir porté la dette publique de 1.200 à 1.800 milliards d'euros".

D'après les chiffres publiés dans la matinée par l'Institut national de statistique et des études économiques (INSEE), la France a ramené son déficit de 7,1% du Produit intérieur brut (PIB) en 2010 à 5,2% en 2011, où il s'est établi à 103 milliards d'euros.

Cette "amélioration" provient à la fois du "dynamisme des recettes" (de 49,5% à 50,7% du PIB) et de la "modération des dépenses" (de 56,6% à 55,9% du PIB), écrit l'INSEE. D'après son communiqué, "le taux de prélèvements obligatoires augmente de 1,3 point en 2011 à 43,8% du PIB, sous l'effet de la hausse des impôts".

Des hausses d'impôts que le président et candidat de l'UMP a préféré ne pas évoquer. "La réduction des dépenses, c'est la voie qu'il faut suivre", a insisté Nicolas Sarkozy.

Dans un communiqué, son Premier ministre François Fillon, qui avait présenté deux plans de rigueur le 24 août et le 7 novembre 2011, se félicite lui aussi des chiffres du déficit public 2011, "résultat à la fois des réformes structurelles que le président de la République et le gouvernement ont engagées depuis 2007 et de la réactivité dont nous avons fait preuve pour prendre en temps et en heure les mesures nécessaires pour préserver notre cap face à la crise".

Dans un entretien au quotidien "Le Monde", daté de samedi, la ministre du Budget Valérie Pécresse révise même à la hausse la prévision de réduction du déficit pour l'an prochain, portée à 4,4%. "Notre prévision initiale était de 4,6% du PIB", rappelle-t-elle. "Nous prévoyons d'accélérer notre marche en ramenant le déficit public à 4,4% du PIB et de tenir les 3% de 2013", dit-elle.

"Une reprise nous semble possible dès le premier semestre 2012", ajoute la ministre du Budget, qui estime que la "croissance revient". "Le spectre de la récession s'éloigne et toute une série d'indicateurs sont des indices de reprise, comme l'amélioration du moral des ménages, des industriels ou du climat des affaires", juge-t-elle.



 AFP

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