Bonjour

Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.




mercredi 28 mars 2012

L'Allemagne juge "regrettable" la surenchère de chiffres sur le pare-feu

Berlin  - Berlin a jugé mercredi "regrettable" la surenchère entourant le montant du pare-feu européen, qui fait l'objet d'intenses discussions, et adressé une critique à peine voilée à l'OCDE.

"Il est tout de même regrettable que, dans cette discussion, aucun chiffre ne soit manifestement assez haut", a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert lors d'un point de presse régulier. "Dès qu'on a un chiffre, il faut qu'on en rajoute une couche", a-t-il déploré.

La chancelière Angela Merkel s'était dit prête en début de semaine à augmenter de façon temporaire le volume du pare-feu, en combinant pendant un temps le mécanisme européen de sauvetage MES, en cours de constitution, et le fonds de secours existant FESF. En tenant compte des moyens du FESF déjà engagés pour la Grèce, l'Irlande et le Portugal, cela amène le volume total à environ 750 milliards d'euros, a dit une porte-parole du ministère des Finances.


QUESTION À TRANCHER CETTE FIN DE SEMAINE
Dès mardi toutefois l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) a évalué dans un rapport les besoins de financement des pays de la zone euro les plus vulnérables à plus de 1000 milliards d'euros, et appelé les dirigeants européens à étoffer leur édifice de lutte contre la crise en conséquence.
La question du volume des mécanismes de sauvetage doit être tranchée lors d'une réunion des ministres des Finances européens à Copenhague vendredi et samedi.
L'OCDE "arrive à une autre appréciation (de la situation) que nous", a commenté la porte-parole du ministère des Finances lors de la même conférence de presse, "il y a plusieurs visions des choses".
La surenchère de chiffres conduit à "une déstabilisation des marchés, au moment même où nous nous apprêtons à prendre des décisions qui vont conduire à un apaisement des marchés", a déploré quant à lui M. Seibert.

LE MUR D'ARGENT N'ATTEINDRA PAS LE CIEL

Pour le président de la banque centrale allemande (Bundesbank), Jens Weidmann, circonscrire la crise avec un "mur d'argent" est "certainement une approche raisonnable".

"Mais comme la Tour de Babel, le +Mur d'argent+ n'atteindra jamais le ciel. Si nous continuons de l'élever de plus en plus, nous nous dirigerons en fait vers des contraintes plus concrètes -à la fois financières et politiques", a-t-il déclaré lors d'un discours à Londres, selon le texte diffusé par la Bundesbank.

"Tout l'argent mis sur la table n'achètera pas une solution à la crise" mais permet de "gagner du temps", a-t-il ajouté. Un temps qui doit être employé à combattre "les racines de le crise", soit "les déséquilibres macro-économiques" et la "dette publique et privée qui a gonflé dans certains pays membres".


PRESSION INTERNATIONALE

L'Allemagne s'est longtemps faite prier avant de consentir à un renforcement des mécanismes de sauvetage, et la position présentée lundi par Mme Merkel constitue une augmentation à minima des moyens du pare-feu.
M. Seibert a d'ailleurs reconnu que la pression internationale exercée sur Berlin n'était pas étrangère à ce changement de position.

L'Allemagne a un intérêt à ce que le Fonds monétaire international (FMI) continue à soutenir la zone euro, et que d'autres pays du monde lui apportent des fonds à cet effet. Or, "il est de notoriété publique que ces pays trouvent légitimes que le pare-feu soit mieux doté", a dit le porte-parole.

Berlin a longtemps mis en avant l'apaisement constaté sur les marchés depuis le début de l'année pour motiver son refus d'un mécanisme renforcé.




AWP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire