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mercredi 9 novembre 2011

L'Italie tente de rassurer des marchés paniqués

Rome - L'Italie a cherché mercredi à rassurer des marchés paniqués par la tempête en zone euro, en accélérant l'adoption des mesures économiques réclamées par l'Union européenne et le départ de Silvio Berlusconi.

La bourse de Milan a clôturé en chute de 3,78%, les opérateurs redoutant une période de flottement politique, tandis que les taux obligataires planaient au-delà des 7%, un taux record, insoutenable sur le long terme.

Pour tenter d'apaiser les esprits, le président italien Giorgio Napolitano a annoncé que les mesures promises par l'Italie à l'UE allaient être adoptées "d'ici quelques jours" grâce à un accord entre les forces politiques.

Juste avant, le président de la Chambre des députés Gianfranco Fini avait dit vouloir accélérer le processus pour un feu vert définitif d'ici dimanche aux mesures devant réduire la dette italienne et stimuler la croissance.

Dès qu'elles seront approuvées, M. Berlusconi démissionnera comme il s'y est engagé mardi soir, a répété le président Napolitano.


EXPERTS INQUIETS

Le calendrier prévoyait jusqu'à présent leur adoption au Sénat d'ici le 18 novembre et d'ici la fin novembre à la Chambre.

Des experts s'inquiétaient que l'Italie ne retombe dans ses vieux travers: pourparlers à l'infini pour former un gouvernement, alors que la zone euro est en pleine tempête avec des marchés de plus en plus inquiets sur la capacité de Rome à rembourser son énorme dette de 1900 milliards d'euros.

Mais M. Napolitano a souligné qu'il entendait mener "immédiatement et avec la plus grande rapidité les consultations pour donner une solution à la crise de gouvernement". La Constitution, qui en fait le maître du jeu politique, prévoit qu'il consulte tous les partis de la majorité de droite sortante et de l'opposition centriste et de gauche.


DEUXS OPTIONS

Le président a rappelé disposer de deux options: former un nouveau gouvernement "capable d'obtenir la confiance du parlement" ou, à défaut, "dissoudre le parlement pour donner immédiatement le coup d'envoi d'une campagne électorale qui se déroulera dans des délais les plus réduits possibles".

Le président a fait d'autres déclarations mercredi appelant à "un changement dans les comportements politiques et des institutions" y compris en brisant "de vieux tabous", interprétés comme un appel à un gouvernement d'union nationale.

Selon la presse, il pourrait être dirigé par une personnalité au-dessus des partis comme l'ex-commissaire européen Mario Monti et être soutenu par une ample majorité parlementaire. Une hypothèse qui a aussi la faveur des investisseurs pour éviter une période de vide institutionnel exacerbée par une campagne électorale.

Même le journal du Vatican, l'Osservatore Romano, a réclamé "des décisions rapides par sens des responsabilités".


DIVERGENCES SUR DES ÉLECTIONS ANTICIPÉES

Le chef de l'Etat peut aussi tenter la piste d'un nouveau gouvernement de centre-droit élargi aux centristes et dirigé par exemple par le bras droit de M. Berlusconi, Gianni Letta. Mais s'il ne parvient pas à former une majorité, des élections seront organisées dans un délai de 70 jours.

Plusieurs parlementaires influents du PDL de M. Berlusconi se sont dits opposés à un retour aux urnes avant le terme normal de 2013. "Je suis totalement opposé à des élections anticipées", a indiqué à des journalistes Beppe Pisanu, qui fédère 20 à 30 de ses collègues pour la plupart d'ex-démocrates-chrétiens.

A l'inverse, le Cavaliere s'est dit partisan d'élections dès janvier ou février, affirmant au journal La Stampa, qu'il ne serait plus candidat mais soutiendrait son dauphin, Angelino Alfano, secrétaire général du PDL.
Etrangement mercredi, aucun journal italien ne parlait de "fin de règne" ni de "chute" du Cavaliere qui détient le record de longévité de l'après-guerre: près de 10 ans au total depuis 1994.


COTE DE POPULARITÉ AU PLUS BAS

James Waltson, professeur de relations internationales à l'Université américaine de Rome, a expliqué sa chute par "une mauvaise gestion de l'économie combinée à ses problèmes personnels", estimant que "s'il avait su faire marcher l'économie, il aurait probablement gardé son poste".

La cote de popularité du magnat charismatique est tombée en octobre à 22%, son plus bas historique, affectée par une série de scandales sexuels et des accusations de corruption qui ont touché la garde rapprochée de M. Berlusconi.

"J'espère qu'après lui nous aurons quelqu'un avec un peu plus de cerveau, capable de résoudre nos problèmes, parce qu'il sont très graves. Ca fait des années qu'il est en politique et il n'a pas fait grand chose", a déploré Giuseppe, un retraité interviewé par l'AFP-TV à Rome.

Un éditorialiste du journal La Stampa s'amusait mercredi à imaginer une Italie "sans B.", souhaitant qu'elle soit enfin "un peu grise et barbante" et fasse "un régime sans blagues ni vulgarités" et devienne "une démocratie saine et contente d'elle-même".





AWP

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