Italie: le FMI appelle Rome à des réformes pour relancer une croissance modeste

Milan  - Le Fonds Monétaire International (FMI) a appelé mercredi le gouvernement italien à un programme "audacieux" de réformes structurelles afin de relancer une croissance "modeste" et a salué par ailleurs l'engagement de Rome à parvenir à un quasi-équilibre budgétaire en 2014.

"L'économie italienne continue de se redresser" mais "la croissance est principalement tirée par les exportations" et "reste modeste. Seul un programme audacieux et vaste de réformes structurelles relancera le potentiel de croissance de l'Italie", a indiqué le FMI à l'issue de la mission annuelle de ses experts, selon un extrait de leurs conclusions obtenu par l'AFP.

Les experts du Fonds soutiennent par ailleurs "l'objectif d'atteindre un budget quasi équilibré en 2014", soulignant que "l'ajustement devait être basé sur une rationalisation des dépenses publiques".

"L'assainissement budgétaire et une stabilité financière renforcée permettent à l'économie d'être plus résiliente et sont les conditions préalables pour la croissance", a ajouté le Fonds.

Le FMI juge en outre que les banques italiennes ont "surmonté la crise mieux" que celles des autres pays et que les recapitalisations annoncées récemment vont encore les "renforcer".

En avril, le FMI avait indiqué tabler sur une croissance de 1,1% en Italie cette année et de 1,3% en 2012.

Le gouvernement italien table également sur 1,1% cette année. L'an dernier, la croissance s'est élevée à 1,3% dans le pays.

L'Italie, dont le déficit s'est élevé à 4,6% du PIB en 2010, ce qui est inférieur à celui de nombreux pays européens, s'est engagée auprès de Bruxelles à parvenir à un quasi équilibre budgétaire (déficit de 0,2%) en 2014.

Ce qui impliquera de nouvelles fortes réductions des dépenses qui inquiètent déjà les Italiens, alors qu'une cure d'austérité impopulaire de 25 milliards d'euros a été adoptée l'été dernier.

Lundi, l'OCDE, qui a révisé en baisse sa prévision de croissance pour 2011 en Italie à 1,2%, a également appelé Rome à adopter des réformes structurelles et à poursuivre sur la voie de la réduction du déficit public.

rp

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