Athènes - Le déficit budgétaire grec s'est établi à 7,235 milliards d'euros pour les quatre premiers mois 2011, au delà de l'objectif d'un déficit de 6,924 milliards fixé par la loi de finances, a annoncé mardi le ministère des Finances.
Ce résultat, que le ministère qualifie de "conforme aux objectifs du budget" dans un communiqué, équivaut à une augmentation de 13,6% du déficit par rapport à la même période de 2010, où il s'était établi à 6,371 milliards d'euros.
Sur les quatre mois, la réduction des dépenses est supérieure à ce qui était prévu, de 973 millions d'euros, mais sans pouvoir compenser la maigreur des recettes, inférieures de 1,284 milliard aux objectifs.
Sur un an, les recettes sont inférieures de 9,2% par rapport aux quatre premiers mois de 2010, du fait "surtout de la récession, pire que prévue", et de l'encaissement exceptionnel l'année dernière pour cette période de taxes de circulation, selon le ministère.
Sur la même comparaison, les dépenses progressent de 3,4% du fait du paiement de vieilles créances des hôpitaux pour 375 milliards d'euros et du service de la dette, tandis que les dépenses primaires reculent de 0,9%.
Ces chiffres ont été rendus publics alors que des experts de l'Union Européenne et du Fonds monétaire international ont entamé à Athènes leur contrôle des comptes grecs, prévu par le plan de redressement dicté au pays en mai 2010 en échange de son sauvetage financier.
Le ministère précise que ces résultats ne concernent que l'exécution du budget de l'Etat, sans porter sur l'ensemble du déficit public tel qu'il est retenu comme critère par l'UE, tandis que le chiffre des recettes ne constitue qu'une première estimation.
Le retard pris par le pays pour augmenter ses revenus, faute notamment de lutte efficace contre l'évasion fiscale, a contribué à aggraver le déficit public pour 2010, finalement établi à 10,5% du PIB contre un objectif de 9,6%.
rp
AWP
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