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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.




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jeudi 3 juillet 2014

Zone euro: les banques pourront emprunter 1000 mrd EUR à long terme à la BCE

Francfort - Les banques de la zone euros pourront emprunter jusqu'à 1000 mrd EUR à long terme à la Banque centrale européenne (BCE), dans le cadre du nouveau programme annoncé le mois dernier, baptisé TLTRO, a déclaré jeudi son président Mario Draghi.

Les banques auront la possibilité d'emprunter 400 mrd EUR dès cette année, lors des deux premiers TLTRO qui seront lancés les 18 septembre et 11 décembre, a précisé M. Draghi.

Ensuite, six autres TLTRO seront proposés entre mars 2015 et juin 2016, au cours desquels les banques pourront donc obtenir quelque 600 milliards d'euros supplémentaires.

Ces prêts, très bons marchés puisque leur coût sera calculé en fonction du principal taux directeur de la BCE qui est actuellement, avec 0,15%, à son plus bas niveau historique, et d'une durée de quatre ans pour les deux premiers, ont été décidés pour tenter d'encourager les banques à prêter davantage aux entreprises et ménages afin de relancer la machine économique européenne qui peine à décoller véritablement.

Pour éviter que les banques n'en profitent plutôt pour racheter de la dette publique comme elles l'avaient fait lors de deux précédents prêts à long terme accordé fin 2011 et début 2012, ces nouveaux TLTRO seront assujettis à la condition expresse que les banques prêtent à l'économie réelle.

Mais aucune pénalité n'est introduite si ce n'est la nécessité pour celles qui ne pourront pas prouver qu'elles auront délié les cordons de leur bourse en faveur des entreprises et des ménages de rembourser plus tôt, à savoir dès l'automne 2016.

Les prêts immobiliers seront exclus des prêts ouvrant le droit aux TLTRO, avait annoncé la BCE début juin.




awp

jeudi 5 juin 2014

BCE: série de mesures sur les liquidités après la baisse des taux

Francfort - Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a annoncé jeudi un ensemble de mesures pour encourager le crédit en zone euro et contrer l'inflation basse, unanimement approuvées par le conseil des gouverneurs des 18 pays de la région.

L'institution monétaire de Francfort (ouest) va lancer en septembre et décembre deux prêts ciblés de quatre ans aux banques de la zone euro, baptisés TLTRO, destinés à les encourager à prêter aux entreprises non financières et aux ménages de la région.

Leur particularité, par rapport à deux précédents LTRO lancés fin 2011 et début 2012, est qu'ils seront conditionnés à des prêts effectifs au secteur privé, à l'exception de prêts immobiliers. Les banques pourront emprunter 7% des montants qu'elles auront elles-mêmes prêtés.

Dans la foulée, de mars 2015 à juin 2016, toutes les banques pourront emprunter trimestriellement jusqu'à trois fois les montants qu'elles auront prêtés au secteur privé.

Tous ces prêts aux banques, dont le montant devrait avoisiner les 400 milliards d'euros et dont le taux sur la période d'emprunt sera calculé en fonction du principal taux directeur de la BCE - abaissé jeudi à 0,15% -, auront pour échéance septembre 2018. Mais les banques pourront aussi bien commencer à rembourser à partir de 24 mois.

La BCE va également prolonger l'octroi illimité de liquidités à court terme pour les banques, au minimum jusqu'en décembre 2016, et a dit préparer activement un programme de rachat d'actifs adossés à des prêts (ou ABS).

Par ailleurs, l'institution monétaire de Francfort a aussi indiqué qu'elle allait arrêter de stériliser les achats de dette publique opérés lors du programme SMP de 2010 à 2012. Cette stérilisation, une incitation aux banques à déposer leurs liquidités sur un dépôt hebdomadaire, était destinée à éviter un surplus de liquidités sur le marché et donc une menace inflationniste.

Or l'inflation est très basse en zone euro, à 0,5% en mai selon la première estimation disponible. Soit très loin de l'objectif de la BCE de maintenir la hausse des prix juste sous 2% à moyen terme.

Les prévisions de la BCE ont d'ailleurs dû être révisées en baisse: l'institution mise dorénavant sur une hausse des prix de 0,7% seulement cette année, contre 1% escompté jusqu'alors, et attend 1,1% en 2015 et 1,4% en 2016.

Pour autant, M. Draghi a continué d'affirmer qu'il ne voyait pas de menace déflationniste se matérialiser. "Nous ne voyons pas de déflation (...) nous ne voyons pas les ménages reporter leurs dépenses", un des symptômes de ce phénomène de baisse générale des prix et des salaires, a-t-il déclaré.

La BCE a aussi revu ses prévisions de croissance. La hausse du Produit intérieur brut (PIB) devrait s'établir à 1% cette année en zone euro, moins qu'attendu il y a trois mois (1,2%), mais ressortir à 1,7% l'an prochain, plus que les 1,5% du précédent pronostic.

Priée de réagir face à la faiblesse de l'inflation et au niveau élevé de l'euro, qui pèse sur les exportations de plusieurs pays de la région, la BCE a abaissé jeudi son principal taux directeur, celui auquel se refinancent les banques à ses guichets, à 0,15% (contre 0,25% depuis novembre), un nouveau plus bas historique.

Elle a par ailleurs innové en faisant passer en territoire négatif son taux de dépôt, à -0,10%, une première pour une grande banque centrale. Il stagnait à 0% depuis juillet 2012.

M. Draghi a fait savoir que ces taux allaient rester "un long moment" à leur niveau actuel tout en ajoutant qu'ils avaient atteint "leurs limites" et ne devraient pas descendre plus bas.




Glossaire:
LTRO (Long Term Refinancing Operations): Prêt à long terme destinés aux banques à des taux très avantageux.
ABS (Asset Backed Securities): Actifs adossés à des titres de créances, ces actifs titrisés permettent aux banques de transférer une partie du risque crédits à d'autres investisseurs.
SMP (Securities Market Program): Achat d’obligations souveraines sur le marché secondaire de la dette.






awp

jeudi 12 décembre 2013

La BCE doit s'assurer que ses liquidités irriguent bien les entreprises

FRANCFORT - La Banque centrale européenne (BCE) doit s'assurer que les liquidités qu'elle fournit aux banques de la zone euro atteignent les entreprises et les ménages, moteurs de l'économie, a déclaré jeudi son président Mario Draghi.

Les PME se débattent actuellement, entre absence de crédit ou absence de demande de prêt de leur part, a expliqué M. Draghi devant le Parlement européen réuni à Strasbourg, une séance retransmise sur le site internet de l'assemblée.

Et ce malgré l'apport continu et bon marché de fonds aux banques de la part de l'institution monétaire de Francfort, et deux prêts géants à long terme accordés fin 2011 et début 2012, baptisés LTRO.

Plus de 1.000 milliards d'euros avaient été accordés lors de ces opérations à trois ans, mais cet argent a servi essentiellement aux banques à redorer leur bilan ou acheter de la dette émise par leurs Etats, a regretté la BCE.

D'où la décision que si nous faisons un nouveau LTRO, il sera cette fois différent; il faudra le faire de manière à ce qu'il atteigne l'économie réelle, a expliqué jeudi M. Draghi.

Nous pensons à différents possibilités.pm Nous devons continuer à réfléchir pour trouver l'instrument adapté, a-t-il ajouté, répétant que son institution avait à sa disposition une variété d'outils pour continuer à soutenir la reprise en zone euro sans toutefois suppléer les Etats ou les banques dans leurs devoirs.

Par ailleurs, M. Draghi a souligné que la dette des Etats détenue par les banques allait être prise en compte comme tous les autres actifs en leur possession lors de l'examen qui va être mené par la BCE au titre de sa nouvelle fonction de superviseur unique bancaire européen.

Quant à la manière dont ces actifs allaient être évalués, il a renvoyé aux discussions menées par le Comité de Bâle pour la Supervision bancaire. Ce n'est pas notre tâche, a déclaré M. Draghi.

Dans un entretien au Financial Times paru jeudi, le chef économiste de la BCE Peter Praet a estimé que cette revue des actifs et les tests de résistance qui seront menés dans la foulée par l'Autorité bancaire européenne (EBA) allaient peut être paradoxalement (...) aider la politique monétaire.

Un traitement approprié des avoirs des banques de dette souveraine en accord avec le risque qu'ils posent pour leur capital rendra improbable que les banques utilisent les liquidités de la Banque centrale pour augmenter de manière excessive leur exposition à la dette souveraine, selon M. Praet. Ce qui permettra à la BCE d'agir sans hésitation et en étant rassurée sur le fait que les effets secondaires d'une injection de liquidités observés lors des opérations de 2011-2012 seront minimisés.






afp