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mardi 24 juin 2014

UE: une monnaie commune ne suffit pas pour forger un destin commun

Rome - Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a insisté mardi sur une communauté de valeurs propres à l'Union européenne pour permettre sa relance, assurant qu'une monnaie commune ne suffisait pas à ce projet.
Il ne suffit pas d'avoir une monnaie, un président ou une source de financement en commun. Soit nous acceptons un destin et des valeurs en commun, soit nous perdons le rôle de l'Europe face à elle-même, a déclaré M. Renzi devant les députés italiens en illustrant le semestre de présidence italienne de l'UE qui débutera le 1er juillet.

Nous avons confié à la monnaie unique la tâche de construire l'Europe, mais cela ne suffit pas, a martelé le jeune leader, lançant à l'UE: soit nous acceptons d'avoir des valeurs communes soit vous gardez votre monnaie et vous nous laissez nos valeurs.

M. Renzi, qui a parlé près de 45 minutes, a lourdement insisté sur le côté humain, de communauté des valeurs et culturel de l'UE, en évoquant par exemple l'immigration ou le chômage des jeunes et des femmes, sans négliger pour autant l'aspect économique et politique.

L'Europe vit aujourd'hui un grand dilemme devant la question: qu'est-ce-que c'est l'Europe? L'Europe aujourd'hui c'est de l'ennui elle est submergée de chiffres et privée d'une âme, a-t-il dit.

Dans ce discours improvisé mais qu'il souhaitait faire voler haut, M. Renzi n'a pas voulu entrer dans la polémique sur les noms des futurs dirigeants européens, même s'il semble acquis que Rome soutiendra Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission, préférant souligner la nécessité d'établir d'abord les lignes stratégiques de la politique européenne dans les années à venir.

La stabilité (financière, ndlr) sans croissance devient de l'immobilisme, a poursuivi M. Renzi abordant le volet économique de son discours, alors que Rome réclame davantage de souplesse dans l'interprétation des traités européens pour tenter de relancer une croissance anémique.

La politique économique et financière suivie jusqu'à présent a préservé l'euro mais n'a pas permis la croissance, a-t-il ajouté.

Le chef du gouvernement italien a très fermement souligné que Rome ne demandait pas de dépasser la limite des 3% de déficit budgétaire par rapport au PIB mais d'utiliser la marge de flexibilité qui existe dans les traités européens.

Evoquant le succès relatif des partis de droite et opposés à la construction européenne lors des récentes élections pour le parlement européen, M. Renzi a estimé que personne ne peut faire semblant de ne pas comprendre que ce résultat électoral est une sonnette d'alarme.

En partant de ce constat, il estime qu'une autoroute s'est ouverte devant l'UE pour relancer la croissance, principal moyen à ses yeux de combattre le scepticisme envers la construction communautaire.






awp

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