Francfort - Le moral des consommateurs devrait continuer de s'améliorer en Allemagne dans les prochains mois après la pause observée cet été, selon des chiffres publiés mercredi par l'institut GfK.
L'indice devrait atteindre 7,1 points en octobre, selon les projections du GfK, après 7 points en septembre et en août et 6,8 points en juillet. L'institut a légèrement revu en hausse le chiffre de septembre, initialement estimé à 6,9 points.
"Après une petite trêve, le moral des consommateurs remonte légèrement à l'automne", souligne l'institut dans un communiqué. "Les chances s'améliorent ainsi de voir la tendance de progression modérée observée depuis le début de cette année se poursuivre dans les mois qui viennent", estime-t-il.
Selon l'institut, "les consommateurs allemands s'attendent à une amélioration de la conjoncture dans les prochains mois". En septembre, leur appréciation des perspectives pour l'économie, une des composantes de l'indicateur, a ainsi bondi à 10,7 points, après 1,8 point en août et 4,3 points en juillet.
Une prévision partagée par les entrepreneurs allemands, dont le moral au beau fixe a encore légèrement progressé en septembre, selon l'indice Ifo publié mardi.
Les intentions d'achat des ménages allemands, autre composante de l'indice, ont encore augmenté pour atteindre 45 points en septembre, après 44,4 points en août, ce qui constituait leur plus haut niveau depuis décembre 2006, et 40,7 points en juillet. Les taux d'intérêt historiquement bas ainsi que la bonne santé du marché du travail allemand y contribuent largement, relève le GfK.
En parallèle, les attentes des consommateurs concernant leurs revenus futurs ont continué de reculer, quoique de manière moins marquée que le mois précédent. Elles s'établissent à 33,7 points, après 37,2 en août. En juillet, elles avaient atteint leur plus haut niveau depuis deux ans, soit 42,8 points.
"Il est possible que la nette hausse des prix de l'alimentation (+4,9% en août sur un an, ndlr) ait conduit à une baisse de l'optimisme concernant les revenus", explique l'institut, alors que . "Visiblement, les consommateurs craignent de plus en plus que cette hausse des prix mette à mal leur pouvoir d'achat", commente-t-il. Le GfK n'exclut pas non plus un effet des élections législatives du 22 septembre, dont les résultats (à savoir le triomphe du parti conservateur CDU-CSU) n'étaient pas encore connus au moment du sondage.
"Certains consommateurs redoutaient peut-être de nouvelles charges fiscales, par exemple en raison de la crise en zone euro ou d'éventuelles hausses d'impôts", estime le GfK.
L'institut a confirmé sa prévision d'une hausse de 1% de la consommation privée en 2013 à prix constants.
Le baromètre est réalisé à partir d'entretiens menés chaque mois avec 2000 consommateurs.
awp
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