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mardi 25 juin 2013

BCE: pas d'abandon de la politique accommodante dans un futur proche

Francfort - La Banque centrale européenne (BCE) n'a pas l'intention de mettre fin à sa politique monétaire accommodante ni à ses mesures exceptionnelles de soutien à la zone euro dans un avenir proche, ont signifié deux de ses responsables mardi.

"Un renversement de tendance (concernant la politique monétaire) ne serait pas justifié au regard des conditions économiques actuelles", a déclaré dans la matinée Benoît Coeuré, membre de son directoire. Il a cité une croissance économique qui devrait rester faible et une inflation "clairement sous les 2%", le seuil que se doit de faire respecter la BCE.

"Les différentes mesures non-conventionnelles introduites par la BCE pour soutenir la transmission de sa politique monétaire sur certains segments de marché resteront en place aussi longtemps que nécessaire et il y a d'autres mesures conventionnelles ou non que nous pouvons déployer si nécessaire", a ajouté M. Coeuré dans un discours prononcé à Londres.

"Donc, au stade actuel, il ne devrait y avoir aucun doute sur le fait que notre +sortie+ (des mesures anticrise) est éloignée et que notre politique monétaire est et restera accommodante", a-t-il conclu.
La BCE a abaissé son taux d'intérêt directeur à 0,50% début mai, soit son niveau le plus bas de son histoire.

Vu la faiblesse persistante de l'activité économique et le niveau de chômage élevé en zone euro, "la sortie (d'une politique monétaire accommodante, ndlr) est encore lointaine", a également affirmé dans l'après-midi à Berlin le président de la BCE, Mario Draghi, tout en rappelant escompter un redressement de l'économie "plus tard dans l'année".

La BCE se distingue ainsi de son homologue américaine, la Réserve fédérale (Fed), qui commence à songer mettre un frein à ses mesures exceptionnelles contre la crise. Le président de la Fed, Ben Bernanke, a créé la semaine dernière un mouvement d'inquiétude sur les marchés financiers en évoquant un possible ralentissement de ses importantes injections de liquidités mensuelles à partir de la fin de l'année.

M. Draghi a estimé que cette annonce rendait d'autant plus nécessaire le programme OMT de rachat de dettes d'Etats européens en difficultés, annoncé par la BCE en septembre, à l'occasion d'une conférence économique organisée par le parti conservateur de la chancelière Angela Merkel, la CDU.

"Je dirais que l'OMT est même encore plus essentiel maintenant que nous voyons des changements potentiels de politique monétaire, avec des incertitudes associées, dans d'autres juridictions de l'économie mondiale", a déclaré Mario Draghi, sans citer toutefois directement la Fed.

Si ce programme OMT a fait l'objet de critiques en Allemagne, surtout de la part de la Banque centrale allemande qui y voit une entorse au mandat de la BCE, Mario Draghi a une nouvelle fois défendu l'efficacité de cette mesure, alors même qu'elle n'a jamais encore été utilisée.

"Grâce à l'OMT, la zone euro est un endroit plus stable et plus résistant pour investir qu'elle ne l'était il y a un an", a-t-il souligné.

Il a toutefois répété que cela n'ôtait pas la nécessité pour les Etats en difficultés de faire des réformes structurelles, jugeant d'ailleurs que celles réalisées en Allemagne au début des années 2000 étaient "une source d'inspiration pour d'autres pays".






awp

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