Selon le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), la hausse du produit intérieur brut (PIB) américain en termes réels devrait être comprise entre 2,3 et 3,0% sur un an au quatrième trimestre 2013.
Dans ses prévisions précédentes publiées en septembre, le FOMC tablait sur une croissance comprise entre 2,5 et 3,0% à cette échéance.
A titre de comparaison, le Fonds monétaire international prévoyait pour sa part en septembre que l'économie américaine croîtrait de 2,5% en glissement annuel au quatrième trimestre de 2013, ce qui porterait la hausse du PIB sur l'ensemble de l'année à 2,1%.
La Maison Blanche, dont les dernières prévisions économiques remontent à l'été, table sur une croissance de 2,6% sur un an au quatrième trimestre de 2013, qui correspondrait à une hausse annuelle du PIB de 2,7%.
Tenant compte de la baisse du taux de chômage survenue depuis septembre, le Comité estime que celui-ci sera compris entre 7,4 et 7,7% en moyenne sur les trois derniers mois de 2013, ce qui correspond à une baisse de 0,2 point de sa fourchette de prévision précédente.
La Fed, qui a pour mission d'assurer le plein emploi dans un environnement de prix stables, estime que l'inflation devrait rester inférieure à 2,0% (son objectif de hausse des prix à moyen terme) jusqu'en 2015, dernière année sur lesquelles portent sa prévision.
Selon le FOMC, le plein emploi correspond à un taux de chômage compris entre 5,2 et 6,0%, et la décrue du chômage devrait être très lente puisque le taux officiel devrait encore être compris, selon lui, entre 6,8 et 7,3% fin 2014 et 6,0 et 6,6% fin 2015.
Selon ses prévisions, la croissance économique devrait se renforcer en 2014 (3,0 à 3,5% en glissement annuel au dernier trimestre) puis en 2015 (3,0 à 3,7%), ce qui est un peu moins bon que ce qu'elle prévoyait jusque-là (3,0 à 3,8% pour chacune de ces deux années).
Coup de pouce monétaire à la croissance
La banque centrale a substitué à un programme de relance plus modeste - dit "Operation Twist" - qui arrive à son terme en fin d'année une nouvelle salve de rachats d'obligations du Trésor qui contribueront à gonfler un peu plus son bilan.
Elle en achètera pour 45 milliards de dollars tous les mois, en sus des 40 milliards de dollars d'obligations adossées à des créances hypothécaires (MBS) qu'elle rachète chaque mois depuis septembre.
Plus surprenant, la Fed a également adopté des objectifs numériques pour sa politique monétaire, ce qui n'était pas attendu avant le début de l'an prochain.
" La surprise, c'est principalement qu'elle a remplacé la référence à la mi-2015 en matière de taux d'intérêt quasi-nuls par un seuil de chômage de 6,5%", observe Eric Stein (Eaton Vance Management).
Elle a dit en particulier qu'elle maintiendrait sans doute le taux des Fed funds proche de zéro tant que le taux de chômage restera au-dessus de 6,5%, que l'inflation ne dépasserait pas 2,5% à un horizon d'un à deux ans et qu'à long terme, les anticipations inflationnistes resteraient contenues.
"La Comité (de politique monétaire, FOMC) redoute que sans politique monétaire suffisamment accommodante, la croissance économique ne soit pas suffisamment solide pour provoquer une amélioration durable des conditions du marché du travail", explique la Fed dans un communiqué.
La Fed a renouvelé son engagement de poursuivre ses rachats d'obligations tant que la situation de l'emploi ne se sera pas nettement améliorée. La baisse du taux de chômage à 7,7% en novembre, contre 7,9% en octobre, a été essentiellement imputable à une diminution de la population active et de ce fait ne satisfait pas à cette condition.
awp
afp
ats
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