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mercredi 7 novembre 2012

Dérapages budgétaires et croissance en berne, perspective peu réjouissante en zone euro


Francfort - Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a déploré mercredi une situation économique faible dans la zone euro, qui devrait encore durer.

"Les chiffres du chômage sont tragiquement élevés. La situation économique d'ensemble est faible et cela ne devrait pas changer dans un temps prévisible", a dit M. Draghi lors d'une conférence bancaire.

Quant à la masse monétaire et aux crédits, leur croissance est contenue, a-t-il ajouté, s'inquiétant de la dernière enquête sur les crédits bancaires réalisées par son institution qui montre que les banques n'ont pas relâché leurs conditions de crédit.

Cette situation devrait rattraper l'Allemagne, a-t-il mis en garde, alors que les économistes qui conseillent le gouvernement allemand sont arrivés au même constat dans leur rapport d'automne publié mercredi.

"Jusqu'ici, l'Allemagne a pu échapper à certaines difficultés rencontrées dans d'autres régions de la zone euro. Mais les nouvelles données publiées montrent que les conséquences de la crise ont atteint l'économie allemande", a déclaré M. Draghi, citant notamment le baromètre Ifo de la confiance des entrepreneurs publié fin octobre.

"L'Allemagne a une économie ouverte et intégrée. Nulle surprise donc que la faiblesse conjoncturelle ailleurs en zone euro se répercute ici", a-t-il ajouté.

Dans leur rapport remis à la chancelière allemande Angela Merkel, les cinq "sages" allemands tiennent le même discours.

"En raison de la crise de la zone euro, l'économie mondiale s'est fortement affaiblie, ce qui a affecté la conjoncture en Allemagne", écrivent-ils, tablant sur une croissance de seulement 0,8% en Allemagne en 2013 après 0,8% prévus pour 2012.

Quant à la Commission européenne, elle a annoncé mercredi tabler sur une croissance au point mort en zone euro en 2013 (+0,1%) et de 0,8% pour l'Allemagne contre + 1,7% attendu jusqu'ici.




FRANCE

La croissance du PIB ne devrait pas dépasser 0,4% en France en 2013, selon les prévisions d'automne de la Commission européenne publiées mercredi, beaucoup moins optimistes que celles du gouvernement qui table sur 0,8%.

La Commission s'attend par ailleurs à ce que le déficit public continue de dépasser le seuil de 3% non seulement en 2013 mais aussi en 2014, à 3,5% dans les deux cas, alors que Paris s'est engagé à le ramener à 3% l'an prochain.

Pour cette année, la Commission prévoit une croissance atone de 0,2%, suivie par un redémarrage lent en 2013, avec une progression du PIB qui, à 0,4%, est inférieure au potentiel du pays.

Les entreprises devraient limiter leurs créations d'emploi pour maintenir leur profitabilité et leur productivité. Le chômage et les hausses d'impôts devraient peser sur le pouvoir d'achat des ménages et maintenir la confiance à un niveau bas, selon Bruxelles.

Le taux de chômage en France devrait passer de 10,2% cette année à 10,7% en 2013, et rester à ce niveau en 2014.

Mais sur le front de la croissance, les choses devraient aller mieux en 2014: la confiance devrait s'améliorer progressivement, parallèlement à l'atténuation de la crise de la dette dans la zone euro, et à une certaine amélioration de la situation budgétaire du pays, anticipe la Commission.

La croissance devrait en conséquence atteindre 1,2% en 2014, soit légèrement au-dessus du potentiel de la France en la matière.

Pendant ce temps, le poids de la dette publique va continuer d'augmenter: de 90% du PIB en 2012, elle passera à 92,7% en 2013 et 93,8% en 2014.




GRECE


Toujours selon les prévisions d'automne de la Commission européenne,
la Grèce devrait renouer avec la croissance en 2014 après six années de récession, 

Le PIB grec devrait progresser de 0,6% en 2014, grâce notamment au retour de la confiance et des investissements, et à un redémarrage de la consommation et des exportations, selon la Commission.



En attendant, il va encore reculer de 4,2% en 2013, sous l'effet de plusieurs facteurs. "La consommation des ménages continue de diminuer à la suite de la hausse du chômage et de l'ajustement des salaires à la baisse, tant dans le public que dans le privé".



"Les mesures d'économies introduites pour contenir les déséquilibres budgétaires renforcent la contraction de la demande intérieure", et enfin "les investissements demeurent fortement entravés par l'accès réduit au crédit et les incertitudes qui demeurent à la suite des tensions politiques", note la Commission.



Quant à l'embellie entraperçue pour 2014, elle reste conditionnée "de manière cruciale à la mise en place rigoureuse et dans les temps du programme d'ajustement" du gouvernement, avertit Bruxelles.



Autre gros bémol: le marché du travail devrait toucher le fond en 2013 avec un taux de chômage à 24%, et ne connaître qu'une très légère amélioration en 2014, le taux passant à 22%.



La Commission anticipe une explosion de la dette grecque, qui devrait atteindre 188,4% du PIB en 2013 et atteindre un sommet en 2014 à 188,9%, rendant irréaliste l'objectif de 120% en 2020 fixé par le Fonds monétaire international.



Ces prévisions sont proches de celles publiées par le gouvernement grec fin octobre dans le cadre de sa "stratégie des finances publiques à moyen terme (2013-2016)". Il prévoyait alors un ratio d'endettement par rapport au PIB de 186,5% en 2013 et 195,5% en 2014.







AFP
Commission européenne


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