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mercredi 12 septembre 2012

Madrid inquiète de sa situation financière mais pas décidée sur un sauvetage

MADRID - Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a dit mercredi vouloir étudier l'évolution des taux d'emprunt du pays avant de se décider à demander un sauvetage financier, tandis que le ministre de l'Economie a insisté sur la gravité de la situation économique.

Je ne connais pas encore les conditions et je ne sais pas s'il est nécessaire que l'Espagne le demande. Nous allons voir comment la prime de risque évolue, a déclaré M. Rajoy devant les députés à Madrid.

L'objectif fondamental du gouvernement n'est pas la prime de risque, ce n'est pas le sauvetage des banques, a toutefois assuré le ministre de l'Economie Luis de Guindos, toujours devant les députés, mais c'est de parvenir à ce que l'économie espagnole se remette à croître et à créer de l'emploi.

Si nous n'arrivons pas, dans les prochains trimestres, à modifier la situation que nous vivons depuis cinq ans, il sera impossible de maintenir les prestations sociales, a-t-il averti, alors que le pays a multiplié les coupes budgétaires récemment.

L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, est plongée dans la récession et souffre d'un taux de chômage record parmi les pays industrialisés (24,63%).

Le pays, qui bénéficie depuis juin d'une promesse d'aide de la zone euro de 100 milliards d'euros pour ses banques, est sous pression pour demander un sauvetage financier plus large, via une action sur les marchés des fonds de secours européens et de la Banque centrale européenne (BCE).

Il profite ces derniers jours d'une nette détente sur les marchés, motivée en partie par les rumeurs pointant vers sa demande prochaine d'aide.

Une détente accentuée, mercredi, après le feu vert donné par la Cour constitutionnelle allemande à la ratification par Berlin des mécanismes de sauvetage de la zone euro.

Levant une incertitude majeure sur la gestion de la crise, qui touche particulièrement l'Espagne, cette nouvelle était bien reçue à la Bourse de Madrid, qui gagnait 0,99% à 8.008,9 points à 13H36 GMT.

Après avoir atteint des sommets cet été, à plus de 7%, le taux d'emprunt des obligations espagnoles à dix ans était ainsi retombé mercredi à 5,598%.

La prime de risque, soit le surcoût payé par l'Espagne vis-à-vis de l'Allemagne, référence des investisseurs, pour se financer à dix ans, était par ailleurs retombée mercredi sous la barre des 400 points de base pour la première fois depuis avril, à 397 points (3,97 points de pourcentage).

Cette tendance positive vient essentiellement de la prise de position de la BCE pour l'irréversibilité de l'euro, a estimé Luis de Guindos, qui a aussi salué la bonne nouvelle de la décision de justice allemande.

Nous sommes tous derrière cette idée d'irréversibilité du projet de l'euro, c'est une question très importante et j'espère que dans l'Eurogroupe et l'Ecofin de ce vendredi à Chypre toutes ces questions seront mises en avant, a-t-il indiqué.

L'Eurogroupe rassemble les ministres des Finances de la zone euro, l'Ecofin ceux de tous les pays de l'Union européenne

Alors que la BCE vient de dévoiler son nouveau programme d'achat d'obligations pour les pays fragiles de la zone euro, Espagne en tête, Mariano Rajoy n'a de cesse de répéter depuis lundi que le pays n'a pas encore pris de décision sur son éventuelle participation à ce programme.

Nous allons devoir étudier si cela est nécessaire, si cela convient à l'Espagne, nous devons en connaître les conditions et avec tout cela en tête, nous prendrons une décision, a-t-il déclaré mercredi.





afp

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