SHANGHAI - La place de
Shanghai, capitale économique de la Chine, a terminé mercredi en baisse de
0,96%, tombant à son plus bas niveau depuis trois ans et demi. Et peu
d'indicateurs laissent espérer un regain d'optimisme.
La Chine,
deuxième économie mondiale, connaît un net ralentissement de sa croissance, le
Produit intérieur brut ayant crû de 7,6% au deuxième trimestre.
Il s'agit
de la plus mauvaise performance depuis le début de la crise économique mondiale
en 2008-2009, et du sixième trimestre d'affilée de décélération de la
croissance.
Et les dernières nouvelles ne sont pas bonnes: l'activité
manufacturière a continué à se contracter au mois d'août, pour le neuvième mois
consécutif, selon la banque HSBC. Et ce malgré les actions prises par Pékin,
comme la baisse des taux d'intérêt, à laquelle le gouvernement a eu recours à
deux reprises déjà cette année ou la réduction du montant des réserves
obligatoires des banques, également abaissé trois fois entre décembre et mai
pour leur permettre de prêter davantage.
Tout le monde pensait que
l'économie toucherait le fond au deuxième trimestre, mais cette échéance
pourrait bien être repoussée, estime Shen Jun, un analyste de l'institut BOC
International.
On n'observe aucune évolution importante dans les
tendances fondamentales de l'économie ou du marché, souligne-t-il.
Pékin
commence à redouter que la colère des petits épargnants se traduise en
instabilité sociale, alors que le Parti communiste chinois prépare son grand
congrès quinquennal qui verra une transition au sommet du pouvoir.
En
juillet un couple s'est donné la mort dans la ville orientale de Hangzhou après
avoir subi de fortes baisses du cours de leurs actions. En Chine seulement 22%
des ménages ont réalisé un bénéfice boursier l'an dernier, selon un institut de
recherche soutenu par la Banque centrale.
Les autorités
sous pression pour adopter de nouvelles mesures de relance et de soutien aux
marchés.
La commission chinoise de régulation boursière, présidée
par l'ancien banquier Guo Shuqing, a d'abord appelé à la raison, en assurant que
les récentes chutes enregistrées s'expliquaient par des baisses motivées par la
panique sous l'effet du pessimisme.
Elle a également demandé aux
entreprises cotées d'augmenter leurs dividendes et a permis aux sociétés
étrangères un meilleur accès au marché.
La commission chinoise de
régulation envisage aussi d'autoriser les fonds de pension à être cotés aux
bourses de Shanghai (est) et de Shenzhen (sud), qui ont une capitalisation
combinée de plus de 3.000 milliards de dollars. Cette mesure tarde toutefois à
se concrétiser, regrettent les investisseurs.
Enfin, il est envisagé de
réduire de 20% les frais des transactions boursières à partir de
septembre.
AFP
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