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lundi 21 mai 2012

UE: un sommet sur la croissance avec la Grèce dans tous les esprits


Bruxelles - Les dirigeants européens se réunissent en sommet mercredi à Bruxelles pour explorer les voies d'une relance de la croissance dans l'Europe en crise, mais la Grèce devrait une fois de plus occuper une bonne partie des débats et l'Espagne pourrait lui faire concurrence.

Ce sommet informel, qui prendra la forme d'un dîner des chefs d'Etat et de gouvernement des 27, vise à préparer celui des 28 et 29 juin consacré à la croissance.

"L'idée n'est pas, à ce stade, de tirer des conclusions ou de prendre des décisions mais de se préparer politiquement de la meilleure manière possible à des décisions" lors du sommet de la fin juin, explique le président de l'UE, Herman Van Rompuy, dans sa lettre d'invitation transmise lundi à la presse.

Le président du Conseil italien, Mario Monti, a insisté samedi en marge du sommet du G8 à Camp David pour que la réunion de mercredi permette de "définir des mesures concrètes, comme un renforcement du capital de la Banque européenne d'investissement (BEI), des obligations destinées aux projets (d'infrastructures) et une évolution vers les eurobonds".

"On ne peut pas se contenter d'attendre des réformes structurelles et la réduction des déficits pour générer de la croissance", a insisté M. Monti, une position qu'il partage avec le nouveau président français, François Hollande, face à la chancelière allemande Angela Merkel, apôtre de la rigueur.


HOLLANDE FAIT BOUGER LES LIGNES

Les dirigeants du G8 sont tombés d'accord samedi pour dire que croissance et assainissement des finances publiques allaient de pair, façon de réconcilier ces deux points de vue.

Le fait est que la défense d'une stratégie pour la croissance, prônée par M. Hollande, "a fait bouger les lignes" en Europe, souligne un diplomate européen sous couvert d'anonymat.

Mais les décisions sont suspendues, entre autres, au référendum irlandais sur le pacte de stabilité le 31 mai et au résultat des législatives en France et en Grèce le 17 juin.

S'il y a une avancée concrète à attendre de la soirée de mercredi, il pourrait s'agir de la mise en place d'une phase pilote des "project bonds", des obligations européennes liées à des grands projets d'infrastructure, sous la forme du déblocage de 230 millions d'euros de fonds européens pour obtenir un effet de levier et attirer d'autres financements.

Quant aux autres sujets prioritaires, comme l'augmentation du capital de la BEI et la réallocation de fonds structurels européens pour les orienter vers des projets porteurs, ils feront l'objet de discussions informelles mercredi.


EUROBONDS POUR L'AVENIR, PAS LE PRÉSENT

M. Van Rompuy cite également à titre d'exemples des sujets qui pourront être abordés le "difficile sujet" de la taxe sur les transactions financières, la mise en place d'un brevet européen ou encore des mesures pour favoriser la mobilité des travailleurs en Europe.

Les "eurobonds" pour leur part, sont "un sujet pour l'avenir, mais pas pour le présent", estime un des diplomate interrogé.

Quant à la Grèce, selon son collègue, "il est très difficile de savoir ce que nous pourrions faire de substantiel" avant les élections du 17 juin, qui pourraient déboucher sur la victoire de partis rejetant les mesures de rigueur imposées à Athènes par ses créanciers et ouvrir la voie à la faillite du pays et à sa sortie de l'euro.

"Quoi que nous fassions, il y a un risque que cela passe pour une ingérence malvenue dans le processus démocratique, et l'expérience montre que cela a toujours des conséquences négatives", explique-t-il.

Enfin, l'Espagne, où la situation des banques est de plus en plus critique, ne manquera pas d'occuper les débats mercredi.

Avant le dîner de Bruxelles, M. Hollande recevra à l'Élysée le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, qui a rejeté samedi une proposition d'aide européenne aux banques espagnoles faites par le président français.

L'Espagne n'a besoin d'"aucun type d'aide extérieure" pour assainir son secteur bancaire, a encore affirmé lundi son ministre de l'Economie, Luis de Guindos.






AWP

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