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samedi 19 mai 2012

La croissance dans la zone euro au coeur des discussions du G-8


CAMP DAVID, Maryland — La situation économique en Europe a largement dominé les débats des dirigeants du G-8 samedi, deuxième et dernier jour du sommet de Camp David. Les grandes puissances se sont accordées sur la nécessité d'allier austérité budgétaire et recherche de la croissance pour surmonter la crise de la dette dans la zone euro qui pèse sur la relance mondiale.

"Nous sommes tous absolument déterminés à veiller à ce que la croissance ainsi que la stabilité et la consolidation budgétaire figurent dans un programme général" de mesures, a souligné l'hôte du sommet, le président américain Barack Obama, alors que ses invités et lui-même se retrouvaient pour de nouvelles discussions dans le cadre décontracté et boisé de Camp David (Maryland), à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Washington.

Dans leur communiqué final, les dirigeants du G-8 (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Etats-Unis, Canada, Japon et Russie) saluent les "discussions en cours en Europe sur la façon de générer de la croissance, tout en maintenant un engagement ferme sur l'application de la consolidation budgétaire". "Nous sommes d'accord sur l'importance d'une zone euro forte et unie pour la stabilité et la relance mondiales", soulignent-ils.

L'exigence de relance de la croissance en Europe fait justement partie des priorités portées par le nouveau président français François Hollande. Lors d'un point de presse, il a insisté sur le "sérieux budgétaire" allié à la "recherche" de croissance, précisant que la France prendrait toute sa part pour faire des propositions en ce sens lors du sommet européen informel du 23 mai prochain.

Par ailleurs, "le message que j'ai voulu porter", a répété François Hollande, comme la veille à Washington, "c'était le souhait que la Grèce reste dans la zone euro".

De nouvelles législatives ont dû être convoquées en Grèce le 17 juin prochain, une coalition gouvernementale n'ayant pu être formée après le scrutin du 6 mai. Ces élections ont été marquées par l'émiettement des forces politiques, avec une percée des formations opposées à l'austérité, notamment Syriza (gauche radicale), qui veut annuler les douloureux engagements pris par Athènes en échange de l'aide internationale.

L'incertitude politique fait planer le doute sur la poursuite de l'aide internationale à la Grèce, qui a dû demander deux plans de sauvegarde à l'Union européenne et au Fonds monétaire international (FMI) et sur son maintien même dans la zone euro.

Dans leur communiqué final, les pays du G-8 soulignent leur souhait que "la Grèce reste dans la zone euro tout en respectant ses engagements".

Pour François Hollande, ce G-8 a été "utile", "fructueux" et "permet d'envoyer un double message: un message de confiance et un message de croissance". "J'avais, au nom de la France, l'objectif de mettre la croissance au coeur des débats", a rappelé le président français qui faisait ses premiers pas sur la scène internationale dans le décor rustique de la résidence de campagne des présidents américains.

Il s'est félicité que cette volonté de croissance ait été "partagée" par tous les responsables du G-8 même si chacun, a-t-il reconnu, y met "ses propres mots". Il a d'ailleurs salué la "grande franchise entre les participants", avec une "volonté de trouver des solutions".

"Il n'y a pas eu de blocage au sens où certains auraient été arc-boutés sur des exigences de consolidation budgétaire et les autres sur la priorité donnée à la croissance", a-t-il expliqué. "Dès lors que j'ai considéré, et je n'ai pas été le seul, que ce qui ne se discutait pas, c'était le sérieux budgétaire, alors nous pouvons donner toutes les chances à la croissance".

"Le président Obama a aussi voulu que la croissance soit évoquée comme une manière de donner confiance aux opinions publiques et aussi aux marchés", a-t-il noté.

François Hollande avait eu un premier tête à tête avec Barack Obama vendredi à la Maison Blanche suivi d'un entretien avec le Premier ministre britannique David Cameron, toujours à Washington. A Camp David, il a retrouvé la chancelière allemande Angela Merkel, à laquelle il avait réservé mardi soir sa première visite présidentielle, et les responsables des gouvernements italien, russe, japonais et canadien.

Lors d'un dîner de travail vendredi soir, les dirigeants du G-8 ont aussi abordé la question du nucléaire iranien, convenant de continuer à conjuguer sanctions et diplomatie, selon un haut responsable américain qui rendait compte des discussions.

Concernant la Syrie, les dirigeants du G-8 ont réaffirmé leur soutien au plan de sortie de crise présenté par l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue Arabe Kofi Annan.

Le sommet du G-8, vendredi et samedi à Camp David, sera suivi par celui de l'OTAN dimanche et lundi à Chicago. François Hollande devra justifier à nouveau devant ses partenaires de l'Alliance atlantique sa volonté de retirer les troupes françaises combattantes d'Afghanistan, qui servent au sein de la Force internationale d'assistance à la sécurité de l'OTAN, d'ici à la fin 2012, avec deux ans d'avance sur le reste des alliés.

Vendredi lors de son entretien avec M. Obama, François Hollande avait affirmé qu'il tiendrait son "engagement" pris devant le peuple français. Mais il a ajouté qu'il avait "précisé qu'il y aurait toujours un soutien à l'Afghanistan" d'une "autre nature", sous une "autre forme", "en bonne intelligence avec nos alliés". 





AP

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